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sur 167 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Minuit, dans le jardin du bien et du mal. Deux noirs sont lynchés par des sympathisants à la cagoule blanche. Nous sommes au début de l'année 1905 et le Ku Klux Klan a ses entrées dans le domaine universitaire de Princeton. le lieu de cet épais roman de Joyce Carol Oates, pensionnaire du même collège. Elle connait donc bien les moeurs et son histoire. Et quelle étrange histoire son esprit a fomenté dans les marécages de ses environs. Une histoire de démon et de malédiction centrée autour de la personne de Woodrow Wilson, président de l'Université de Princeton, avant qu'il n'engendre des fonctions bien plus hautes et méritantes.

Mais après tout, deux noirs au bout d'une corde, on s'en balance un peu… Non ? Il y a plus important : la Malédiction ! Une jeune femme, bien sous tous rapports, la fille du pasteur, enlevée lors de son mariage par un « être », plus proche du diable que de l'humain, parait-il, pourtant on a fumé le cigare ensemble le mois dernier, mais je lui ai trouvé un air louche quand même, surtout après le second bourbon pris dans le fauteuil en cuir de la bibliothèque.

Un garçon qui se recueille auprès d'une tombe et qui se transforme lui-même en gargouille de pierre. Un autre respire les pétales d'une fleur de Lys et s'en trouve empoisonné. Les événements s'enchaînent dans le tempo des pages qui défilent. Il faut dire que plus de 800 pages pour décrire ces « Maudits », il faut de la matière…

Alors, du coup, il y a quelques digressions, des pages mêmes, des chapitres entiers. Des trucs qui ne servent à rien dans l'histoire. A lire en option, les esprits du malin diront. Joyce Carol Oates laisse vagabonder son esprit. Des parties inutiles… qui auraient méritées d'être coupées au montage pour en faire un film de 120 minutes au lieu d'une série de 22 épisodes… oui, sauf que toutes ces digressions font de ce roman foisonnant de richesse une atmosphère indéfinissable. Je reste pris dans l'engrenage, et si j'ai envie de bailler, je me sers un double bourbon, et me retrouve à nouveau basculer dans ce monde de ténèbres où les marécages sont illuminés par la face obscure de la lune.

Et sous l'obscurité de la lune, entre pâle et bleue, les rencontres se succèdent au coin d'une rue, dans une taverne aussi bruyante que puante, odeur de marécage, odeur du vice, délice de la vie, vie ouvrière et bourgeoisie bien-pensante. En plus du futur président des États-Unis, je fréquente l'activiste Upton Sinclair, l'un des pères fondateurs du socialisme dans ce pays, je lis les premiers poèmes d'Émilie Dickinson, je découvre un Mark Twain sur une plage des Bermudes et un grand Jack London, grand par son mépris et son ivrognerie. En plus du Diable. de l'élite aux pauvres, des noirs aux femmes, J.C.O tisse la toile sociale des États-Unis en ce début de XXème siècle, un roman d'une incroyable richesse, foisonnante de détails, plus de 800 pages de littérature gothique.
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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« Grandiose » est le terme qui me vient spontanément à l'esprit quand je repense à « Maudits » de Joyce Carol Oates.
En effet, ce roman contient plusieurs romans et donc plusieurs niveaux de lecture (je me suis d'ailleurs sentie impressionnée, durant toute la lecture, à l'idée de rédiger une critique !).

Princeton, 1905. Une jeune femme, Annabel Slade, est enlevée au moment même de ses noces par Axson Mayte, un mystérieux inconnu (qui serait peut-être bien le diable en personne !). Cet incident tragique apparaît être le point d'orgue d'une série d'événements étranges qui se sont produits quelques semaines, jours, auparavant. Josiah Slade, le frère d'Annabel, part à sa recherche désespérément. La retrouvera-t-il ? le récit de l'enlèvement et de la recherche de Josiah est narré par un historien de Princeton, en alternance avec le journal intime d'Adelaide Burr, l'une des dames de la bonne société de la ville.
En parallèle de cette histoire principale, sont également racontés l'affrontement farouche de Woodrow Wilson, le président de l'université, contre son administrateur, ainsi que la vie d'Upton Sinclair, un jeune écrivain socialiste qui tente de connaître le succès par l'écriture d'ouvrage promouvant le socialisme.

