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Golden sheep tome 1 sur 3

Kaori Ozaki (Autre)
EAN : 9782413027010
240 pages
Delcourt (10/06/2020)
4.2/5   87 notes
Résumé :
Selon la légende « si vous écrivez un souhait, que vous l'enterrez sous la Tour des Moutons et que vous le déterrez au bout de 7 ans et 7 mois, votre souhait se réalisera... » . Tsugu Miikura, revient dans sa ville natale et retrouve ses amis d'enfance avec lesquels elle avait enterré une capsule témoin à l'école primaire. Elle découvre alors que les liens d'amitié qu'elle pensait indestructibles se sont fissurés petit à petit.
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Kaori Ozaki est autrice que j'aime suivre depuis ma découverte du oneshot Our Summer Holiday, puis de sa longue série Immortal Rain. Il y a chez cette autrice un ton mélancolique qui plait et un angle de vue sur l'adolescence, ses mal-être et ses bouleversements qui me touche. Je suis donc ravie de voir que Delcourt-Tonkam poursuit la mise en avant de cette autrice dans la langue de Molière avec Golden Sheep, sa dernière série en date.

Composée de 3 tomes au Japon et étant terminée, Golden Sheep est le récit du quotidien d'un quatuor d'amis qui se retrouvent des années après que l'une d'entre eux les ait quittés. Tsugu avait dû partir avec sa famille mais revient après la séparation de ses parents et pense retrouver Sora, Yushin et Asari tels qu'elle les a laissés enfant. Ce n'est malheureusement pas le cas et les sourires de façade vont bien vite se fissurer pour un quotidien bien plus cruel.

En voyant la couverture du tome 1 et en connaissant l'autrice, je me doutais bien que l'histoire ne serait pas toute rose. D'ailleurs les premières pages nous mettent direct dans l'ambiance avec le récit tonitruant d'une tentative de suicide avortée. le sujet est posé. On parlera de mal être, de harcèlement, de délitement de la cellule familiale et du complexe temps qu'est l'adolescence. Pour autant, alors qu'on pourrait s'attendre à un ton pesant, l'autrice sait éviter cet écueil. Elle joue énormément sur les non-dits, les sourires et la bonne humeur de façade certes mais qui permettent tout de même de souffler au milieu de la noirceur du récit. C'est typiquement japonais comme narration, on l'a déjà vu plein de fois dans les mangas, mais c'est extrêmement bien fait ici et ce n'est pas pour nier la gravité de la situation, loin de là.

En effet, Tsugu retrouve ses amis qui semblent pareils que par le passé. Sora a l'air toujours aussi gentil et empoté, Yushin est toujours aussi beau et charismatique, Asari toujours aussi douce et amicale. Sauf que quand on creuse, ils ont chacun de grosses casseroles derrière eux. Sora est victime de brimades au lycée, Yushin est devenu le petit caïd du coin et Asari n'est pas si gentille que ça, elle est très jalouse de Tsugu, qui elle même est bien fragile dans la nouvelle vie où elle cohabite avec une nouvelle cellule famille complexe composée de ses soeurs, mère, nièce... Pas simple pour des adolescents de vivre avec tout ça et même si on aimerait revoir le petit groupe d'amis d'autrefois, on sent bien que ce ne sera pas possible.

Le génie de l'autrice, c'est de ne pas raconter tout ça frontalement de manière sombre, pesante et malaisante, comme on le trouve parfois dans les seinen, n'est-ce pas messieurs Asano et Furuya ? (Oui, je ne vais pas me faire des amis, je sais. J'adore Solanin, La fille de la plage et DDD d'Asano, mais le reste...) Bref, ici c'est plus subtil. L'autrice insère ça tranquillement, l'air de rien dans son récit au détour d'une page, il y a des petits indices qui nous amènent lentement à comprendre ce qui se passe et la tension monte ainsi peu à peu, nous saisissant à la gorge quand on réalise l'ampleur du mal être de chacun et les conséquences de leurs actions. Dès ce premier tome, on est amené à comprendre les changements qui se sont opérés en eux, leur origine et leur bien triste résultat. C'est donc un tome d'exposition très bien mené qui ne perd pas de temps et nous plonge directement dans le sujet malgré l'impression d'une certaine lenteur qui peut se dégager de la narration.

