Aujourd'hui, on se retrouve dans le hall d'un aéroport pour découvrir le dixième roman d'
Amélie Nothomb publié en 2001 aux éditions Albin Michel. Un long dialogue entre le bien et le mal.
Le livre s'ouvre dans le hall d'un aéroport. Jérôme Angust se retrouve bloqué à la suite d'un retard de vol. Pour passer le temps, il se plonge dans sa lecture, mais il est vite interrompu par Textor Texel, un mystérieux inconnu. S'en suit alors un long dialogue entre les deux hommes où culpabilité et aveux s'entremêlent.
Fascinant, voilà le premier mot qui me vient en tête après avoir tourné la dernière page de ce roman. Il s'agit de mon premier livre d'
Amélie Nothomb et je ne suis pas déçue de cette autrice de renom. Comment parler de ce roman sans le divulgâcher ?
Cosmétique de l'ennemi, c'est avant tout une longue discussion entre deux personnages diamétralement opposés. Jérôme est un homme d'affaires au style classique, à la personnalité calme et réservée, tandis que Textor est fougueux et arrogant. Textor livre le récit de sa vie sans fioriture et avoue ses crimes les plus affreux. Pourtant importuné, Jérôme ne s'éloigne pas et finit par être captivé par son interlocuteur. de la torture animale jusqu'à l'assassinat en passant par les violences sexuelles, Textor avoue tout et n'éprouve que très peu de remords. Il semble même apprécier le fait de torturer Jérôme en lui confessant ses crimes. On en vient même à être nous-même hypnotisé par cet orateur. Jusqu'où est-il allé ? On veut tout savoir de lui et
Amélie Nothomb réussit à nous happer complètement grâce à l'énigmatique Textor Texel.
À la fois captivant et spécial,
Cosmétique de l'ennemi ne fait pas dans la dentelle. La plume d'
Amélie Nothomb nous envoûte complètement dans cette joute verbale au terme de laquelle il n'y aura qu'un vainqueur. de nombreux sujets sont abordés dans ce roman : l'amour, la vengeance, la culpabilité, la violence physique et psychologique, la provocation. Ce dialogue aux allures de pièces de théâtre donne lieu à des rebondissements inattendus. J'ai été surprise par le final, mais aussi par toute la construction de ce roman atypique. 120 pages qui se dévorent à toute vitesse. J'ai passé un agréable moment de lecture.
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