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Citations sur Monstresoeur (13)

Extrait nouvelle « Monstresoeur » p.299

Enfin – pas un véritable « visage ». Une sorte de « visage » de raie manta. Dans cette chose spongieuse, des indentations à l’endroit où se trouverait un visage : cavités peu profondes pour les « yeux », petits trous noirs pour les narines, l’ébauche d’une bouche, une fente superficielle, une bouche de mollusque… (p.299)
[…]
Un « fredonnement-bourdonnement » aigu sortait désormais de la bouche cachée derrière le voile recouvrant cette face plate de raie manta, des notes de musique à l’étrange beauté surnaturelles qui donnaient à ses auditeurs des frissons tout le long de la colonne vertébrale. (p.312)
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Extrait de la nouvelle "Le Suicidé" p.178

Le Suicidé, maître d'une prose précise et exigeante qui s'enroulait et se tortillait sur elle-même comme un nid de serpents, craignait par-dessus tout d'être "enregistré" par d'autres dans leurs propres fictions (rudimentaires, d'amateurs). "Cité en dehors du contexte". Que les ruminations les plus nuancées de l'écrivain, ses trop longues phrases acrobatiques qui se déversaient avec brio d'un bout à l'autre des pages tels des rapides en eaux vives - soient réduites à de simples "slogans".
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La vulgarité de l’âme américaine : le gagnant rafle tout !

(Somme nulle)
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Extraits de la nouvelle « Le babyphone » - Incipit en italique p. 241

« Si vous souhaitez connaître la peur, faites venir un bébé au monde ».
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Extraits de la nouvelle « Le Suicidé » p.200

Dans un T-shirt « Supervolcan », son pantalon en toile et ses chaussures de jogging miteuses, à 6 heures du matin, cherchant désespérément à s’échapper. Courir le long des sentiers de l’arboretum, martelant le sol avec un bruit sourd, haletant, courir pour échapper à son corps. Peut-être son cœur va-t-il lâcher.
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Extrait de la nouvelle "Le Suicidé" p.171

Le problème avec la vie, c’est que, avait déclaré le Suicidé d’un ton malicieux, on est censé la vivre pour de bon, et pas juste écrire à son sujet.
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Extraits de la nouvelle « Le Suicidé » p.205

Au moins, il a tout planifié.
[…]
(Il aurait aimé l’ironie de la chose. « Corde à sauter ». Un signe que même sa mort, il ne l’avait pas prise au sérieux.)

(Ce qui était vrai. Est vrai. Il est la quintessence du « branché », « du cool ». La mort est juste un cliché de plus. Qui se prête à la parodie. « Kitsch ».)

(Mais alors, il avait découvert dans un roman policier français d’un auteur dont il n’avait jamais entendu parler une scène où un personnage déprimé se pendait dans une chambre d’hôtel avec une corde à sauter d’enfant – et toute la joie que lui inspirait son plan s’était évaporée. L’ultime geste de la vie du Suicidé n’allait pas être un « plagiat » !). (p.200)
[…]
Les questions pratiques n’ont jamais été le « point fort » du Suicidé. Bien avant que le monde « virtuel » soit inventé, le Suicidé y habitait déjà. (p.209)
[…]
Ce n’était pas la peur de mourir, ni la lâcheté, mais plutôt la « distraction » qui avait été son ennemie. Difficile de se concentrer sur un but quelconque. Les « idées suicidaires » nécessitent une faculté à se concentrer, à planifier. À calculer, calibrer. Plus facile de surfer sur Internet – des heures (gaspillées) en pure perte. Plus facile de prendre une bière, de s’avachir sur le canapé, d’allumer une chaîne câblée qui rediffuse « New York, Police judiciaire » vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. (p.213)
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Extrait de la nouvelle « Le Suicidé » p.200

Le Suicidé se souvient à quel point il avait été impressionné en observant une fois, par hasard, des chiens de thérapie en cours de dressage sur une place publique ! De voir à quel point ces animaux magnifiques avaient envie de plaire à leurs dresseurs humains, d’être complimentés, caressés ! Le Suicidé s’était attardé pendant une heure pour observer chiens et dresseurs, particulièrement frappé par ces situations dans lesquelles un être humain semble se comporter de son plein gré d’une façon qui compromet sa sécurité, testant la capacité de l’animal à « désobéir » sélectivement. Sur le ton de la plaisanterie, il avait dit après coup qu’il avait hâte de se retrouver au moment où, aveugle selon la loi ou frappé d’une autre forme d’incapacité, il pourrait abandonner sa volonté à une chien de thérapie pour qu’il le guide à travers les embûches de la vie.
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Naître, c’est franchir le seuil d’une porte. Aveugle et confiant, l’enfant entre, la porte se referme pour le protéger. Mais quand les parents meurent, la porte s’ouvre. Impossible de fermer la porte une seconde fois.

(Moineau)
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Le paradoxe, c’est que le suicide est une idée. Le suicide est une théorie. Le suicide est un rêve. Le suicide est un vœu (vilain, interdit.)
Et pourtant : le suicide est un acte. Et un acte nécessite un acteur.
L’acte exécuté par un acteur est une action.
En d’autres termes, que ce soit une idée, une théorie, un rêve, un souhait, peu importe – le suicide est aussi une action qui doit être exécutée pour exister.
Il n’a jamais été quelqu’un de très physique, c’est le problème.
(Le suicidé)
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