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3,54

sur 2359 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Pause Amélie Nothomb...

Une histoire sordide à souhait truffée d'humour noir auquel, cette fois, je n'ai pas accroché.
Comme d'habitude, ça se lit facilement et vite.

À travers la mésaventure de ce couple de retraités, retiré à la campagne, qui se voit envahi par un voisin morne et obèse, l'auteure aborde plusieurs thèmes dont un qui lui tient à coeur, à savoir les convenances et ce qu'elles peuvent avoir de surfait, d'hypocrite.
Par souci de la bienséance, Emile Hazel et son épouse Juliette ne s'opposent que mollement à Palamède Bernardin lorsqu'il s'incruste journellement chez eux de 16 à 18h.
De plus, ce vieux et gros cardiologue, marié à une femme repoussante et difforme, n'a aucune conversation et se mure dans un silence indifférent.
Dans l'espoir de le lasser et donc de s'en débarrasser, notre Emile se lance dans de longs discours ennuyeux.
Rien n'y fait..
La situation devenant de plus en plus intolérable pour le couple, il se verra contraint d'enfreindre les codes tout en se persuadant d'agir en bonne conscience.

"Enfin, je m'étais conduit d'une manière généreuse : la vraie générosité est celle que personne ne peut comprendre. Dès que la bonté entre dans le domaine de l'admirable, elle n'est plus de la bonté."

Sous la satyre pointe également la souffrance engendrée par la différence qui peut mener à la dépression, à la non-existence.

Malgré ces pistes de réflexion, je suis restée de marbre.
Peut-être la caricature est-elle trop poussée pour moi.

N'y a-t-il toutefois pas une part de vérité dans le fait qu'on ne se connaît jamais complètement soi-même et que, bien souvent, nous anéantissons la nuit le personnage que nous nous composons le jour...et réciproquement.
Je vous laisse à votre réflexion.
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Je m'appelle Bernadette Bernardin et je suis énorme. Palamède, mon mari, est un gros 'porc qui s'emmerde'. Mes voisins Juliette et Emile Hazel, professeur de latin et de grec, sont des gens cultivés et m'appellent 'le kyste'.
Ce livre, pourtant conseillé par un fan d'Amélie Nothomb, m'a paru aussi glauque qu'improbable, mais peut-être ne suis-je pas assez 'cultivé' pour l'apprécier à sa juste valeur.
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C'est par ce premier recit que que je découvre Amelie Nothomb, ses poses, son chapeau noir et son rouge à lèvres.
Le thème est énoncé dès le 1er chapitre : "on ne sait rien de soi. On croit s'habituer à être soi, c'est le contraire.Plus les années passent et moins on comprend qui est cette personne au nom de laquelle on dit et fait les choses"

Un couple introverti se retire en pleine nature, loin du monde pour continuer à vivre son idylle. C'est sans compter sur le voisin: Palamide (*) , qui vient leur prendre 2h par jour de leur intimité, et sans relation autre qu'une tasse de café associé à un silence obstiné. L'épouse de ce rustre attire  bientôt la  sympathie du couple.

Les personnages sont caricaturaux :un couple fusionnel depuis l'enfance. Lui a été prof de latin-grec, c'est le narrateur de cette "fable". Il est lisse, a été passionné par son métier.. et par son épouse... . Ils raisonnent en symbiose.
Palamide et son épouse  surnommée "le kyste"par les 2 tourteraux de 65 ans, sont décrits  comme des monstres repoussants, caricaturaux, à la limite de l'humanité.
Une élève,_ la meilleure_ vient leur rendre visite et déclanche des questionnements du narrateur quant à la façon dont il est perçu par cette visiteuse.
Des références sont faite à :
_  l Odyssée :le mythe de Peneloppe,
_ la vie des saints : l'extase religieuse est un orgasme"...
_. la culture japonaise : chaque correspondance de bon gout est accompagnée de description des fleurs de l'instant présent ...
Autant de jalons importants dans la vie de l'auteure.

Je ne suis absolument pas convaincu par le raisonnement limpide amenant ce prof retraité à solutionner son problème relationnel !
Enfin, c'est le choix de l'auteure ... Pas plus convaincu par ce mode de représentation des personnages :marionnettes, un peu ridicules-fleur bleue, ou rebutants, pour nous, lecteurs.
Donc 2/5.
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Un couple de retraités quitte la ville pour profiter de la campagne. Ils pensaient être tranquilles mais voilà que leur voisin s'invite tous les jours chez eux à la même heure et leur parle à peine...
Ce roman m'a vraiment laissé de marbre. Cette lecture m'a semblé plate et vide de sens. Sans intérêt pour moi.
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Un voisin envahissant vient perturber la retraite heureuse d'un couple. le voisin se révélera aussi d'un vide et d'un mal de vivre insondable avec sa femme, énorme, qu'il maintient prisonnière. Après l'avoir sauvé d'une tentative de suicide, le narrateur comprendra que l'homme ne cherche rien d'autre que de quitter cette vie ennuyeuse ; il l'y aidera. Pas le plus grand des Nothomb... Bien que court, déjà trop long, une nouvelle eut pu suffire ?
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N°784 – Août 2014.

