AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,54

sur 533 notes
Je ne me suis pas carrément ennuyée, je n'ai pas non plus carrément adhéré aux choix parfois déroutants de cette famille dont les trois filles, élevées dans une rigueur du siècle passé, évoluent dans des directions particulières pour reprendre l'adjectif de l'auteur.
J'ai eu l'impression que ces évasions particulières pouvaient encore se poursuivre pendant des décades sans apporter rien qui vaille la peine qu'on s'y attache.
Ce roman se lit, mais je crains fort de l'avoir oublié à peine la dernière page tournée ( plus de 400, quand même!)
Commenter  J’apprécie          91
Véronique Olmi est une auteure que j'apprécie. J'ai donc piqué à ma mère ce roman , malgré son manque d'enthousiasme.

On va suivre une fratrie de trois filles, des années 70 jusqu'aux années 90. Trois filles qui vivent à Aix, dans un milieu modeste et aimant.

Sabine, l'aînée, rêve de faire du théâtre et part dès le bac en poche à Paris pour suivre ses rêves, contre l'avis de ses parents. Elle s'émancipe en créant le théâtre d'appartement et en jouant dans les barres HLM la pièce "Une Vie" De Maupassant. Elle s'essaye au cinéma, mais c'est un événement traumatisant extérieur qui va la faire basculer.

Hélène, la deuxième, a eu une enfance ballotée entre une vie modeste dans le sud chez ses parents, et une vie de luxe à Paris, chez son oncle et sa tante chez qui elle va passer toutes les vacances. Cette disproportion entre ses deux vies crée un malaise. En grandissant, elle va se rendre compte que c'est la reconnaissance de la souffrance animale qui l'anime. Elle décide de poursuivre ses études dans ce sens.

Et puis il y a Mariette, la petite dernière, asthmatique et fragile, qui va être élevée comme une enfant unique dès que ses soeurs sont parties et qui va devenir la confidente des secrets parentaux.

Car bien sûr il y a les parents : le père qui ne souhaite pas que sa femme travaille et sa femme qui cache de lourds secrets et va essayer petit à petit de prendre un peu d'indépendance.

Une saga familiale où l'on va observer l'évolution de la société de mai 68 à mai 81. On suit l'émancipation des femmes avec le droit de la femme à travailler, à avorter, à vivre librement sa sexualité. On suit aussi l'évolution de la société patriarcale et catholique de province, qui voit arriver avec stupeur et effroi les socialistes au pouvoir. Et la lente prise de conscience des méfaits de l'industrialisation sur la planète.

L'écriture est simple et fluide.

Mais, même si j'ai été intéressée par le destin de ces femmes et par cette histoire sociétale, j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs et surtout des rebondissements qui, au lieu de servir l'histoire, lui nuisent : attentat, enfant trisomique, accouchement sous X ... autant d'évènements qui se rajoute au roman sans vraiment faire corps avec le récit. du coup cela m'a perdu et j'en garde peu de souvenirs.

Une lecture en demi-teinte
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
Commenter  J’apprécie          80
Voilà, c'est (enfin) terminé, ce sont là les premiers mots qui me sont venus une fois cette lecture achevée.

J'avais très envie de lire ce roman et j'ai été très heureuse de le trouver auprès de ma médiathèque. Mais que le temps fut long.

Je me suis plutôt ennuyée lors de ma lecture, n'arrivant jamais à accrocher aux personnages, que ce soit celui du père, Bruno, que j'ai trouvé lâche et inconsistant, ou l'une des trois filles de cette fratrie. Seule la mère, Agnès, a trouvé quelques grâces à mes yeux, mais même pour ce personnage, ce fut fugace.

Ce n'est pas mal écrit, mais je ne suis jamais entrée dans cette histoire qui se veut un reflet de la société de l'époque post-soixante-huitarde, jusqu'à l'élection de Mitterrand, le 10 mai 1981 (je n'avais qu'un an et quelque à l'époque mais il me reste une photo de moi avec une rose dans les mains, prise le soir de l'élection).
J'ai trouvé le tout sans fougue, sans panache, sans croyance presque. La plume n'est pas au service d'une histoire et à la trajectoire de personnages à un moment charnière de leur vie, mais ce sont plutôt les personnages qui servent de prétexte à parcourir dix ans de l'évolution de la société. Et c'est certainement cela qui m'a gênée. Certes, la décennie 1970 fut marquée de pas mal de changements, et cela me plaît généralement quand les propos d'un roman suivent le fil de l'actualité, mais là ce fut trop. J'adore lors de mes lectures m'arrêter et prendre le temps d'aller vérifier une information donnée par l'auteur, d'en apprendre davantage (l'impression certainement d'être moins bête en me couchant le soir), mais je n'ai rien appris de nouveau ici puisque j'étais déjà au courant de tout ce qui est énoncé par l'autrice. Ce qui fait que j'ai eu davantage l'impression de lire une accumulation de faits sociétaux, sans approfondissement, j'aurais préféré qu'elle se concentre sur un ou deux et mène une histoire à partir de là.

