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Citations sur Ecoute le chant du vent (suivi de) Flipper, 1973 (88)

Superhéros, monstres, collégiennes, football, fusées, et puis des femmes… juste des rêves ordinaires, aux couleurs fanées, qui avaient terminé leur temps dans la pénombre des game centers. Tous ces héros et ces femmes me souriaient depuis les frontons des machines. Des femmes blondes, platine, brunes, rousses, des Mexicaines à la chevelure ébène, d’autres avec une queue-de-cheval, des Hawaïennes aux cheveux longs jusqu’aux reins, Ann-Margret, Audrey Hepburn, Marilyn Monroe… Toutes exhibaient fièrement leur merveilleuse poitrine, en blouse légère déboutonnée jusqu’à la taille, ou en maillot de bain, ou en soutien-gorge pointu… Des seins aux formes parfaites, à tout jamais. Seules les couleurs avaient passé. Et puis, en rythme avec les battements de leur cœur, les lampes continuaient à clignoter. Soixante-dix-huit flippers… C’était un cimetière de vieux rêves, des rêves si anciens que l’on ne pouvait s’en souvenir. 
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Il y a deux particularités dans les romans du Rat. L’une, c’est l’absence de scène de sexe, l’autre, c’est que personne ne meurt. Or, si on laisse les choses se dérouler naturellement, les gens meurent, les hommes couchent avec les femmes. C’est ainsi.
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Tout au long de l’été, de manière obsessionnelle, nous avions éclusé en bière l’équivalent d’une piscine de vingt-cinq mètres et les coques de nos cacahuètes auraient pu tapisser le sol du J’s Bar sur une hauteur de cinq bons centimètres. Sans ces beuveries, l’ennui de cet été aurait été impossible.
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La dernière fois que j’ai lu un livre, c’était l’été dernier, dit-il enfin. J’ai oublié le titre du bouquin et son auteur. J’ai même oublié pourquoi je l’avais lu. Enfin, en tout cas, c’était un roman écrit par une femme. Le personnage principal, c’est une dessinatrice de mode d’une trentaine d’années, très connue, qui se persuade qu’elle est aux prises avec une maladie incurable.
- Quelle sorte de maladie ?
- J’ai oublié. Le cancer, je crois. Sinon, qu’y aurait-il comme autre maladie incurable ?... Bon, elle se rend dans une station de bord de mer, et elle passe son temps à se masturber. Partout, mais alors vraiment n’importe où, dans son bain, au milieu d’un bois, dans son lit, dans la mer.
- Dans la mer ?
- Ouais… C’est incroyable, tu ne trouves pas ? Franchement, à quoi bon écrire un roman sur des choses pareilles ? Il y a pourtant bien d’autres sujets, non ?
- Oui… ?
- Moi, je te le dis, ce genre de roman, c’est pas mon truc. Ça me fait vomir.
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La troisième fille avec qui j’ai couché disait de mon pénis qu’il était « ma raison d’être. »
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Tu aurais aimé que je meure ?
- Un peu, oui.
- Juste un peu ?
- … Oh, j’ai oublié.
Ils restèrent un moment silencieux. Le Rat se sentit obligé de dire quelque chose.
- Tu sais, tout le monde n’a pas les mêmes chances dans la vie.
- Qui a dit ça ?
- John F. Kennedy.
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- Pourquoi est-ce que tu lis des livres ?
- Pourquoi est-ce que tu bois des bières, répliquai-je, sans même lui accorder un regard, après avoir avalé une bouchée de chinchard au vinaigre et une autre de salade de légumes. Le Rat s’absorba dans ses pensées, puis finit par me répondre au bout de quelques minutes.
- Avec la bière, ce qu’il y a de bien, c’est qu’elle ressort entièrement sous forme de pisse.
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Sous son sein, il y avait une tache de la grosseur d’une pièce de dix yens environ, qui évoquait de la sauce renversée. Sur son bas-ventre, les poils légers de sa toison jaillissaient joyeusement comme les herbes aquatiques d’un ruisseau après une crue. Enfin, elle n’avait que quatre doigts à la main gauche.
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Le phare marquait sans faute la tombée de la nuit. Dans les feux du couchant les plus somptueux comme parmi la bruine légère ou les brouillards humides, il restait fidèle à son rendez-vous unique : l'instant exact où la lumière et l'ombre se rencontrent et s'unissent, l'instant où l'ombre outrepasse la lumière.
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À ceux qui donnent sans regret, il leur sera beaucoup rendu.
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