AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782505089117
176 pages
Kana (07/05/2021)
4.05/5   22 notes
Résumé :
1996, Japon...
Une Française atterrit à l'aéroport de Narita...
Karen a 26 ans. Elle est née en France et y a grandi.
Directrice technique pour une chaîne de télévision, elle choisit une destination plutôt insolite pour passer ses cinq semaines de congés payés : le Japon !
Elle était loin de s'imaginer que ce pays, qu'elle avait choisi un peu au hasard, allait changer le cours de sa vie. Un aéroport propre, un système qui fonctionne et re... >Voir plus
Que lire après Ivre du JaponVoir plus
Scotland, tome 1 par Leo

Scotland

Leo

3.72★ (142)

1 tomes

Tomino la maudite, tome 1 par Maruo

Tomino la maudite

Suehiro Maruo

3.64★ (140)

2 tomes

Entre les lignes, tome 1 par Yamashita

Entre les lignes

Tomoko Yamashita

3.84★ (230)

9 tomes

Golden sheep, tome 1 par Ozaki

Golden sheep

Kaori Ozaki

4.20★ (290)

3 tomes

Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dans Ivre du Japon, Jean-Paul NISHI, mangaka japonais dont le vrai nom d'origine est NISHIMURA Taku, met en scène sa femme française Karen depuis sa découverte du Japon lors d'un séjour de vacances en 1996, à leur rencontre, leur union et les péripéties de leur vie quotidienne, tant au pays du soleil levant qu'à l'occasion de retours en France, qui nous emmènent jusqu'en 2019. Celle qui s'auto-présente Karen sous la plume de Jean-Paul n'est autre que Karyn POUPEE, passionnée des technologies de l'information, journaliste, et auteure entre autres du remarquable ouvrage multi-primé « Les Japonais ».

Karen est ainsi la narratrice, le point de vu développé est le sien, mais Jean-Paul, malicieusement, se fait une place de choix dans les situations développées, et sert souvent de poil à gratter ronchon et moqueur pour pointer du doigt les défauts de la France. Leur jeune fils est aussi bien présent, avec son naturel et ses réflexions bien senties. Karen, dans ses premières années au Japon s'émerveille des nouveautés technologiques (l'i-mode, précurseur du smartphone), de la propreté (les fameuses toilettes électroniques à jet d'eau, où on pourrait manger parterre !), du théâtre kabuki (spectacle durant des heures où l'on apporte son bento et l'on cause pendant que les acteurs merveilleusement costumés et maquillés, tous des hommes, jouent, et parfois jouent des personnages de femmes) et de bien d'autres choses étonnantes qui nous font admirer ce Japon fascinant et déroutant pour nous occidentaux. Et lorsque la petite famille est réunie, le lecteur se régale des réflexions et situations amusantes, notamment lors des voyages en France. Pauvre France, tout y passe, la saleté des rues, l'insuffisance de toilettes publiques (dans une scène cocasse où leur enfant est pris d'une envie de caca), les services publics défaillants, notre fibre contestataire voire révolutionnaire (les gilets jaunes !)…nous sommes laminés ! Heureusement, même si Jean-Paul a eu du mal à s'y faire au début, on sent quand même une légère admiration pour l'art de vivre à la française ! Karen nous livre aussi son expérience professionnelle de journaliste en agence de presse, à travers notamment le traitement de la catastrophe de Fukushima, ou encore les conditions d'éducation de ses enfants, appréciant les cérémonies comme la remise de diplômes de fin d'année et tous ces petits évènements un peu solennel qui jalonnent la vie sociale des japonais.

