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3,58

sur 1221 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Merveilleux roman plein de charme et d'humour !

Trentenaire insouciante, immature, égoïste par négligence, la narratrice est écrivain public. Elle corrige et/ou traduit tous types de manuscrits et sillonne l'Islande pour livrer ses clients... et plus si affinités. Son mari souffre de cette vie conjugale en pointillés, d'autant qu'il veut un bébé, tandis qu'elle se défend farouchement d'aimer les enfants, prétendant 'ne pas avoir la fibre maternelle'... Vraiment ?

Un excellent moment de lecture ! Comme dans 'Rosa Candida', on assiste à une superbe "rencontre" entre un adulte et un jeune enfant qui s'apprivoisent mutuellement et en viennent à tisser des liens très forts, sur fond de road trip. Mais alors que l'autre ouvrage m'avait longtemps ennuyée (botanique, cuisine, voyage), j'ai immédiatement savouré cette histoire vive, fraîche, drôle, tendre et émouvante - qui ne tombe jamais dans la mièvrerie, malgré les sujets traités. L'auteur excelle à décrire les personnages et les animaux, leurs relations - dialogues et gestes - et les 'plaisirs minuscules', nous rendant ainsi son petit monde vivant, proche et très attachant... et ceci avec beaucoup de finesse et d'humour.

N'étant ni "maîtresse-queux" (cf. Brassens in 'La non-demande en mariage'), ni fana de tricot, j'avoue avoir survolé les cinquante dernières pages, tout en admirant cette pirouette, ce dernier trait d'humour - je l'ai en tout cas perçu comme tel.
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L'Islande. L'hiver…
La narratrice: une femme fraîchement quittée par son futur ex-mari prochainement père.
La meilleure amie : mère célibataire d'un bambin de 4 ans et désormais, enceinte de jumeaux, victime d'une mauvaise chute.
Qui pour s'occuper du gosse ? Ce ne pourra être que la narratrice à l'instinct maternel aussi développé que celui d'un skinhead biélorusse.
Le gosse ? Pas exactement le profil pour le casting d'une pub de Skyr : prématuré, sourd comme un énarque, nanti de lunettes montures Mouskouri et verres Cousteau…
Refilez ce pitch à Sorj Chalandon et nul doute que l'apothicaire du canton sera rapidement en rupture d'approvisionnement de Xanax.
Avec A.A Òlafsdòttir, le risque d'engraisser les majors pharmaceutique est écarté. Tout au long du livre et longtemps, longtemps, après que les glaces ont disparu, un sourire « tranche papaye » accompagnera le lecteur. Une expression réunionnaise pour un ouvrage scandinave, étrange idée… Pas grand chose en commun. Si, tout de même, le volcanisme et l'insularité. Les deux façonnent parfois de drôles de conceptions, un rapport différent aux autres, d'inévitables questionnement face aux éléments, magnifiques souvent, mais inquiétants parfois.
Mais, revenons à nos moutons islandais, (Sorj, si tu m'entends, un mouton écrasé ça peut être drôle !), « L'embellie » n'est pas une farce ou l'itinéraire déjanté de scandinaves improblables, façon Paasilinna : derrière l'apparente légèreté du récit, le portrait de cette femme est avant tout un hymne à la liberté.
Dans cette ballade islandaise de deux êtres si dissemblables, l'auteure prend soin de faire le plein des sens. Tous sont convoqués, tous sont l'objet de réflexions métaphoriques et ce petit caillou perdu dans l'Atlantique Nord devient le centre de réflexions existentielles universelles. Les audaces narratives qui pourraient déconcerter les frileux ajoutent du piment à la sauce concoctée par la sensuelle écriture d'Òlafsdòttir.
Quand on referme « l'embellie », on se dit qu'à défaut de le voir, un jour de neige embaumé de lilas, on l'a lu.
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J'ai écouté cette balade islandaise,
Accepté une lecture lente, senti la pluie,
suivi cette femme en quête d'elle-même.

Alors m'est parvenue : cette musique douce, apaisante, mystérieuse, ces odeurs, ces paysages ...
Et la magie a opéré !

