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3,54

sur 2360 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si je ne me trompe, ce roman fait partie des premiers de la romancière belge. Certains semblent voués une plus grande admiration à ses premiers opus, je pense mais cela reste à confirmer, que j'apprécie davantage ses derniers romans moins tirés par les cheveux et moins alambiqués dans tous les termes désuets qu'elle manie toutefois avec grand panache.

Une histoire de voisin ici, de voisin emmerdeur comme l'écrit plusieurs fois Amélie et qui s'emmerde royalement dans la vie au point de s'imposer de 4 à 6 chez ses nouveaux voisins, Émile et Juliette, retraités depuis peu. le couple n'aspirait qu'à la tranquillité dans cette Maison de leur rêve à la campagne. Mais Palemède Bernardin semble en avoir décidé autrement. Pourquoi ne pas s'emmerder à plusieurs? Palemède est plutôt vieux, cardiologue à la retraite, il ne connaît que deux mots : oui et non. Sa présence quotidienne et forcée n'a donc rien de plaisant pour le couple. Palemède est aussi marié. À un vilain très vilain kyste avec des tentacules en guise de main, un gros souci de surpoids et une bonhomie dégoûtante pour la sauce au chocolat qu'elle engloutit par tous ses pores ou presque.

Dans ce contexte assez sombre, il ne se passe pas grand chose. Nous avons affaire à quatre personnages qui ne ressentent pas la solitude de la même façon, qui regardent la vie avec des yeux diamétralement opposés. Amélie Nothomb dresse un portrait tantôt tendre tantôt sarcastique sur la pénibilité de la vie, du temps qui passe, de l'ennui, comparant la vie à une prison, les horloges à un instrument utile pour compter le temps qui nous rapproche de la mort. Un Amélie peut-être pas utile mais toutefois intelligent et interpelant qui nous sert de l'ennui mais sans nous ennuyer. Seule la dame aux chapeaux excentriques est capable d'un tel coup de maître.
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Je continu ma découverte des livres d'Amélie Nothomb, certains sont des adeptes de l'auteur, pour ma part je trouve qu'il y a du bon et du moins bon.

J'ai bien aimé les dernières parutions de l'auteur et certains de ses premiers succès et puis c'est le genre de petit livre que l'on peut toujours avoir sur soi.

J'ai donc lu ce petit bouquin hier soir ou l'on fait la connaissance d'un couple Juliette et Emile qui choisit de s'installer à la campagne afin d'être tranquille. Ici peu de voisin à l'horizon.

Jusqu'au jour ou un voisin sonne chez eux d'abord intrigué par celui-ci le couple va vite déchanté car Palamède Bernardin est plutôt taciturne et son vocabulaire principal se compose de deux mots oui et non.

Ce curieux personnage va par la suite venir frapper à la porte de ses voisins tous les jours sous les coups de 16 heures et ne repartir que 2 heures plus tard chaque jour.

J'ai bien aimé je me suis laissé porter par ce petit livre le temps d'un trajet.

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Encore un livre de Nothomb où la petite recette fait merveille : une dualité de personnages que tout oppose (le couple sobre et discret de vieillards contre l'intrus grossier, mutique et vorace), des dialogues surréalistes et une ambiance feutrée où les événements se faufilent sans dire leur nom, comme dans la vraie vie...
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En bonne latiniste et historienne, c'est le titre de ce livre d'Amélie Nothomb qui m'a intriguée et donc attirée au départ. Les "Catilinaires" sont en effet une série de 4 discours célèbres de Cicéron (consul romain), dénonçant les agissements de Catilina (homme politique romain), un véritable exemple d'éloquence.
Et, comme d'habitude avec cette romancière, le choix du titre est à la fois surprenant et amusant.
Le thème principal, repris dans le résumé sur la quatrième de couverture, m'a également séduite : ce couple de retraités cherchant la solitude et une vie paisible à la campagne, vie rêvée qui sera perturbée par un voisin plus qu'intrusif.

