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4,05

sur 363 notes
En bref, de la très très bonne.
C'est inventif, créatif, sur le fond comme sur la forme, c'est prenant, enthousiasmant.
Le genre de bouquin qui vous rappelle pourquoi vous aimez lire et encore et toujours vous laisser surprendre par de nouvelles découvertes.
Un premier tome exceptionnel, j'ai grandement hâte de lire la suite.
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Un avis en demie teinte pour ce roman thriller plus que SF, qui nous amène dans la Venise du 17eme siècle.

Le style narratif qui prend directement le lecteur à partie, l'interpelle comme s' il était un spectateur directement immergé dans l' intrigue, est un vrai plus et apporte une belle originalité.
A contrario, la multiplicité des personnages m'a totalement perdue par moment et nuit à la compréhension globale de l'histoire.
J attends le tome 2 avec impatience pour découvrir si cet écueil est toujours présent ou non....
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Je ne vais pas vous le cacher, j'ai vraiment eu du mal a me mettre dans cette histoire. C'est la narration qui a été un peu laborieuse pour moi au début, mais j'ai fini par m'y faire.
L'histoire est assez sympa, bien que particulière. Ne connaissant pas les cartes de tarot, j'étais un peu perdue de ce point de vue là, mais au fil de l'histoire on en découvre de plus en plus sur ces cartes.
Les cartes, les pions, tout est “remplacé” par des humains. Certains sont des joueurs, d'autres des pions, c'est assez bien foutu. Pourquoi les joueurs jouent-ils? Comment sont arrivé les pions?
Je vous laisse le découvrir.
Ce qui est sur, c'est que je vais poursuivre cette courte saga.
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Comme beaucoup de gens, j'ai été étonnée par le choix de narration : interpeller le lecteur en adresse directe, le plaçant comme observateur ET acteur de la scène, est un choix osé que j'ai apprécié et qui a permis d'accrocher mon attention et de me rendre plus attentive dès le départ (pour un livre si court, c'est un bon point).

De manière globale, j'ai beaucoup aimé ma lecture, pour ce choix narratif et pour l'histoire qui est développée : j'apprécie beaucoup les échecs et les livres qui s'en inspirent ne m'ont jamais déçue. L'idée est vraiment originale et met en scène une histoire noire et oppressante, garantissant quelques frayeurs.

Rien n'est laissé au hasard, pas même le personnage de Thene, qui n'a vraiment pas beaucoup de raisons d'apprécier sa vie, un personnage auquel j'ai donc accroché immédiatement et qui m'a fait passé par une large palette de sentiments allant de la tristesse à l'éblouissement.

Il faut s'y connaître un minimum aux échecs pour comprendre les stratégies des joueurs et comprendre l'intrigue. Mais il faut également comprendre l'histoire italienne et l'organisation de la hiérarchie de l'époque, et du coup les enjeux de pouvoir, pour bien saisir toute l'intrigue. Les places et valeurs de certaines “pièces” dans le jeu m'ont parfois échappé, j'aurais aimé avoir un peu plus de connaissances pour bien saisir les nuances.

J'ai été enchantée de voir un aspect conte/légende dans ce livre, permettant d'enrober encore un peu plus le mystère autour de cette fameux maison des jeux. le personnage qui nous révèle la légende du denier, est à mon avis un personnage que l'on va recroiser et qui va avoir son importance dans la suite de la série.

L'autrice a su mener son histoire tout en posant des jalons pour épaissir me mystère, nous entrainant ainsi à vouloir poursuivre la suite de sa série.
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Venise l'intriguante ! Jamais la cité État n'aura porté meilleur patronyme sous la plume de Catherine Webb.

Un court roman incisif ou le narrateur entraîne le lecteur à contempler les excès, les passions et la noirceur des hommes à travers le Jeu. Quel meilleur décors que la Venise du XVII ?

Nous suivons ainsi les traces de Thène, impliquée dans une partie de jeu dont le plateau n'est autre que la cité de Venise, les pions et les cartes de véritables êtres humains. Adepte de la discrétion, la Maison des Jeux semble pourtant être en capacité de contrôler le destin des plus grands, jusqu'à infléchir le cours de l'histoire.

