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Septembre 1952, la police de Johannesburg reçoit un appel téléphonique d'une très jeune fille de Jacob's Rest signalant un meurtre. Bien qu'ils pensent à un canular, ils dépêchent sur place l'inspecteur-chef Emmanuel Cooper qui se trouvait dans la région. Arrivé sur place Copper constate que la victime n'est autre que le capitaine de la police Willem Pretorius.
L'homme a été tué de deux balles. La famille de la victime incarne dans la région les valeurs du National Party et des Afrikaaners. Un mode de vie fondé sur le ségrégationnisme et la religion.

Une enquête qui s'avère pour l'inspecteur-chef difficile, les fils du défunt feront tout pour préserver la mémoire de leur père.

Alors qu'il débute à peine son enquête, la Security Branch chargée de faire respecter les lois du ségrégationnisme débarque et s'empare de l'affaire dans l'intention d'inculper une communiste.

Malgré qu'il soit écarté de l'affaire Cooper aidé d'un policier zoulou ami d'enfance du capitaine continue l'enquête convaincu que le meurtre repose sur des mensonges.

Une enquête très bien élaborée malgré que tout le monde autour de Cooper tente de l'empêcher, ne reculant devant rien, de faire éclater la vérité.

En plus de l'enquête très intéressante, l'autrice met en avant l'atmosphère atypique et pesante régit par les lois d'immoralité qui cloisonne les différentes races obligées de cohabiter sans se mélanger.

Une très bonne enquête, une atmosphère particulièrement bien rendue font de ce roman policier une excellente lecture.
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Emmanuel Cooper, inspecteur de police, débarqué de Johannesburg, est envoyé sur le terrain où le cadavre du capitaine de police local vient d'être découvert. Assez vite, il va se rendre compte que l'affaire est bien plus compliquée qu'il n'y paraît. le fait que la Security Branch s'impose dans l'enquête ne fait que renforcer son malaise...

J'ai beaucoup aimé ce roman policier qui nous plonge dans le veldt sud-africain, à la frontière avec le Mozambique, en plein Apartheid. le personnage d'Emmanuel Cooper est très intéressant et n'est pas facile à apprivoiser. Comme un deuxième roman de l'autrice swatinienne a été traduit en français, je vais m'empresser de l'acquérir pour poursuivre ma découverte de cet inspecteur pas comme les autres.

L'intrigue en elle-même tient la route jusqu'au bout et la fin du roman est assez étonnante. J'ai beaucoup aimé le contexte historique dans lequel Malla Nunn a placé son récit. Si j'avais déjà une bonne idée de la complexité des relations politiques dans la police avec les romans de Deon Meyer, ici, ce sont d'autres facettes qui nous sont livrées. En effet, à l'inverse de son homologue masculin, l'autrice a choisi le début des années 50 comme toile de fond et pas le 21e siècle. A cette époque, l'Apartheid est en place depuis moins de 5 ans et les relations entre les différentes communautés sont strictement réglementées et le climat politico-judiciaire très tendu. En mêlant blancs, noirs et métis, Afrikaners, juifs et zoulous, l'autrice dresse un portrait saisissant et sans concession de la complexité des relations entre les sud-africains de cette époque.

L'équilibre entre récit historique et polar est parfaitement atteint dans ce premier tome et devrait ravir les amateurs des deux genres.
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Afrique du Sud , à proximité de la frontière avec le Mozambique, un homme, afirkanner et policier est trouvé mort. C'est un inspecteur chef, Cooper, venant de Johannesburg qui se trouve chargé de l'enquête. Nous sommes en 1952, l'Afrique du Sud, s'enfonce dans l'apartheid, séparant de plus en plus, métis, noirs et blancs, alimentant leur théorie par une lecture étrange des évangiles . Dans un tel contexte, tout le monde cache quelque chose ce qui ne facilite pas l'enquête. Pour compliquer le tout on envoie du "renfort" une sorte de groupe aux méthodes très semblables à celles des SS et en parfaite concurrence avec Cooper.

