L'art du chantier : Constuire et démolir du XVIe au XXIe siècle

Aller au palais de Chaillot est déjà un évènement en soi étant donné que le lieu est emblématique. le palais a été réalisé lors de l'exposition universelle de 1937 place du Trocadéro à Paris. Il abrite la Cité de l'architecture et du patrimoine qui propose en ce moment une exposition temporaire sur "L'art du chantier" qui commence par celui de la Tour Eiffel justement visible de l'Esplanade, avant d'entrer.

Un chantier exerce souvent une fascination car on ne se lasse pas de le regarder, comme un spectacle. Il est vivant, en évolution, mais il peut être perçu comme une source de nuisances et de dangers. Pourtant, il est aussi bien d'autres choses comme la métaphore de ce qui est possible. Je trouve donc intéressant d'avoir créé cette exposition sur les lieux où l'on bâti en confrontant différents regards.
J'aime beaucoup la couverture du catalogue d'exposition « L'art du chantier : construire et démolir du 16e au 21e siècle ». On y voit un tableau de Fernand Léger intitulé Les constructeurs, avec des ouvriers sur un échafaudage.

La collaboration étroite entre spécialiste de l'art et spécialiste des techniques a permis de proposer une lecture multiple du chantier : technique, sociale, politique et artistique. On retrouve ces approches dans trois grandes parties. La première est intitulé Les progrès de la technique, où l'on retrouve notamment les grands travaux et les progrès techniques. Il y a ensuite le chantier Théâtre de la société où sont mis en lumière les enjeux politiques et sociaux du lieu où l'on construit avec un chapitre sur les luttes sociales. Puis une troisième partie intitulé le chantier modèle de l'art dans laquelle sont abordés le sens de l'esthétique et les positions d'architectes contemporains.
Ce catalogue est à feuilleter avec plaisir, surtout pour ceux qui n'auront pas eu la chance de voir cette exposition.