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3,97

sur 398 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai apprécié l'écriture de Yôko Ogawa mais j'ai été arrêtée dans ma lecture.
C'est un livre de la bibliothèque publique et j'en suis la 1ère lectrice, donc le livre est neuf et ... arrivée à la page 192, la page suivante se révèle être la page 241 !!! Quelle ne fut ma stupeur ! Je me fais une raison (bien obligée) et lis les 10 dernières pages afin de connaître le dénouement final de l'histoire.
Si vous achetez ce livre, regardez à ce qu'il soit complet !
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Le petit joueur d'échecs est un enfant prodige au niveau du jeu d'échecs, mais il a un handicap, il ne peut et ne veut jouer que sous l'échiquier !!!!
Un roman sur le refus de grandir, la peur de grossir ( plusieurs personnages sont obèses), sur les échecs sous toutes ses formes ( il est préférable d'être soi-même joueur sinon certains passages pourront paraître longs).
Un conte plutôt, où l'enfant vit avec ses rêves et son imagination, Indira une éléphante morte en haut d'un toit de grande surface, Miira une petite fille morte coincée entre deux maisons et son maître d'échecs mort d'avoir trop mangé et où les échecs est pour lui une manière de communiquer avec autrui et de comprendre les gens en les "écoutant " jouer.
Un livre étonnant.
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J'aime beaucoup le ton délicat de Yoko Ogawa. Parmi mes précédentes lectures, La formule préférée du professeur et la marche de Nina ont su me convaincre par leurs personnages, à la fois bienveillants et subtils…
Ce livre est dans la même veine, avec un personnage principal qui nait handicapé (ses lèvres sont soudées : il sera opéré mais en garde un handicap visuel qui le tient en marge de la société)
A la mort de sa mère, il est recueilli avec son petit frère par son grand-père et sa grand-mère. Il rencontre un homme, qui lui apprend à jouer aux échecs. Cet homme lui aussi est handicapé, il est obèse et ne peut plus sortir de chez lui.. . le petit joueur d'échecs est très timide, il préfère jouer « en aveugle sous la table ». Cette rencontre est pour lui une révélation et il se passionne pour les échecs…Il sera ainsi remarqué par un club d'échec qui lui propose comme travail de jouer dans une machine (qui a réellement existé cf ici (https://fr.wikipedia.org/wiki/Turc_m%C3%A9canique) . Les passages où il se trouve dans la machine sont très introspectives et passionnantes, il devine les sentiments des personnes en "face" de lui rien qu'au bruit des pièces sur l'échiquier...

Voici un livre très poétique où l'on rencontre une éléphante, une vielle dame, des joueurs variés…
Ce livre m'a plu mais moins que les précédents de l'auteur : le propos est triste : le joueur perd peu à peu tous les gens qui comptent pour lui : sa mère, son meilleur ami, sa grand-mère….
A ne pas lire en période de tristesse car il rend encore plus triste ….


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Sans lui manquer de respect, on est en droit de se demander si Yôko Ogawa n'est pas atteinte de "Nothombéite" aigüe vu la fréquence de ses publications, accentuée, il faut bien le dire, par le désordre chronologique des traductions françaises. Quoi qu'il en soit, la romancière japonaise, avec le petit joueur d'échecs, livre un ouvrage de sa période douce, dont le ressenti est forcément subjectif, selon l'humeur et le degré de disponibilité du lecteur. le point de départ est original et, ma foi, le début est plutôt encourageant. D'où vient alors cette impression de ronronnement, de fuite de la magie qui parfois (souvent) se glisse dans les pages d'Ogawa ? C'est un conte, bien sûr, mais qui s'achemine peu à peu vers une certaine banalité sans ennuyer pour autant, n'est-ce pas ? Les parties d'échecs sont globalement assez décevantes, il arrive même qu'elles soient plates et fastidieuses. le petit joueur d'échecs aurait pu faire une excellente "novella". Plus de 300 pages, c'est un peu beaucoup pour rendre le récit passionnant de bout en bout.
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Un petit garçon solitaire dort dans un lit clos construit par son grand-père et converse avec ses amies imaginaires : Indira et Miira. Indira, une éléphante, et Miira, une petite fille, ont existé toutes les deux mais elles sont mortes maintenant, coincées en un lieu qu'elles ne pouvaient plus quitter du fait d'avoir trop grandi. le petit garçon fait la connaissance du maître qui lui enseigne les échecs. le maître est obèse et vit dans un autobus qu'il ne peut bientôt plus quitter du fait de son embonpoint. Après sa mort le petit garçon décide de ne plus grandir et consacre son existence à jouer aux échecs.

