AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,54

sur 2360 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On dit que le bonheur est un rayon de soleil que le moindre nuage peut voiler. Cette histoire en témoigne.

Ils voulaient vivre heureux en couple.
Rien qu'à deux, pour finir tranquillement leurs vieux jours.
Isolés du monde.
C'était leur rêve et ils l'ont réalisé.
Seul ombre au tableau: Palamède Bernardin, leur voisin. Un étrange médecin qui s'impose chez eux chaque après-midi de quatre à six heure.
Il s'installe et se mure dans le silence.

La situation dans laquelle Amélie Nothomb plonge ses personnages est assez surprenante. Elle décrit bien l'impuissance de Juliette et Emile, ce pauvre couple face au sans-gêne de ce voisin trop encombrant.
Bizarrement dans cette histoire, le temps semble être suspendu, mais on ne s'ennuie pas.
L'anthropomorphisme que l'auteure emploie pour décrire les personnages de Palamède et de son épouse Bernadette, comme s'ils étaient des monstres répugnants est à la limite de l'exagération. Je pense qu'elle a voulu dresser de façon imagée deux portraits de couples qui s'opposent, mais qui restent avant tout des êtres humains qui ont des sentiments.
Ce roman démontre bien qu'en fonction des situations, on ne se connaît pas vraiment. Nos réactions peuvent être à l'opposé de ce que l'on imagine de nous-même.
Ici, Amélie Nothomb utilise les harangues de Cicéron comme une base sur laquelle elle vient greffer habilement son histoire.
Il y a très peu de personnages. le cadre est très restreint, mais le message derrière est très riche.

Un roman très court mais passionnant, qui fait réfléchir sur la solitude, l'espoir et le désespoir, ainsi que sur la notion du bonheur.
À lire.
Commenter  J’apprécie          8819
Emile et Juliette Hazel sont un couple de retraités partis s'installer à la campagne afin de pouvoir enfin profiter du calme absolu, sans aucune contrainte, sans voisinage si ce n'est un vieux médecin et sa femme qui habitent la maison d'à côté.
Ils avaient donc pensé à tout pour enfin pouvoir profiter de la vie comme bon leur semblerait mais ils étaient loin de s'imaginer qu'en emménageant dans "La Maison" (comme ils se plaisent à l'appeler tant celle-ci remplit tous leurs souhaits) deviendrait vite pour eux, avec cette unique maison proche de chez eux, un enfer. Palamède Bernardin, le médecin propriétaire de cette dernière est un homme rustre, qui, au début, en leur rendant une première visite banale, que l'on pourrait considérer comme une banale visite de courtoisie entre nouveaux voisins, vient petit à petit s'incruster chez eux, tout les jours, de 4 heures à 6 heures de l'après-midi, ne leur faisant absolument aucune conversation et répondant seulement à leurs questions par "oui" ou par "non".
Qui est réellement cet étrange personnage, qui les répugne de par son apparence effrayante et leur empoisonne la vie ? Quel est le sens de ses visites quotidiennes et pourquoi s'obstine-t-il à laisser sa femme toute seule chez eux ?

Un livre étrange, dont je n'ai jamais trop su quoi penser jusqu'à la toute dernière ligne. J'ai par moments été indignée par la description que fait Amélie Nothomb de ses personnages, le médecin et sa femme, qui sont obèses, certes mais qu'elle décrit comme étant des monstres. Puis, au fil de ma lecture, j'ai découvert qu'elle voulait inspirer en réalité au lecteur, non pas du dégoût ou de la pitié, mais au contraire, de l'empathie et leur faire comprendre que ces deux êtres, avec leurs "anormalité" n'en demeuraient pas moins des êtres pensants mais surtout des êtres souffrants. A découvrir !
Commenter  J’apprécie          481
Entre deux thrillers, je viens une nouvelle fois de lire un Amélie Nothomb, une auteur(e) que j'affectionne tout particulièrement. Pas seulement parce qu'elle partage sa nationalité avec moi mais parce que j'aime son univers, son personnage, ...

Que dire sur ce livre qui n'ait déjà été dit? Et bien pas grand chose ....

Une fois encore, Amélie Nothomb nous livre une histoire surprenante (enfin pas tant que ça quand on la connaît bien), avec des dialogues savoureux voire surréalistes et des personnages hors norme. Son récit, comme à son habitude, est court, très rythmé et construit de telle manière qu'on ne peut arrêter notre lecture qu'une fois le livre terminé.

Dans ce "presque" huis clos, Amélie Nothomb met en place une atmosphère pesante qui m'a parfois fait penser à celle que j'ai ressentie en lisant "Le Chat" de Georges Simenon (ça fait tellement longtemps que je l'ai lu qu'il est possible que je me trompe !). Dans "Les catilinaires", l'auteur(e) nous permet de réfléchir à la frontière entre la perception du bien (que l'on pense parfois faire) et du mal (que l'on peut faire).

