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Citations sur L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage (241)

Ce n'est pas seulement l'harmonie qui relie le cœur des hommes. Ce qui les lie bien plus profondément, c'est ce qui se transmet d'une blessure à une autre.
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Un cheminement existentiel.

Tsukuru Tazaki est un homme de 36 ans encore meurtri par un évènement arrivé 16 ans auparavant : son rejet brutal et sans explication hors de son groupe d’amis de lycée, à la suite duquel il est toujours resté solitaire. Poussé par sa petite amie, il essaie de résoudre le mystère de cette rupture et les douleurs causées à cette époque. Un livre sur le poids du passé, le rapport de l’individu au groupe et la construction de soi.
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il savait à quel point la jalousie était suffocante, à quel point aussi elle était désespérée. Ce n'était pas ce genre de souffrance qu'il ressentait à présent. C'était seulement de la tristesse. La tristesse d'un homme abandonné qu'au fond d'une fosse profonde et obscure. En définitive, pourtant, ce n'était jamais que de la tristesse.
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Le mug, de couleur crème, avait été fait à la main Il avait une drôle d'allure avec son anse tordue. Mais sa prise était aisée et il donnait une impression rassurante. Comme une plaisanterie affectueuse qui n'a cours que dans la famille.
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t ajouté par Rayonnante il y a 5 ans L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage de Haruki Murakami
La jalousie, du moins telle que Tsukuru l'avait conçue dans son rêve, est la prison la plus désespérée du monde. Parce que c'est une geôle dans laquelle le prisonnier s'enferme lui-même. Personne ne le force à y entrer. Il y pénètre de son plein gré, verrouille la porte de l'intérieur puis jette la clé de l'autre côté de la grille. Personne ne sait qu'il s'est lui-même emprisonné. Bien entendu, si le captif décidait d'en sortir, il le pourrait. Parce que cette prison se situe dans son cœur. Mais il est incapable de prendre cette décision. Son cœur est aussi solide et dur qu'un mur de pierre. Telle est la véritable nature de la jalousie.
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L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage de Haruki Murakami
Pour chaque chose, il faut un cadre. Pareil pour la pensée. On ne doit pas craindre le cadre exagérément, mais il ne faut pas non plus craindre de le casser. C'est ça le plus important pour trouver la liberté. Respecter et détester le cadre. Les choses qui comptent le plus dans la vie d'un homme sont toujours ambivalentes. Voilà à peu près ce que je peux dire.
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Ils ne prononcèrent plus une parole. Les mots ici n'avaient aucun pouvoir. Tels des danseurs figés dans leurs mouvements, ils s'étreignaient en silence, confiant leurs corps au flux du temps. Un temps où se mêlaient le passé et le présent, et peut-être aussi le futur. Leurs corps ne faisaient plus qu'un, le souffle tiède d'Eri caressant à intervalles réguliers la nuque de Tsukuru. Il ferma les yeux, s'abandonnant aux échos de la musique, l'oreille tendue vers les battements du cœur d'Eri auxquels se superposait le cliquetis du petit canot attaché à la jetée.
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Tsukuru réussit alors à tout accepter. Enfin. Tsukuru Tazaki comprit, jusqu'au plus profond de son âme. Ce n'est pas seulement l'harmonie qui relie le cœur des hommes. Ce qui les lie bien plus profondément, c'est ce qui se transmet d'une blessure à une autre. D'une souffrance à une autre. D'une fragilité à une autre. C'est ainsi que les humains se rejoignent. Il n'y a pas de quiétude sans cris de douleur, pas de pardon sans que du sang ne soit versé, pas d'acceptation qui n'ait connu de perte brûlante. Ces épreuves sont la base d'une harmonie véritable.
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L'important, c'est que Blanche, à ce moment là déjà, avait perdu cet éclat naturel qui la rendait si vivante. Elle avait toujours été d'une nature timide, mais, en elle, il y avait ce quelque chose de vivace qu'elle ne contrôlait pas. Et il arrivait que cette lumière et cette ardeur lui échappent et apparaissent ici ou là. Tu comprends ce que je te dis? La dernière fois que je l'ai vue, tout cela avait disparu. Comme si quelqu'un était passé derrière elle et avait débranché la prise."
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Tsukuru réfléchit avant de répondre "Depuis toujours, je me suis ressenti comme un être vide, qui manquait de couleur et de personnalité. Voilà peut-être le rôle que je jouais dans le groupe. Celui qui était vide."
Bleu eut l'air étonné. "Je ne comprends pas très bien. Quel rôle peut jouer quelqu'un de vide?
- Un récipient vide. Un arrière plan sans couleur. San défaut mais aussi sans point fort. Il faut sans doute un type de ce genre dans un groupe.
- Non tu n'étais pas vide du tout. Personne n'a jamais pensé ça de toi. Tu étais -comment pourrais-je le dire?- celui qui apportait le calme.
- Le calme? répéta Tsukuru, surpris. Comme la musique dans un ascenceur?
- Mais non ce n'est pas ce que je veux dire. J'ai du mal à l'expliquer mais il suffisait que tu sois là pour que, tous, nous soyons nous-même, naturellement. Tu ne parlais pas beaucoup mais tu étais présent, les deux pieds bien plantés sur le sol, et tu apportais au groupe quelque chose comme un sentiment de stabilité et de calme. Comme l'ancre d'un bateau. Nous ressentions vraiment très fort tes absences. Tu étais le seul au fond dont nous avions vraiment besoin. C'est pour cela que, lorsque tu n'as plu été là, notre groupe est parti à vau-l'eau"
Tsukuru resta silencieux.
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