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3,57

sur 258 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Aurais-je dû ne pas céder aux sirènes qui m'encourageaient à lire ce livre ? Leurs chants provenaient de ma médiathèque préférée, me disant que Christophe Ono-dit-Biot, que je ne connaissais pas du tout, était une valeur sûre, que ce septième roman sorti dans les parutions de la rentrée littéraire de septembre recueillait déjà des critiques dithyrambiques de la presse, en particulier le magazine le Point, évoquant même « un thriller palpitant », journal dont Christophe Ono-dit-Biot n'est autre que le directeur-adjoint de la rédaction de ce journal... Ah, tiens !
Je ne sais pas ce que c'est qu'une valeur sûre en littérature... Ou plutôt si justement, j'ai une petite opinion brusquement, mais sans doute que je n'y mets pas le même sens, les mêmes rêves que le magazine le Point...
Aurais-je dû ne pas céder... ? Non bien sûr, car cela m'a permis de découvrir un auteur vers lequel je ne reviendrai probablement plus jamais et de venir vous en parler ce soir, brièvement je vous le promets.
Tout partait pourtant d'une belle intention de la part de l'auteur sur un sujet et des thèmes qui me tendaient la main et qui me tiennent à coeur...
Trouver refuge est une sorte de roman d'anticipation, une fiction politique se situant dans un futur très proche, en 2027. La France est désormais gouvernée par l'extrême-droite. Bon, roman d'anticipation ? Fiction ? Hum... Il nous rappelle cruellement le futur qui risque de nous tomber sur la tronche dans les prochaines années si tout continue comme ça...
Le pays est désormais dirigé par un Président élu démocratiquement, - bien sûr, et qu'on surnomme « affectueusement » Papa, en raison de sa politique très protectionniste, paternaliste et surtout réactionnaire... Dans ce paysage socio-politique avec pour toile de fond le nationalisme, l'ignorance et l'intolérance, nous faisons la connaissance d'un couple, Mina, Sacha et de leur fille de sept ans, Irène.
Sacha est philosophe et écrivain, Mina enseigne en université l'histoire et plus particulièrement la période byzantine. Brusquement ils subissent des menaces car Sacha connait des choses sur Papa, il a été le témoin de sa vie d'avant à l'époque où Sacha et lui, jeunes et étudiants se connaissaient, étaient proches, ont même effectué ensemble un fameux voyage en Égypte...
Sacha et Mina décident de fuir la France avec Irène, leur petite fille de sept ans, ils veulent rejoindre le mont Athos où Sacha a séjourné trente ans plus tôt. Mais le mont Athos est un territoire orthodoxe, où les femmes n'ont pas accès...
Sur une trame qui paraissait prenante sur le papier, - un roman d'action qui pouvait en effet prendre la forme d'un thriller politique haletant, je me suis enlisé dans des pages à l'écriture plate, lisse, sans effet, comme l'eau qui coule sur les plumes d'un canard...
Dans ces pages qui m'ont paru ennuyeuses, l'auteur visiblement a pris le prétexte d'un livre à écrire, s'est saisi d'un entonnoir et y a déversé des thèmes en quantité, à profusion, pêle-mêle comme cela sans forcément y mettre du lien, sauf de les déverser dans le même roman : une histoire d'amour entre deux intellectuels ayant des passions communes, la transmission entre un père et sa fille, la religion orthodoxe, la culture byzantine, un régime autoritaire, une intrigue, une course-poursuite, des paysages helléniques à couper le souffle... Beaucoup trop ! Bref ! La série idéale pour TF1...
Et dans ce roman qui ressemble davantage au catalogue de la samaritaine qu'à un roman bien ficelé et qui tient la route, il en ressort une approche totalement naïve du paysage socio-politique, une histoire d'amour banale, une fille de sept ans qui finit par agacer parce qu'elle ne parle pas comme une fille de son âge, un savoir à profusion où l'auteur s'est surtout fait plaisir plus qu'à nous pour étaler sa culture sur l'histoire byzantine et tutti quanti, des personnages sans aspérités, des poncifs, des bons sentiments à tire larigot et surtout un récit qui finit par tourner en rond...
Je me suis même demandé, pourquoi l'auteur avait écrit ce roman ? Quel sens ?
Pour l'amour de la Grèce ou de la civilisation byzantine, je recommande plutôt Lonely Planet...
Trouver refuge, oui, mais vite, très vite vers d'autres lectures pour oublier cette mauvaise rencontre...
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Plus dure sera la chute ! du superbe Plonger à l'indigeste Trouver refuge ...