Joyce Carol Oates signe donc avec « Maudits » un roman foisonnant, dense, érudit. S'il s'ouvre avec l'histoire d'Annabel Slade, via laquelle l'auteur s'est amusée à utiliser tous les codes du roman gothique, il emprunte également, pour les autres histoires, ceux du roman historique et socialiste, qui lui permettent de critiquer le rigorisme moral de cette société universitaire et aisée de l'époque, ainsi que son racisme et sa misogynie profondément enracinés.

Ces différentes histoires ont leur propre rythme, très rapide pour le roman gothique, plus lent pour le roman historico-socialiste, ce qui crée à mon sens un petit déséquilibre. En effet, si je me suis passionnée pour la séduction, l'enlèvement et la détention d'Annabel, ainsi que pour les conséquences de celui sur son entourage proche (son frère Josiah, sa meilleure amie Wilhelmina Burr ou encore son jeune cousin), j'ai été moins passionnée par les thèses socialistes d'Upton Sinclair.

Il n'empêche néanmoins que cet ouvrage, par la complexité de sa narration, ses différents niveaux de lecture, l'imagination débridée de l'auteur, est un chef d'oeuvre de la littérature américaine. Un grand bravo à la maestria de Joyce Carol Oates.
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Malgré la multitude des digressions* et personnages, ça marche, la puissance, l'intelligence, la finesse de l'écriture de Joyce Carol Oates m'a prise, emportée, immergée dans son univers foisonnant.
Maudits est une fresque impressionnante qui joue avec les codes du roman gothique comme avec ceux du roman historique (délicieusement étrange de rencontrer le Woodrow Wilson de Joyce Carol Oates, hypocondriaque, étriqué, raciste, pas mal cinglé, après celui, très convenu, de Ken Follett dans La Chute des géants). Dans la façon dont la romancière crée un univers où se mêlent personnages historiques et surnaturels, névroses et malédiction diabolique (?), analyses sociales, psychologiques et imaginaire débridé, vibre une puissante et impressionnante créativité romanesque qui propulse le lecteur dans une oeuvre profonde, riche et originale.

(* du moins ce qui apparaît comme des digressions par rapport au fil narratif; en y repensant, ces éléments qui parfois paraissent nous éloigner de l'histoire principale (à moins que ce soit l'histoire superficielle ??? ) sont sans doute essentiels à cette vérité de la fiction qui, nous dit Joyce Carol Oates, réside dans la métaphore, ou à cette Histoire qui se joue dans les "manœuvres du mal" contre le "bonheur des peuples" - Upton Sinclair, notamment, me donne cette impression, par exemple avec le jeu de contraste entre sa communauté socialiste et le diabolique royaume marécageux.)
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Encore du grand Oates avec ce "Maudits" qui nous plonge dans le Princeton de 1905 sécoué par d'étranges évènements. Annabel Slade enlevée le jour de ses noces, alors que quelques jours auparavant l'ancien président Groover voit sa fille morte sur le toit de sa maison, comme si le "malin" s'acharnait sur cette communauté presbytérienne qui jouit d'influences et de pouvoirs sur l'ensemble des États-Unis.

Dans ces États-Unis, la religion influence et pour ainsi dire dirige l'ensemble de la vie, qu'elle soit personnelle, sociale ou politique. Elle irrigue la société entière, cette société nouvelle créée par les premiers colons libérés du joug britannique, cette société émancipatrice à condition d'être blanc, anglo-saxon et protestant. C'est cette société, bâtie selon les préceptes de Dieu, qui au début du XXème est heurtée de plein fouet à l'intérieur (par la libération des esclaves notamment) et par l'extérieur (par l'arrivée massive d'ouvriers immigrés illettrés, catholiques d'Italie ou d'Europe de l'Est) alors que naît et croît un mouvement socialiste qui cherche à ébranler les fondements mêmes de cet édifice divin.