Parties d'échecs à l'aveugle, sur un échiquier géant avec les pièces jouées par des personnes, par correspondance, avec dix adversaires simultanément, je crois bien que toutes les façons de jouer sont envisagées dans ce roman. Il est question de parties qui sont des poèmes et de la transcription de parties qui serait elle-même un art capable d'en faire apparaître la poésie. Il y a un côté onirique ou merveilleux dans cette histoire. Je dois maintenant dire que je n'ai pas adhéré à tout cela. Quelqu'un qui connaît les échecs s'y retrouverait plus sans doute. Quant à moi j'ai trouvé les descriptions de parties fastidieuses et la lecture parfois ennuyeuse. J'ai cherché quelque chose pour raccrocher mon intérêt mais cela m'a manqué.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Encore un roman étrange de Yôko Ogawa, qui en surprendra plus d'un(e), très certainement. Dans le monde très fermé des échecs, un très jeune garçon va révéler toute l'ampleur de ses talents, grâce à un apprentissage auprès d'un maître vivant enfermé dans un vieil autobus, dont il ne peut plus guère sortir en raison de sa corpulence. Par contraste notre héros va se faire le plus petit possible pour jouer, non pas assis en face de l'échiquier, mais par-dessous, suivant à l'oreille le déplacement des pièces. Cette méthode originale va l'amener à s'intégrer à un automate qui fera la joie des "vrais" joueurs d'échec, y compris le champion international en titre. le merveilleux fait partie intégrante de l'art de l'auteure, et mérite d'être savouré comme il se doit. Mais ici la référence permanente aux mille et une subtilités du jeu d'échecs fait que l'on se sent totalement exclu dès lors qu'on ne fait pas partie des adeptes de ce jeu millénaire rassemblant chaque année des millions de personnes autour des fameux carrés de 64 cases noires et blanches. Dommage…
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e n'est pas mon premier roman de cet auteur prolifique, puisque j'avais lu et beaucoup aimé : « La formule préférée du professeur ». Si je me suis lancée dans cette lecture, c'est pour rendre hommage à ma façon à Goran comme l'avait suggéré Eva le lendemain de sa disparition.

C'est un tout autre état d'esprit de lire un livre en pensant à quelqu'un dont j'aimais les articles et qui, en tout cas c'est que je supposais, devait aimer ce livre. de plus ce roman est un récit entre le conte et la réalité vue à travers le regard d'êtres purs et j'ai eu peur d'abimer quelque chose en le critiquant. Donc, même si j'exprime quelques réserves, je finirai avec Goran et retrouverai mon âme d'enfant.

Ce roman raconte la vie d'un enfant orphelin élevé avec son frère par une grand-mère aimante mais écrasée de chagrin d'avoir perdu sa fille. Son mari est menuisier et répare les meubles abimés par le temps. L'enfant est né avec les lèvres soudées, le chirurgien lui ouvrira la bouche d'un coup de scalpel, et prendra sur son mollet la peau nécessaire à la greffe. Toute sa vie il aura comme un duvet sur les lèvres. Cet enfant est captivé par les êtres difformes, que ce soit l'éléphante qu'on avait installée sur le toit d'un grand magasin pour amuser les enfants et qui grossira tellement qu'elle ne pourra jamais en descendre. Ou pour cette petite fille qui a disparu dans l'interstice trop étroit entre sa maison et celle des voisins. Ou encore pour son maître des échecs, ce personnage qui vit dans un bus et qui devient obèse à force de manger des sucreries. L'enfant va vieillir mais refuser de grandir. Avant sa mort son maître, lui apprendra à devenir un excellent joueur en s'inspirant de la vie d'Alekhine . La mort de son ami et maître des échecs est une horreur, trop gros pour sortir de son bus il faudra une grue pour évacuer son corps de plus de deux cents kilos. L'enfant est terrassé par le chagrin, et à partir de ce moment tragique, ne grandira plus. L'autre particularité de cet enfant c'est qu'il ne peut jouer que sous l'échiquier, sa taille et le fait qu'il n'a pas besoin de voir son partenaire va lui permettre de se cacher dans une sorte d'automate qui portera le nom de « Little Alekhine ». Il connaîtra alors un grand succès et les champions des échecs veulent tous affronter cet automate. Mais lui l'enfant qui ne grandit pas, ne voit dans ce jeu qu'une occasion de connaître l'âme humaine et est fasciné par ce que la façon de jouer des hommes révèle de leur être profond. Il ne cherche pas à gagner à tout prix. Il y a un charme certain dans ce roman, on est fasciné par ces êtres purs confrontés à la réalité de la vie, et puis, si on aime les échecs la façon dont sont décrits tous les coups possibles rend ce roman intrigant. La tour qui laboure, le fou qui s'envole, la dame qui est libre, le cheval qui saute par dessus les obstacles, et le pion ce petit personnage sans importance mais qui donne tout son charme à ce jeu.