Sacha, Mina et Irène un trio familial en fuite. Sacha et Mina sont des intellectuels, lui est philosophe, elle enseignante à la Sorbonne, spécialisée dans l époque byzantine et la Renaissance, Irène a 7 ans et est une enfant éveillée, baignée dans un cocon familial aimant où la Culture s'écrit avec un C majuscule.
Pourquoi fuient ils? Ils sont menacés par le nouveau pouvoir . 2027 un président très conservateur a été élu. il a promis un pays replié sur lui-même , sur ses valeurs nationalistes et la foi chrétienne. ... Dystopie ? le risque est là à nos portes ne l' oublions pas. En quoi représentent ils un danger pour Papa comme il se fait appeler? .. une phrase a échappé à Sacha sur un plateau TV Papa n'était pas le même avant...
Commence alors un périple au mont Athos , ce sanctuaire orthodoxe , où ne peuvent venir ni femmes ni enfants...
Commence alors surtout pour le lecteur une succession de pages soporifiques où le mysticisme, l'érudition prennent le pas sur le quotidien.
Vous l'aurez compris je n'ai pas adhéré à cette histoire. Pourtant le début était prometteur mais la suite a viré au pensum . Seule l'éblouissante beauté des paysages grecs apporte une bouffée d'oxygène.

Déception, déception ....
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Trouver Refuge : le titre est magnifique! Et les critiques étaient excellentes. J'attendais, l'eau à la bouche, de lire ce roman. Mais j'aurais du me méfier des critiques ; pas facile pour un journaliste de juger un autre journaliste...

2027 : la France a élu un nouveau président conservateur. Il défend la famille, augmente le salaire des profs mais attends d'eux qu'ils fassent étudier le programme, lutte contre l'insécurité… Bref, une horreur, mais comme il faut convaincre le lecteur, ce président est populiste, n'aime pas la culture et les classiques. Est-ce suffisant pour faire peur au lecteur? Pas tout à fait, alors imaginons que ce Président encourage les méthodes employées habituellement par l'extrême gauche : des femmes au seins nues, les SEMEN, interrompent les cours pour défendre la femme traditionnelle, des militants viennent perturber les cours des professeurs modérés : bref un président conservateur mais adepte de la cancel culture et des luttes intersectionnelles conservatrices. Dans ce sombre tableau, un pauvre professeur sait tout le sombre passé de ce Président et doit s'enfuir devant les intimidations. Il se réfugie alors au Mont Athos où un drone le retrouve.
Sur cette trame ultraréaliste, nous voici entrainés dans 400 pages de bien-pensance et de clichés. Quelques citations grecques et quelques renvois à l'histoire byzantine sont censés prouver que la culture ne peut pas tomber du coté obscur de la force. La spiritualité orthodoxe est massacrée ou réduite à une dimension esthétique : "prier, ça veut dire appeler quelqu'un très fort pour qu'il te protège"...

Vous l'avez compris, je n'ai pas accroché. Il me semble que Christophe Ono-Dit-Biot n'a fait que dresser le portrait d'un couple de notre époque, tellement individualiste, de cet individualisme contemporain baigné dans le relativisme, qui refuse toute contrainte pour autrui et tout absolu, que les protagonistes ne se comprennent pas entre eux et ne comprennent ni ce qu'il rejettent (les fameux conservateurs), ni ce qu'ils admirent (le Mont Athos). Tellement individualistes qu'il n'ont plus grand chose à dire d'eux mêmes. Résultat, pour le lecteur que je suis, ce fut une rencontre ratée!