LES CATILINAIRES - Amélie Nothomb – Albin Michel.(1995)

D'emblée le titre m'évoque Cicéron qui prononça ses célèbres réquisitoires contre Catilina qui conspirait contre le république romaine. Ici, rien de tout cela. le narrateur, Émile Hazel, 65 ans, ex-professeur de lettres classiques, vient de prendre sa retraite avec sa femme Juliette qu'il connaît depuis l'enfance dans une maison retirée dans la campagne. Leur entente est parfaite et ils veulent être seuls. Leur plus proche voisin, Palamène Bernardin, 70 ans, à « l'air d'un Bouddha triste », c'est un médecin qui vient ponctuellement chaque après-midi pendant deux heures leur faire une visite, mais sans rien leur dire, ne répondant à leurs questions que par oui ou par non et refuse obstinément que son épouse l'accompagne. Ils finissent par s'habituer à ce fâcheux qui pourtant en prend de plus en plus à son aise, entre désinvolture et incrustation, combattant ces intrusions par l'érudition, l'humour ou le silence. En fait ils sont affaire à un véritable emmerdeur. Palamène cède et leur présente sa femme, sorte de personnage fellinien, inintéressant et rustre comme lui, qui ne pense qu'à manger et qu'il veut cacher.
Ils réfléchissent à un moyen de se débarrasser de lui, Émile qui est plutôt satisfait de lui-même se remet en question, se révélant incapable de réagir face à ce voisin envahissant, prenant conscience que finalement c'était un faible qui avait passé toute sa vie comme un modeste professeur de langues mortes, ce qui n'était somme toute pas grand chose. N'y tenant plus, il parvient quand même par le mettre dehors, ce qui permet au lecteur de constater son vocabulaire fleuri, bien loin du classicisme qu'il enseignait jadis, mais peu de temps après Palamène tente de se suicider. C'est Émile qui le sauve d'une mort certaine. Cet épisode lézarde un peu la complicité traditionnelle de Juliette et de son mari autour de l'opportunité du sauvetage de leur voisin qui d'évidence n'a aucun goût à la vie. Il lui semble que le fait d'être environné d'horloges chez lui est le signe qu'il prend ainsi conscience de la fuite du temps et que l'unique but de sa vie est la mort puisque, prisonnier de lui-même, il ne trouve d'issue que dans le trépas. de là une certaine culpabilité ressentie par Émile, mais aussi la révélation du côté sombre de sa personnalité, le jour M. Hazel était un peu lâche mais la nuit il était capable des pires audaces. Il illustrait à sa manière le mythe de Pénélope qui le jour jouait le jeu de ses prétendants et la nuit redevenait une héroïne. Il illustrera ce paradoxe jusqu'au bout ! Prenant conscience de la situation de Palamène, Émile soutient, avec la fougue de Cicéron, qu'il comprend son voisin et sa prédilection pour son geste fatal.

Il y a beaucoup de longueurs dans ce roman. Il s'agit d'une fiction et comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire dans cette chronique, Amélie Nothomb n'est jamais aussi intéressante et émouvante que lorsqu'elle livre à son lecteur son expérience personnelle [« Ni d'Eve ni d'Adam », « Stupeur et tremblements »]. Comme à chaque fois, l'auteure fait preuve d'originalité dans les prénoms de ses personnages, ici par exemple Palamène, et fait montre de son érudition, de ses remarques sur la vie et sur la mort, sur la condition humaine aussi qui n'est pas reluisante, mais cela nous le savions déjà. Pour autant, j'ai peu apprécié cette oeuvre pourtant bien écrite.

©Hervé GAUTIER – Août 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Voilà un livre vide qui ne vous apprend rien sur la vie, qui certes vous divertit le temps d'une lecture heureusement courte. Ne vous y trompez pas : Nothomb? Encore un auteur pour bobo.
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L'univers d'Amélie Nothomb recèle des pépites, pleines de joies et de trouvailles, et des écrits abscons, dont on ne sait ce qu'il faut en penser. Les Catilinaires entrent dans cette deuxième catégorie.

La recherche de calme et de relatif isolement d'un couple de retraité est contrariée par un voisin intrusif, et quasi muet, qui vient perturber leur harmonie. Ils n'osent le mettre dehors et se retrouvent quasi harcelé par un simple voisin.

Un récit qui tient de la pièce de théâtre aux scènes décalées, auquel je n'ai pas adhéré.
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Impossible de nier qu'Amélie Nothomb est experte pour créer des ambiances de malaises, bizarres, des huis clos où l'on est mal à aise. Oui mais voilà, justement, après Hygiène de l'assassin, on tombe un peu dans la même ambiance, dans les mêmes schémas. Un peu de variété dans le déroulé ou le style serait plaisant. Et puis, à force, trop de glauque.

On est pas tellement ici dans le roman, plus dans la fable ou la nouvelle ; et ça, ça n'aide pas non plus à me faire apprécier.
Mon sentiment sur les personnages : "Ils m'énervent ! Appelez la police, déménagez, faites quelque chose quoi !" Oui, vraiment, ils m'ont énervée !

En conclusion : très moyen, assez peu à retirer. Comment expliquer que le magazine Lire ainsi que le jury Giono n'aient pas trouvé mieux cette année-là ??? Mystère...

~ Challenge multidéfis 19 : item mystère : roman belge
~ Plumes fém. 2019 : primé au XXème
~ Challenge ABC 2019-2020 : N
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Les Catilinaires est un livre que j'avais lu il y a environ 10 ans et que j'avais bien aimé dans l'ensemble. Je n'en avais que peu de souvenir aujourd'hui, si ce n'est que dans ce livre, un voisin était très pénible. Mon souvenir est correct, puisqu'à la relecture, je redécouvre que Palamède Bernardin envahit l'espace personnel de ses voisins de 4 à 6 tous les soirs.

Je me souviens aussi pourquoi j'avais un sentiment de malaise en pensant à ce livre : on y taille un fameux costume aux obèses. C'est dérangeant, d'entendre des critiques sur ce sujet à longueur de pages (et il n'y en a que 150 !).

Passé tout ça, l'histoire ne jure pas avec les autres Nothomb. Même s'il faut faire quelques recherches pour comprendre le titre quand on n'a pas fait langues mortes à l'école.
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