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Citations sur L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage (240)

Ce n'est pas seulement l'harmonie qui relie le coeur des hommes. Ce qui les lie bien plus profondément, c'est ce qui se transmet d'une blessure à une autre. D'une souffrance à une autre. D'une fragilité à une autre. C'est ainsi que les hommes se rejoignent. Il n'y a pas de quiétude sans cris de douleur, pas de pardon sans que du sang ne soit versé, pas d'acceptation qui n'ait connu de perte brûlante. Ces épreuves sont la base d'une harmonie véritable.
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La jalousie est la prison la plus désespérée du monde. Parce que c'est une geôle dans laquelle le prisonnier s'enferme lui-même. Personne ne le force à y entrer. Il y pénètre de son plein gré, verrouille la porte de l'intérieur puis jette la clé de l'autre côté de la grille. Personne ne sait qu'il s'est lui-même emprisonné. Bien entendu, si le captif décidait d'en sortir, il le pourrait. Parce que cette prison se situe dans son coeur. Mais il est incapable de prendre cette décision. Son coeur est aussi solide et dur qu'un mur de pierre. Telle est la véritable nature de la jalousie.
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Il est d'ailleurs rare que des gens vêtus de pardessus sombres, qui marchent tête baissée, aient l'air heureux.D'un autre côté, est-il illégitime de qualifier de malheureuse une société dans laquelle il faut chaque matin s'inquiéter de ne pa perdre une chaussure ?
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Autour de lui, à perte de vue, s'étendait une contrée sauvage, hérissée de rochers. Il n'y avait pas une goutte d'eau et pas une herbe ne poussait. Pas de couleurs, pas de lumières vives. Pas de soleil, pas de lune ni d'étoiles. Sans doute pas de direction non plus. A heure régulière seulement, se produisait une alternance entre une obscurité sans fond et un crépuscule énigmatique et inconnu. Une région située aux limites extrêmes de la conscience. Mais en même temps, c'était aussi un lieu d'opulence. Au crépuscule, arrivaient des oiseaux au bec aussi acéré qu'un poignard, qui tous perçaient la chair sans pitié. Pourtant, dès que les ténèbres envahissaient la Terre et que les oiseaux s'en allaient, ce lieu comblait avec quelque substance les vides qui s'étaient creusés dans son corps.
La nature de cette nouvelle matière de substitution, il ne pouvait la concevoir, pas plus qu'il ne pouvait l'accepter ou la refuser. Telle une nuée d'ombres, elle demeurait dans son corps et y donnait naissance à d'innombrables oeufs d'ombres. Puis, lorsque les ténèbres se dissipaient et que ressurgissait le crépuscule, les oiseaux réapparaissaient et becquetaient violemment ses chairs.
Dans ces moments là, il était à la fois [lui] et pas lui. [...] Lorsqu'il sentait que la souffrance devenait insupportable, il se séparait de son corps. Et, depuis un lieu sans souffrance, situé légèrement à l'écart, il s'observait en train de résister à la douleur. S'il se concentrait suffisamment, ce n'était pas quelque chose d'impossible à accomplir. Même à présent, cette sensation lui revenait encore parfois. Se séparer de soi. Contempler sa propre souffrance comme s'il s'agissait de celle de quelqu'un d'autre.
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La jalousie est la prison la plus désespérée du monde. Parce que c'est une geôle dans laquelle le prisonnier s'enferme lui-même. Personne ne le force à y entrer. Il pénètre de son plein gré, verrouille la porte de l'intérieur puis jette la clé de l'autre côté de la grille. Personne ne sait qu'il s'est lui-même emprisonné. [...] Telle est la vraie nature de la jalousie.
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C'était pour lui quelque chose de fascinant : que le monde d'ici n'ait plus d'existence, que ce qui était considéré comme de la réalité n'en soit finalement plus. Qu'il n'ait plus d'existence dans ce monde et que pour la même raison, ce monde n'ait plus d'existence pour lui.
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Ne laisse pas échapper quelqu'un de précieux à cause de la peur ou d'un stupide orgueil.
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Les hommes privés de liberté en viennent toujours à haïr quelqu'un. Tu ne crois pas?
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... c'était comme si la composition de son corps avait été totalement renouvelée. Toutes les choses qui lui étaient familières jusqu'alors avait pris des teintes différentes, comme s'il les voyait à travers un filtre spécial.
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« Voltaire le réaliste disait que l’originalité n’était rien d’autre qu’une imitation judicieuse. [...]
Pour chaque chose, il faut un cadre. Pareil pour la pensée. On ne doit pas craindre le cadre exagérément, mais il ne faut pas non plus craindre de le casser. C’est ça le plus important pour trouver la liberté. Respecter et détester le cadre. Les choses qui comptent le plus dans la vie d’un homme son toujours ambivalentes. Voilà à peu près tout ce que je peux dire. »
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