Car Princeton, à ce moment là, est un concentré de l'histoire américaine, avec son université influente dirigée par Woodrow Wilson, les luttes intestines entre les professeurs ambitieux, les vieilles familles conservatrices et les porteurs des idées nouvelles (London, Twain, Sinclair).

Joyce Carol Oates nous offre un roman multiple, où les visages du mal sont eux aussi multiples, parfois cachés dans les détails mais souvent décrits à grands traits. On navigue entre réalité sociale et malédiction satanique dans une profusion lyrique, une construction millimétrée et une puissance narrative époustouflante.
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Un long roman, à la fois proche du réel et fantastique, une écriture belle, efficace, tout en finesse, différents points de vue qui se succèdent et le rende très dynamique et agréable à lire. Certes l'histoire se devine, rien d'original dans le démonique, mais une galerie de personnages étonnante, des familles à secret. La construction du roman, est je trouve très originale. Une littérature moderne pour une auteur pourtant âgée, sur un roman situé dans le passé ! Vraiment à conseiller ....
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Un roman impressionnant: Maudits, de Joyce Carol Oates, aux éditions Philippe Rey.
Le pitch: 4 juin 1905, Annabel Slade, petite fille de l'illustre Révérend Winslow Slade et descendante d'une des plus riches familles de Princeton, est "enlevée" juste après avoir uni sa vie au lieutenant Dabney Bayard devant l'autel, par le mystérieux Axson Mayte, en ville depuis peu et que personne n'est finalement capable de décrire. Cet événement tragique révèle une série d'événements étranges frappant la petite ville tranquille depuis quelques temps.
Tandis que Josiah Slade se lance sans retenue à la recherche de sa soeur, le Président de l'Université de Princeton, Woodrow Wilson, lutte férocement contre son ennemi juré, le doyen Andrew West, pour conserver le pouvoir, le jeune écrivain Upton Sinclair se lance à corps perdu dans le mouvement naissant du socialisme, et les plus riches familles de Princeton sont quant à elles touchées tour à tour par la "Malédiction", plongeant ainsi la ville dans une sorte d'hystérie collective...
Tentée depuis longtemps par ce roman et sa couverture intrigante, j'ai finalement succombé à la tentation quand je suis tombée dessus à la médiathèque de chez moi! Alors même que je craignais de lutter pour venir à bout de ce monstre de 800 pages, j'ai finalement été happée dès les premières pages dans cette histoire si envoûtante.
Avec un talent incontestable, l'auteur nous livre là un roman incroyablement dense et fouillé, aux multiples facettes, oscillant entre le thriller fantastique et le roman historique, et donnant ainsi plusieurs visages au Mal.
Tout en berçant son lecteur dans une atmosphère macabre, pleine de morts violentes, phénomènes inexpliqués et autres faits indicibles liés à cette étrange Malédiction, l'auteur parvient subtilement à peindre une véritable critique de la société du début du XXème siècle, en proie au racisme et à la misogynie, sur le point de connaître de grands changements avec la montée du socialisme.
Servi par une écriture riche, magnifique, et des personnages particulièrement soignés, l'auteur nous offre ici un roman d'une incroyable complexité, tenant son lecteur en haleine jusqu'à son surprenant épilogue.
En bref, Madame Oates, c'est un roman prodigieux que celui-ci!
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"Jugeant donc le séduisant inconnu sur sa mise et sur une certaine apparence de bonnes manières, l'innocente et naïve Annabel Slade fut amenée à voir en Axson Mayte un gentleman de son monde : un ami de son grand-père, en bref.
Une profonde méprise, comme le montrera l'histoire."