C'est un très bon polar qui dessine l'Afrique du Sud de l'époque avec un flic complexe et une enquête qui se déroule avec un bon rythme .

Comme il s'agit d'une trilogie j'espère retrouver Cooper et continuer cette série.


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Les années 50, en Afrique du Sud, un capitaine de police blanc est abattu… L'inspecteur Cooper va devoir mener l'enquête pleine de tensions et je dois avouer que c'est assez prenant même si j'ai trouvé certains chapitres longs. En plein Apartheid, la couleur et la double vie du mort va mener notre inspecteur dans une profonde remise en question de la justice. Ce roman policier m'a beaucoup, déjà pour le contexte historique que je connais assez peu et ensuite parce que c'est un bon livre avec une bonne intrigue. On reste assez loin des clichés même si ça ne révolutionne pas le genre.
L'écriture est bonne, l'auteure sait mettre du suspens où il faut pour maintenir le lecteur en haleine mais…certains passages à vide me font baisser la note, sans décrocher non plus, j'ai eu des moments où j'étais moins dedans. On ne va pas se le cacher, ça reste un bon roman policier, une belle découverte d'une auteure qui a grandi au Swaziland, ça ne court pas les rues et j'ai même envie de lire le second tome !
En dehors de ces petits bémols, les personnages sont bons et crédibles, Malla Nunn ne cherche pas la facilité dans son intrigue et oui, c'est un bon polar dans l'ensemble.
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Qui a bien pu trucider le Capitaine Pretorius, chef de la police, membre d'une famille Afrikaner puissante, blanc, dans un pays où l'Apartheid fait rage ? C'est la question posée à l'inspecteur Emmanuel Cooper, policier de Johannesburg.


Arrivé sur zone, Cooper découvre combien son enquête s'annonce délicate et combien il doit se montrer prudent et diplomate. Aidé par Shabalala, flic mi-zoulou mi-shangaan, il affronte la veuve et les fils Pretorius qui incarnent le mythe Afrikaner du peuple élu de Dieu, de la tribu blanche d'Afrique, prêts à prendre les armes pour défendre leurs convictions. Mais le plus grand danger pour Cooper vient de ses collègues, puisqu'un service d'élite de la police a été créé après l'élection du National Party : la Security Branch, officine opaque composée de gros bras et petits cerveaux, hommes de main bénalaires indispensables pour les missions non-officielles. Ce sont eux qui dessinent dans l'ombre les contours de l'Afrique du Sud et de tous les pays qui l'entourent. Ce sont eux également qui supervisent l'enquête sur la mort de Pretorius. L'agression d'un officier de police blanc est passible de prison, une agression menée par deux métis est passible d'une peine de prison assortie de travaux forcés et de tabassages réguliers. La cerise sur le gâteau, bien rouge, serait pour la Security Branch, que l'assassin soit un communiste réel ou imaginaire puisque le National Party comme tous ses clones nauséabonds positionnés à l'extrême-droite de Dieu, est excité comme un taureau dans l'arène par la couleur rouge ...


Dans Justice dans un paysage de rêve, l'enquête policière, lente et intéressante, méticuleuse, s'efface derrière le tableau géopolitique, sociologique, historique dessiné par Malla Nunn, qui a choisi de photographier l'Afrique du Sud au début des années 50 au moment où l'Apartheid, qui existe déjà de manière larvée et empirique, est légalisé par des Afrikaners obsédés par leur survie. Les nouvelles lois ségrégationnistes, toujours plus punitives officialisent l'idée que la tribu noire et la tribu blanche ont été créées par Dieu pour vivre séparées et se développer parallèlement. le pays est partagé en deux, les Blancs et les non-Blancs. La loi sur l'immoralité prohibant le contact sexuel entre Blancs et non-Blancs entre en vigueur et les contrevenants sont soumis à l'humiliation en public ou à des peines de prison.


