Les libéraux défendent donc un ordre spontané où le droit naturel est respecté. Cette société est fondée sur l’état de droit (la « common law », disent les anglais) et elle seule permet de respecter les personnes. Alors que les socialistes défendent le constructivisme. Il s’agit de penser la société et d’édifier la société à l’image de cette idée.
La pensée libérale est fondée sur l’observation, la raison et le réel ; la pensée socialiste repose sur l’imagination, l’idéologie et le dogmatisme.
« Ce qui sépare profondément les deux écoles, c’est la différence des méthodes. L’une, comme l’astrologie et l’alchimie, procède par l’imagination ; l’autre, comme l’astronomie et la chimie, procède par l’observation. »
[…]
Bastiat n’est pas un doctrinaire. Il décortique le réel et il le présente souvent sous la forme d’histoires ou de fables qui démontrent le ridicule de l’étatisme et le bien-fondé de la liberté.
(Frédéric Bastiat : le héraut du libéralisme, p. 57-58)
« Tous les monopoles sont détestables, mais le pire de tous c’est le monopole de l’enseignement. »
Formule à graver en lettres d’or sur le fronton de la rue de Grenelles.
Bastiat a passé sa vie à lutter contre ce monopole, celui de la collation des grades universitaires qui crée un moule uniformisant et infantilisant, celui des écoles que l’Etat prétend diriger et contrôler.
Le monopole scolaire engendre des coûts supplémentaires, il affaiblit la réflexion, il stérilise l’innovation pédagogique et, « in fine », il ne permet pas le développement de l’intelligence dans le pays.
A ceux qui cherchent à rebâtir l’école, la solution est là : mettre un terme au monopole scolaire, laisser faire les professeurs pour tâtonner, se tromper, recommencer et finalement assurer la réussite de leurs élèves.
[…]
La société de liberté repose sur la confiance quand le socialisme n’engendre que la défiance.
(Frédéric Bastiat : le héraut du libéralisme, p. 59-60)
S’il arrive qu’on le cite [Frédéric Bastiat], c’est à la façon des entomologistes : pour présenter une espèce particulière et curieuse de bête incongrue qui ne jappe pas à l’union des étatistes.
Pour ceux qui ont des enfants au lycée, demandez-leur si on leur a parlé de Bastiat. Il est à craindre que non.
(Frédéric Bastiat : le héraut du libéralisme, p. 57)
Tocqueville décrit ici la route de la servitude qui, plus tard, a marqué la pensée de Friedrich Hayek. Ce despotisme bienveillant fonctionne grâce à une bureaucratie tentaculaire et omniprésente : « Il réduit chaque nation à n’être qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger. »
L’Etat ne veut pas notre bien, il veut seulement vivre sur notre dos et redistribuer l’argent public de façon intelligente pour récupérer le vote des citoyens.
(Alexis de Tocqueville : le prophète de la démocratie, p. 53)
Guizot a compris qu’une société libre ne pouvait demeurer que chez un peuple libre, c’est-à-dire un peuple capable de porter des jugements rationnels et faire des choix politiques guidés par la voix de la raison, non par les sentiments passionnels et les émotions populaires.
(François Guizot, p. 43)
À l'école des futures célébrités, on éduque les personnages voués à un destin hors du commun. Blanche-Neige croise Schwarzy dans la cour, pendant que Jésus marche sur l'eau de la piscine. Roméo tente de vaincre sa timidité pour séduire Juliette, Noé récupère tout ce qui a des poils, des plumes ou des écailles, alors qu'Aladdin se débat avec son génie pas très fiable. Les professeurs vont avoir du mal à boucler les programmes !
Disponible en librairie.