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EAN : 9782823619393
384 pages
Editions de l'Olivier (25/08/2023)
3.59/5   27 notes
Résumé :
"La religion avait été éliminée de ma vie depuis l'enfance et j'avais cultivé à sa place une grande foi en l'amour". Elle ne respire que pour cela : tomber amoureuse, ressentir la pulsation, le désir. Ses rapports tourmentés avec les hommes ne l'empêchent pas d'y croire encore. Elle attend. Quand elle aperçoit Ciaran, elle est d'abord frappée par sa beauté, puis il lui inspire une tendresse inhabituelle.
Elle plonge dans cette histoire comme on tombe dans une... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
L'auteure nous signe un premier roman époustouflant, le coté réalisme prend le reçu au coté fiction,
Nous avons la sensation que la narratrice, raconte un pan de sa vie.
, Nous faisons la connaissance du personnage principal, . Elle croise le chemin de Cioran et sa vie prend un autre chemin, le seul et l'unique personne avec laquelle , elle veut faire sa vie, vivre l'amour avec un grand A. Cioran l'inflammable, elle qui vivait depuis des années avec un mal être de son corps, cesse de s'alimenter, s''auto mutile, pour se rendre plus attrayante .
Elle se sent constamment comme une victime, un remise en question , de son être.
Cioran ne l'aide absolument pas, bien au contraire il se joue d'elle, et prend un réel plaisir, de la voir sombrer dans les méandres de la jalousie, voir de la folie, Pourquoi agir ainsi, veut -il punir son ex,
avec qui il a vécu un amour intense, une relation qui perdure, de nombreux messages échangés, se voient ils toujours; La narratrice, traque , cherche à comprendre, Elle tombe dans une relation toxique, obsessionnelle, destructrice, La narratrice dissèque avec brio , ce sujet bouleversant,
Comment sans sortir, comment se reconstruire, après cette descente aux enfers, le sexe, , la cigarette, l'alcool deviennent ses meilleurs amis , elle sombre dans un monde de désillusion, Parfois la roue tourne , le persécuteur devient la victime,
Je n'ai eu aucune empathie pour les personnages, le roman est d'une extrême noirceur. Nous connaissons les noms de tous les personnages, sauf elle, cela m'a un peu déstabilisé , La plume de l'auteur est sensible subtile, percutante et visuelle, La lecture est prenante te bouleversante, l'auteure met bien en avant le sujet d'un amour toxique,
Un roman qui nous laisse dans le questionnement, la narratrice est mise à nue, décrite sans tabou, elle est ses excès, veut- elle ou pas se sortir de cercle vicieux,
L'auteure termine son roman avec une pointe d'espoir, rien est impossible,
Ce roman est une découverte
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Megan Nolan raconte une relation qui ronge ; elle achève de faire exploser ce qui implose depuis longtemps au sein de la narratrice, psychoses et douleurs tues. Avec une anti-héroïne parfois difficile à comprendre, l'autrice parvient malgré tout à se saisir de tant de malaises que chacune s'identifiera à la narratrice brièvement, même l'espace d'un mot (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/09/17/plus-jamais-megan-nolan/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Un roman aux allures d'autobiographie ou d'auto-fiction.
« Comme si » l'autrice racontait quelques années de sa vie, consignées dans un journal. Les chapitres font alterner deux temporalités, un « pendant » et un « après » qui dissèque la situation avec un regard plus mature et distancié.
Une confession âpre, crue, à vif.

La narratrice trimballe ses blessures et sa soif d'amour. L'alcool et les corps masculins sont des consolations dont elle use et abuse.

Lorsque la jeune femme rencontre Cioran, sa vie prend une direction qu'elle aura du mal à maîtriser. Cioran est beau, mais il est froid.
Plus la jeune femme attend des marques de tendresse ou d'affection, plus Cioran lui tourne le dos. Sans violence, il s'écarte, s'éloigne, la laissant frustrée et démunie.
Loin d'être épanouissante, cette relation la ronge, la consume.

La plume de Megan Nolan est subtile et percutante. L'autrice dissèque avec l'acuité de celle qui les a ressentis, les psychoses et les douleurs tues, les doutes et les inquiétudes, les stratégies de protection ou d'accommodation à une situation par essence non-viable.

J'ai bien aimé, oui, mais pas autant que je l'espérais.
Toutes proportions gardées, je rapprocherais ce roman de Peinture fraîche, de Chloë Ashby.
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Il y a des bonnes raisons pour faire les choses et d'autres plus discutables.
Ainsi faire du sport par plaisir, équilibre de vie et se maintenir en bonne santé quoi de plus judicieux, mais en faire pour ne pas vieillir, aïe, on ne règle pas ses problèmes de fond ainsi et une fois la vieillesse survenue ?

Il en est de même pour Plus jamais et l'amour qui est au coeur de ce beau roman.

La narratrice qui n'a pas de prénom donc n'existe pas, n'en est elle même pas dupe à l'instar de ces deux exemples édifiants qu'elle nous raconte. Un cas classique d'érotomanie qui a pourri la vie de sa pénible cible simulacre de mariage compris, et cet autre quidam qui n'ayant pu sauver sa supposée mie de la tuberculose la momifia et l'installa dans sa chambre ou son salon.

