La messe dominicale n'a jamais brillé comme un lieu de réflexion, d'analyse, de culture, de savoir diffusé et échangé, le catéchisme non plus, ni même les autres occasions rituelles et culturelles des autres religions monothéistes.
Mêmes remarques avec les prières au mur des Lamentations ou les cinq occasions quotidiennes des musulmans : on prie, on pratique la réitération des invocations, on exerce sa mémoire, mais pas son intelligence. Pour les chrétiens, les prêches de Bossuet constituent une exception au milieu d'un flot de platitudes deux fois millénaires... Et pour un Averroès ou un Avicenne - ces prétextes tellement utiles... -, combien d'imams hyper-mnésiques mais hypo-intelligents ?
La construction de leur religion, la connaissance des débats et controverses, les invitations à réfléchir, analyser, critiquer, les confrontations d'informations contradictoires, les débats polémiques brillent par leur absence dans la communauté où triomphent plutôt le psittacisme et le recyclage des fables à l'aide d'une mécanique bien huilée qui répète mais n'innove pas, qui sollicite la mémoire et non l'intelligence. Psalmodier, réciter, répéter n'est pas penser. Prier non plus. Loin de là.
L'époque semble athée, mais seulement aux yeux des chrétiens ou des croyants.
En fait elle est nihiliste. Les dévots d'hier et d'avant-hier ont tout intérêt à faire passer le pire et la négativité contemporaine pour un produit de l'athéisme.
En mettant à égalité toutes les religions et leur négation, comme y invite la laïcité qui triomphe aujourd’hui, on avalise le relativisme : égalité entre la pensée magique et la pensée relationnelle…
Ce relativisme est dommageable. Désormais, sous le prétexte de laïcité tous les discours se valent
Quand la croyance fâche avec l'immanence, donc soi, l'athéisme réconcilie avec la terre, l'autre nom de la vie.
La mort de Dieu a produit du sacré, du divin, du religieux à qui mieux mieux.
Si on examine un peu les réactions de l’église face aux découvertes scientifiques sur les mille dernières années, on demeure stupéfait des ratages accumulés
Le refus des Lumières caractérise les religions monothéistes : Elles chérissent les nuits mentales utiles pour entretenir leurs fables.
L’étymologie nous renseigne : Islam signifie soumission… Et comment mieux renoncer à l’intelligence qu’en se soumettant aux interdits des hommes. Car on entend mal, peu ou pas du tout la voix de Dieu ! Comment peut-il manifester ses préférences alimentaires, vestimentaires, rituelles autrement que par l’entremise d’un clergé qui pose des interdits, décide en son nom du licite et de l’illicite.
…Produire en occident les conditions d’une véritable morale post-chrétienne où le corps cesse d’être une punition, la Terre une vallée de larmes, la vie une catastrophe, le plaisir un péché, les femmes une malédiction, l’intelligence une présomption, la volupté une damnation.
Les hommes créent Dieu à leur image, inversée.