"La solitude à deux, tel était le rêve d'Emile et Juliette. Une maison au fond des bois pour y finir leurs jours, l'un près de l'autre. Etrangement, cette parfaite thébaïde comportait un voisin. Un nommé Palamède Bernardin, qui d'abord est venu se présenter, puis a pris l'habitude de s'incruster chez eux chaque après-midi, de quatre à six heures. Sans dire un mot, ou presque. Et cette présence absurde va peu à peu devenir plus dérangeante pour le couple que toutes les foules du monde…"

Dans Les Catilinaires, l'auteure montre à quel point on ne sait rien de soi. C'est d'ailleurs avec ce questionnement sur la connaissance de soi que commence et finit le roman. 
Mais c'est aussi un récit sur la tyrannie et relative perversité des rapports humains. Amélie Nothomb y suscite une réflexion sur ce qu'on est amené à supporter par politesse et/ou gentillesse, sur les conséquences du manque d'assertivité et sur le pouvoir de la "victime".
Dans ce livre, on retrouve aussi l'un des sujets favoris de la romancière, surtout dans ses premiers écrits : le dégoût et la fascination provoqués par un corps difforme. 

J'ai apprécié ce roman noir, cruel et audacieux. Je l'ai en effet trouvé particulièrement bizarre et dérangeant mais il ne sera pas mon préféré, même si c'est justement parce qu'elle écrit toujours des histoires originales, peuplées de personnages banals ou inquiétants que j'aime cette écrivaine.
De plus, je n'ai pas vraiment pu m'attacher aux personnages, dont les caractéristiques et évolutions sont pourtant très bien décrites.

La plume de l'auteure est, comme toujours, excellente et agréable à lire, alternant légèreté, cruauté, vitalité et réflexion, avec une bonne dose d'humour mordant. 

Ce court roman, dans lequel elle a pris le parti d'une narration à sens unique (on ne connaît que le point de vue d'Emile et Juliette), était peut-être moins rythmé que d'autres. Toutefois, je trouve qu'il est haletant (j'avais besoin de savoir où cela allait nous mener) et se lit donc très vite. J'ai particulièrement savouré la montée progressive de l'angoisse, du suspense, et la fin assez inattendue...
Amelie Nothomb excelle dans l'art de créer une atmosphère lourde et oppressante. Petit à petit, le dégoût et le malaise s'installent, malgré le cadre idyllique dans lequel l'action se déroule, tandis que le rêve vire au cauchemar.
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Me voilà un peu tiraillée par cette histoire.

De nature à être vigilante de mes proches et de mes voisins, certains passages me hérissent les cheveux, et ce malgré ma compassion pour cet étrange voisin, avec ses propres Rituels.