La narratrice qui n'a pas de nom donc n'existe pas, n'existe qu ‘en aimant quitte à ce que le partage ne soit pas équitable ou/et en étant aimée physiquement quitte à donner dans la nymphomanie, fricoter avec n'importe quel plouc et accepter de quoi faire verdir les adeptes me too.

De 18 à 25 ans si j'ai bien suivi, elle s'amourache d'une beauté grecque mais l'énergumène sans donner dans les pervers narcissiques d'aujourd'hui n'est guère mieux loti psychiquement.
Une brève rencontre avec le père de celui qui s'appelle Ciaran, tiens comme la tempête d'hier sur les côtes bretonnes, nous en donne un aperçu. Face à un père horrible blessant et provoquant le fils a réagi en ne réagissant pas. Devenu hermétique aux émotions et donc donnant dans l'indifférence affective, c'est un glaçon qui ne se laissera pas fondre par les scènes de pleurs hystériformes à foison de celle qui n'existe pas.

En ce qui concerne la narratrice guère d'éléments parentaux pour expliquer ses dysfonctionnements amoureux. Côté père, pas de gros problèmes, côté mère, aimait elle sa fille, l'amour parental étant primordial pour exister.
Courir après l'amour ne comble pas les déficits initiaux. Pas plus de vaines supputations, l'autrice gardant ses clefs.

Notons que plus jeune la narratrice a donné dans anorexie boulimie et automutilation. Un peu plus âgée elle vire alcoolique à en devenir une loque à 50 ans si elle ne sort pas de son addiction ou ne passe pas l'arme à gauche avant.
Bref c'est une malheureuse égocentrée. Tu ne parles que de toi lui dira un ex ami rencontré 10 ans plus tard.

Plus jamais.

Un beau livre bien écrit et bien construit. Un journal s'égrenant au fil des mois entrecoupé de propos athéniens d'aujourd'hui ( 2019 ).
Des scènes théâtrales où le lecteur-spectateur semble être présent.
Une histoire à ne pas copier.
Des parents pathogènes sur lesquels l'accent n'est pas assez mis.
Il ne suffit pas de raconter mais aussi de comprendre afin de prendre le recul nécessaire.
Tiens, elle se détache de son glaçon momifié sans que l'on sache vraiment pourquoi.
Espérons qu'il n'y a pas trop d'autobiographie dans Plus jamais car tout cela n'est vraiment pas terrible.

La phrase de la fin ainsi que j'aime à les citer. Chaque chose en son temps.
Comprenez pour le plus jamais. Plus jamais ce type de fonctionnement nocif pour exister.
Commentaire. Bonne chance car il en faut parfois.
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[Rentrée littéraire 2023 n°4]

Un livre inconnu, peu lu apparemment.
C'est dommage car ce livre est très intéressant.
Je l'ai lu en une journée.
Impossible à lâcher.
Peut-être parce que je l'ai vécu.
Un amour toxique, malsain, égoïste, destructurant.
Un homme beau certes mais que de l'extérieur.
Un "glaçon", qui rabaisse, qui met à son petit niveau la personne qui l'aime.
Car ceux qui rabaissent, sont en-dessous de nous puisqu'ils veulent nous rabaisser. C'est nous qui sommes tout en haut. Et ouais.
Elle boit beaucoup, trop, saoule en rentrant de soirée.
Elle se déteste depuis l'adolescence, son corps la dégoûte, elle se met en danger, elle se mutile, bref pas très équilibrée la petite dame.
Jeune, elle a environ 24 ans, elle tombe (c'est le cas de le dire...) amoureuse à la folie de Ciaran un très bel homme. Mais c'est tout.
Il revoit son ex, l'appelle, et vers Noël, il la quitte pour revivre avec son ancien amour.
La séparation la rend folle de douleur. de la vraie souffrance, intolérable, déchirante, abominable. Une souffrance quasi physique. le cerveau en vrac incapable de faire quelque chose de sensé, à part s'auto-detruire.
Ils se remettront ensemble, elle jouera à la bonne petite femme docile, elle lui fera à manger, elle le comblera sans un merci, sans un regard de bienveillance.
Elle se tournera alors vers d'autres hommes, elle se salit un peu plus à chaque fois.

Un bel ouvrage très bien construit ; le récit alterne avec le présent pendant lequel elle regarde sa relation avec ce pervers narcissique avec plus de recul, de maturité, de clairvoyance, et une partie qui narre cette relation toxique.
Elle est si déséquilibrée qu'on a envie de lui conseiller une psychothérapie, ce n'est pas normal ni équilibrant de boire autant et de se mutiler.
Cette pathologie, car il s'agit bien de cela, me semble être un Etat-limite, seconde maladie mentale la plus grave après la schizophrénie.
Elle a besoin d'aide.
J'ai trouvé la fin un peu abrupte, j'aurai aimé plus de détails sur la séparation finale.
Beaucoup de réflexions très intéressantes, qui jonglent avec cette soif d'amour, même avec n'importe qui, du moment qu'elle ne soit pas seule affectivement.
Attention, ce livre n'est pas glauque comme on pourrait le penser, non, la fin est pleine d'espoir.
Attention à ces petits messieurs chères demoiselles.
Ils vous vendront du rêve.
Uniquement.