En résumé, une lecture que j'étais enthousiaste de débuter et dont j'ai été encore plus contente de terminer (ce qui n'est pas vraiment bon signe), survolant les dernières vingt ou trente pages pour en finir et passer à autre chose.
Un livre bien écrit mais cela ne suffit pas pour déclencher ma fibre de lectrice.

Lu en août 2021
Commenter  J’apprécie          82
Cette histoire familiale débute dans les années 60 pour nous narrer l'histoire d'une famille catholique pratiquante. Mais comme le laisse présager le titre du roman, cette famille bien-pensante et exemplaire cache quelques fêlures, quelques secrets. le père, professeur dans un établissement catholique a une vision de la famille et de la femme traditionnaliste que ne partageront pas ses trois filles, ni sa femme au fil des difficultés de la vie. La narration s'organise autour de tableaux parallèles sur ce que chaque membre de la famille vit au même moment mais dans des lieux, milieux différents et selon des aspirations personnelles passionnées. Ce sont des parcours particuliers qui se croisent, se retrouve lors d'événements fédérateurs tristes comme heureux. le livre se clôt par l'élection de François Mitterrand en 81. Jusqu'à la dernière phrase, nous verrons que les espérances des uns s'opposent aux angoisses des autres… Cinq parcours de vie qui sont des fuites en avant, les évasions particulières !
Commenter  J’apprécie          80
Ce livre est une chronique familiale et sociale qui balaie la décennie qui débuta en mai 68 et s'acheva en mai 1981, lors de l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République. Cette chronique raconte le vécu d'une famille traditionnelle, catholique, vivant dans le sud de la France. On y voit vivre 5 personnes, aux prises avec les idées et les comportement issus d'un mouvement qui surprit les uns, les parents, et gonfla d'espoir les autres, les trois filles du couple.
Ce roman aurait pu être intéressant puisqu'il raconte une période qu'avec le recul du temps on décrit comme "charnière" entre "l'avant" et "l'après". Pourtant cette lecture m'a souvent ennuyée, par trop de longueurs, de fadeur, sans le souffle nécessaire pour générer une quelconque émotion. Les filles m'ont paru suivre banalement un mode de vie qu'elles ne comprenaient pas vraiment, en tout cas qu'elles avaient du mal à assumer, par ignorance ou naïveté. Pour moi, le personnage féminin le plus représentatif de cette période est celui qui est le plus effacé en apparence, Agnès, la mère. Cette femme d'une quarantaine d'années est l'illustration de cette génération pour qui l'émancipation féminine pouvait vraiment signifier quelque chose, car elle en comprenait intimement les enjeux, les défis, mais aussi les difficultés. Elle les vivra d'ailleurs très durement.
Commenter  J’apprécie          80
ce roman dépeint avec beaucoup de précisions et de justesse l'évolution du rôle des femmes dans la société au milieu de xx eme siècle. a travers l'histoire de trois soeurs issu d'un milieu modeste qui vont avoir chacune des parcours très différents. J'ai beaucoup aimé les thèmes abordés, la psychologie de chaque personnages ultra fouillée et l'idée générale de ce roman mais j'ai trouvé qu'il trainait parfois en longueur. Ce n'est vraiment pas un roman d'action et certains passages sont laborieux. J'ai aussi eu du mal a comprendre pourquoi l'une des trois soeurs était à moitié élevée par la famille de son oncle. Je comprends que cela serve l'histoire, permettant de faire des analogie entre le milieu bourgeois des uns et prolétaires des autres mais tout au long de ma lecture j'ai attendu l'explication de cette situation, elle n'est jamais venue.
Commenter  J’apprécie          80
Le début était assez attrayant puis j'ai trouvé que l'histoire était davantage guidée par les évènements historiques relatés par l'auteure que l'inverse. C'est davantage un livre sur l'histoire d'une époque que sur l'histoire fouillée d'une famille à mon sens.
J'ai trouvé le début intéressant, mais le temps passant, l'effet produit par l'orientation historique a créé de plus en plus de chaos dans l'histoire et je ne m'y suis pas retrouvée. Peut-être est-ce dû à la construction, passage de petits chapitres à petits chapitres, d'un protagoniste à un autre, sans approfondissement des personnalités et de leur psychologie. Un vrai catalogue, comme je l'ai lu dans une critique et ça me semble très juste. Catalogue historique comme catalogue des protagonistes.