Ce manga est passionnant, dense, et nous fait partager les multiples découvertes japonaises de Karen, souvent sous l'angle de la comparaison avec notre pays. Les pages se tournent avec gourmandise et fébrilité, d'autant que le graphisme est de qualité, que l'information textuelle apportée est très riche, voire un peu excessive tant l'auteur cherche à la loger à tout prix dans la vignette quitte à la rendre quasi-illisible. Ce manga est aussi plein d'humour, on se régale de situations croustillantes. Alors c'est vrai, comme souvent pour obtenir cet effet, certaines de ces situations sont assez caricaturales. Et plus qu'un réel apprentissage tant sur le Japon que sur la France, on a plutôt affaire à un tour d'horizon des symboles bien connus, quitte à enfoncer quelques portes ouvertes. Enfin, si je comprends l'ébahissement de Karen dans sa phase de découverte de l'archipel, j'ai été davantage surpris par l'absence de nuance dans son jugement par la suite, tant la société japonaise présente des aspects moins reluisants, il est vrai peut-être plus vivement ressentis par les japonais eux-mêmes. Ce léger excès de chauvinisme japonais s'illustre dans le titre même du manga !

Au final, Ivre du Japon est un manga que je recommande vivement, y compris à celles et ceux qui n'ont pas l'habitude d'en lire, et a fortiori à ceux qui ne connaissent vraiment pas bien ce pays. Et puis l'histoire de Karen est un encouragement pour celles et ceux qui se donnent la peine de vivre leur rêve, la passion et le travail payant pour réussir son intégration au bout du monde. C'est aussi une belle réussite de couple mixte !

Je remercie l'équipe de babelio et les excellentes éditions Kana pour l'envoi de cet ouvrage qui contribue à étoffer un peu ma culture du manga.
Commenter  J’apprécie          370

Un échange culturel c'est une réjouissance, quelque chose de délicat et profond à la fois, c'est surtout une chance unique de transcender son existence. En 1996, Karen, française de 26 ans, atterrit à l'aéroport de Narita au Japon pour quelques semaines de vacances. Bienvenu dans un pays qui détonne en tous points, et qui va lui faire prendre un virage à 180 degrés.

A travers l'histoire vraie de cette jeune ingénieure pour une chaîne de télévision foulant le sol japonais et y revenant jusqu'à son installation définitive, ce manga a déroulé sous mes yeux émerveillés le Japon des années 90 jusqu'à 2020.

Il faut dire que son arrivée “sur une autre planète” difficile et attrayante à la fois, son courage, son pragmatisme, son entêtement parfois sont exemplaires. Au-delà du récit de cette culture, si différente des nôtres, c'est aussi l'humour et la tolérance, dont Karen ne se dessaisit jamais, qui m'ont touchée.

Moi, qui à l'ordinaire, n'aime pas vraiment les mangas, je me suis pourtant régalée. Les seuls mangas que j'avais lus sont ceux de la série MITSUKO, ATTITUDE, car ils traitaient d'hygiène de vie et de santé à la sauce japonaise. C'était il y a quatre ans, depuis aucun ne m'avait attirée.

Grâce à la dernière masse critique BABELIO, j'ai pu renouer avec un manga, qui m'a emportée avec son contenu, véritable témoignage sociétal tout autant qu'intimiste de ce pays du bout du monde. Déjà sa lecture, de droite à gauche s'avère un grand dépaysement. Les dessins sont parfaits… Les yeux courent d'une bulle à l'autre, du haut vers le bas, il me semble qu'il y a là un effet salvateur sur les neurones équivalent à l'EMDR !?
Nous avons aussi droit à quelques retours en France pas piqués des hannetons !

Merci à BABELIO et aux éditions KANA ; « Ivre du Japon » est pour moi une pépite qui m'ouvre la voie vers d'autres mangas de Jean-Paul Nishi que je vais m'empresser d'acheter, et notamment la série « A nos amours ». En effet, Jean-Paul Nishi n'a pas son pareil pour raconter à la fois dans le détail et dans son universalité féministe, historique, culturelle, l'histoire de sa femme.

Vingt-et-un chapitres constituent ce joli manga autobiographique à la couverture rouge et noire avec Karen au milieu du carrefour mythique de Shibuya. Nous avons comparé, mon chéri et moi, sur des photos que nous avions prises au même endroit, il y a quelques années, tout y est, sauf Karen ( ! ). Ce manga est donc aussi un petit guide touristique dans son genre.

