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Oliver von Bodenstein et Pia Kir... tome 4 sur 8
EAN : 9782330034757
400 pages
Actes Sud (03/09/2014)
3.92/5   155 notes
Résumé :
Le commissaire Oliver von Bodenstein et sa collègue Pia Kirchhoff sont confrontés à deux enquêtes à première vue fort différentes. La très jeune fille morte, apparemment torturée et violée, repêchée dans le Main, semble être tombée de la lune. Personne n’a signalé sa disparition et la police n’a aucune piste. Mais concernant Hanna Herzmann, la célèbre présentatrice d’une émission people, sauvagement agressée, les pistes foisonnent, tant cette carriériste sans scrupu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,92

sur 155 notes
Je n'ai lu jusqu'ici qu'un tome des enquêtes du commissaire Bodenstein et de sa collègue Pia Kirchhoff , " Blanche-Neige doit mourir" . Je l'avais apprécié mais le déroulement policier m'avait semblé un peu trop classique.

Celui-ci a été publié en France deux ans après. Il m'a davantage plu, même si le thème central, la pédophilie, est douloureux et poignant.

Plusieurs aspects du livre ont retenu mon attention. D'abord, les protagonistes principaux déjà cités révèlent plus leur personnalité, l'accent est notamment mis sur Pia, concernée indirectement par les actes ignobles de ces notables , membres de réseaux internationaux de pédophiles. Elle est attachante, décidée, courageuse.

Les rebondissements dynamisent le récit, certains personnages vus comme des bourreaux sont en fait des victimes. Leur complexité est bien analysée.

J'ai aimé aussi les descriptions de la région de Frankfurt Am Main, que j'ai découverte adolescente.

Voila une enquête prenante, sur un sujet terrible, malheureusement toujours d'actualité. Je poursuivrai l'aventure avec les deux héros charismatiques de l'auteure.
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Deuxième livre que je lis de cette auteure allemande. Même si le premier, "Flétrissures" était très intéressant sur l'exploration de l'intérieur de la survivance de nazis cachés en Allemagne, cette lecture-ci m'a davantage captivée.

Pourtant, ce n'est pas le thème de la pédophilie qui a provoqué cette préférence, mais bien la construction du roman qui ne laisse aucun temps mort, présente des personnages attachants malgré leurs défauts et sans tomber, mais cela, je pense, c'est le propre de l'auteur, dans aucune description de violence insupportable. L'histoire est malheureusement très vraisemblable. Et ce n'est pas les récents scandales dans les milieux humanitaires, précédés d'autres, qui contrediront cela.

Comme quoi, surtout, un ressenti de lecture peut dépendre fortement du moment, de l'humeur, de l'envie, etc, etc.
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Manque de planification flagrant.

Je partais pour un voyage de 90 minutes en avion.
J'ai donc apporté ma liseuse.
Étant à 60% de ma lecture en cours, je ne pensais pas terminer rapidement.

Malheurs s'en suivi. Retard à l'aéroport.
Je terminais donc plus rapidement.

Que faire ?

Obligé de me rabattre sur Nele Neuhaus.
Je suis donc retourné, malgré moi, à la fontaine, où j'avais pourtant juré ne plus jamais m'abreuver.

Les causes en étaient multiples, mais bon.

Pourquoi les 4 étoiles, me demanderez-vous ?

Mais parce que l'eau était meilleure, bien sûr.


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Je n'ai décidément pas de chance en ce moment avec les romans policiers. Alors que j'avais adoré le premier livre de Nele Neuhaus et beaucoup aimé les deux qui suivaient, ce n'est pas du tout le cas du quatrième opus « Méchant loup ».
Dans celui-ci, nous retrouvons à nouveau notre duo d'enquêteurs Pia Kirchhoff et Oliver Bodenstein, qui vont devoir se confronter à un réseau pédophile d'une énorme ampleur. C'est vrai, le sujet est excessivement difficile à traiter et surtout très insupportable, mais dès le départ l'intrigue est tellement remplie de clichés qu'il nous est très rapidement facile de reconnaitre « les méchants loups » et perd donc très vite de son intérêt. C'est d'ailleurs pour cela, je vous l'avoue (il contient tout de même 515 pages) que j'ai sauté une bonne partie du livre pour arriver le plus vite possible à la fin qui n'a pas été une grande surprise pour moi.

J'aimerai ne pas rester sur un échec avec cet auteur dont j'ai apprécié 3 livres sur 4, et dont j'aimais jusqu'à présent le style, j'emprunterai donc peut-être son dernier à la bibliothèque mais ne l'achèterai certainement pas.
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Etoiles Notabénistes : ******