Les personnages sont tels qu'on les connait dans les autres récits de l'autrice, des adolescents banals en apparence mais à fleur de peau à l'intérieur et ayant vécu des choses pas drôles. La mangaka a la force de faire apprécier chacun d'eux, de la fan de guitare un peu garçon manqué, au garçon un peu mollasson et tête de turque, en passant par le méchant harceleur assez fragile au final, à la petite peste qui se cache derrière un visage gentil. Tous ont des failles mais tous ont un bon fond. Il leur est juste arrivé quelque chose qui leur a fait du mal et les a poussés à changer, parfois pas pour le meilleur. Je mettrais juste un petit bémol non sur l'empathie qu'on ressent pour eux mais sur l'entrain qu'ils peuvent apporter au récit. Je trouve Tsugu, parfaite en tant qu'héroïne parce qu'elle a une passion à nous partager, celle de la guitare et des vieux groupe de musique venant de ce père qu'elle ne voit plus, et qu'elle l'électron libre qui va venir secouer cette situation nauséabonde. Par contre, les autres sont un peu trop passifs et du coup, ils n'aident pas vraiment l'histoire à avancer. Ça donne envie de leur mettre un bon coup de pied au derrière et de les réveiller, en particulier Sora. Pour le moment, c'est vraiment le personnage de Yushin qui m'a tapé dans l'oeil avec la déconstruction du mythe du méchant harceleur que l'autrice va en faire, plus que le classique souffre douleur qu'est Sora ou la jalouse qui tourne mal qu'est Asari. Les personnages sont donc inégaux.

Si graphiquement vous aimez les pages claires, facilement lisibles et pourtant très bien construites grâce à un style simple et maîtrisé, vous allez vous régaler. Je trouve qu'il y a un côté très "force tranquille" dans les dessins et compositions de Kaori Ozaki, ce qui me fait dire que ça doit être loin d'être le cas en réalité et qu'il y a un gros boulot derrière. Malgré la froideur que l'on peut ressentir devant le peu de traits nécessaires à la réalisation des visages des personnages, il se dégage aussi une grande variété des expressions paradoxalement. Moi, je suis séduite et je ressens d'autant plus fort les émotions qu'elle cherche à faire passer, mais je ne sais pas si ce sera le cas de tous.

Sans surprise, Golden Sheep fut encore une très bonne lecture grâce au ton, à l'ambiance et aux thèmes que développe Kaori Ozaki, une autrice que j'affectionne. Ce mélange de passion musicale, de portrait d'une adolescence à la dérive et de dénonciation des brimades scolaires ainsi que du délitement familial et de ses conséquences sur les enfants est très réussi. Sous ses dehors tranquilles, l'autrice y va fort et appuie là où ça fait mal. Ce premier tome nous y plonge directement et la suite promet d'être tout aussi rude même si je ne doute pas que ce sera aussi un très beau voyage vers la rédemption.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Tsugu, quelques années après son départ, est de retour dans sa ville natale et retrouve ses amis d'enfance avec qui elle avait enterré une capsule temporelle. Pour elle, rien n'a changé et surtout pas Sora, Yushin et Asari. Pourtant, la réalité est toute autre. Les liens d'autrefois se sont bien distendus...

