J'aime Harry Hole. Attention, je ne suis pas une fan, c'est un genre que je déplore. Que les Cumberbitch aillent au diable et que Cumberbatch les suive, il est à Harry Hole ce qu'est l'huile au basilic à l'huile d'olive. Pas bio, d'ailleurs, juste cher, c'est tout :)
Non, j'aime Harry Hole d'amour, et je resterai dans l'ombre de ce géant laid, alcoolique, mais O combien sexy. Merci à l'auteur d'ailleurs, qui marche dans les pas de
Boris Vian : "Et on tua tous les affreux", selon l'offre de la loi et de la demande : quand tout le monde est beau, la laideur prend des lettres de noblesse. Et je ne pense pas aller trop loin en disant que Harry Hole, c'est Edmond Dantès, on ne serait pas surpris de le voir s'échapper d'un cachot.
L'homme est rude! Laconique, arrogant, aussi introverti que l'Étranger, mais, différence notoire : c'est un tendre, qui a son franc-parler et l'ironique politesse qui consiste à ajouter "chef" à toute demande adressée au malheureux Hagen, toujours prêt à couvrir les frasques de son génial inspecteur.
Nesbo fait de nous des yoyos, l'action rebondit sans pauses, et l'on regarde à mi-chemin combien de pages il nous reste comme un gros gâteau qu'on ne voudrait pas finir.
On a comparé Harry Hole au Wallander de H.Mankell. Certes, il y a un vieux père, une femme qui s'écarte, une fille/un fils. Des intuitions, de la malbouffe. Sauf que le climat des Wallander c'est un fond suédois d'une grande tristesse. pas de sinistrose chez
Nesbo.
Un dernier point qui a son importance : pas de note en bas de la page pour vous expliquer que vous renvoyer à l'épisode d'avant, ou à tel autre encore, et ça, c'est rudement appréciable!
A lire
le Bonhomme de Neige, on fond... Et moi dans tout ça? Eh bien, je suis LA Cousine Rakel :)