Dans ce contexte explosif et répressif, Cooper cherche qui se cache derrière la façade de Pretorius, quels secrets obscurcissent la vie de cet honnête Afrikaner respecté par toutes les communautés. Et c'est grâce à un patchwork d'êtres humains de toutes conditions et origines qui s'appuient les uns sur les autres en dépit de l'Apartheid, qu'il parvient au terme de ce roman à la beauté magnétique.
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Mes connaissances de l'apartheid se limitent aux souvenirs de lycée. Ce livre était donc très intéressant pour moi et m'a permis de mieux appréhender (voir de découvrir) les lois de ségrégation à travers une enquête policière : la ségrégation était non seulement physique (les populations noires, métisses et blanches vivent dans des quartiers séparés et vont dans des magasins différents) mais elle atteignait tous les aspects de la vie (la loi d'immoralité en particuliers interdit deux personnes de "races" différentes de se toucher et bien sûr d'avoir une relation intime). J'ai aussi découvert à travers ce livre la différence entre les Afrikaners et les autres blancs, le mythe de la tribu africaine blanche et le mythe religieux du "peuple élu" qui semblait très ancré dans le courant conservateur alors au pouvoir.

Concernant le roman en lui-même, l'intrigue est bien mené et le roman a un bon rythme, le héros étant un policier blanc non Afrikaner. Cependant, les personnages sont caricaturaux : les fermiers Afrikaners forts comme des boeufs, sûrs de leur bon droit, réfléchissant comme des pois chiches, agent de police zoulou, très bon traqueur, silencieux, intelligent et coureur infatigable, méchant flic plus intéressé par son avancement que par la vérité et jouant facilement des poings pour faire avouer les suspects… et le héros passe une bonne partie de son temps à essayer d'éviter le tabassage en règle des fermiers (je l'ai vu comme une façon de montrer que dans cette société, certaines personnes étaient de fait au-dessus des lois).
L'intrigue est cependant très cohérente, avec des motivations non évidentes, des témoins méfiants auxquels il faut soutirer des informations et plein de secrets bien cachés dans une petite ville.... L'intérêt de l'intrigue réside plus particulièrement dans les mobiles qui révèlent la souffrance engendrée par la société fracturée de l'apartheid, dans toutes les couches de la société.

En conclusion, un bon moment de lecture, avec un héros sympathique, une découverte de l'apartheid de l'intérieur mais des personnages caricaturaux qui empêche de croire à l'histoire.
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Ce roman était intéressant pour en apprendre plus sur l'ambiance qui régnait en Afrique du Sud au début des années 50. En effet, en plus de suivre une enquête policière, l'auteure distille quelques informations dans ses descriptions. Nous y voyons le racisme ambiant, l'Apartheid ovni-présent et la sévérité des nouvelles lois votées par le National Party. Les Boers ou Afrikaners ne doivent pas avoir de contacts avec des métis ou des zoulous. Ces derniers ont même des chemins qu'ils doivent emprunter pour se déplacer, que l'on appelle sentiers cafres ! Je suis encore choquée de ce que j'ai pu lire.

J'ai aimé découvrir certains paysages sud-africains, notamment le veldt (ces grandes étendues sauvages). J'ai aussi apprécié découvrir quelques mots zoulous (même si je ne retiendrai sûrement que yebo = oui).

Concernant l'enquête, celle-ci était intéressante et bien menée. Il n'y a pas eu de temps mort dans le récit, qui au contraire fourmillait de rebondissements. J'ai eu cependant un peu de mal à m'attacher aux personnages, et même à Emmanuel Cooper que j'ai trouvé un peu trop vulgaire. Peut-être le faisait-il exprès, mais il aurait pu parfois être un peu plus délicat. Je serai par contre curieuse d'en connaître un peu plus sur lui, sur son parcours et ses démons.