La présence d'une confrérie secrète dans une cité ou les intrigues et les coups bas sont quotidiens renforce le climat de mystère et d'incertitude tout au long de l'intrigue. Mais au delà de ce cadre empli de suspicion, l'emploi de la première personne du pluriel par le narrateur oblige le lecteur à suivre toutes les péripéties des joueurs qu'il le veuille ou non. Une particiption inclusive, qui fonctionne parfaitement, dans une partie où malgré les règles en présence, tous les coups semblent permis ! Glaçant.

In fine, n'oublions pas : seule la victoire compte ! mais la victoire est-elle la vie ?

Vivement le tome 2
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Faites vos jeux !
Annonçons de suite la couleur: cette narration n'est en aucun cas un livre de SF proprement dit
tout au plus il a des qualités de policier/espionnage mais à l'âge d'or de Venise au moyen-âge donc récit médiéval un peu comme le policier Frère Cadfaël. très peu dynamique : ce n'est pas l'action qui le caractérise mais les tractations, alliance entre les joueurs et leurs pièces .
du Ellis Peters, policier qui même une enquête transposée au moyen âge mâtiné de fantasie à la Tolkien avec des puissances déités assez flou ainsi que le casino en tous les cas ce n'est pas Las Vegas... le thème n'est pas nouveau en SF on a vu des dieux grecs qui jouaient aux échecs ou même Dieu au dés et on a vu des personnages manipulés par des puissances supérieures et même Jérusalem en enjeu au poker pour ne citer que ces exemples. Là par contre on se demande sérieusement ce qui fait que ce récit est classé SF.
Pour l'intrigue elle s'appuie sur Venise à son âge d'or entre le 12 ième et le 15ième siècle une période riche qui mêle étroitement politique collégiale, les conseillers et le doge et économie de commerce : les riches marchands commerçants démocratie restreinte à l'entre-soi.
Pour le reste c'est de l'intrigue politique : un échiquier politique ressemblant comme deux gouttes d'eau à notre monde actuel qui lui ne démérite pas de toutes les périodes antérieures où il y a eu des commerçants et des politiques c'est à dire depuis l'aube de l'humanité. Rien de neuf donc. Ah si ! le héro est une héroïne qui gagne. Par contre le mâle est bien un mâle conventionnel qui boit, qui joue, qui est violent et qui perd. Rien de neuf depuis le néandertalien !
le pot, l'enjeu une sorte d'éternité pour continuer à jouer et le plaisir de jouer pour jouer. En fait une addiction et donc presque une maladie Pourquoi pas !
Un récit qui n'a rien d'invraisemblable, trop proche du réel,historique ou pas, et trop éloigné de l'imaginaire c'est à dire de la SF même au sens très très large.
Un thème riche: la Sérénissime mais qui ne se suffit pas à lui-même. Il faut un minimum de créativité derrière et plus le sujet est somptueux plus il faut de savoir faire et là ce n'est pas le cas.
Des personnages très typés sans vraiment de densité qui malheureusement ne se jouent que sur une seule carte et ce pour une petite action mesquine: des «petites mains» laborieuses ce qui ne grandit celle qui a l'initiative. Et pas de carte maîtresse !
Une plume banale, sans lourdeur et compréhensible, qui fleure bon l'atelier d'écriture formatée bref du publiable. L'emploi du « nous » qui semble associer plusieurs personnages, peut-être le lecteur ou effet de style n'est pas très bien venu un peu précieux et lasse un peu mais c'est mieux que le « moi je ».
Les suites risquent d'être ennuyeuses.
Rien ne va plus!
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(Chronique des 3 tomes)

Je ne pensais pas lire cette trilogie de novellas de Claire North, mais le retour de Zoé m'a convaincue d'y jeter un oeil. Je l'ai lu lors d'une période où j'avais du mal à rester concentrée assez longtemps pour lire un roman (grosse fatigue oblige). Et j'ai adoré !

Chaque tome suit un personnage principal distinct, à une époque et un lieu distincts. Nous suivrons ainsi Thene à Venise en 1610, puis Remy à Bangkok en 1938 et enfin Argent, de nos jours et dans un périple international. Pourtant, un fil rouge relie ces trois textes. Ce fil rouge, c'est la Maison des jeux qui donne son titre à la série. Un établissement mystérieux, qui semble apparaître à son gré, ouvrant ses portes à différents types de joueurs. Il y a ceux qui resteront en Basse Loge. Et ceux qui verront s'ouvrir les portes de la Haute Loge, où l'on mise bien autre chose que de l'argent ou sa fierté… Où l'on mise des années de vie, un trait physique, voire des enjeux bien plus importants !