Un livre que l'on "mange" sans faim !
Encore merci à Vous Amélie Nothomb de me faire passer d'aussi bons moments de lecture !
Commenter  J’apprécie          261
CHALLENGE ATOUT PRIX 2015/2016 (8/8)

Prix Jean Giono -Jury- 1995

Dans son gant de velours, la main d'Amélie Nothomb trempe sa plume dans le venin et je crois que c'est ce qui fait son charme à mes yeux. Même si parmi les quelques romans de cette auteure que j'ai lus, "Les Catilinaires" n'est pas mon préféré, j'en ai apprécié l'audace indiscutable.

Emile et Juliette, l'heure de la retraite ayant sonnée, décident de s'établir en pleine campagne, pour finir leurs jours dans la plus grande tranquillité et pour continuer à profiter pleinement de leur amour qui dure depuis leur 6 ans. Ils ont enfin trouvé la Maison de leurs rêves. Tout se déroule pour le mieux jusqu'à la visite de leur seul et unique, mais ô combien encombrant voisin et de sa non moins encombrante épouse, Palamède et Bernadette Bernardin.
Les visites de cet inopportun personnage peu disert sont l'occasion au début, pour Emile et Juliette, quand ils parviennent à surmonter leur agacement, de philosopher sur la vie et sur l'être humain. Ancien professeur de latin et de grec, Emile excelle dans la réflexion philosophique. Juliette, quant à elle, est plus sentimentale et pourtant son amour du prochain va être soumis à rude épreuve. Le lecteur va voir comment 65 années de bonne éducation peuvent être réduites à néant en peu de temps.

Ces débats entre nos deux vieux amoureux sont tout simplement jouissifs même si ma patience a eu du mal à faire face à la personnification du vide que représente Mr Bernardin. Amélie Nothomb ne se départit pas de son humour incisif, ce qui fait accepter l'inacceptable, à savoir la solitude de ces deux voisins hors normes. Pour conclure, je dirai simplement "Fallait oser !" et qui pouvait mieux le faire que la dame au chapeau, en nous offrant une fin totalement inattendue. Un 16/20 pour ce roman qui pourrait être une illustration de la phrase de Socrate "Connais-toi toi-même".


« Jusqu’à quand, Catilina, abuseras-tu, enfin, de notre patience ?
Combien de temps encore serons-nous le jouet de ta fureur ?
Jusqu’où s’emportera ton audace effrénée ? »

— Cicéron, Première Catilinaire.
Commenter  J’apprécie          230
"Pour vivre cachés, vivons heureux."

Professeur de latin et de grec, Emile Hazel s'apprête à passer sa retraite auprès de Juliette, son amour de toujours, dans LA Maison, perdue au fond des bois. Mais c'est sans compter sur Palamède Bernardin, le seul voisin à trois kilomètres à la ronde. Il prend l'habitude de s'incruster dans le salon des Hazel de quatre à six heures, sans pratiquement dire un mot.

De la normalité à l'Anormalité, il n'y a que le A d'Amélie Nothomb pour nous faire basculer dans une situation où l'enfer c'est bien l'autre.
Commenter  J’apprécie          170
Émile et Juliette ont trouvé la maison de leur rêve pour y couler une paisible retraite. Tout va bien pour ce couple fusionnel qui se connaît depuis la plus tendre enfance.
Ils ont quitté la ville pour la campagne, ils ont quitté le bruit pour le calme.
Bref, le tableau est idyllique… mais il y a un hic : le voisinage et plus particulièrement l'étrange Palamède Bernadin.

Cette histoire courte est montée à son paroxysme pour montrer jusqu'où peut nous mener la fréquentation d'un importun. Elle sert également de miroir à nos propres réactions car, qui n'a jamais été importuné par un type lourdingue et sans gêne ? Quelle attitude adopter lorsque les conventions sociales nous apprennent la correction et la bienveillance alors que l'on a envie d'envoyer balader un parasite ?
Savoir dire non peut nous épargner bien des tracas.

J'ai bien aimé cette thématique et j'ai bien aimé la fluidité de l'écriture d'Amélie Nothomb qui s'est habituée à écrire des romans courts et réussis. C'est sa marque de fabrique. Ça permet à un lecteur qui n'a pas trop de temps devant lui de ne pas perdre son temps et de lire de la bonne littérature.