J'ai quelques réserves sur ce roman, il y a une forme de grâce dans la pureté des êtres à laquelle j'ai du mal à croire, d'ailleurs l'auteur ne cherche pas à les rendre crédibles, tout est symbolique aussi bien les personnages que le jeu d'échecs mais la force du roman c'est d'embarquer le lecteur dans l'univers de Yôko Ogawa et que ce lecteur accepte de ne plus se poser de questions sur la vraisemblance. Hélas, je suis française formée à l'esprit logique et j'ai un peu de mal à faire cela. Si je n'avais pas été soutenue par toute la bienveillance de Goran, j'aurais été encore plus critique. Je me répétais sans cesse : « quel mal y a t'il à retrouver son coeur d'enfant ? N'est ce pas une force que de chercher en chaque être brisé par la vie (l'obésité morbide, la vieillesse) la part d'humanité ? » J'ai donc lu ce roman facilement et agréablement en mettant mon esprit cartésien de côté.

Qu'en pensez-vous ? Merci de m'avoir lu.
Lien : https://luocine.fr/?p=13448
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C'est un petit garçon pas tout à fait comme les autres. Il est né avec les lèvres soudées et semble en avoir gardé une préférence pour le mutisme. Pour réparer cette anomalie, on a greffé de la peau de mollet sur ses lèvres qui s'orneront ainsi, à partir de l'adolescence, de longs poils incongrus.
C'est aussi un enfant solitaire, dont les amis sont imaginaires, et inspirés du souvenir d'êtres qu'il n'a pas connus. Il y a Indira, l'éléphante exposée jusqu'à sa mort sur la terrasse du centre commercial que fréquente régulièrement le garçon, et où il peut contempler à loisir le panneau commémorant sa présence. Et il y a Miira, fillette dont la légende prétend qu'elle est malencontreusement restée coincée entre deux murs, à qui il parle longuement la nuit. Il est significatif qu'hormis ces deux êtres fictifs -et le chat évoqué plus bas-, aucun des protagonistes du roman, à l'image de celui qu'on ne connaîtra jamais que comme "le petit joueur d'échecs", n'est désigné par son nom…

Orphelin, le héros est élevé avec son petit frère par des grands-parents aimants et tranquilles.

Une rencontre va bouleverser sa vie et révéler son extraordinaire talent. Celui qu'il va bientôt considérer comme "le maître" est condamné par son incroyable obésité à vivre enfermé dans un autobus aménagé en logement, dont il ne peut plus sortir. Il y passe son temps à se gaver des pâtisseries qu'il confectionne et à jouer aux échecs sous le regard placide de son chat Pion. Il initie le garçon au jeu, et surtout lui enseigne la philosophie, et l'esthétique pourrait-on dire, à laquelle il l'associe.

Plus qu'un jeu, il considère en effet les échecs comme un poème, une mélodie que l'on interprète à deux, et qui révèle le caractère de celui qui déplace les pièces, ses émotions, ses désirs, sa mémoire, son éducation, sa morale… le coup le plus fort n'est par conséquent pas toujours le meilleur : sur l'échiquier, ce qui est bien fait a plus de valeur que ce qui permet de gagner. le garçon se révèle très doué, et comme en osmose avec cette philosophie, qui répond à son intériorité patiente et profuse. Il apporte par ailleurs sa singularité à la pratique, en jouant caché sous l'échiquier, devinant les mouvements des pièces de son adversaire au son autant qu'à l'intuition, se concertant parfois avec ses amies imaginaires pour déterminer ses propres coups.