Encore une fois, j'ai été particulièrement choquée par le comportement de ces hommes blancs qui se croyaient les maître du monde, simplement du fait de leur couleur de peau. Leur impunité est choquante, tout autant que du peu de cas que les policiers faisaient des affaires dont les victimes étaient des métis ou des zoulous.
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Ce roman policier vous emmène dans l'Afrique du Sud des années 50'. L'inspecteur Cooper, un homme blanc est envoyé dans un petit bled pour enquêter sur l'assassinat du Capitaine de police, un Afrikaner. L'enquête s'avère difficile car tout le monde lui met des bâtons dans les roues, à commencer par des gars de la "Security Branch" et parce que la vie du Capitaine n'est pas si honnête qu'il n'y paraît.

Dépaysement garanti, j'ai bien aimé cette enquête car elle nous fait découvrir les différentes classes de la société sud-africaine de l'époque et les lois qui régissaient leurs interactions. Elle fait apparaître aussi clairement la difficile situation des "métis", en particulier les métis blancs de peau.

Mais l'atmosphère du roman est tout de même un peu glauque (alcool, sexe, mensonges et double vie) et j'étais contente d'en arriver au bout.
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Voilà un excellent polar comme je les aime !
Une intrigue bien menée et pleine de rebondissements, des personnages attachants, un cadre qui fait voyager, une époque qui nous apprend beaucoup sur un pays, le tout écrit avec une plume délicieuse. L'humour de l'inspecteur-chef Cooper est la cerise sur le gâteau !
Je suivrai avec plaisir ses prochaines enquêtes !
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Challenge plumes féminines 2021 – n°12

J'avais acheté ce roman à l'époque d'un challenge ABC mais au final, je ne l'ai jamais lu. Il aura fallu l'aide de la pioche de Décembre pour qu'il sorte enfin de ma pal. Ça sera ma première lecture de cette auteure et une totale découverte car j'espère qu'à l'époque de mon choix, le résumé m'avait intrigué.

Finalement, il s'avère que c'est le premier tome d'une série assez dépaysante, l'enquête se déroule en Afrique du Sud. L'histoire se déroule en 1952 en plein coeur de l'apartheid où un inspecteur-chef doit résoudre le meurtre d'un capitaine de police. Comme dit l'auteure : « Le crime n'avait pas de couleur ». L'entrée en matière est rapide : un appel semble être un canular mais on envoie quand même quelqu'un au cas où. Il y a bien eu un meurtre et l'enquête se lance en suivant. Au fur et à mesure de celle-ci, on apprend à connaître le personnage principal et les moeurs de l'époque. Dépaysement assuré, dans tous les sens du terme. L'enquête est longue et délicate car tout est nimbé de secrets et de la différence entre les « races » (blanc, noir et métis). Malgré tout, le style de l'auteure est agréable et se lit plutôt bien même si elle l'agrémente de termes zoulous ou afrikaans qui ne sont pas traduits. C'est assez long et lent à lire mais l'atmosphère est suffisamment atypique pour maintenir mon attention sur l'histoire. Certains passages sont malgré tout assez rudes à lire, il m'a fallu m'y reprendre à plusieurs fois mais les 100 dernières pages ont été lues bien plus vite que les précédentes tant il me tardait de connaître la fin de cette enquête très complexe en bien des points…

Comme vous l'aurez compris, ce premier tome a été une excellente découverte. Même s'il a été long à lire, j'ai apprécié découvrir cette région du monde en plein apartheid où les règles étaient bien différentes suivant les « races » et les circonstances. J'ai longtemps cru que l'inspecteur Cooper était « noir » du fait du comportement des autres vis-à-vis de lui. Malla Nunn a écrit 4 romans avec l'inspecteur Cooper mais seulement deux ont été traduits en français. C'est dommage car ça nous permet de voir une réalité non décrite dans les livres d'histoire. Je remercie Pat0212 de m'avoir aidé à le sortir de ma pal, il n'aurait pas dû y rester autant de temps. Je conseille donc aux amateurs de romans policiers dépaysants de découvrir cette auteure et sa série en plein coeur de l'apartheid. Pour ma part, je me procure le tome 2 dès que possible et je pisterai si la suite sera traduite, bien que cela m'étonnerait, le tome 1 a quasi 10 ans.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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