Vous ne serez pas déçus et vous comprendrez les affres et les tourments endurés par Émile et Juliette pour lesquels « affronter un bavard est une épreuve, certes. Mais que faire de celui qui vous envahit pour vous imposer son mutisme ? »
Commenter  J’apprécie          172
j'ai adoré cette histoire avec ses personnages.
dommage que l'histoire n'ai pas durée plus longtemps...
Commenter  J’apprécie          170
A chaque fois que j'ouvre un roman d'Amélie Nothomb, je me demande « Quelle histoire va t elle encore inventer ? ». Dans les catilinaires, elle s'est surpassée car elle nous présente ici une idée de départ saugrenue qu'elle fait converger vers un final tout à fait inattendu.
Emile et Juliette Hazel ont 65 ans, ils sont mariés, unis et heureux depuis 59 ans déjà. le moment qu'ils attendent depuis toujours est enfin arrivé. Ils sont à la retraite et cherchent une petite maison à la campagne, isolée dans laquelle ils vont enfin pouvoir faire ce dont ils rêvent depuis qu'ils se connaissent, profiter l'un de l'autre, vivre l'un pour l'autre. Ils trouvent une petite maison, parfaite, une très bonne affaire, cette bâtisse ressemble tellement à ce qu'ils espèrent, qu'ils la nomment LA maison.

Les voilà prêts à vivre heureux pour plusieurs années. Mais voilà, qu'un après midi, leur seul voisin Palamède Bernadin vient leur rendre visite… mais ce n'est pas une simple visite de courtoisie comme il est bon ton d'entreprendre avec le voisinage car Monsieur Bernadin va s'incruster chaque jour de 16h à 18h. Pendant ces visites, Palamède Bernadin est très peu bavard, ces hôtes n'arrivent à lui tirer que des « oui » et des « non » et son attitude est plus qu'odieuse.

Juliette et Emile sont des gens bien élevés, ils n'osent donc pas mettre leur « invité » à la porte, cependant ce tortionnaire, comme le nomme le couple, va très vite chambouler la vie toute tracée du vieux couple.

Une fois encore, Amélie Nothomb fait preuve de dialogues savoureux, des personnages hors du commun et d'un récit rythmé. Elle met en place une atmosphère pesante, cruelle mais aussi jubilatoire. Dans les catilinaires, l'auteur nous permet de réfléchir à la frontière entre le bien et le mal.
Commenter  J’apprécie          140
Juliette et Emile, deux retraités, vont enfin pouvoir réaliser leur rêve de toujours : vivre à deux au milieu de nulle part et être heureux.
Là, dans cette jolie clairière au milieu des bois, avec pour seul voisin Palamède Bernardin, un médecin, on ne pouvait pas rêver mieux !
Sauf, que ce voisin est tout à fait atypique. Tous les jours à 4h de l'après-midi, il entre, s'installe dans un fauteuil et reste là sans mots dire... Il répond tout juste à ses hôtes...
Les jours vont s'écouler et la tranquillité s'étioler.. Que cherche donc cet étrange voisin indéboulonnable ?
Comment retrouver la paix et la tranquillité tant recherchée ?

Amélie Nothomb nous emmène-là sur un sujet tout à fait surprenant. Comment réagirions-nous si un inconnu venait débouler dans notre vie, sans rien dire et tout à fait impoli ?
J'ai adoré l'impertinence muette de ce voisin mal embouché, l'optimisme naïf et enfantin de Juliette et l'esprit vif et décrypteur d'Emile...
Une fois de plus, Amélie Nothomb nous embarque dans sa folie douce et on aime ça...
Commenter  J’apprécie          130
Troisième roman dans l'ordre de parution, le titre tire son nom des Catilinaires de Cicéron, série de quatre discours prononcés en 63 av. J.-C., qui commencent ainsi (voir Catilinaires, Wikipédia):
« Jusques à quand, Catilina, abuseras-tu, enfin, de notre patience ?
Combien de temps encore serons-nous le jouet de ta fureur ?
Jusqu'où s'emportera ton audace effrénée ? »
Voilà qui résume bien le conte de fées d'Émile et Juliette, qui se transforme progressivement en cauchemar, alors qu'ayant déniché leur maison de rêve où vivre paisiblement leur retraite, ils se trouvent quotidiennement envahis par Palamède Bernardin, leur plus proche voisin, qui leur impose sa présence négative sans qu'on sache trop pourquoi: il ne parle pas. On pressent que ça finira dans le drame, et j'avais hâte de voir comment allait se dénouer cette intrigue. Pour tous ceux qui n'ont pas de gentils voisins, et pour les autres qui apprécieront les leurs davantage !
Commenter  J’apprécie          130




Lecteurs (5870) Voir plus



Quiz Voir plus

Que savez-vous d'Amélie Nothomb ? (niveau facile)

Amélie Nothomb est née...

En Chine
En France
A Bruxelles

8 questions
1178 lecteurs ont répondu
Thème : Amélie NothombCréer un quiz sur ce livre

{* *}