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3,54

sur 532 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si « les amitiés particulières » ont imprimé la mémoire des lecteurs, ce ne sera probablement pas le cas avec « Les évasions particulières » qui reposent sur une intrigue invraisemblable (exemple : une mère accouche et abandonne son enfant, sans que le père s'en rende compte), et ennuyeuse noyant le lecteur dans des détails insipides.

Quel dommage, car le projet de décrire la libéralisation des moeurs enclenchée par les événements de mai 68 et accélérée par le septennat giscardien, laissait espérer une réflexion sur le dilemme liberté / libération mais sombre hélas dans un catalogue de toutes les péchés imaginables (drogue, infidélité, pédophilie, prostitution, etc.) et laisse les victimes (bien naïves) aller de désillusion en désillusion jusqu'à la décomposition familiale finale.

N'est pas Zola qui veut, et Véronique OLMI dont j'ai apprécié le merveilleux « Bakhita », prend la roue de Serge JONCOUR et de « Nature humaine » ou de Grégoire DELACOURT avec « Un jour viendra couleur d'orange ». Ces romans sont tous désespérants et à mes yeux ennuyeux.
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Bruno et Agnès sont conservateurs catholiques d'un milieu très modeste.
Leurs trois filles Sabine, Hélène, et Mariette vont traverser la décennie de 1970 à 1981 chacune avec leur personnalité, leurs faits de vie.
Sabine au caractère bien trempé se révèle plutôt critique envers les faits qu'elle observe, grâce à ses lectures aussi. Elle deviendra comédienne à Paris.
Hélène fréquente le milieu de la soeur aînée de sa mère à Neuilly. Elle se laisse éblouir par le luxe et réalise néanmoins des études de biologie.
Mariette, à la santé plus fragile, reste dans son milieu sous l'influence de sa mère.
Entre les soeurs règne une belle entente avec beaucoup de franchise amenée par la soeur aînée.
le roman constitue une véritable étude sociologique de ces dix années tellement importantes pour la femme.
Sabine sera marquée par le drame de Gabrielle Russier.
Véronique Olmi souligne l'importance de Gisèle Halimi et Simone Veil et bien d'autres.
L'autorisation de la pilule contraceptive et la libéralisation de l'avortement sont des avancées majeures pour la femme.
J'ai fêté mes 18 ans en Belgique en 1974 : nous bénéficiions du planning familial mais pas de libéralisation de l'avortement. Notre pays était en retard sur ce point.
Les médecins qui le pratiquaient ou qui manifestaient pour le droit à l'avortement se faisaient emprisonner, encore en 1977.
Nous ne bénéficiions pas de la majorité à 18 ans. Elle est arrivée bien après en Belgique.
Un petit clin d'oeil au souvenir de Ménie Grégoire que j'écoutais sur RTL je crois. Elle nous ouvrait une oreille bienveillante sur les problèmes que l'on pouvait rencontrer en tant qu'adultes.
Par contre, le milieu familial des trois jeunes filles me semble bien fermé. C'est une fiction évidemment.
Un beau point de vue sociologique de ces onze années en France mais les personnages manquent d'intensité afin qu'on puisse s'y attacher ainsi qu'au roman qui présente quelques longueurs, je dirais plutôt quelques enlisements surtout autour des plaintes du personnage d'Agnès, la maman.

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Cette découverte de Véronique Olmi à travers "Les évasions particulières" me laisse un sentiment mitigé.

