AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782815911146
208 pages
L'Aube (23/01/2015)
3.6/5   5 notes
Résumé :
« Trois fois couler, sept fois refaire surface, neuf fois ballottés par les flots. »
Le fil conducteur de ces nouvelles est le fleuve – personnage central dont viennent tous les maux… mais aussi tous les bonheurs. Sur ce fleuve, des sampans occupés par des hommes et des femmes qui se battent pour leur survie mais qui, pour tout l’or du monde, ne renonceraient au monde de l’eau pour celui de la terre.
L’Aube, éditeur d’auteurs vietnamiens ma... >Voir plus
Que lire après Immense comme la merVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
"Et toujours le sampan,les rizières,le fleuve sans fin...",avec une écriture trés simple,et beaucoup de pudeur,l'écrivaine Nguyen Ngoc Tu nous raconte en huit récits,la vie d'hommes et de femmes vivant en majorité sur les sampans,vendeurs de fruits et légumes,éleveurs de canards ou se louant comme moissonneurs...Un vie d'errance et de misère ,une vie triste où manque toujours un membre de la famille,le pére,la mère ou l'enfant,mort,disparu ou enfui.L'auteur est née et vit encore dans la province de Ca Man(delta du Mékong),l'une des moins peuplées et des plus pauvres du Vietnam.C'est dans ce cadre que ses personnages se battent pour leur survie,pour remédier au manque d'amour,de tendresse et d'argent.Des gens simples mais qui ont un grand sens du devoir et des sentiments profonds.J'ai profondément été touchée par la compassion et le dévouement sans limites d'un fils pour son vieux pére(Le vent du nord léger,mélancolique),par Phi ce garçon abondonné à sa grand-mère ,qui se lit d'amitié avec un vieil homme et son coucal(Immense comme la mer),par le petit vieux qui partage sa solitude avec un canard de barbarie(Un regard angoissé).
C'est triste,mais c'est tellement beau,tellement bien raconté,magnifique recueil de nouvelles!
Commenter  J’apprécie          360
Nguyên Ngoc Tu est une jeune auteur, elle est née en 1976 dans la province de Cà Mau (delta du Mékong) au Viêt-nam, mais a déjà plusieurs histoires courtes à son actif. Elle a reçu plusieurs distinctions, dont le prix des Écrivains de l'Asie du Sud-Est et le prix des Écrivains vietnamiens. Elle est très connue pour sa nouvelle très controversée, Une rizière sans fin adaptée au cinéma sous le titre du même nom. Elle retrace la vie des hommes et femmes de sa province entre tragédie et fatalité avec une attendrissante poésie.
Immense comme la mer est également un recueil de huit nouvelles dont la très dure Une rizière sans fin. Celle qui m'a personnellement marquée est Souvenance. Toujours sur fond de vie au gré du fleuve, elle dépeint les souffrances d'une femme mal aimée dont le mari rêve avec nostalgie de son amour passé et souffre de la perte de son enfant noyé dans le fleuve.
Le style d'écriture de l'auteure très simple et direct, il se prête agréablement à l'écriture de tous ces instants de vie. Sans détour, sans hypocrisie, les malheurs et peines de ces pauvres gens sont portés au dehors de leur monde, sous nos yeux. On y ressent la fatalité du destin qui frappe sans pitié.
Nguyễn Ngọc Tư, malgré son oeil objectif, nous attache involontairement à ces gens, une grande tendresse transpire de ses écrits. On imagine aisément les personnages sortant d'une estampe et prenant vie sous la plume de l'auteure : le fleuve, les sampans, les acacias, des couleurs grises, des touches de couleurs vives qui s'estompent...
De poignantes histoires courtes à lire au fil de l'eau, très tristes, très poétiques, à ne pas prendre à la légère !
Commenter  J’apprécie          30
Immense comme la mer est la détresse des hommes.

Ce recueil de nouvelles, découvert dans le cadre de la dernière opération Masse critique, conte les histoires souvent malheureuses du petit peuple du Fleuve. Au gré des arroyos, des rizières infinies, des eaux stagnantes et limoneuses, on suit les lentes pérégrinations des hommes et des femmes des sampans.

Reflets de passés troubles et d'avenirs perdus, l'écriture de Nguyên Ngnoc Tu est à la fois lumineuse et brumeuse. D'une infinie poésie elle dit le ciel qui pleure sur les misères de ces âmes ballottées par les flots de la vie.

Il y a dans ces pages une modeste et triste résignation en même temps que les fugitives éclaircies d'une fleur, d'une amitié, d'un pâle sourire. Les mots sont simples mais ciselés. En lisant ces histoires, il m'a semblé plonger dans un carnet de voyage aux aquarelles délavées. J'y ai découvert un Vietnam inconnu, brut et douloureux.

C'est un livre d'une grande humanité d'où transpire la grande lassitude de ceux qui n'ont guère d'espoir. On réservera la lecture de ce livre aux adultes.
Commenter  J’apprécie          40
Ce recueil de nouvelles nous parle de la vie rurale au Vietnam, en plusieurs histoires au fil de l'eau, au fil du fleuve.

Ces nouvelles au style simple et fluide nous entraînent sur ou au bord de la rivière, la plupart du temps au coeur de familles marquées par l'absence. On y rencontre des enfants orphelins, des femmes abandonnées. On y décèle la dureté de la vie sur les sampans, où l'espace est réduit, la promiscuité de règle, la nourriture et les biens fonctions de la somme de travail et des aléas climatiques.

Malgré cette vie difficile, les inégalités criantes, l'absence de choix pour les femmes qui est souvent évoqué, les regrets de nombreux personnages, et un sentiment de fatalité qui ressort, le tableau brossé n'est pas non plus totalement noir. On ressent aussi de la tendresse, de l'amour, beaucoup d'abnégation et de devoir de filiation. La dernière nouvelle, qui s'apparente davantage à un court roman par sa longueur et sa division en chapitres, m'a semblé rassembler tous ces destins en un message final d'espoir.

Ce sont les enfants qui portent cet espoir, les jeunes filles plus particulièrement, et j'ai aimé à la fois le focus sur leur destinée traditionnellement dans la retenue et la soumission, et ces petites filles rebelles qui rêvent à autre chose.

Une jolie lecture.
Lien : https://mesmotsmeslivres.wor..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ils s'aimaient depuis qu'ils avaient vingt-deux ou vingt-trois ans.A cet âge-là,on s'aime sans se préoccuper du milieu familial,de la position sociale.A cet âge-là ,on s'aime sans crainte,sans retenue,sans voir les obstacles;on laisse couler son coeur naturellement,comme le courant du fleuve(Le vent du nord, léger mélancolique).
Commenter  J’apprécie          140
Jadis, mon père avait aimé une femme. Il l'avait choisie lui-même. Mon grand-père la refusa catégoriquement (il avait d'innombrables raisons de la refuser, mais la principale était qu'elle était déjà mariée), et mon père abandonna la maison familiale pour partir avec elle vivre une vie d'errance.
Commenter  J’apprécie          30

autres livres classés : littérature vietnamienneVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Lecteurs (17) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelques polars célèbres

"Da Vinci _ _ _ " de Dan Brown

rôde
dévoilé
Code
et le mystère de la vierge

10 questions
990 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..