M'intéressant « aux gens » je suis restée sur ma faim.
Commenter  J’apprécie          80
J'aurais voulu les accompagner jusqu'au bout de leur liberté, indépendance, autonomie à conquérir; j'ai laissé Sabine, Hélène et Mariette me perdre en chemin. L'écriture est belle, elle vous emporte longtemps, incarnée de frémissements, d'émotions rentrées et d'espoirs fous, entre 1967 et 1981, en rupture d'une d'une famille pieuse, poussiéreuse et conforme. Mais trop de mots étouffent le style, noyé d'énumérations tournant au système, au risque de décevoir le lecteur longtemps conquis par les tempéraments variés du parcours féministe de trois inséparables sur les routes de l'émancipation. Les trois soeurs révèlent une époque de changement, très bien rendue dans la séquence de liesse le soir de la victoire de Mitterrand. Plusieurs chutes de chapitres laissent rêveur ou pensif.
Dommage, j'ai cru tenir un grand livre, je n'ai lu qu'un bon livre. Ma déception est à la mesure de mes espoirs précoces et prolongés, avant que la lassitude ne les submerge sur le tard. Je suis probablement trop exigeant.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
Commenter  J’apprécie          80
Les écrivains, en cette rentrée, ont besoin de faire un retour en arrière dans le temps et de convoquer les grandes figures de la politique et de l'art pour nous promener dans une histoire familiale, à la ville ou à la campagne. J'ai lu le dernier Serge Joncour juste avant celui de Véronique Olmi et j'y trouve des similitudes, même si le sujet de fond, la défense de la nature pour l'un, l'émancipation des femmes pour l'autre, n'est pas le même.
Les évasions particulières est un beau récit dans lequel trois soeurs vont pouvoir réaliser (ou pas) leurs rêves, dans un contexte familial bien phagocyté par la religion. Elles sont vivantes et passionnées, on s'attache volontiers à elles dans leur désir de liberté, on aimerait même parfois les aider, car vivre comme elles l'entendent n'est pas facile. C'est un beau roman auquel je reproche quelques longueurs inutiles, mais que je conseille pour sa volonté d'ouvrir des portes pour laisser entrer le soleil.
Commenter  J’apprécie          80
Bruno et Agnès ont trois filles Sabine l'ainée, Hélène et Mariette la benjamine. Cette famille catholique avec un père instituteur et des moyens très modestes vit à Aix mais Sabine rêve de Paris et de théâtre. Elle envie Hélène qui pendant les vacances vit chez sa tante et son oncle à Neuilly qui ont une très bonne situation. Mais Sabine est déterminée et elle s'établira à Paris pour poursuivre ses ambitions. Hélène y restera pour ses études de biologie, intéressée par les questions d'environnement.
Enfin Maryette, la plus jeune, la plus fragile est celle qui restera avec les parents en détestant Paris, la ville qui lui vole ses soeurs. Elle sera passionnée par la musique et préservera le lien entre ses parents et ses soeurs.
En nous livrant l'histoire de cette famille avec une mère en quête d'émancipation tout comme ses filles et un père réticent mais pas réfractaire au changement, Véronique Olmi nous fait traverser les années 1970, l'après 1968 avec les événements marquants pour les femmes à travers les lois, les procès, les manifestations les références culturelles, Sartre et Beauvoir.
Une très belle fresque avec un style que je découvre et que j'adore.
Une auteure pleine de bienveillance avec ces personnages qu'elle sait mettre en valeur.
J'ai aimé les femmes de ce roman la passion et la détermination de Sabine et d'Hélène, la douceur qui émane de Mariette, le courage d'Agnès face à sa solitude de mère.
J'ai aimé les accompagner dans leur lutte pour leur émancipation et j'ai été charmée par les liens familiaux décrits avec pudeur dans cette famille, le lien entre les soeurs, la complexité du couple, les amitiés féminines, les premiers amours.
Un très beau roman sur l'appropriation de leur corps par les femmes à travers la maternité, le choix de la maternité, le plaisir, le désir.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (1156) Voir plus



Quiz Voir plus

Véronique Olmi

Née à Nice en...

1942
1952
1962
1972

12 questions
24 lecteurs ont répondu
Thème : Véronique OlmiCréer un quiz sur ce livre

{* *}