Quand j'aurai une envie forte (ça m'arrive !) du Japon, je n'aurai donc plus qu'à ouvrir « Ivre du Japon » et à respirer un grand coup !
Lien : http://justelire.fr/ivre-du-..
Commenter  J’apprécie          312
Karen, jeune française de 26 ans qui travaille pour la télévision, se trouve, un peu forcée par son boss qui pense qu'elle les mérite, obligée de prendre 5 semaines de vacances. Se souvenant qu'elle adorait écouter la musique de Ryūichi Sakamoto quand elle était plus jeune, elle décide de partir au Japon. Dès ses premiers pas sur le sol Tokyoïte c'est le coup de foudre.
Le mangaka J.P Nishi nous raconte ici la découverte du Japon par son épouse. Des petites tranches de vie, qui mettent en lumière les différences culturelles entre les deux pays. Enfin plutôt entre deux villes devrais je dire, car il est ici question de vie citadine à Paris et Tokyo pour la très grande majorité.
On suit donc la carrière et la vie de Karen au Japon, ses découvertes, sa fascination et son amour grandissant pour une manière de penser et de voir le monde qui semble parfaitement lui convenir. Une petite partie est consacrée au passage de l'auteur à Paris où il a vécu quelques années. Et l'on fini sur leur vie de couple avec leurs enfants avec des retours en France.
Paris et la France par extension en prennent un peu pour leurs grades mais sans méchanceté et tout ce qui est relevé est plutôt de bonne guerre.
C'est très plaisant à lire, plein d'humour, on y apprend (en tout cas moi) plein de choses sur le Japon. Pour un amoureux du Japon et des mangas ce n'est pas vraiment une autre planète, mais pour quelqu'un, comme Karen, qui n'y connaissait rien tout est une découverte.
Les dessins sont vraiment atypiques et ont, je trouve, dans le découpage un côté très franco-belge. Une fois de plus un mix entre nos deux cultures.
J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce titre, malgré le fait que ça soit très très loin de ma zone de confort, surtout graphiquement parlant.
Commenter  J’apprécie          80
Lu dans le cadre du Hanami Book Challenge 2022, pour le Menu Passé, Présent et Futur du Japon - Catégorie Tokyo Capitale.

Après sa vie de japonais à Paris, Jean-Paul Nishi nous présente la vie de sa femme française à Tokyo.

De joies en déconvenues, Karen nous est montrée comme une passionnée qui tombe par hasard sur ce pays lors de vacances bien méritées.

Très intéressée par les nouvelles technologies, elle va finir par écrire un essai sociologique sur le Japon des années 1990.

Le roman graphique reprend bien l'humour présent dans les autres livres de l'auteur en jouant sur les décalages culturels. Mais c'est plutôt le personnage de l'auteur qui est montré de façon humoristique, parfois lors de scènes inédites de son expérience parisienne, afin de raconter sa rencontre avec sa future femme.
Cela crée un décalage avec Karen qui semble toujours très sérieuse derrière ses lunettes et sa coupe à la Chantal Goya.

A travers ce récit de 10 ans, Karen découvre le Japon des années 90 avec ses moments forts : les changements technologiques, l'évolution de la place de la femme dans la société, l'immigration et surtout l'évènement tragique du 11 mars 2011 (séisme, tsunami et destruction de la centrale de Fukushima).

Karen vit cette tragédie au premier plan car elle est journaliste. Passé l'horreur, elle ne comprend pas les amalgames sur la catastrophe qu'on énoncés les journalistes à cette époque, alors qu'elle-même avait bien retranscrit les bonnes informations à l'étranger.

Je suis ressortie de ma lecture très instruite sur de nombreux aspects culturels de ce pays : la manière dont les femmes actives avec des enfants sont sous pression permanente pour réussir dans tous les domaines, combien il est difficile pour un étranger de conserver son visa, comment élever un enfant qui a deux cultures, comment s'intégrer dans un pays qui est raciste avec les étrangers...