Pour commencer de façon positive, j'en ai aimé le côté roman social. L'auteure nous dresse un portrait très détaillé d'une grosse décennie qui va de l'après mai 68 à l'élection de François Mitterrand. A travers le destin de 4 femmes, Agnès la mère et ses trois filles, c'est tout le combat pour l'émancipation féminine que l'on suit. C'est l'histoire d'Hélène, la cadette, que j'ai préférée parce que très jeune, elle va orienter son choix de vie vers la protection de la planète et la condition animale, sujets qui me tiennent à coeur. Elle est tiraillée par sa double situation, toutes les vacances, elle quitte Aix en Provence et sa famille de condition modeste pour aller chez son oncle et sa tante, des nantis parisiens qui l'ont prise en affection (je n'ai pas eu de réponse à ma question, pourquoi elle et pas ses soeurs ?).
Malheureusement, je dois avouer que parallèlement, je me suis beaucoup ennuyée tout au long des 500 pages. L'écriture pourtant intéressante de Véronique Olmi n'a pas réussi à me faire oublier les longueurs du texte très, très dense. A force de vouloir évoquer trop de thèmes (pédophilie, homosexualité, cancer, dépression, abandon d'enfants, condition féminine, bien-être animal, religion, etc), le scénario devient brouillon et tout s'emmêle. Il m'a manqué quelque chose pour ressentir de l'empathie pour les divers personnages, ils disparaissent au profit du contexte.
Je regrette de n'accorder qu'un 11/20 à ce roman au titre qui interroge mais qui n'apporte pas de réponse.
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Nous sommes dans les années 1970 à Aix en Provence. Agnès et Bruno catholiques convaincus ont 3 filles : Sabine, Hélène et Mariette. Ils vivent modestement dans un appartement. Avec le seul salaire de Bruno instituteur.
Nous allons suivre l'évolution de ces cinq personnages entre 1970 et l'arrivée au pouvoir de François Mitterand.
Sabine sera la première à quitter le cocon familial pour monter à Paris , tenter une carrière dans le théâtre.
Hélène la suivra quelques années plus tard pour faire des études de biologie. Hélène passé la majorité de ses vacances chez la soeur de sa mère,  Michelle, ainsi que chez son oncle David.
Celui ci est un notable , industriel, ayant pignon sur rue à Neuilly sur Seine,  Villers sur Mer ou encore Jersey.
Enfin Mariette, nettement plus jeune que ces deux soeurs et de santé fragile ( asthme ) vit chez Papa et Maman à Aix en Provence.
Les histoires personnelles de chacun et chacune seront traversées par les grands changements sociétaux et politiques de cette décennie.
Véronique Olmi  à choisi en priorité le prisme de l'émancipation féminine. 
Du procès de Gabrielle Russier ( professeur qui aimait un de ses élèves et qui s'est suicidée ) à  Gisèle Halimi et Simone Veil, Véronique  Olmi nous rappelle ce qu'était le combat des femmes pour l'avortement,  la pilule, le Planing Familial et l'émancipation sociétale.
Chacune à sa façon va être confrontée à cette émancipation et cette liberté.
Liberté sexuelle, religieuse, politique.
Les évasions particulières vont nous narrer les chemins, parfois de traverse, que vont suivre Agnès, Sabine, Hélène,  Mariette mais aussi Bruno et quelques amoureux et soupirants : Mathieu, Arthur et Joël .
Malheureusement cette fresque sur une décennie n'a pas la flamme, la force de nous transporter.
Je suis resté  à côté des personnages et à la sortie du roman je ne pas dire qu'un personnage m'ait transcendé.
Bien qu'ayant eu entre 20 et 30 ans à l'époque du roman j'imagine mal certaines situations concernant Bruno. ( je n'en dis pas plus pour garder l'intérêt du roman ). Il me semble impensable qu'il ne fut pas au courant.
Hormis ce manque de flamme et de réalisme parfois, Les Évasions particulières reste un roman  très agréable à lire.
Il nous rappelle  que l'émancipation de la femme et le féminisme sont toujours fortement et douloureusement d'actualité.
Il nous rappelle et nous questionne sur nos consciences.
Au début des années 80, un espoir des promesses se levaient.
Que sont ils devenus.
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Fresque familiale et chronique sociale, des lendemains de 1968 à 1981 en France, autour du parcours de vie de trois soeurs chez leurs parents instituteur et femme au foyer, à Aix-en-Provence - cité du Roy René au pied de la Sainte Victoire, empreinte de douceur de vivre.

Une apparente tranquillité provinciale selon une éducation classique dans une famille catholique modeste – des gens simples - à l'aube de chambardements…

Or, dans cette période post 68, les consciences se réveillent, le quotidien sans bruit de cette famille va progressivement être bouleversé.

Des chamboulements en prévision, l'étonnement d'avancer au coeur d'une société qui se transforme, aller de rebellions en rêves à réaliser.

Sabine, Hélène et Mariette veulent vivre pleinement leur vie, chacune à leur manière, d'Aix-en-Provence à Paris ; se libérer des carcans.
Emancipation féminine - Libération sexuelle – Ecologie – Dénonciation des souffrances animales – Indépendance et liberté - à travers les évasions, les espoirs et les doutes de ces trois soeurs.