Je n'ai pu comprendre cette femme libre et singulière qu'après la mémorable scène de rupture

Entretien préalable de rupture sans préavis
Avant de lui annoncer qu'il la quitte , son mari dresse le portrait de tout ce qu'elle ne fait pas, ou mal, comment elle s'habille, ses sous vêtements
« les hommes sont plus sensibles à ce genre de choses que tu ne le crois »
ses amis, son absence de désir d'enfant ...
Un glacial bilan d'incompétences, justifiant son adieu merdeux.
En prime : une autre femme qui attend un bébé !
Puis, sans scrupule, il trompe la future mère de son enfant avec sa future ex femme qui devient, pour un soir, sa maitresse !
Mais pourquoi en rester là ? Il va, sans état d'âme, la plumer...
Et là, ma part de femme solidaire indignée se révolte
contre ce mufle, sa lâcheté , son inélégance.
Mais pas elle !
Elle tient tout à distance, un certain détachement, s'y
conforme parce que « c'est comme ça et pas autrement »
Alors je comprends :
C'est une femme indépendante intellectuellement, libre dans sa tête
et dans son corps …

Je l'ai accompagnée dans sa voiture, entre les poissons rouges, les duvets, le chaton, la boite à gants débordant de billets tous frais sortis de la banque,
à côté de ce petit compagnon de voyage, Tumi, fils de son amie Audur hospitalisée pour quelques mois.
Ce petit bout d'homme, mal entendant, mal voyant est bien attachant.
« Et bien nous voilà partis » en grandes vacances tardives direction l'est, nationale 1, la seule route circulaire : elle va s'élancer à travers l'Islande, lestée de son lourd passé, ses souvenirs et confier son présent au hasard.

Si on fait partie de l'espèce animale, il vaut mieux ne pas se trouver sur sa route : elle écrase une oie (un mâle), un mouton ….les poissons rouges sortent du bocal et sont à sec…
Elle va cuisiner l'oie: ce sera le dernier repas avec son futur ex-mari, un repas de Noël en novembre. Elle va plumer cette oie (une compensation !)

« En résumant mes aventures depuis le début du voyage, je pourrais dire que j'ai provoqué la mort de quatre bêtes - cinq en comptant l'oie dans la ville -, que j'ai tout de même franchi sans encombres quarante ponts à voie unique, huit éboulis difficiles et que j'ai eu des relations intimes avec trois hommes, un homme tous les cent soixante kilomètres »

Parmi ces hommes, un vétérinaire (une compensation !)
Elle ne s'inscrit pas dans la durée mais savoure l'instant présent
"Cet étranger te plait mais c'est épidermique"
« Ils disent tous la même chose, merci pour ce bon moment passé ensemble »

Cette femme va construire avec Tumi une relation particulière , tout en finesse, cocasse, où la parole ne sera pas nécessaire: cette rencontre va bouleverser son rapport au monde.
Cette relation attentive, émouvante, drôle fera naitre en elle la volonté très forte et illimitée, de prendre soin de ce petit bonhomme, de le protéger.
" A marcher sous la pluie, cinq minutes, avec toi
Et regarder la vie, tant qu'y en a "

Et là je m'interroge sur l'expression populaire la fibre maternelle ou l'absence de fibre maternelle  :
juste culpabilisante pour les femmes !
Car ce n'est pas inné. En l'occurence cette narratrice en apporte la preuve par tout cet amour et tant de sollicitude .

Il est question de relations humaines dans ce monde de tendresse, d'émotions, d'humour parce qu'on rit beaucoup face aux drôleries de situations.

Et pour moi, un moment de vraie jubilation lorsque l'ex-mari réapparait...
Même prêt à « devenir l'ombre de ton ombre, l'ombre de ton chien »
Mais je ne vais pas tout dévoiler …


Ce moment de lecture, où le temps s'arrête,
car oui le rythme est lent ,
mène sur les chemins de notre moi, de notre rapport aux autres, de la possibilité à saisir des petites choses de rien, du quotidien .
Ce récit convoque tous nos sens et ce n'est pas un hasard
Il fait du bien : il y a de la tendresse, de l'amitié, l'acceptation de la différence !