Princeton, 1905. le conservatisme d'une petite ville universitaire américaine au tournant du 20e siècle, avec son racisme, ses lynchages, sa moralité étroite et sa stricte hiérarchie sociale, ses jeux de pouvoir, ses compromissions et ses mesquineries. Mais voici que la bourgade est agitée, pendant deux ans, par une série de scandales "indicibles", où l'on voit s'accumuler les phénomènes curieux, les morts violentes, les secrets, se concentrant autour de quelques individus, et s'élargissant de façon inquiétante. "Avec ironie, Josiah se disait Au moins a-t-il nommé la chose : Malédiction. Horreur. Au moins n'est-ce plus la folie d'une seule famille", si déglinguée soit-elle.

Maudits est construit comme une enquête menée a posteriori, dont le faux prologue suffit à poser le cadre. Dans l'enchaînement de ces quelques mois, Princeton bascule dans la psychose. Autour de personnages définitivement fous, une hystérie collective s'empare de la ville, et une vague d'irrationnel déferle sur ce temple de la raison "... car, comme vous devez le savoir, Josiah, il y a un Malin parmi nous, soit une représentation du diable lui-même, soit l'un de ses satans."

Une fois encore, Joyce Carol Oates lance et maîtrise un tourbillon narratif assez fascinant de densité et de complexité, où l'on croise aussi bien Wilson (président de l'université et futur président des Etats-Unis), qu'Upton Sinclair ou Jack London ; où les correspondances se répondent ; où se démultiplient les dimensions parallèles (l'Antarctique où vogue Josiah, le royaume des Marécages où s'égarent Todd et Annabel). Entre les délires du journal de la fragile Adelaide Burr, la vengeance de Josiah, le calvaire d'Annabel, le naufrage des Slades, et une partie de dames glaçante disputée par un garçonnet, elle emporte son lecteur dans un vertige effrayant, avec à la clef revenants et présence démoniaques, mais aussi constats de fond sur les blocages de la bonne société américaine (préjugés, religion, ségrégation, condition des femmes).

Reprenant avec aisance les codes et le filtre du gothique, Oates déploie pleinement la puissance de son écriture, époustouflante de densité, même s'il est parfois délicat de trouver la cohérence du récit dans ses entrelacs complexes. Dans un registre par certains aspects comparable, j'avais par exemple préféré Les Revenants de Laura Kasischke, clairement l'un de mes romans-cultes - ou, pour rester chez Joyce Carol Oates, le terrifiant Bellefleur, que j'osais à peine ouvrir la nuit. Reste que le roman exerce une fascination malsaine, assurément troublante. Et que Joyce Carol Oates, auteur prolifique sur laquelle il vaudrait le coup de lancer un challenge (des partants ?), demeure une raconteuse d'histoires comme il y en a peu, une écrivaine monstrueuse, un monument de littérature !

"Voici ton enfer, tu t'y es toi-même jetée".
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Maudits est le premier roman gothique que je lis de JCO. S'il est moins intense émotionnellement que Fille noire, fille blanche ou Daddy Love que j'ai lus l'année dernière, il est très riche intellectuellement et pas de tout repos non plus! Imposant par sa longueur (800 pages), sa structure narrative et son mélange de styles et d'ambiances, c'est un roman étrange et parfois un peu ardu mais tellement envoûtant!

En mélangeant de façon très habile des faits historiques et des événements surnaturels, des personnages fictifs et des figures réelles (présidents des États-Unis, écrivain, militant socialiste), JCO brosse un portrait sans concession de la "bonne" société princetonienne du début du XXème siècle.

Maudits se présente sous une forme narrative particulière puisqu'il s'agit une chronique dans laquelle son auteur (le narrateur) -un historien un brin énervant- s'adresse régulièrement au lecteur. Ses disgressions (divagations) sont nombreuses mais il tente tant bien que mal et à grand renfort de notes de bas de pages, d'extraits d'un journal codé, de faire toute la lumière sur la Malédiction qui a frappé Princeton, dans le New Jersey, entre 1905 et 1906.

