Amélie Nothomb nous plonge au coeur d'une émission de télévision nommée "Concentration". Des individus sont choisis pour être prisonniers. D'autres sont embauchés pour être les Kapos. le nom de l'émission est éloquant. Tout est fait pour reproduire les horrifiques camps de concentration de la Seconde Guerre mondiale.
La déshumanisation. Les prénoms sont remplacés par des matricules, les kapos ont tous les pouvoirs allant de la torture physique, morale, jusqu'à la pleine décision de vie ou de mort sur ceux qu'ils dominent de part leur statut.
Malgré l'atrocité et la stupéfaction qu'une telle émission puisse exister de nos jours, les taux d'audience sont mirobolants atteignant même l'absolu lorsque les organisateurs la rende interactive en laissant le droit de vie ou de mort des prisonniers aux spectateurs.
Les médias s'indignent. Mais qui sont les réels coupables d'une telle immondice ? Les politiques ? Les organisateurs de l'emission ? Les spectateurs qui sont présents chaque jour devant leur téléviseur ? Quelque soit les opinions de chacun, tout le monde reste coupable d'inertie.
Pannonique, matricule CKZ 114, incarne le symbole de la résistance à travers le camp. Belle, pure, représentant le bien, elle tente par tous les moyens de faire réagir et de sauver son unité. Elle est confrontée à des prises de décisions et à une prise de position. Que doit elle incarner et comment doit-elle agir pour faire réagir? Elle n'a qu'une seule issue : faire comprendre au Kapo Zedna, jeune fille dénuée de bon sens et eperduement amoureuse de Pannonique, qu'elle doit les faire évader. Mais à quel prix ? Céder au désir de Zedna ? le chocolat qu'elle lui offre chaque jour n'est pas assez pour la sauver elle et ses camarades. Elle doit trouver un autre moyen.