Böser Wolf
Traduction : Jacqueline Chambon

ISBN : 9782330058746

Le titre du roman s'inspire évidemment du célèbre personnage de contes pour les enfants connu sous le nom du "Grand Méchant Loup" mais aussi d'une marionnette représentant un loup, d'ailleurs très sympathique, qui fut longtemps le jouet préféré de la petite Louisa Finkbeiner, cinq ans à peu près, jusqu'à ce que, au grand désespoir de son institutrice et de ses parents, en particulier sa mère, Emma, enceinte à 39 ans pour la deuxième fois et presque à terme quand début l'histoire, elle commence à manifester de brusques changements d'humeur, passant de la colère violente au mutisme le plus absolu et dormant visiblement fort mal la nuit. Qui pis est, Emma découvre un jour une paire de ciseaux sous l'oreiller de sa fille et, dans la poubelle de la salle-de-bains de l'appartement qu'elle occupe chez ses beaux-parents avec son mari, Florian, la fameuse marionnette du loup, impitoyablement et soigneusement découpée en petits morceaux. Son mari, médecin, a beau lui affirmer qu'il ne s'agit là que d'une phase dans le développement de leur fille, la mère s'inquiète. Elle est donc déjà bien mal dans sa peau quand elle tombe sur des préservatifs dans la poche de l'un des vestons de son mari, signe indiscutable qu'il la trompe. Avec qui ? Est-ce parce qu'elle en est à son huitième mois de grossesse bien entamé ? Ou pour une autre raison ? Toujours est-il que, après une explication orageuse, Florian quitte l'appartement, y laissant sa femme et sa fille, en sûreté auprès de ses parents, Josef et Renate Finkbeiner.

Le grand-père de Louisa, Josef, a jadis fondé une organisation caritative pour les enfants abandonnés et/ou en difficultés, Sonderkinnen e. V. Certaines mères célibataires y étaient aussi accueillies. Josef et Renate, qui avaient déjà un fils, ont eux-mêmes adopté certains de ces enfants : Corinna, Sarah, Ralph & Nicki. Devenue adulte, Corinna a d'ailleurs épousé Ralph - aucune précision n'est apporté sur les dispositions légales qui ont pu le permettre d'ailleurs et on peut le regretter . Emma s'entend bien avec tous mais surtout avec Sarah. C'est donc à celle-ci qu'elle fait part de l'adultère de Florian et, événement qui a fait encore grimper la tension, de la découverte, suite à un examen médical subi par Louisa après une chute de poney, de plaies et de blessures à l'entrecuisse et jusque dans le vagin de la petite. Ces plaies, a précisé le médecin, sont anciennes. Mais qui a pu abuser de l'enfant ?

Bien sûr, Emma songe à son mari, pour qui la petite a toujours eu un faible affectif et qui, tous les samedis, vient prendre l'enfant en vertu de son droit de visite. Mais, d'interrogation en interrogation, elle va voir s'épaissir cet inquiétant mystère qui met en danger l'équilibre psychique et moral de sa fille. Par exemple, alors que ses beaux-parents sont partis à Berlin pour le week-end, elle déniche au grenier, parmi les cartons dans lesquels Renate a pieusement conservé les souvenirs d'enfance de ses rejetons, le biologique comme les adoptifs, celui réservé à la jumelle de Florian : Michaela. Or, de cette jumelle, jamais, jusqu'à ce qu'elle extirpe le carton de la poussière sous lequel le temps l'a enseveli, Emma n'avait jamais entendu parler : c'était comme si Michaela n'avait jamais existé ...

De leur côté, Bodenstein, remis en selle après sa désastreuse aventure sentimentale de "Vent de Sang", et Pia Kirchhoff, promu à un grade supérieur, travaillent toujours ensemble, avec l'équipe habituelle, sur la découverte du corps d'une adolescente de quinze ans, découverte dans le Main mais avec de l'eau chlorée dans les poumons. Comme il s'avère pratiquement impossible de découvrir son identité - il faudra en fait trois semaines pour que l'appel au public passé dans la presse fasse effet - ils baptisent la jeune victime l'"Ondine" et s'interrogent entre autres sur les débris de coton rose, portant encore une inscription en blanc visiblement incomplète découverts dans son estomac.

Vient ensuite la découverte, dans le coffre de sa propre voiture, nue, attachée et sauvagement violentée, de Hanna Herzmann, célèbre présentatrice d'un talk-show très en vogue, qui est passée bien près de la mort et qui, suite au choc subit, souffre d'une amnésie provisoire. Evidemment, on n'atteint pas au niveau de Mme Herzmann sans s'attirer des inimitiés mais peu à peu, très lentement, se dégage l'impression que c'est le prochain sujet qu'elle comptait traiter à la rentrée - et qu'elle avait classé top-secret - qui se trouve à l'origine de ses malheurs.

En troisième position, arrive l'assassinat, dans des conditions très sadiques, d'une psychothérapeute, Leonie Verges, qui avait vraisemblablement mis Hanna sur la piste d'un très gros scandale qu'elle s'apprêtait à dénoncer dans son émission. Malheureusement - en tous cas, c'est ce que pensent tout d'abord les policiers - elle l'avait du coup mise en contact avec Bernd Prinzler, ancien membre du gang des "Road Kings", qui s'était fait défendre jadis par M° Kilian Rothemund, lequel était "tombé" peu après pour ... pédophilie. Son ancien camarade de promotion, Markus Maria Frey, le procureur qui se trouve en charge de l'Affaire de l'Ondine, avait alors eu une attitude que, en dépit des circonstances, on pourrait taxer de choquante. Sortant de son devoir de réserve, il avait monté une campagne de presse acharnée contre Rothemund.