À la mort du maître, terrifié par les conséquences de son obésité, le petit garçon cesse de grandir. Il gardera toute sa vie sa taille de pré-adolescent, les poils poussant sur ses lèvres constituant l'unique concession de son corps au passage du temps.

"Grandir est un drame"

Les circonstances lui permettront de concilier son amour des échecs et son besoin de discrétion indispensable à la préservation de la bulle protectrice qui lui permet d'habiter le monde à sa façon. le petit joueur déploiera ses talents dissimulé dans un automate de bois dont il actionnera en secret le mécanisme, devinant dans les coups de ses adversaires leurs états d'âme et leurs intentions, atteignant paradoxalement dans l'anonymat une célébrité presque équivalente à celle d'un prédécesseur auquel on le compare : Alekhine, dont le jeu s'élevait au niveau de la plus belle des poésies.

Il mène une existence à l'image de sa singularité, à la fois modeste et extraordinaire, souvent solitaire mais pas vraiment seul, car accompagné du souvenir prégnant et intensément vivant de ses chers disparus, et suscitant chez les rares personnes qu'il côtoie un intérêt toujours bienveillant et jamais intrusif. On devine chez le petit joueur d'échecs une très grande sensibilité, qui reste intérieure, dont l'expression est empêchée par une sorte d'inadéquation entre la particularité du héros et l'attente de "normalité" du monde qui l'entoure. Les échecs représentent sa seule manière de communiquer, d'exprimer ce qu'il est dans toute sa complexité.

Et c'est une belle histoire que nous livre là Yôko Ogawa, sorte de fable à la fois merveilleuse et mélancolique où se mêlent naturellement étrangeté et poésie, en équilibre sur la frontière séparant le réel de l'imaginaire. J'en ai aimé l'atmosphère, les lieux improbables et les personnages hors normes qui les habitent, à travers lesquels l'auteure rend un bel hommage à la richesse de la différence.

J'exprimerai juste un bémol, lié à la nature même du personnage principal, dont l'impénétrabilité laisse toujours le lecteur un peu à distance, mais cela fait finalement aussi partie du jeu…
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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2e roman de Yôko Ogawa que je lis, 2e fois que je ne suis pas convaincue. Non pas qu'il soit mauvais, au contraire, il y a beaucoup d'éléments qui me plaisent. Mais il y a quelque chose dans le style qui me dérange. Je le qualifierai de "trop esthétique". On est dans la beauté de la phrase, on a l'impression d'avancer parmi des images dans la brume ; peut-être que c'est beau mais en attendant on ne voit rien. On ne sait pas où on va, il ne se passe pas grand chose. Sans compter les nombreux rappels à la cicatrice/moustache du jeune homme, qui la caresse souvent ; d'autres personnages y font aussi allusion, notamment sa grand-mère qui la touche également. Très gênant à lire.
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Je ce sors de ce roman un peu mitigée. Il y a des chapitres que j'ai trouvés fort beaux, des personnages que j'ai bien aimés (notamment le "maître" ou le grand-père) mais je me suis demandé pourquoi le personnage principal devait être aussi compliqué, physiquement, dans son histoire et dans son caractère.
Et finalement, même si les échecs sont au centre du roman, je trouve que l'on n'arrive pas à sentir véritablement la "profondeur de l'océan" maintes fois répétée ou la "poésie du jeu", si souvent vantée. Peut-être que le jeu se retrouve empêtré dans les rituels maniaques compliqués (et quasiment autodestructeurs) du petit joueur. Il n'y a que l'image de l'éléphant traversant l'échiquier qui m'a paru donner un peu de relief aux parties.
Autant, dans "la formule préférée du professeur", l'auteure avait réussi à m'intéresser aux mathématiques et au base-ball, autant dans ce roman, ça n'a pas fonctionné. Et pourtant, le sujet m'intéresse.
La dernière partie m'a réconciliée avec le roman, à l'exception de la toute fin, dont je ne dirai rien et qui m'a fait penser à une astuce scénaristique assez classique dans les j-dramas. Ce n'était sans doute pas indispensable d'y recourir.
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