JCO se sert de cette malédiction pour émettre une critique virulente de la société de l'époque, hypocrite et moralisatrice. S'appuyant sur de nombreuses références sociales, culturelles, religieuses et politiques, elle dénonce, impitoyable, l'oppression: celle des noirs, des femmes, des pauvres. Elle aborde le lynchage des noirs, le combat des suffragettes, la lutte des classes et tire à boulets rouges sur le racisme, la misogynie, le puritanisme et le capitalisme. Un régal!

Pour conclure: lecture pas toujours aisée mais très intéressante, qui incite à la réflexion et à l'approfondissement de certains thèmes. J'ai aimé et j'en redemande!


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Voilà Joyce Carol Oates de retour, et ce pour mon plus grand plaisir!
D'abord, la couverture est superbe; illustrant magistralement l'ambiance du livre.
Ensuite, le contenu. Parlons-en du contenu; il est quasiment irracontable tant il est touffu et dense, tressant sa toile autour du lecteur de manière étudiée, tranquille, habile et machiavélique. Oates dresse le portrait - via le récit d'un historien - de nombreux personnages évoluant de près ou de loin dans l'univers universitaire de Princeton (New Jersey - USA) durant les années 1905-1906. le fond est d'abord une histoire de malédiction affligeant Princeton mais, également, une véritable étude sociologique de la société américaine de l'époque; la "récente" abolition de l'esclavage, la ségrégation raciale, la lutte des classes, le socialisme naissant, le rôle secondaire des femmes, etc.
Je ressors donc conquise de ce long (812 pages) roman d'Oates qui, comme à son habitude, parvient, avec sa plume et son style magiques, à tenir en haleine son lecteur tout au long de son récit, il faut bien l'avouer, relativement fantasque, givré et décalé.
Si vous appréciez Oates, foncez!

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L'envie de découvrir Joyce Carol Oates m'est venue suite au visionnage des vidéos de Justine (aka @redbluemoon) sur le gothique.
Cette grande auteure américaine à l'oeuvre foisonnante et fortement plébiscitée m'intimidait un peu et j'avais de hautes espérances. Je n'ai pas été déçue.

Dans cette grande fresque familliale, sur fond d'histoire fantastique et macabre, l'auteure dépeind une société américaine aux travers détestables ( machisme, racisme, intolérance, élitisme ). Elle offre également une vision très critique de la religion, ce qui m'a personnellement beaucoup plu.
La description du monde universitaire de Princeton et de la politique aux Etats-Unis (émergence du mouvement communiste, grêves et lutte ouvrière), offrant une note réaliste au récit, est très intéressante. Beaucoup de personnages du roman ont réellement existé (j'ai par exemple été ravie de retrouver Jack London dans le livre même si l'auteure ne l'a pas épargné) et bien que leur vie ait été romancée, certains éléments sont véridiques.
Ce mélange d'authenticité et de fantastique rend le livre d'autant plus immersif et intriguant.

L'histoire nous ai conté par un "historien", qui, grâce à diverses sources, relate la série d'événements ayant touché la famille Slade et leur entourage. Ce procédé narratif, permettant l'apparition de plusieurs narrateurs, m'a rappelé le chef d'oeuvre de Bram Stoker : Dracula. J'y ai vu une sorte d'hommage.
L'auteure divague souvent, rendant la lecture quelque peu laborieuse par moment même si tous les passages présentent un intérêt (pas forcèment en lien avec l'intrigue principale du roman).
Les personnages sont charismatiques, rappelant une galerie de portraits digne de Tim Burton. L'ambiance macabre instaurée par l'auteure est aussi fascinante qu'oppressante.

La fin m'a scotché, j'ai été positivement choquée par le culot de l'auteure, son irrévérence, sa liberté.

Un roman gothique d'une grande richesse aussi bien dans la forme que le fond, très dense ( le livre fait plus de 800 pages ) mais qui mérite d'être lu et savouré.
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