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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Je ne fonctionnais pas au premier degré, et je n’étais pas non plus portée sur la religion, pas au point de dire « Rien n’arrive par hasard » ou « Dieu ne nous inflige que ce que nous sommes capables de supporter », mais au fond c’était le sentiment que j’avais. Le sentiment que chaque vie humaine renferme un récit et un destin. Le sentiment que la malchance, quel que soit son degré, finirait infailliblement par nous guider vers notre propre conclusion, taillée sur mesure et inévitable.
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Je me suis postée devant lui, le regard éperdu, avec un sourire qui exprimait une tolérance et une adoration infinies. Il y avait tant en moi que je voulais lui donner.
À cet instant j’étais plus heureuse que je ne l’avais jamais été, convaincue que la pureté et l’amour que j éprouvais, et que j’avais en abondance, sautaient forcément aux yeux, à travers ma patience et mon insignifiance, mon indulgence et l’empressement que je mettais à m’humilier.
J’étais la femme. J’avais souffert. J’étais là.
« J’ai pensé qu’on pourrait repartir de zéro », a t-il dit, puis il m’a embrassée.
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Elles s'aimaient, d'un amour qui n'avait rien de tortueux ni d'humiliant. Tout s'est déroulé comme elles l'avaient prévu l'une et l'autre et il ne faisait aucun doute dans mon esprit que cela n'arriverait jamais, pas de cette façon, car je ne pouvais passer une seule journée, encore moins plusieurs années, sans chercher autour de moi une personne vers qui projeter mes sentiments.
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Petite, avant l'alcool, avant les hommes et avant tout le reste, seuls les livres étaient en mesure de m'absorber entièrement, je me dissolvais dedans.
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Il y a quelque chose de singulier dans le visage d’un beau garçon - pas un mec séduisant, pas un mec attirant, pas un mec mignon, non, un très beau jeune homme. Qu’est-ce qui m’émeut tant chez eux ? C’est à deux vitesses, je m’en rends compte. Un garçon doté d’un physique avenant donne l’impression de s’être frayé un chemin à travers le limon et le mortier de son genre. Ses traits exquis semblent taillés à partir de matériaux les plus bruts.
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Video de Megan Nolan (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Megan Nolan
Michaël, Laure, Rozenn et Julien, libraires à Dialogues, présentent leurs coups de coeur parmi les nouveautés de cette rentrée littéraire 2023.
Voici les romans présentés au cours de cette rencontre : - Perspective(s), de Laurent Binet (éd. Grasset) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22535980-perspective-s--laurent-binet-grasset ; - le Grand Secours, de Thomas B. Reverdy (éd. Flammarion) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22534463-le-grand-secours-thomas-reverdy-flammarion ; - le Colère et l'Envie, d'Alice Renard (éd. Héloïse d'Ormesson) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22541525-la-colere-et-l-envie-alice-renard-heloise-d-ormesson ; - Trust, d'Hernan Diaz (éd. de l'Olivier) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22507721-trust-hernan-diaz-editions-de-l-olivier ; - Veiller sur elle, de Jean-Baptiste Andréa (éd. L'Iconoclaste) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22540075-veiller-sur-elle-jean-baptiste-andrea-l-iconoclaste ; - le Grand Feu, de Léonor de Récondo (éd. Grasset) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22536025-le-grand-feu-leonor-de-recondo-grasset ; - le Portrait de mariage, de Maggie O'Farrell (éd. Belfond) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22540050-le-portrait-de-mariage-maggie-o-farrell-belfond ; - Vous ne connaissez rien de moi, de Julie Héraclès (éd. JC Lattès) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22547629-vous-ne-connaissez-rien-de-moi-julie-heracles-jc-lattes ; - Sauvage, de Julia Kerninon (éd. L'Iconoclaste) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22541172-sauvage-julia-kerninon-l-iconoclaste ; - le Plus Court Chemin, d'Antoine Wauters (éd. Verdier) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22451137-le-plus-court-chemin-antoine-wauters-verdier ; - Les Femmes de Bidibidi, de Charline Effah (éd. Emmanuelle Collas) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22507305-les-femmes-de-bidibidi-charline-effah-emmanuelle-collas ; - le Chien des étoiles, de Dimitri Rouchon-Borie (éd. le Tripode) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22540128-le-chien-des-etoiles-dimitri-rouchon-borie-le-tripode ; - Les Âmes errantes, de Cécile Pin (éd. Stock) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22542465-les-ames-errantes-cecile-pin-stock ; - Les Silences des pères, de Rachid Benzine (éd. Seuil) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22508263-les-silences-des-peres-rachid-benzine-seuil ; - Une odeur de sainteté, de Franck Maubert (éd. Mercure de France) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22344217-une-odeur-de-saintete-franck-maubert-mercure-de-france ; - Plus jamais, de Megan Nolan (éd. de l'Oliv
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