"Qui je suis est indissociablement lié à où je suis et avec qui je suis"







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Après mon coup de coeur pour Rosa Candida, je ne pouvais pas rater le nouveau roman d'Audur Ava Olafsdottir. L'embellie a été écrit avant Rosa Candida mais il ne sort en France que cette année. Jusqu'à la moitié du livre, je pensais que ce roman ne me séduirait pas autant que le précédent. Là aussi, il s'agit d'un voyage initiatique qui permet à la narratrice d'aller au coeur d'elle même, mais son côté loufoque et le contexte un peu invraisemblable ( double gain à la loterie, évènements en chaîne, prédictions d'une voyante) tenaient mes émotions plus éloignées. Puis, la narratrice perd sa carapace, se dévoile au contact du jeune garçon dont elle a la responsabilité. Elle prend alors toute sa dimension, elle devient fragile, responsable et déterminée.
Cette jeune femme polyglotte n'est pas douée pour le dialogue. Ainsi, elle se retrouve simultanément plaquée par son amant et son mari.
"Même si je connais beaucoup de langues, peut-être trop, je n'ai jamais su spécialement me servir des mots, en tête à tête face à un homme."
Conséquence d'un passé à peine dévoilé, refus de devenir adulte, elle ne souhaite pas être mère mais se trouve malencontreusement contrainte de prendre en charge Tumi, le fils de sa meilleure amie.
Cet enfant magique de quatre ans, presque sourd et myope, avec un appareil auditif et de grosses lunettes va lui porter chance à la loterie et la guider vers le monde animal.
Riche et nouvelle propriétaire d'un chalet d'été, elle part sur la nationale qui fait le tour de l'Islande vers l'est avec cet étrange petit bonhomme.
C'est un parcours un peu fantomatique sous les pluies abondantes, au coeur des champs de lave, enrichi de rencontres étonnantes et d'animaux blessés. Peut-être tel le cheminement dans sa mémoire sombre pour retourner dans son village d'enfance et se comprendre enfin grâce à la présence naturelle et douce de Tumi.
Elle découvre, un peu malgré elle ce que peut être une mère. C'est peut-être un peu plus que ce qu'en dit son amie.
" Les mères n'ont qu'une chose en commun : ce sont des femmes qui ont couché avec un homme au moment de l'ovulation sans prendre les précautions adéquates."
Si au début, elle prend soin du garçon en répondant à ses besoins naturels, elle trouve vite le besoin de cet amour simple et réciproque.
"En réalité, je ne puis guère être plus heureuse, car je commence à savoir qui je suis, je commence à devenir autre, à devenir moi."
L'embellie est un livre insolite, mystérieux et touchant qui séduira ainsi de nombreux lecteurs, même les amoureux de cuisine et de tricot grâce à l'annexe des recettes en fin de livre.
J'ai fini le livre avec une impression de grande bouffée d'air pur, une vision d'embellie après la noirceur des pluies de l'automne islandais.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Il faut profiter de la moindre embellie pour confier le blé au souffle du vent. Avait écrit Henri Bosco... L'embellie, mais pas pour autant l'accalmie. Et la différence est de taille. La taille d'une île, la hauteur d'un enfant de quatre ans, la longueur d'une route qui fait une boucle pour un aller sans retour. Assez vaste pour se nourrir, prendre le temps, connaître la densité de la nuit, la peur, l'inquiétude, le doute, et vaille que vaille rouler, rouler comme pierre qui danse , s'arrêter , en une seconde aimer, s'étonner, découvrir. Bercer, caresser, laisser les sables noirs écrire un autre chemin. Une station service, un hôtel, une banquette arrière, un chalet d'été, loin, si loin, à quelques kilomètres de tout. C'est le festin d'Audur Ava Olafsdottir. C'est l'Islande. Encore un peu plus près, encore un peu plus proche, à vous souffler de ces aurores, à vous faire manger un hiver entre ses mains . Il pleut, des jours, et encore quelque jour . Les sables se gorgent, les rivières changent de cours, l'île soudain déborde de vie. Les elfes sont de petits génies. Des géants d'infini. Un peuple qui se cachait, soudain apparait .
C'est l'Embellie. Un ballon rond, quelques signes…L'embellie, une légende ?
«Il s'agit d'un pays où les maisons peuvent être détruites par quelque chose que l'on ne voit pas, où le vent peut vous faire tomber, où l'odeur du soufre qui s'échappe des robinets vous indique qu'il y a un feu non loin sous vos pieds, où les aurores boréales font du ciel le plus grand écran de télévision au monde et où les sources chaudes et les glaciers ‘‘parlent''» expliquait un professeur islandais.
Croire au retour des beaux jours, c'est un aller aussi simple que novembre, et cela comme bon vous semble, et pourquoi pas tout le temps d'un été ?

