Nanami, Tome 2 : L'inconnu

Une suite passionnante et géniale. J'aime de plus en plus cette série, elle est originale, sympathique et son intrigue devient complexe de planche en planche.

L'histoire de ce tome se centre autour d'un protagoniste mystérieux, on le nomme Inconnu, mais son vrai nom est Carolus. On apprend peu à peu la complexité de ce théâtre où la pièce que l'on joue devient réalité, les révélations autour de Carolus et d'Alessandro ne font que commencer. Je suis persuadée que l'on va encore en découvrir davantage par la suite sur leur compte. le récit autour du monde alternatif se poursuit avec Nanami et les autres, cette partie de l'histoire est fascinante. On avance dans le récit de la princesse Akata et l'on découvre que cette pièce bouleversa la vie de plusieurs personnes.

Ce deuxième tome s'avère plus palpitant que le premier, plus riche en rebondissements ainsi qu'en révélations. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et j'apprécie cet univers maîtrisé et soigné. Les textes sont de très bonnes qualités, ils suivent la logique des différents personnages que nous avons sous les yeux. Les mots s'enchaînent avec fluidité, on se rend très vite compte que l'on a déjà terminé l'opus tant on est emporté dans l'univers de Nanami.

Les personnages font notre bonheur. Nanami, notre héroïne, se voit confronter à une histoire qui la dépasse, la fiction devient réelle ! Elle doit en plus cacher ses cours de théâtre à ses parents, je ne les aime pas vraiment, je trouve qu'ils sont obtus. Ils manquent d'affections et j'espère qu'ils corrigeront ce défaut. Nanami est toujours aussi pétillante, drôle, attachante et rêveuse, c'est une héroïne comme je les aime. Alessandro est égal à lui-même, protecteur et sympathique, mais je reste certaine qu'il cache des secrets. Carolus est mystérieux, on sent qu'il est « instable », d'un côté, il semble vouloir aider Nanami et d'un autre Alessandro ne l'apprécie pas du tout. J'ai encore du mal à me prononcer sur ce protagoniste. Je pense qu'il va m'étonner.

Chloé est une amie drôle, franche et parfois exubérante, je me demande comment elle va évoluer par la suite. de même que les Black Rose, il me reste à les découvrir plus en détail, ils sont un groupe et il est difficile de pouvoir les différencier, même si certains sortent du lot comme Robinson. Nouveau personnage, celui d'un des professeurs de Nanami, une jeune femme qui semble connaître la pièce, Alessandro et Carolus. Pour le moment, je ne l'aime pas réellement, elle ne m'est pas très sympathique, mais j'attends de voir sur le prochain tome. Je suis convaincue que l'on va la revoir, elle paraît importante. En somme, tous les protagonistes de cette série sont travaillés, dans leurs personnalités, mais également dans leur design.

Les illustrations sont d'excellentes qualités. L'esprit est le même que pour le premier opus, cependant, je les trouve encore plus travaillées, plus singulières. Dans l'ensemble, je suis fan du traitement des personnages, ils sont facilement différenciables, les vêtements, les expressions, les reflets, tout est soigné. On a des architectures et des décors extraordinaires en ce qui concerne l'autre monde, celui d'Akata. On voyage dans un autre univers, on évolue très clairement dans des paysages d'heroïc fantasy et c'est magnifique à regarder. le traitement de la lumière est agréable, il donne du relief aux protagonistes et aux objets, ces derniers sont eux aussi très bien traités. Honnêtement, les dessins et la colorisation sont pour moi un sans faute, j'adhère totalement.

En conclusion, c'est une très bonne série. Les thèmes évoqués sont toujours traités de la meilleure façon possible, les intrigues se mêlent et se complexifient pour mon grand plaisir. le fait qu'une simple fiction prenne le dessus sur la réalité est passionnant, les personnages sont hauts en couleur et ils sont intéressants, quant aux illustrations, elles sont de très bonnes qualités. Ce deuxième opus brille surtout pour l'intelligence du scénario gagnant en maturité, par un changement dans le dessin, plus fin et détaillé, et pour la richesse de ses révélations qui me donne envie d'attaquer de suite le troisième tome. Un vrai régal.
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Dans ce deuxième tome, l'étau se ressere sur Nanami, tant dans l'univers de la pièce de théâtre que chez elle. Ses parents sont complètement sourds à sa détresse d'adolescente et se montrent dénués de coeur. J'ai particulièrement détesté leur attitude envers Moira, la chatte de Nanami. Ils la traitent de "sale bête", de vulgaire "animal" et menacent de l'emmener à la spa. Rien n'aurait pu me les rendre encore plus détestables que cette attitude... J'imagine qu'au fil de la série, ils vont être amenés à changer de comportement, néanmoins on comprend mieux le besoin d'évasion de Nanami avec des parents tels que les siens...

