Je ne suis pas particulièrement adepte de Guillaume Musso.
Pourquoi, alors, avoir choisi comme nouveau roman « Parce que je t'aime » ?
Parce qu'une fois lu le magnifique mais poignant livre-hommage « Nos 14 novembre » sur l'après attentat terroriste au Bataclan, j'avais besoin de romance, de fantastique, de calme et de légèreté.
En bref, je ne voulais pas « me prendre la tête »
Le pari est réussi puisque arrivée au terme de cette histoire, je peux dire que j'ai passé un agréable moment de détente, de « repos psychologique ». Je me suis simplement laissée guidée par l'auteur.
Sans dévoiler toute l'intrigue, je vous fais part de mon ressenti en espérant qu'il soit constructif et vous aide dans vos futurs choix littéraires.
Dans un centre commercial d'Orange County, au sud de Los Angeles, Layla, cinq ans, fausse compagnie quelques minutes à sa nounou pour sortir, attirée par l'orage qui vient d'éclater.
Quand une disparition devient mystérieuse…
On ne la reverra plus. Ses parents, Mark et Nicole Hathaway, psychologue et violoniste de profession, brisés finissent par se séparer.
Ils essayent chacun de leur côté de surmonter cette tragédie durant cinq ans jusqu'à ce que leur petit ange réapparaisse au même endroit où l'on avait perdu sa trace.
Beaucoup de questions se posent alors : Qui prenait soin d'elle ? dans quel lieu était-elle ? Pourquoi ce retour ? Comment rompre son silence ?
Dans la majeure partie, nous voyageons à bord d'un Airbus A380 à destination de New-York en provenance de Los Angeles en compagnie de quatre individus aux destins différents qui, au départ, ne se connaissent pas, hormis le père et sa fille, et qui ont pourtant un point commun. Lequel ? Motus absolu. A vous de le découvrir puisque G.M. insère avec malice, au début, ce message : « Pour préserver la surprise, ne révélez pas la fin de ce livre à vos amis ! ».
Sachez seulement, que nous nous trouvons en présence de :
Mark, notre protagoniste principal qui semble encore rêver, en présence de son enfant, tout en s'interrogeant quant à son vécu lors des cinq dernières années.
Layla, la fillette, source de tant d'inquiétudes, qui reste plongée dans un mutisme, jusqu'à…
Evie : jeune fille de quinze, à l'allure gothique. Sans hébergement. Seule au monde, depuis la mort de sa mère atteinte d'un cancer après avoir été prostituée, junkie et alcoolique.
Alyson, âgée de vingt-six ans est la fille du milliardaire Richard Harrison. Héritière de sa fortune depuis peu, elle n'a aucune ambition à part de squatter les boites de nuits en sniffant de la cocaïne, accompagnée d'alcool. Pour oublier ? Pour provoquer ? Par lassitude ? Pour s'autodétruire ?
Qu'adviendra-t-il au terme de ce vol ? Mystère…
Les personnages, écorchés par la vie, sont profonds. Forts et faibles en même temps.
Par leur fragilité et leur humanité, je me suis facilement attachée à eux.
Le père qui, faute de résultats, dépérit après avoir recherché sa progéniture pendant de nombreuses années est touchant. Son « retour à la vie » lorsqu'il la retrouve est plaisant à constater.
J'ai adoré l'amitié, proche de la fraternité, entre Mark et Connor.
J'ai admiré le courage de l'adolescente et de notre psychologue en exercice face aux épreuves de l'existence.
Alyson ne m'a pas émue. Je n'ai pas approuvé son côté « fille à papa ». N'ayant aucun sens de la réalité, même si son comportement exécrable laissait entrevoir une grande détresse.
M. Musso a parfaitement construit son histoire, y mêlant d'incroyables surprises, du suspens, de l'amour, de l'amitié pour accoucher d'un dénouement inattendu mais finalement limpide.
Lecture facile, rapide, plaisante. C'est un judicieux mélange entre du thriller psychologique et de l'imaginaire.
On tourne les pages avec avidité dans l'espoir d'en apprendre toujours plus.
J'ai eu un faible pour les flash-backs qui permettent de connaître véritablement nos héros et qui ne sont pas sans rappeler le style d'Harlan Coben (mon chouchou).
Le huis clos en avion comme lieu central pour ce récit est, selon moi, très original et peu courant.
Le point noir concerne l'épisode du passage sous le portique et la détection qui semble être problématique. Pourquoi avoir écrit ce passage si ce n'est pour ne plus y faire allusion et nous l'expliquer ? Bizarre !
Je ne suis pas fan également des citations au début de chaque chapitre trop utilisées à mon sens.
En conclusion, ce bouquin m'a accrochée dès le début et m'a un peu réconciliée avec notre écrivain suite à mes sentiments mitigés concernant « L'instant présent » et « La fille de Brooklyn ».
Je lui ai attribué trois étoiles sur cinq car j'ai apprécié ces instants passés en compagnie de Mark, Layla, Evie, Alyson ou encore Connor mais ce n'est pas non plus un bouquin mémorable.
Plaisante lecture que je conseille en guise de divertissement.
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