Avec le premier tome de cette courte série (trois tomes en tout), nous faisons connaissance avec l'héroïne Tsugu et ses amis. Dès le début, nous sommes immergés dans le quotidien de ces adolescents qui, mis à part la dynamique et optimiste Tsugu, cachent des drames personnels plus ou moins graves selon les uns et les autres. Certaines scènes sont dures, ne cachant rien de la violence qui est entrée dans leur vie. A côté d'eux, Tsugu semble vivre dans un autre monde, elle-même plongée dans une vie familiale assez compliquée. Tout à son bonheur de retrouver ses amis, elle ne voit pas ce qu'il est advenu d'eux.
Le scénario ne semble apporter rien de nouveau - jalousie, harcèlement, famille éclatée - mais le graphisme très plaisant - de grandes cases et des zooms où les expressions des personnages sont bien mis en valeur - nous entraîne facilement dans cette histoire et on sent poindre, notamment à la fin, que de nouvelles intrigues peuvent se nouer.
Un bon premier tome qui nous donne envie d'en savoir plus...
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Tsugu revient dans la ville où elle à passé son enfance, elle y retrouve ses amis de l'époque. Pour elle rien ne semble avoir changé, elle espère même que les relations qu'elle avait tissé avec eux reprendront comme à l'époque de l'école primaire. Mais tous on grandit et rien en sera jamais plus pareil.
Quel plaisir de retrouver l'auteure de Our summer holiday. Une fois de plus complétement sous le charme du boulot de OZAKI Kaori, tant au niveau de l'histoire que des dessins.
Les sujets abordés le sont sans concession, harcèlement, jalousie, rage destructrice, sentiment d'abandon, envie de suicide, fugue.... Tout ça est traité dans ce premier tome plus ou moins en profondeur, toujours avec tact mais sans se voiler la face, ni pointer certains de ces agissements d'un doigt accusateur. Non pas de jugement hâtif, juste les faits et ce qui en découle, comme réactions et sentiments.
L'intensité des sentiments, qu'ils soient négatifs ou positifs est au niveau de ce que l'on ressent à l'adolescence, tout est à fleur de peau et chaque personnage passe par des états complétement différents. Ça rend cette histoire tellement réelle, ces personnages vraiment incarnés.
Les dessins sont toujours de qualité, avec cette douceur qui caractérise l'auteure. Je lui trouve une vrai force dans les expressions du visage, une finesse dans les sentiments exprimés ainsi.
La première scène met tout de suite dans l'ambiance du titre, je suis rentré dans cette histoire dès la première seconde et je n'en suis ressorti qu'a la dernière page.
De plus une auteure qui met dans ses mangas en avant Guns and Roses, Led zep ou Deep Purple c'est forcément quelqu'un de bien :D
La sortie du tome 2 au mois de septembre est inscrite dans mon agenda !
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Cette critique concerne les trois tomes de la série.

Lu dans le cadre du Hanami Book Challenge 2022, pour le Menu Passé, Présent et futur du Japon – L'individu dans la société.

