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EAN : 9782021035452
256 pages
Seuil (17/01/2013)
2.46/5   13 notes
Résumé :
Le poisson rouge s?appelle Yorick et la petite chatte Montaigne Michelle. Leur maîtresse se promène avec une édition trilingue de la métaphysique d?Aristote, prépare une thèse sur la violence comme partie intégrante de la culture et cherche désespérément à séduire son professeur de philosophie en revisitant son extravagante « théorie des transmissions moïques », empruntée à un anthropologue imaginaire du XIXème siècle. Chemin faisant, elle expérimente auprès d?un ex... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
J'aurais vraiment beaucoup aimé défendre ce livre ;
y saluer un descendant de ces « Détectives » de Bolaño ;
y trouver une nouvelle voix argentine, une autre porte, que la « Vitesse des choses » aurait pu nous ouvrir ;
et ce n'est pas le sieur Fresan qui nous l'aurait soufflé, mais bien son éditeur, le respectable Seuil, valeur sûre et reconnue, important pourvoyeur de cette littérature sud-américaine, passionnante et protéiforme, subtile équilibre entre héritage caractérisant et liberté juvénile.
Son résumé nous promettant un « roman iconoclaste et très provocateur, d'un charme vénéneux. », on y va confiant malgré l'absence d'avis favorables de lecteurs, autre que l'article convenu d'Inrocks que l'on aimerait parfois moins détester… rien n'y fait… en chapeau, ils lâchent « OLNI » et « Houellebecq »… fuyez !

La babéliote retraitée Unity en a donné un assez bon résumé, une fine analyse prenant ce livre dans sa dimension « sérieuse » ; tout en souscrivant globalement à ce qu'il y a développé, j'y ai aussi vu une dimension plus réjouissante, car forcément… sauvage.
L'impression que Pola en a eu marre de toutes ces abstractions philosophiques et savantes et que, sous couvert d'une langue ciselée et volontairement complexe, elle avait envie d'insinuer que toutes ces contractions verbeuses ne sont que prétexte à faire oublier l'essence des rapports humains, leur naturalité sexuelle et violente.

C'est après un début quelque peu poussif et bancal que les deux histoires parallèle semblent se rejoindre vers ce but légèrement auto-destructif, avec cette possible exploration des dilemmes de nature à culture, donnant espoir au lecteur que le plus dur est derrière lui, graciant ces scories par l'enseigne clignotante du « premier roman ».
Le doute demeure, l'érudition oscillant entre froide pertinence et joyeuse absurdité, l'intrigue se parant à mesure d'un souffle croissant de violence.

Et puis le dernier tiers du livre décide d'approfondir la partie la moins reluisante de l'histoire, d'y développer du pêle-mêle plutôt catalogue et plein d'anglicismes, du trivial et de l'histoire nationale façon « kitsch » (voir la 4ème de « l'insoutenable légèreté de l'être » de Kundera pour sa définition), laissant à la traîne un lecteur plutôt médusé, attendant de voir jusqu'où cela va mener…
La prometteuse « théorie des transmissions moïques », l'interrogation sur les notions de beauté et de laideur, de la possible essentialité de la violence, etc….tout cela oublié, au profit d'on ne sait pas bien quoi… « l'esprit du temps » ? « le chaos contemporain » ?

Pas de réponse de ce côté, nous laissant tous assez déçus… alors que d'autres n'ont même pas réussi à finir… douloureux car ayant laissé voir par moment un sacré talent !
Son second roman, « Mona » venant de sortir… le jour où il passera par là…
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Bon, pour ce livre, je vais faire court.
A de nombreuses reprises, j'ai tenté de le lire ... Et ce ne sont pas des mensonges.
Une page, deux pages, trois pages et mes yeux se fermèrent littéralement sur les quelques lignes que j'avais sous mes yeux.
Des personnages que je ne comprends pas, une base historique que je ne connais pas. Un vocabulaire qui laisse perplexe mais doté d'une intelligence que je vois bien.

Je n'ai pas pu le terminer. Pour me motiver, j'ai été jusqu'à lire les nombreuses critiques positives concernant ce livre. Elles étaient élogieuses mais pour ma part, ce fut un véritable désastre.

Peut-être qu'un jour, je l'ouvrirai, avec un esprit plus apte à livre ce style littéraire ... mais ce n'est pas le moment, ce n'est pas l'instant. Je ne fais pas preuve de courage et je l'assume pleinement.