Astrid Shriqui Garain
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Après avoir adoré Rosa Candida, je me suis donc précipitée pour découvrir le second roman d'Audur Ava Olafsdottir. Et je crois que j'ai encore plus aimé celui là que le premier.
C'est l'histoire d'un Road Trip improbable d'une jeune femme de 36 ans qui vient d'être quittée par son mari et qui part, accompagnée du jeune fils de 4 ans Tumi,sourd et presque aveugle, de sa meilleure amie, sur la route autour de l'Islande vers l'est . Vers la recherche de son passé, vers la quête de sens de sa vie...
Elle, que son mari à quitté, entre autres parcequ'elle ne voulait pas d'enfants se retrouve à apprivoiser ce petit bonhome avec qui la communication est une gageure.
Cette femme, traductrice de métier, qui parle 11 langues, semble connaître des problèmes de communications avec ceux qu'elle aime...
Ce voyage autour de l'Islande en novembre sous une pluie constante est comme
Une thérapie, une réflexion sur ce que doit être sa vie, sur ce qu'elle a été, ses traumatismes de l'enfance évoqués par touches elliptiques.
Impossible de parler de ce livre sans parler de la présence puissante de la nature.
Connaissant ce pays fascinant et étrange que j'ai eu la chance de visiter, ce livre prend une force d'évocation incroyable quand on connaît les paysages parfois lunaires de la lande islandaise.
Vous l'avez compris, j'ai adoré voyager avec ces personnage si sensibles, attachants et complexes dans ce pays fascinant...
Un dernier mot sur l'ecriture fluide et l'humour toujours présent de ce roman.
Encore un livre que je vais conseiller et offrir souvent cette année...
Lien : http://bibliothequedechalipe..
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Elle manie une dizaine de langues, apprises sans efforts, mais n'a "jamais su spécialement [se] servir des mots, en tête à tête, face à un homme."Coup sur coup, en ce mois de novembre pluvieux, cette trentenaire apprend , sans traumatisme apparent, avec une grande souplesse, pourrait-on dire, que son mari veut divorcer et que sa meilleure amie lui confie son fils de quatre ans, très myope et quasi sourd.
Commence alors un périple en voiture sur la route qui fait le tour de l'Islande pour regagner une vieille maison familiale .Un voyage, souvent cocasse, pendant lequel la jeune femme fantasque et l'enfant tisseront des liens qui ne passeront pas forcément par les mots , rencontreront des animaux et des hommes qui permettront peut être à une prédiction de s'accomplir.
En filigrane et par bribes, une histoire plus grave, venue du passé, se construit, éclairant sous un autre jour ce road trip.
Quel bonheur que ce livre lumineux et plein de fraîcheur ! Je l'ai d'abord dévoré d'une traite, puis ai pris le temps de le relire pour mieux en apprécier l'humour et surtout la manière pleine de justesse qu'à l'héroïne d'affronter les vicissitudes de la vie.
Un voyage initiatique, plein de charme et de tendresse retenue, qui se conclut d'une manière généreuse par quarante- sept recettes de cuisine et une de tricot !

