C'est le très joli portrait de Gaëlle Obiégly paru récemment dans "Le Monde des Livres" qui m'a donné envie de découvrir cette auteure. Mais apparemment, je n'ai pas choisi le bon livre... Phrase après phrase, le style est si entortillé que ça me fout les nerfs en pelote.
A offrir à un ennemi.
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Voilà, c'est lu.
J'ai eu beaucoup de mal avec ce livre. Entre les "je", "cette femme", "cet homme", "elle", "lui ... je m'y suis perdue. Je peux comprendre l'autrice d'avoir voulu "anonymiser" les personnages mais, pour moi, c'était beaucoup trop nébuleux.
J'évite de lire les retours des lecteurs pour ne pas me spoiler, mais ici j'aurais peut-être du y jeter un petit coup d'oeil.
Ça fait toujours un de moins dans la PAL.
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J'ai vraiment trouvé cette lecture plutôt difficile à comprendre. En effet le style de l'auteur qui alterne les "Je", les "elle" et les "cette femme" m'ont beaucoup déstabilisé. Car ce livre contient plusieurs histoires et dans aucune d'elles il n'y ait donné de prénom et rend la lecture plutôt ardue. Je me suis à relire chaque page deux fois afin de bien comprendre ce que je lisais. Les arguments expliquant l'origine et la fonction de la Jalousie quand à eux sont discutables mais j'en ai trouvé certains pertinent. Vous me direz à chacun son avis....
En conclusion, c'est loin d'être un grand livre et il ne révolutionnera pas notre façon de percevoir la jalousie, maintenant si vous avez besoin d'un petit livre pour vous occupez, n'hésitez pas.
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Mêlant l'histoire d'une femme dans un feuilleton et la sienne (ce que je n'ai compris que dans les dernières pages), entrecoupées de quelques réflexions sur la jalousie, l'auteur ne m'a guère convaincue. Je me demande si elle ne fait pas l'éloge de la folie davantage que de la jalousie, et l'ensemble du texte m'apparaît comme confus, embrouillé, brouillon et un peu trop emmêlé pour être compréhensible dès le début et agréable. Je suis déçue par cet éloge dont j'attendais peut-être trop.
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"Ce que nous n'aimons pas en l'autre, c'est ce que nous n'aimons pas en nous-même. C'est une manière de nous débarrasser de cette part de nous-même qui nous intoxique. autrement dit, les reproches se sont des déjections."
"L'être que j'aime ne doit aimer que moi, ne voir que moi. Je pourrais faire disparaitre le monde si ça en valait la peine. C'est une attitude de tyran, je sais. Je suis vouée à la destruction. Voilà mon instinct, auquel je ne prête pas beaucoup d'attention. Heureusement, l'intelligence est un frein, un frein à tout accomplissement du moins pour moi."
Lecture par l'autrice
Gaëlle Obiégly, qui a l'art de poser sur le monde un regard joyeusement décalé, s'intéresse dans ce texte à ce qu'elle « trimballe » avec elle. Que ce soit dans un sac à dos ou à bandoulière, dans ses bibliothèques, dans ses lieux de vie, dans sa tête ou dans son corps, quelle valeur donner à ce qui la constitue, intérieurement et extérieurement ? Et que faire lorsqu'elle croise sur sa route un « petit tas d'ordures » qui lui semble posséder une richesse sans nom ? le « sauver » déjà, de sa condition de déchets, l'analyser ensuite, comme un objet protéiforme, plein d'histoires et de symboles. L'incarner, en somme, et tâcher de le comprendre en s'adressant à ce qu'il renvoie – : « Qui es-tu, petit tas d'ordures ? »
Dans le cadre des Nuits de la lecture.
« Triant laborieusement, j'ai passé plusieurs mois à discriminer ce qui a de la valeur et ce qui ne vaut rien. D'un côté ce qui est destiné au paradis des archives ; de l'autre ce qui est voué à disparaître dans le néant des ordures. »
Gaëlle Obiégly, Sans valeur.
À lire – Gaëlle Obiégly, Sans valeur, éd. Bayard, 2024.
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