Carl Norac est un poète montois dont j'avais eu vent lors d'un festival musical à Bruxelles il y a quelque temps. J'ai tenu à le découvrir. Ce petit recueil de textes poétiques courts décrivent une rupture amoureuse.
La grande poésie de
Norac est mélancolique et c'est une tristesse envahissante, autant qu'une immense solitude. Les textes se suivent et nous orientent ensemble vers une petite histoire, grâce à leur musicalité. L'homme erre sans but, se sent vide, il n'a plus aucun courage, mais il faut qu'il avance. Il finit par partir en voyage.
Dans « sonate pour un enfant roi », c'est un retour sur l'enfance qui nous laisse deviner sa personnalité, et cela donne une profondeur psychologique inattendue. « Sonate de Novembre » est le récit de leur rupture, dans le même prolongement. Dans « Lamento », l'oubli est difficile et la douleur très présente encore.
Le texte est merveilleux. Au-delà de l'aspect réflexif de ces pages et de la beauté du texte,
Carl Norac a su m'émouvoir par ses mots et ses idées qui se rejoignent dans cet endroit trouble que l'on appelle poésie.