J'avoue avoir préféré les tomes 1 et 3, qui mettent chacun en avant la stratégie, avec un jeu vénitien
autour de la nomination d'un tribun et un jeu d'échec dont le monde constitue le plateau. J'ai été moins passionnée par la partie de cache-cache géante du tome 2, même s'il fait partie prenante du tout formé par cette trilogie – certains passages forment ainsi un véritable pont entre les tomes qui l'entourent. Et puis Thene comme Argent sont mes personnages préférés !

Joueuse moi-même, j'ai adoré retrouver des références (parfois très ponctuelles) à tout un tas de jeux différents, quelle que soit leur forme (jeu de réflexion, jeu de société, jeu vidéo, etc). J'ai adoré aussi toutes les réflexions posées autour du jeu : pourquoi jouons-nous ? Qu'est-ce qui nous pousse ainsi à nous lancer dans une partie d'un jeu ou d'un autre ? Zoé avait souligné aussi un sous-texte intéressant, sur la façon dont un auteur peut jouer avec ses propres personnages comme de pions. Au fil du 3e tome, qui conclue la trilogie en apothéose, le sous-texte s'approfondit, s'enrichit. J'y ai vu également une métaphore de la façon dont, pour certains grands pontes politiques ou multimilliardaires, les gens ne sont que des pions qu'ils jouent pour acquérir davantage de pouvoir et de richesses.

Cette trilogie est si maline dans sa construction, si riche en réflexions (surtout le tome 3) que je pense le relire à l'occasion, pour mieux savourer chaque coup joué.
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Beau petit bouquin (je parle de l'objet), les rabats, la maquette, tout est très propre et fait avec soin pour un prix tout à fait raisonnable.

Beau petit bouquin (je parle du texte), l'ambiance vénitienne, le style un peu maniéré, le jeu des intrigues. Cerise sur le gâteau, ça se lit presque d'une traite quand le genre de la fantasy sombre souvent dans le pavé indigeste.

On devine déjà les développements des deux tomes suivants, que je ne lirai sans doute pas. Car c'est là que ça se ramollit. Les idées (l'atmosphère, le multivers, L Histoire n'est qu'un jeu entre initiés) sont tellement vues et revues qu'on devine à l'avance où on nous mène.

En une phrase : rien de très original, mais du travail d'honnête artisan.

Beau petit bouquin

Lien : https://www.tristan-pichard...
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À travers les âges, une maison métaphorique située au carrefour des luttes de pouvoir et des compétitions acharnées entre puissants. Une écriture magique et politique en diable.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/03/26/note-de-lecture-la-trilogie-de-la-maison-des-jeux-claire-north/

Pas de note de lecture proprement dite pour cette belle trilogie publiée en 2015, dont les trois tomes ont été joliment traduits en français par Michel Pagel dans la collection Une Heure-Lumière du Bélial', respectivement en mars 2022, en septembre 2022 et en janvier 2023. En effet, un article à son sujet vous attendait dans le Monde des Livres du jeudi 2 mars 2023, daté du vendredi 3 mars, à lire ici.

Vous trouverez donc ici quelques commentaires supplémentaires, comme des sortes de notes de bas de page par rapport à l'article sus-mentionné lui-même, ainsi que, naturellement, plusieurs citations et extraits des trois volumes successifs.