Un roman rythmé par les bouleversements sociétaux et politiques de toute une époque, marquée par des personnalités comme Simone de Beauvoir, Simone Veil, Gisèle Halimi… jusqu'à François Mitterrand et son élection à la présidence.
*
Un roman aux accents nostalgiques.
Une verve romanesque, intime et visionnaire, teintée d'amertume, de tendresse, et d'amour.
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Après un premier chapitre un peu laborieux, j'ai persévéré et découvert l'auteure à travers ce roman qui a trouvé en moi une résonance certaine. Toutefois, j'ai trouvé plusieurs longueurs et certaines situations ou attitudes m'ont échappé. Dommage.
*
« Ma revendication en tant que femme, c'est que ma différence soit prise en compte, que je ne sois pas contrainte de m'adapter au modèle masculin » – Simone Veil.
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« Chaque parole a une conséquence. Chaque silence aussi ». Jean-Paul Sartre.
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Le roman de Véronique Olmi, Les évasions particulières, Albin Michel, présente incontestablement de nombreuses qualités. La "première partie" est très intéressante. le fait qu'il s'agisse d'un récit sur une époque déterminée n'est pas un handicap, bien au contraire, surtout lorsque celle-ci est particulièrement et méticuleusement approfondie. Mais au fur et à mesure de la lecture, la promesse de départ n'est pas tenue : l'orientation historique crée de nombreuses confusions et approximations certainement en raison d'un défaut d'architecture du récit, articulée tel un catalogue - de personnages en personnages, d'histoires en histoires - sans aucune perspective intéressante et approfondie quant aux personnalités ou évènements. le récit manque en matière de travail des protagonistes essentiellement.

Bonne lecture.

Michel

Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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Aix en Provence dans les années 1970, Agnès, mère au foyer, mariée jeune à Bruno, instituteur ont trois filles, Sabine, Hélène et Mariette et vivent modestement dans la tradition d'une famille catholique. Les changements sociétaux de cette époque (émancipation de la femme avec la loi Veil sur l'avortement, la pilule….) vont impacter frontalement cette famille et ce sont les évasions des trois filles, mais aussi de la mère que nous suivons dans ce roman. Des réflexions sur la place de la religion, sur les relations sociales, sur les spécificités de l'adolescence, sur la politique, sur l'industrialisation de l'agriculture, sur la souffrance animale et la diminution de la biodiversité structurent la trame romanesque et offrent une vision réaliste de la fin des trente glorieuses.
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Avis très mitigé pour ce roman de Véronique Olmi dont j'avais beaucoup aimé "Cet été là ". le livre commence bien, on voit la vie de deux adolescentes, Sabine et Hélène dans les années 70, leur évolution et leur passage à la vie adulte. Les autres personnages par contre, manquent de force et d'intérêt pour qu'on puisse s'y attacher. Puis ce roman devient de plus en plus un pudding indigeste rempli de clichés sur l'époque, Véronique Olmi enfile des perles à la tonne et le message est souvent confus. Un roman qui présente aussi beaucoup de longueurs. Quant à la fin, elle est inconsistante.
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Premier roman que j'écoute mais pas mon premier Véronique Olmi que j'avais découvert avec Bakhita avec déjà quelques bémols concernant l'écriture, la foule de détails qui enlisent le récit et ici le noient.

Dans les évasions particulières, il est encore question de religion car la famille Malivieri est très ancrée dans le catholicisme, appliquant à la lettre les préceptes de l'église. de 1970 à 1981 nous allons suivre principalement les quatre éléments féminins qui la composent : Agnès, la mère
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Une saga familiale qui témoigne des évolutions de la société dans les années 70 et 80, avec les débuts de la pilule, les grands procès d'avortement, jusqu'au passage de la droite conservatrice à la gauche en 81.
Parmi les marqueurs forts de cette époque, on retrouve le début de la mixité dans les établissements scolaires, l'émancipation des femmes et la libération de la sexualité ainsi que toutes les luttes étudiantes de ces années-là.
Issues d'une famille modeste de droite catholique, les trois filles Malivieri vivent à Aix-en-Provence et grandissent avec des valeurs bridées par la religion dont elles vont se libérer progressivement, chacune à sa façon.
Je me suis replongée avec émotion dans mes années d'adolescence et j'ai retrouvé, dans cette histoire d'une famille ordinaire, les grands changements qui ont construit nos vies.
L'écriture de Véronique OLMI est pleine d'émotion et d'empathie mais je l'ai trouvée souvent trop dispersée et j'ai eu du mal à me concentrer sur le fil de l'histoire tant les propos se perdent dans les mots.
Trop de longueurs à mon goût dans cette histoire dont le sujet, pourtant passionnant, laissait présager un roman plus captivant.
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