Dans cette série courte en trois tomes, c'est le thème du passage à l'âge adulte qui est développé à travers une bande de quatre amis qui se sont perdus de vue depuis le départ de l'un des leurs. le retour de la joyeuse Tsugu, fan de musique rock et joueuse de guitare électrique va réunir la bande qui a bien changé. Si le point de départ du récit avec l'histoire de voeux semble un peu mièvre, elle est assez représentative de la culture japonaise très encline à réaliser des voeux ou à croire à la chance qui améliorera son quotidien. L'histoire de la capsule enterrée va finalement raviver des souvenirs parmi ce groupe de quatre mousquetaires composé de personnalités très différentes, cachant chacun un secret : Yushin le courageux délégué de classe est devenu un voyou, la timide Asari va devenir une peste harceleuse par jalousie , Sora le mangaka amateur réservé est devenu un souffre-douleur et enfin Tsugu est la seule à ne pas avoir évolué, malgré la disparition de son père. le tome 1 débute par Sora qui souhaite se suicider et finalement est secouru par Tsugu. Qu'est-ce qui l'a poussé à ce geste ? C'est ce que l'on va découvrir au fil de ce tome consacré à l'évolution des personnages en l'absence de Tsugu. le tome 2 va nous emmener à Tokyo où deux des personnages vont chercher à évoluer à travers une fugue. Enfin, le dernier tome les réunira tous, faisant éclore les vocations de chacun. A travers cette série, plusieurs thèmes sociaux sont abordés : le divorce, l'exclusion, la fugue des mineurs, le harcèlement scolaire, la maturité, la sexualité et ses conséquences. L'auteur pointe du doigt les failles de la société japonaise à ce moment de l'adolescence où les lycéens ne sont pas tout à fait adultes, mais plus tout à fait non plus des enfants. Si j'ai beaucoup apprécié les premiers tomes et notamment le personnage du grand-père farfelu qui donne lieu à des scènes très comiques, je suis restée un peu sur ma faim au tome 3. Selon moi, la série aurait mérité un développement un peu plus long. J'ai eu l'impression d'effleurer le sujet. En résumé, une série qui promet de belles réflexions sur l'adolescence et l'amitié mais aurait mérité un meilleur développement.
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Un bonne petite surprise ! J'ai emprunté ce livre un peu au hasard. La couverture, son dessin et ses couleurs chaudes, ont attiré mon attention.
Je ne m'attendais pas à lire ce que je viens de lire, je ne pensais pas que ce titre allait m'émouvoir, je m'attendais à une histoire de lycéens parmi tant d'autres. Mais l'autrice a bien travaillé son récit, le côté torturé de certains personnages ne fait pas "cliché" et elle met en avant des thèmes plutôt durs comme le harcèlement, la violence, la solitude, la mise à l'écart et même le suicide... Pourtant, on ne s'en douterait pas un seul instant en voyant le personnage de Tsugu, une jeune fille enjouée et pleine d'optimisme qui revient dans sa campagne natale et retrouve ses anciens amis après 7 ans d'absence. Sauf qu'il peut s'en passer des choses en 7 ans et Tsugu va malheureusement vite déchanter... J'ai trouvé son personnage très touchant, elle fait ce qu'elle peut avec ses moyens, elle aime communiquer avec sa guitare... Ça c'est classe, et puis elle veut avancer. Ses amis ont beau dire qu'elle est restée bloquée en primaire, elle choisit son chemin, quand quelque chose ne lui convient pas elle bouge. Et elle fait bouger les autres aussi : quand on voit son ami Sora qui a peur de s'engager dans des projets, mais qui va finir par prendre courage...
Non vraiment, j'ai été touchée plus que je ne le pensais et j'ai vraiment hâte de lire la suite et fin de ce manga en 3 tomes ! Et puis, point non négligeable, j'aime beaucoup les graphismes, en particulier les expressions bien travaillées des personnages qui nous permettent de "lire" par les dessins.
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critiques presse (3)
Bedeo
03 novembre 2020
Retour au bercail entre sentiments difficiles et harcèlement.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BoDoi
03 juillet 2020
Premier volume d’une trilogie, ce début de Golden Sheep jouit d’une mise en scène de grande qualité, limpide et lumineuse, à l’image de son héroïne, désespérante optimiste.
Lire la critique sur le site : BoDoi
ActuaBD
22 juin 2020
Manga en trois tomes signé par l’auteure de « Our Summer Holiday », nous y retrouvons ses thèmes de prédilection dans une grande histoire d'amitiés brisées et d'un groupe de quatre adolescents aussi désunis qu’indissociables.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J'ai été très attirée par la couverture de ce manga, les couleurs m'ont totalement charmé, au même titre que les illustrations. Je m'attendais à une histoire d'adolescents relativement classiques, avec ce côté "capsule témoin" pour se remémorer de beaux souvenirs et renouer les liens de notre petit groupe.
Finalement, l'histoire est plus complexe. On évoque les relations amoureuses, la jalousie qui peut nous amener à faire de mauvaises choses qu'on finira par regretter, la fragilité d'une relation amicale, l'adolescence, l'envie de se faire sa place au sein d'une école, la famille, mais surtout on parle d'harcèlement et de racket. J'ai trouvé certaines scènes très difficiles, j'ai parfois été tentée de reposer le manga, alors je tiens à le souligner. J'ai tout de même envie de découvrir la suite des aventures de nos personnages, de voir cette fameuse capsule, qu'on évoque dans le résumé sans pour autant lui donner une vrai place dans ce premier tome. Mais surtout, j'espère retrouver un peu de douceur et d'espoir dans le second tome.
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Tsugu : Derrière ces montagnes, il y a d'autres villes ! Il y a le monde entier ! On n'est pas obligés de vivre ici ! On peut aller ailleurs ! Alors, tu viens avec moi ?
Sora : Mais je ne peux pas... Ma grand-mère va s'inquiéter...
Tsugu : Et tu crois que si tu étais mort, elle n'aurait pas pleuré, idiot ?!
Sora : ...
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Une amie qui pleure. J'ai une amie qui... Qui pleure pour moi.
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