J'ai aussi beaucoup appris sur mon pays, en miroir du Japon, et j'ai souvent eu honte de certains de nos comportements.

Ce voyage m'a donné envie de lire l'essai sociologique de Karen qui s'intitule sobrement Les japonais (par Karyn Poupée, éditions Talandier), qui même s'il date un peu à présent, m'intéresse beaucoup.

En résumé, Ivre du Japon est une lecture à la fois distrayante et instructive qui nous invite à nous intéresser au Pays du Soleil Levant du point de vue journalistique et sociologique.
Commenter  J’apprécie          20
Alors que mon rêve de pouvoir voyager au Japon s'approche de plus en plus, j'ai eu l'opportunité de découvrir le dernier titre de Jean-Paul Nishi. Et quel plaisir de découvrir à nouveau ce pays à travers les yeux de Karen (de son vrai nom, Karyn Poupée, sa tendre moitié aujourd'hui) depuis son premier voyage en 1996 jusqu' à nos jours.

Teinté d'humour et un dessin tout en rond mais fourmillant tellement de détails, on suit le quotidien de Karen, son coup de coeur pour le pays dès son premier séjour, ses démarches pour pouvoir y vivre, l'apprentissage de la langue, son travail de journaliste dans le domaine des avancées technologiques, sa rencontre avec Nishi, la présentation aux parents, l'éducation des enfants etc... L'auteur offre d'ailleurs, un bel effet miroir des expériences de sa femme, avec celles qu'il a eues lors de son séjour à Paris. Cela donne des situations cocasses où les deux pays prennent quelques "piques bien salées".
Mais, ce qu'il faut surtout retenir, c'est que l'on voit une approche bien plus réelle de la vie au Japon (les bons comme les mauvais côtés).

"Ivre du Japon" est une très belle rentrée en matière pour tous ceux qui veulent découvrir le quotidien de ce pays. Quant à ceux, qui comme moi, apprécient beaucoup la culture japonaise, cet ouvrage regorgent d'informations très intéressantes. Pour ma part, j'ai noté, avec soin, les livres écrits par Karyn Poupée ainsi que ceux écrits par Jean-Paul Nishi (j'avoue m'être pris d'affection pour leur couple). Un petit incontournable pour votre bibliothèque.
Commenter  J’apprécie          20


critiques presse (2)
ActuaBD
16 février 2022
À la fois riche d'informations et toujours plein d'humour et d'humilité, une plongée réussie dans le mode de vie nippon, à l'usage des francophones. Y compris peu familiers de l'esthétique manga.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
17 mai 2021
Si ce livre est moins drôle que les précédents, il n’en reste pas moins fascinant tant le parcours et la volonté de Karen sont impressionnants. Le mangaka réussit avec brio à incarner le personnage (romancé) de sa propre épouse et le sien pour mieux comparer la France et le Japon.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je m'appelle Karen, je suis une française qui aime le Japon. En 2001.
Commenter  J’apprécie          10

Video de Jean-Paul Nishi (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Paul Nishi
Jean-Paul Nishi, l'auteur de A nos amours, publié chez Kana, se dévoile en dessin dans la toute première interview dessinée de Babelio, à l'occasion du Salon Livre Paris, en mars 2017.
Retrouvez-nous aussi sur : F A C E B O O K : https://www.facebook.com/babelio/ T W I T T E R : https://twitter.com/babelio I N S T A G R A M : https://www.instagram.com/babelio_/ L I N K E d'I N : https://www.linkedin.com/company/babelio P I N T E R E S T : https://fr.pinterest.com/babelio/ S N A P C H A T T : @babelio_off
autres livres classés : japonVoir plus
Les plus populaires : Manga Voir plus


Lecteurs (47) Voir plus



Quiz Voir plus

Le manga en quelques mots (facile)

Quel est le pays d'origine du manga ?

La Chine
Le Laos
Le Vietnam
Le Japon

5 questions
1461 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , mangakaCréer un quiz sur ce livre

{* *}