Pour conclure, je n'en ai lut que quelques bribes et cela m'a amplement suffit à refermer le livre.
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Les théories sauvages est un livre compliqué, difficile d'approche. Universitaire avant d'être écrivain, Pola Oloixarac hésite sans cesse entre le roman et l'essai philosophique. D'un côté, un couple de nerds très intelligents et très laids, une jeune fille (K.) qui se laisse emporter dans une perversion sexuelle de plus en plus glauque, un jeune homme frustré (Pabst) que la société blase terriblement, de l'autre, l'étudiante en philosophie alter-ego de l'auteur qui essaye de développer les recherches de l'un de ses enseignants sur un penseur oublié – et inventé.
Les références pleuvent à toutes les pages. Une personne qui n'a aucune base en philosophie peut d'ores et déjà passer son chemin, le titre ne s'adresse pas à elle… Avant d'entrer plus en détail dans l'oeuvre, il convient d'en souligner le défaut majeur : Les théories sauvages est l'histoire d'une élite intellectuelle, écrite par une diplômée pour les esprits les plus affutés. Au moins, les choses sont claires. Oloixarac jette un véritable pavé et les neurones ont intérêt à rester bien éveillées pour le soulever.
La complexité volontaire de l'écriture est dommageable, car les idées sont intéressantes. J'ai tendance à penser qu'un roman est, justement, un lieu parfait pour offrir la réflexion au plus grand nombre. Ici, les personnages s'animent péniblement, étouffés par un assemblage de discours qu'ils tentent d'illustrer au lieu de « vivre ». Ajoutez à cela des réflexions peu attendues – on frappe tout de même la sacro-sainte démocratie ! – et vous obtenez un contenu vide de sens pour le lecteur moyen.
Une difficulté de plus s'ajoute à la compréhension d'un français : les mentions à l'Histoire argentine sont nombreuses, le roman se pose dans un contexte post-dictatorial du début des années 2000. Je ne peux que conseiller quelques séances de rattrapages pour ceux qui – comme moi – ont une connaissance assez floue des guerres politiques de l'Amérique latine du XXe siècle.

Dans une Argentine où la démocratie triomphe, où les idées libérales sont chantées, Pola Oloixarac et ses trois personnages refusent la naïveté. Derrière un style complexe, quelques mots crus, des scènes de sexe presque cliniques, l'auteur braque une arme sur les « intellectuels de gauche », qu'elle n'hésite d'ailleurs pas à passer à tabac par des laissés-pour-compte. le passé est devenu tabou, arrêté sur une vérité absolue : les rouges sont les sauveurs du pays. C'est un Buenos Ares désorienté qui s'ouvre devant nous, composé d'imbéciles, d'aveugles utopistes et des grands perdants, les plus brillants semble-t-elle nous dire. En effet, le couple K. et Pabst font l'effet d'inadaptés. Si la fille essaye de s'intégrer, le garçon s'enferme dans le mépris.
Son exutoire ? Internet bien sûr. Là, le troll érudit est roi. Sa mise à l'écart forcée, puis volontaire, met en lumière les côtés les plus pernicieux d'une politique qui se voudrait égalitaire au point d'essayer d'effacer les différences. Les deux nerds résistent à leur façon, trop lucides sans doute pour accepter cette situation et, aussi, trop pathétiques pour inspirer la sympathie. Leur laideur physique est sans cesse rappelée pour accentuer leur frustration, pour qu'ils ne soient jamais tentés de jouer le jeu du paraître. Croyances modernes, art contemporain, idées politiques, rien n'est épargné. L'étudiante en philosophie analyse quant à elle ces comportements d'un point de vue plus ethnologique, en contredisant une tentative à la culpabilisation très en vogue. Et si, finalement, loin d'être un prédateur, l'Homme n'avait jamais été qu'une victime obligée de lutter pour survivre ?
La tentation du livre vers une sexualité malsaine entache malheureusement ces raisonnements plutôt pertinents, comme si l'auteur peinait encore à se détacher de certaines blessures personnelles. La petite Katchowski se fait passer dessus dans tous les sens, le corps de la femme devenant, peut-être, un produit de consommation comme un autre. le totalitarisme est fini, mais la violence demeure. Dans un monde qui court vers l'abrutissement des masses, la célébration des plaisirs immédiats et la perte d'identité, les plus lucides auraient, souvent, une certaine attirance pour l'auto-destruction.

Les théories sauvages tient un discours dur, peu conventionnel, mais passé derrière le prisme d'un style très hermétique qui le rend difficile à partager. On ne peut que regretter la fermeture de l'auteur.
Si ses idées s'éclairent au fil de la lecture, un doute persiste. le roman permet de se dissimuler derrière un personnage, de laisser une certaine liberté d'interprétation, de jouer avec le lecteur. Mal comprise - ou en tout cas peu appréciée -Pola Oloixarac a dû répondre à quelques accusations dans son pays. Sa critique va au néo-libéralisme. Malheureusement, le public visé est trop limité pour donner un véritable impact à ce texte. La faute au « premier roman » peut-être. Même si le chaos était recherché pour ce titre, j'espère que l'auteur saura produire quelque chose de plus percutant la prochaine fois.