Un énorme coup de coeur de cette rentrée littéraire !
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C'est le 3ème roman que je lis de cette auteure (Rosa Candida et le rouge vif de la rhubarbe ) et je ne suis pas déçue. Après mettre immergée dans du "polar" cette histoire m'a "requinquėe" .C'est un livre tendresse qui se déguste page après page.
En effet,C'est avec délectation que j'ai suivi cette jeune femme "larguée " précipitamment par son mari:cause: sa maîtresse attend un enfant de lui.Alors qu'à cela ne tienne ,elle va s'offrir les vacances qu'elle n'a pas encore pris;même si sur son Île :l'Islande le mois de novembre est froid et plongé dans la nuit,elle va faire le tour de son île. Mais elle ne partira pas seule, elle emmène avec elle le fils de sa meilleure amie:Tumi, 4ans,étrange petit bonhomme mal-voyant, mal-entendant, qui va s'épanouir à son contact tout en lui apportant en retour beaucoup de bonheur ,elle qui n'a jamais voulu avoir d'enfant.
C'est frais, cocasse,reposant,cela fait du bien de temps en temps de se replonger dans ce genre de litterature ;même si certains la qualifie de littérature légère, cela ne m'empêchera pas de lire son dernier:ÖR lorsque je pourrai me dégager 2 ou3 heures d'un emploi du temps très chargé,.Ce sont des lectures"bonne pour le moral",donc à RECOMMANDER. ⭐⭐⭐⭐.
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Un road trip en Islande, ça vous tente ? En route donc avec l'héroîne d'Auður Ava Olafsdottir ! Voici encore une fois un roman initiatique : la métamorphose d'une jeune femme au cours d'un voyage, peut-on dire un pèlerinage vers son passé ?
Mariée, passionnée de langues étrangères, sans enfants en vue, une vie toute tracée, rien de bien folichon, voilà le décor planté ! Quand le destin se mêle de la partie, tout bascule en un rien de temps : un mari qui se fait la malle, un gain tombé du ciel à la loterie, un lot gagné à une tombola, une amie enceinte qui se casse la cheville, un enfant handicapé comme seul compagnon et un amant un peu collant. Autant prendre la route, changer d'air, remonter le temps vers un commencement de vie adulte difficile, rouler vers la source du chaos…
Le chemin est quelque peu semé d'embûches, le mauvais temps oblige à s'arrêter en étapes successives, à rencontrer des personnages initiateurs, des passeurs malgré eux si l'on peut dire.
Du bon encore et encore, dans la lignée de Rosa Candida, un style fluide, une histoire bien menée. Un roman qui coule tout seul !
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Voici un second roman sur lequel je me suis littéralement jeté... Tellement j'ai apprécié le premier, Rosa Candida.
L'auteur sait nous embarquer dans ses aventures, et nous l'aimons par cette écriture si particuliére qu'elle nous propose.

Le roman se passe en Islande (le pays de l'auteure). Une jeune femme se voit divorcer de son mari qui la trompe et attend un enfant avec une autre femme. Elle a un caractère qui se veut plutôt détaché et solitaire, ce qui n'est pas désagréable car plutôt sur le ton de l'humour par moment.
Elle n'a jamais voulu d'enfant. elle ne se sent pas capable d'en éduquer un et aurait peur de le voir mourir. Elle va cependant, au même moment, se voir dans l'obligation de garder Tumi, le fils de son amie Audur qui se fait hospitaliser pour grossesse difficile.
Tumi est un jeune homme de 4 ans, sourd, avec de grosses lunettes et une diction propre à son handicape. Notre héroïne, qui parle une dizaine de langue, ne connait pas celle des signes... Comment vont-ils se comprendre? Ils vont alors partir tous les deux dans les souvenirs d'enfance de la narratrice, vivre dans un petit chalet d'été... En pleine periode de Noël. Une amitié se créera dans une ambiance cosy dans laquelle le lecteur est le bienvenu.

Dans ce roman, la narratrice rencontre plusieurs hommes. L'auteure a décidé de faire plus de sous-entendu que d'entrer dans les détails. le lecteur peut alors laisser à son imagination tout loisir. Nous nous retrouvons donc face à des interrogations sur nous-même en parallèle de la lecture du livre.

Audur Ava OLAFSDOTTIR nous offre une seconde fois, malgré les difficultés du second roman, une écriture sensible, poétique, haletante et tendre. Plongez-vous dans un univers Islandais aux mille et unes faces qui vous comblera certainement. C'est un agréable moment dont il serait dommage de se priver.
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