De toutes façons, chaque fois qu'un nouveau fait et qu'un nouveau corps, vivant ou mort, viennent s'ajouter à la liste des affaires qu'ont à traiter Bodenstein et son son équipe, toujours, la haute et aimable silhouette du procureur Frey se dresse presque aussitôt, "venant aux nouvelles". Ce qui finit par susciter d'abord la surprise, puis de l'agacement et enfin une certaine méfiance chez les enquêteurs. En outre, comme par un fait exprès, Frey compte également parmi les enfants adoptés par les Finkbeiner. Ajoutez à cela une sombre affaire de "bavure" de la police - deux motards des "Road Kings" et la "taupe" qui avait infiltré le groupe, Erik Lessing, abattus il y a plus de dix ans sans qu'on puisse mettre un nom sur le tireur - et vous aurez une vue relativement complète de ce roman qui se dévore lui aussi d'une traite et dont la chute est glaçante - mais pouvait-elle être différente avec pareil sujet ? ...

Quoi qu'il en soit, bonne lecture ! ;o)
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
[...] ... - "Louisa ? Louisa ! Qu'est-ce que tu as fait ?" murmura Emma, désemparée.

Louisa sanglotait. Elle jeta les ciseaux qui atterrirent en cliquetant sous la table. Ses sanglots se transformèrent en hurlements désespérés. Emma s'accroupit. Elle tendit la main et toucha les mèches soyeuses saccagées qui partaient dans toutes les directions. La fillette recula et détourna les yeux, puis elle se jeta dans les bras d'Emma. Son corps était secoué par les sanglots, les larmes inondaient son visage.

- "Pourquoi tu as coupé tes beaux cheveux ?" demanda doucement Emma. Elle berçait la petite fille, la joue appuyée sur sa tête. Elle ne ressentait ni mauvaise humeur, ni colère. Simplement, ça lui brisait le cœur de voir son enfant si malheureuse et ça l'angoissait de voir qu'elle ne pouvait pas l'aider. "Dis-moi pourquoi tu as fait ça, ma chérie ?

- Parce que je veux être très laide," murmura Louisa avant de mettre son pouce dans sa bouche. ... [...]
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[...] ... On va chez oncle Richard, juste toi et moi, dit papa en lui faisant un clin d'œil. Tu pourras faire du poney et puis ouvrir le cadeau.

Oh oui, faire du poney ! Et juste elle, sans maman ni ses frères et sœurs ! Elle était ravie, au comble de l'excitation. Bien qu'elle soit déjà allée chez oncle Richard avec papa, elle ne se souvenait pas bien de la maison et des poneys, c'était bizarre. Mais elle était super-contente car papa lui avait apporté une nouvelle robe très jolie qu'elle venait de mettre.

Elle se regarda dans le miroir, effleura le bonnet rouge sur sa tête dans le miroir, et rit. La robe était un véritable dirndl avec une jupe courte et un tablier. Papa lui avait fait deux tresses et elle était exactement comme le Petit chaperon rouge de son livre de contes.

Papa lui apportait toujours des cadeaux et ces cadeaux devaient rester un secret entre lui et elle car il n'apportait jamais rien aux autres. Seulement à elle. Elle était sa préférée. Maman était partie avec sa petite sœur pour le week-end, c'est pour ça qu'elle avait papa pour elle toute seule.

- "Tu m'as apporté autre chose ?" demanda-t-elle, curieuse. Le grand sac en papier avait l'air encore bien rempli.

- "Bien sûr." Il sourit avec un air de conspirateur. "Tu veux regarder ?3

Elle acquiesça énergiquement. Il sortit une autre robe du sac. Elle était rouge et l'étoffe sous ses doigts était froide et douce.

- "Une robe de princesse pour ma petite princesse," dit-il. "Et les chaussures qui vont avec. Rouges.

- Oh ! super ! Je peux l'essayer ?

- Non, plus tard. On doit partir. Oncle Richard nous attend." ... [...]
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- Je veux plus que tu partes maman. J'ai peur du méchant loup.
Emma retint son souffle.
- Tu ne dois plus avoir peur. Elle devait prendre sur elle pour que sa voix reste calme et ferme. Ici il n'y a pas de loup.
- Si, chuchota Louisa d'une voix endormie. Toujours quand tu t'en vas. Mais c'est un secret. Il faut pas que je le dise sinon il va me manger.
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Bodenstein et Kröger traversèrent la terrasse bétonnée qui était appelée - par euphémisme - "Bistrot champêtre" sur un grand écriteau. Le soir, une guirlande lumineuse et des palmiers en plastique pouvaient suggérer - le degré d'alcoolémie aidant - une ambiance festive, mais à la lumière crue du soleil, le lieu se révélait dans toute sa laideur.
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Les autres fois, le fleuve qui coulait devant lui le calmait mais aujourd'hui le grondement régulier réveillait une torturante lucidité et il prenait conscience du désastre intégral qu'était sa vie.
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