Pour ce qui est l'intrigue, elle laisse une plus grande place à l'univers de la pièce ainsi qu'au personnage de Carolus, qui a l'air d'être un sacré manipulateur. Il risque de sérieusement compliquer les choses pour Nanami et ses amis.

En ce qui concerne la qualité des dessins, je l'ai trouvé plus inégale dans ce deuxième tome. Certains décors sont bien travaillés tandis que d'autres sont à peine ebauchés. le constat est plus frappant encore lorsque on regarde de plus près le visage des personnages. Certains sont soigneusement dessinés, comme ceux de Nanami ou Robinson, tandis que d'autres sont tellement maladroits qu'on ne peut s'empêcher de les trouver rater. Je pense notamment aux visages d'Alessandro et du Vagabond, franchement pas réussis comparés aux autres. Je trouve cela dommage.

Nanami est une jeune fille ordinaire, avec une copine ordinaire, dans un lycée ordinaire.
Cette introduction, les amateurs de fantastique le savent, est la porte ouverte sur les récits les plus ébouriffés, les moins probables. Buffy est passée par là.
Un peu sur nos gardes, un peu critiques, on se dit : tiens, encore une bd fantastique au lycée. Pfff. Mais on se laisse très rapidement prendre au jeu. Il faut dire que les éléments fantastiques interviennent très vite dans le récit, et que les événements s'enchaînent à un rythme endiablé.
D'autre part, l'originalité de cette série tient à son cadre : le théâtre. Peu de livres de fiction jeunesse abordent le travail des comédiens, les répétitions au théâtre. Citons par exemple Rue Marivaux, par Yvan Pommaux, qui suit sous forme de bande dessinée (autre point commun) les répétitions par une troupe d'adolescents, pour le montage de la Double inconstance de Marivaux.
Au niveau visuel, ce "manga français" s'inspire de l'univers développé dans les épisodes I à III de Star Wars : la princesse Akata, tant par ses costumes que sa personnalité, évoque la princesse Amidala, et le Royaume invisible ressemble furieusement, au niveau architectural, à la planète Naboo.
Pour résumer : une série haletante, bien menée au niveau du scénario et du dessin, qui prend le temps de s'installer dans la durée, tout en démarrant sur les chapeaux de roue. Vivement la suite !

Comme si j'avais été entendu suite à ma critique du tome 1, on retrouve les aventures de Nanami avec un dessin plus strict, une mise en page plus serré, davantage de cases par planche, un peu de mise en page différente, et un travail sur la couleur aussi.

Côté scénario, on déroule... la psychologie des personnages s'affine. Nanami se prend au jeu de devenir princesse dans un monde parallèle. Les Black Rose sont diantrement jaloux, et Alessandro le prof de théâtre cache sans nul doute plus d'un secret. On approfondit le personnage du SDF, nommé Carolus, qui est doté de pouvoirs et a une existence dans le monde parallèle exploré par les adolescents. Il a créé un ectoplasme de sang qui s'en est pris à Moïra, la chatte de Nanami. Entrée en scène de la prof de français du bahut, qui a été pendant quelque temps la princesse Akata du monde parallèle... cela remontait à 10 ans et elle est restée envieuse et jalouse pendant tout ce temps. Elle en veut à mort à Alessandro et fait tout pour s'emparer du livre. de son côté, Carolus, qui ressemble de plus en plus à Jean Reno dans Léon, intime l'ordre à Nanami de ramener son sabre en échange du livre qu'il a récupéré chez la prof de français...

Nanami va-t-elle se résoudre à rendre le sabre?

Bref, on sent que c'est plus construit, plus dense, plus abouti que le tome 1. Si le trait est meilleur, par contre les mouvements sont toujours fort mal rendus. La course, les voitures, les sauts... tout cela semble statique et lourdingue.

Si la situation de Nanami dans la pièce de théâtre s'améliore, en revanche sa vie privée se complique considérablement. L'alternance entre ces deux mondes est bien menée, et dans l'un comme dans l'autre on suit cette jeune fille pour connaître la suite.
Le livre dans lequel elle apprend son rôle est très spécial et fait des envieux. le vagabond qu'on avait vu rôder près du théâtre est de partie prise dans l'univers parallèle et connaît bien Alessandro, le metteur en scène. En fin de volume, on s'interroge sur les intérêts de chacun. Nanami ne connaît pas encore toute la vérité.
Beaucoup d'actions (notamment des combats) dans ce tome 2 et le dynamisme en est fort bien rendu. J'apprécie grandement les qualités de la dessinatrice ! le jeu des couleurs est également superbe, aux tonalités éclatantes dans les scènes du château.
Un tome 2 aussi réussi que le premier.