Philosophes, amateurs de débats politiques, sociologues, adeptes du trolling pourront en tout cas se laisser tenter.
Lien : http://unityeiden.fr.nf/les-..
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Commencé mais abandonné en cours de lecture, même après m'être efforcée pendant un moment d'en voir le côté positif. Un texte si embrouillé que j'ai de la peine à dire de quoi il parle vraiment.

On nous envoie des références scientifiques et historiques à tout va (j'ai une assez bonne culture générale mais là on parle de théories psychanalytiques obscures et de détails de l'histoire politique argentine alors il faut s'accrocher).

Ça saute du coq à l'âne d'un paragraphe à l'autre ce qui nous fait vite perdre le fil de toute histoire. Les personnages sont particulièrement peu attachants car antipathiques, bizarres, tous un peu obsédés sexuels.

On dirait presque que l'auteure a tout fait pour perdre le lecteur. Et je pense qu'effectivement ça fait partie de son propos, il y a une sorte d'acte de rébellion dans le fait de ne pas rendre les choses faciles pour le lecteur, un aspect féministe aussi car la personnage principale ne se comporte pas vraiment comme on l'attendrait d'une femme.

Malgré mes critiques, je n'ai pas envie de mettre une terriblement mauvaise note parce que je pense qu'il y a là un vrai objet littéraire, la création d'un univers. Et puis c'est bien écrit, je dirais même que ce texte est assez beau dans sa laideur, beau à sa manière toute d'humour noire et de bizarrerie.

Bref, un peu un ovni, à découvrir si vous avez le temps et la motivation pour une nouvelle expérience, mais à passer si vous cherchez avant tout une lecture plaisir.
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Il est rare que je referme un livre en me disant qu'une seconde lecture ne serait pas de trop...
Kamtchowsky est une héroïne étrange, à la fois déconnectée de son époque et pourtant figure très contemporaine d'une société ou le sexe et la drogue semblent être un moyen et une fin. Qu'elle est son histoire ? Difficile d'en faire un résumé, le récit s'entrecoupant de réflexions philosophiques, de citations latines et de nombreuses références à l'Argentine des années sombres. Elle cherche à séduire son prof de philo, dont elle considère les écrits comme brillants mais incompris par le commun de mortels, tout en menant une vie débridée avec son alter ego, Pabst, blogueur à la branlette facile.
Pas sûre d'avoir tout compris, pas sûre qu'il faille tout comprendre, Les Théories sauvages est un roman érudit et foutraque, marqué par les années 2000, et dont on ressort en étant convaincue d'avoir vécu une véritable expérience de lecture.
Un livre qui bouleverse les codes mais dans lequel il faudra se replonger...
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critiques presse (1)
Lhumanite
28 janvier 2013
Les deux récits entrelacés vont-ils converger ? En attendant de le découvrir, le lecteur, sidéré, va se laisser entraîner par cette plongée dans le Buenos Aires du début des années 2000, cette movida sous la Croix du Sud où s’entremêlent les références littéraires et historiques nationale, [...], et les stars de la théorie internationale [...].
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Sur son blog figuraient une liste actualisée d’astuces pour partager des softs piratés ainsi qu’une intéressante collection de pornographie macabre, non qu’il éprouvât des penchants jouissifs pour la guerilla informatique ou pour l’abus systématique de femmes enceintes, mais parce que son esprit, contaminé par les obsessions propres à une insurmontable estime de soi, avait compris que le chemin d’accès à l’empathie contemporaine est pavé de l’usage intelligent et glamoureux de la cruauté.
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Quand elle aborda le mythe oedipien, le vagin denté du petit Hans et la maman-voiture de Melanie Klein, il fit tout son possible pour cacher son étonnement ; il la scrutait pour tenter de discerner sous le rimmel et l'ombre à paupières l'élite grouillante et érudite qui prenait ces niaiseries au sérieux. Il comprenait néanmoins qu'entre leurs fiançailles et son militantisme, elle n'ait guère de temps à consacrer à des études dignes de ce nom.
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L'idée que ce soit le seul endroit qui fournisse du travail aux personnes d'âge mûr et aux vieilles désoeuvrées les enchantait; malgré la présence de Ronald, le clown ridicule et pédéraste, McDonald's était le seul lieu véritablement démocratique qu'ils connaissaient.
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On sait que l'expérience de la terreur nocturne est essentielle à une bonne compréhension de la philosophie politique.
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