La « Trilogie des Jeux » nous offre, il faut le souligner, une formidable lecture ludique et politique des soubassements de toutes sortes de complotismes. Disposant de suffisamment de marqueurs de fantastique et d'exagération pour se démarquer du « trop sérieux » (et exposé ainsi aux malentendus) « Pendule de Foucault » d'Umberto Eco, ce grand jeu-ci, à travers les siècles, s'inscrit plutôt dans la lignée des joyeuses et terrifiantes collusions tous azimuts qui rythmaient les narrations échevelées de la trilogie « Illuminatus ! »(1975) de Robert Anton Wilson et de Robert Shea (on pourrait songer aussi, dans un registre bien distinct, au cycle des « Falsificateurs » d'Antoine Bello) qu'en résonance avec celle, bien différente mais tout aussi réjouissante, de Jacques Amblard et de son « Apocalypse blanche » (2022). Et comme le décortique avec tant de brio Wu Ming 1 dans son « Q comme Qomplot » (2021) (poursuivant ainsi d'une autre manière le travail de fond du Fredric Jameson de « La totalité comme complot » en 1992, voire celui de Luc Boltanski et de son « Énigmes et complots – Une enquête à propos d'enquêtes » de 2012), et ainsi que le rappelle à l'occasion Claire North elle-même au fil des entretiens, il n'est en effet nul besoin de mobiliser d'improbables ou délirants souterrains pédo-satanistes pour constater au quotidien ou presque les alignements d'intérêts du capitalisme tardif, les corruptions, allégeances, collusions et autres échanges de bons procédés qui forment le ciment des alliances objectives des puissants, tout à la fois rivaux et complices selon les circonstances – et les adversaires.

Claire North est férue d'histoire (elle l'a étudiée pendant plusieurs années avant de se tourner vers le métier de technicienne lumière pour le spectacle live) : même en sachant cela, son brio pour manier dans le détail sans surcharge des environnements aussi différents que la Venise du XVIIe siècle, la Thaïlande de 1938 ou le monde contemporain tissé de seigneurs de la guerre, de trafiquants, d'oligarques, de paradis fiscaux, de services secrets et de forces spéciales – pouvant céder à l'occasion à l'obsession comme au dévoiement -, notamment, est étourdissant.

Comme cela n'est pas si fréquent en littérature contemporaine (de genre ou non), Claire North démontre une surprenante capacité de ruse lorsqu'elle manipule le point de vue de narration et le quatrième mur qui sépare celle-ci de la lectrice ou du lecteur (et elle pratique cette ruse au long cours, avec une cohérence impressionnante en attendant les dévoilements qui surviennent tardivement et logiquement).

De même, en ce qui concerne le choix et le maniement des registres d'écriture, elle semble aussi à l'aise pour élaborer monologues théorisants, dialogues riches en formules-choc et concoctions de stratégies « en chambre » (l'épisode vénitien, celui du premier volume, est particulièrement riche et réussi en ce domaine) que scènes d'action « individuelle » (la crouse-poursuite thaïlandaise, dans le deuxième volume, fourmille de moments que ne renieraient sans doute pas les meilleurs thrillers d'espionnage combatif) ou « collective » (les modalités de déploiement de « ressources » incroyablement variées, dans le troisième volume, constituent certainement un modèle du genre, tout en précision et en concision).

Ayant commencé sa carrière littéraire, sous d'autres pseudonymes, en littérature jeunesse et en fantasy, Claire North s'inscrit pleinement dans la filiation des littératures de genre, et tout particulièrement désormais, de la science-fiction. Les autrices et auteurs qu'elle cite volontiers en entretien, influences possibles et admirations manifestes confondues, ont pour nom Ursula K. le Guin, Adrian Tchaikovsky, N.K. Jemisin, Terry Pratchett, Neil Gaiman ou Roger Zelazny, et elle est particulièrement consciente de l'agitation qui traverse désormais l'ancienne zone frontière entre littérature dite générale et littératures dites de genre (elle cite régulièrement les exemples de David Mitchell ou de Margaret Atwood, parmi bien d'autres). Et nous avons toutes et tous en tête, sur ce point, la furia scozzese du grand précurseur Iain M. Banks / Iain Banks. Ce travail formidable de guerillera dans les interstices et les jonctions littéraires et politiques toujours à étendre (comme le théorisait si joliment il y a quelques années le Francis Berthelot de « Bibliothèque de ‘Entre-Mondes ») nous réjouit ici au plus haut point.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Un narrateur nous prend par la main, nous guide et nous transforme en observateur de la Venise du début du XVII ème avec ses ruelles, son Rialto flambant neuf, ses intrigants de tout poil et sa Maison des Jeux.
Une histoire vraiment bien ficelée, je suis joueuse, niveau ligue basse évidemment, et j'ai apprécié son art de décortiquer les comportements des divers joueurs ou pièces. Oui, un seul but : gagner, alors « Voulez-vous jouer ? »

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