Malgré celà, ce petit livre se lit bien et vite, fidèle a Amélie nothomb
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Amélie Nothomb, née Fabienne Claire Nothomb en 1966 à Etterbeek (Bruxelles), d'un père diplomate, est une femme de lettres belge francophone. Après une première année universitaire en droit, elle obtient une licence en philologie romane à l'Université libre de Bruxelles, et envisage un moment la carrière d'enseignant, passant l'agrégation. En 1992, elle commence sa carrière d'écrivain avec un premier roman, Hygiène de l'assassin ; Les Catilinaires, son troisième ouvrage, date de 1995.
Emile, retraité de l'enseignement, ancien professeur de grec et latin au lycée, et sa femme Juliette, pensent avoir trouvé le Paradis en achetant une petite maison perdue en pleine nature, loin du monde et de la ville bruyante. Ils n'ont qu'un seul voisin, de l'autre côté du pont qui enjambe la rivière. Tout semble parfait à leurs yeux pour y finir leurs vieux jours pleins d'amour. Jusqu'à ce jour fatidique, où leur voisin, Palamède Bernardin vient frapper à leur porte. Par politesse et pour faire connaissance, ils le font entrer, assoir et prendre un café. L'homme n'est guère bavard, ne répondant que par des « oui » ou des « non » aux questions mais révélant éventuellement qu'il est médecin. L'homme est étrange certes, mais il faut de tout pour faire un monde. Sauf que, Bernardin va venir tous les jours sans exceptions à 16h précise taper l'incruste, s'installant dans « son » fauteuil et attendant qu'on lui serve un café pour ne repartir que deux heures plus tard, sans quasiment desserrer les dents !
Voilà typiquement le genre de roman où le lecteur doit s'interdire de penser « Moi, si j'étais Emile… », mais au contraire entrer dans le jeu de l'écrivain même si évidemment la lecture en devient crispante. Car nous sommes vite pris dans ce faux thriller : Bernardin sait être inquiétant, par son mutisme borné, sa violence lorsque le couple refusant d'ouvrir, il manque défoncer leur porte. Que veut-il à la fin ? A quoi riment ses visites ponctuelles et sans objet ?
Le Paradis devient vite Enfer et Emile, sympathique vieil homme amoureux de sa Juliette au début du roman se voit contraint de montrer un autre aspect de sa personnalité, un personnage falot, lâche et faible, incapable de dire non à l'envahissant Bernardin. Avec sa femme ils vont imaginer mille combines pour se débarrasser de l'encombrant mais rien n'y fait. La meilleure défense étant l'attaque, ce sont eux qui vont porter le fer chez Bernardin, rencontrer sa femme monstrueusement obèse et pour ainsi dire séquestrée par son époux. Après avoir tout tenté pour ne plus voir Bernardin, les deux retraités vont essayer de porter secours à la grosse pour faire pression sur son mari. Tout cela ne pourra se faire sans casse… à moins qu'il ne s'agisse d'une délivrance.
Amélie Nothomb écrit beaucoup, mais sans être jamais mauvais, il y a peu d'excellent dans sa longue bibliographie. Personnellement j'ai bien aimé ce roman. Il est très prenant, se lisant comme un thriller avec ce côté inquiétant et mystérieux ; on suit avec intérêt les différentes phases psychologiques par lesquelles passe Emile pour tenter de comprendre et contrer ce voisin, on s'agace plus d'une fois de ses réactions ou de son manque de volonté. Bref, on ne reste pas indifférent.
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Un couple de retraités. Ils choisissent de s'installer à la campagne pour le calme, la solitude et être ensemble. Un voisin les visite. Puis revient le lendemain et revient encore et encore. Il est peu bavard, plutôt silencieux. Il arrive à 16:00 heures et repart à 18:00 heures. Inlassablement, durant des semaines.
Je n'ai pu m'empêcher de faire le parallèle entre cette histoire et le supplice de la goutte d'eau. Elle tombe quelque fois au même endroit et ça ne dérange pas mais, quand elle tombe toujours au même endroit sans arrêt, elle creuse un trou qui devient une irritation puis une souffrance comme ce voisin pour ce couple de retraité, surtout pour lui que ces visites amènent vers une introspection qui dérange...
Ce livre nous amène dans un univers particulier comme c'est souvent le cas dans les livres d'Amélie Nothomb. On part d'une banalité et cela s'enfle et devient tout autre.
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Une situation absurde: On se demande jusqu'où elle va aller, quelle limite va-t-on franchir? Dans un style lumineux, simple, direct que j'ai déjà lu dans "stupeur et tremblements". Résultat: un livre dévoré en un soir jusqu'à 3h.
Un couple de retraités ravis de leur nouvelle maison reçoit chaque jour la visite de leur voisin, de 16 à 18h. le voisin n'a strictement rien à dire, son vocabulaire se limite à "oui" et "non" et il se comporte comme un rustre. le couple passe par diverses réactions, dérision, peur de briser les conventions de l'hospitalité en ne lui ouvrant pas, et même frayeur: le voisin semble pouvoir être violent si leur porte reste fermée.
Je suis de leur côté, perplexe et étonnée par le comportement du voisin mais aussi de plus en plus irritée: pourquoi ne pas considérer comme "transparent" cet indésirable? Emile le retraité se découvre un "pleutre" incapable de se comporter en rustre en retour envers le "Tortionnaire", il l'envie même parfois pour sa liberté d'agissement.
Le final m'a semblé bien prévisible, et l'absurde délicieux du début du livre fait place à l'incohérence. le basculement dans la liberté du couple à agir n'est pas saisissable. Il me manque également d'en savoir plus sur le voisin, Palamède, sur le pourquoi de sa misère. Ce manque rend le récit encore plus abrupt et incongru...il m'a manqué trop de morceaux pour m'attacher aux personnages et les comprendre.
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La première page est pleine de promesses. Pourquoi le narrateur hésite-il à positionner le commencement de son histoire ? le récit débute avec un couple de retraités qui s'exile à la campagne dans une maison isolée, avec pour seul voisin un médecin, Palamède Bernardin, qui vient se présenter. Avare de mots, il reste pourtant deux heures, créant une sensation de malaise, puis s'en va. Pour revenir le lendemain, même horaire, même durée... Et ce indéfiniment ! Longue nouvelle ou court roman, "Les Catilinaires" a été une lecture entamée le matin dans le métro et achevée tranquillement le soir.
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Un livre qui date des débuts d'Amélie Nothomb et dont je n'avais pas entendu parler avant que je le découvre par hasard.
Le sujet est intéressant, enrichissant. L'écriture au début du roman m'a parue un peu poussive et avec quelques longueurs mais après le premier quart, le récit se fait plus captivant et ce jusqu'à la fin.
Pas forcément le meilleur ouvrage d'Amélie Nothomb mais une lecture à faire.
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