Je ressors souvent indécis d'une lecture de
Michel Onfray ; ce dernier étant capable du pire comme du meilleur (et cela dans un même ouvrage). C'est le cas avec cet « Autodafé » dans lequel le philosophe sélectionne cinq livres dont le contenu et leurs auteurs se sont vu crucifier sur la place médiatique.
J'aime bien le concept mais j'ai moins apprécié le ton incisif d'
Onfray. On flirte avec le règlement de compte et les attaques ad hominem. Parfois aveuglé par sa propre idéologie,
Onfray verse à plusieurs reprise dans la caricature faute de nuances à certains de ses propos. L'écrivain nous balance tout un tas d'informations malheureusement pas toujours vérifiables faute de sources. En le lisant, j'ai parfois eu l'impression qu'il adoptait le même comportement que ceux qu'il dénonçait.
A côté de ces points négatifs,
Michel Onfray appuie là où ça fait mal, met en lumière les absurdités et les contradictions d'une « presse bien-pensante », n'hésitant pas à balancer des noms. Pas de langue de bois chez lui.
Intéressant mais à lire avec précaution et son sens critique en éveil.