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Confiture et poncifs !!!
Quelle culture que celle de notre écrivain !!! On en serait à chercher quel auteur n'est pas cité. Et puis, il connaît le grec …. Merveille !!
Bien sûr une Irlandaise ne peut avoir que des yeux verts et une chevelure rousse …. comme les couleurs de son drapeau national.
Et il déroule de belles histoires, des descriptions de tous ces lieux où mènent les charters …… ça fait du volume ; en présentant le catalogue IKEA (cité dans ce roman d'aujourd'hui) notre auteur aurait pu atteindre les 500 pages !!!!
Tout le monde ne peut pas atteindre l'Athos.
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Je n'ai pas du tout aimé ce roman où je me suis beaucoup ennuyée. Des situations sans vraiment d'imagination, conventionnelles. L'auteur se regarde, s'écoute, met ses mots dans la bouche de ses personnages qui sont sans personnalité ni subtilité. Il y étale complaisamment sa culture (classique) et sa vision du monde, dont l'évolution lui a totalement échappé : le personnage principal (alter ego apparent de l'auteur ?) ne s'interroge pas sur ce qui aurait amené le fameux dictateur "Papa" (dont la doctrine n'est pas détaillée) au pouvoir. D'ailleurs, ancien proche du dictateur en question, il fait bien partie de la même élite qu'il ne renie pas, et dont le rôle ou la fonction dans l'évolution politique récente n'est pas mis en question.
J'ai eu l'impression, pendant la lecture de ce roman, d'être à portée d'oreille d'un guide touristique pédant qui s'écouterait parler, et dont les pointes d'humour consisteraient à placer des expressions familières ou argotiques au milieu d'un fleuve de poncifs plus ou moins savants déconnectés du réel.
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Il arrive parfois qu'une anecdote en raconte plus et mieux qu'un long post :

« (Ma pote) Alors le Ono-Dit-Biot, qu'en penses-tu ?
(Moi) - Comme toi, j'ai trouvé cela appliqué, convenu. Il veut terriblement bien faire.
- Mais je n'ai jamais dit ça !
- Mais tu as dit que Trouver refuge était un livre scolaire.
- Solaire. J'ai dit solaire. »

Ok, solaire. Ce n'est pas un adjectif fameux pour ce supposé enjeu de la rentrée littéraire. On parle d'un mec qui fuit avec sa compagne et sa fille pour sauver sa peau d'une France dystopique et trouver refuge (donc) dans un endroit où la moitié de l'humanité (la féminine évidemment) est proscrite. de l'humanité que dis-je ? de la biodiversité, du biotope ! Tout ce qui est femelle est bannie des monastères des Météores en Grèce. C'est dire l'insondable niveau de connerie des mecs quand même...

Mais de cela Ono-Dit-Biot ne fait rien ou presque. Il wikipédiate à longue pages sur la beauté et l'histoire millénaire de ces terres ensoleillées. Les tourments, la noirceur se trouvent évacués au profit d'une lecture idéale pour prolonger l'été.

Ah et puis ce vertige de la radicalité. Quand le héros rencontre un de ces moines qui justifie cette misogynie portée à son point de fusion par des traditions forcément séculaires, on sent l'admiration béate devant pareil engagement, le slip bien calé et les neurones en friche.

Rien ne fonctionne dans ce roman. Un exemple ? La gamine, fille du héros, qui se fait donc passer pour un garçonnet pour bénéficier de l'asile.

(Et de se dire qu'il n'y avait pas un autre endroit pour un abri, vraiment, que de choisir un lieu où ta femme et ta fille vont être recalées ? Pas très vif le garçon ou c'est moi ?)

Ce n'est pas une fillette, c'est un androïde. Ni larmes, ni crises. Elle maîtrise en un paragraphe les règles léonines des monastères juchés là-haut. On bascule là dans un imaginaire répandu et navrant, celui de l'enfant surdoué et crispant.

Et de trouver dans cette dernière phrase les deux mots que j'utiliserais pour qualifier ce roman d'Ono-dit-Biot. Je vous laisse trouver lesquels.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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Très rapidement, on est mis dans le bain d'une littérature de gare ( page 16 : » caressait la plage et l'épiderme », «  tenir entre ses mains l'intégralité de ce corps enseignant « ( page29) voire grossière ( page 20: «  en savourant la pulpe de ses lèvres.C'était toujours ça de pris. »..
puis cela continue avec une surabondance de poncifs, d'invraisemblances et d'étalages de culture.Sur le Mont Athos , lire plutôt la presqu'île interdite d'Alain Durel.

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Dans Trouver refuge, Christophe Ono-dit-Biot nous emmène au Mont Athos en Grèce avec ses personnages qui ont fui la France dans la précipitation... L'intrigue rocambolesque, dévoilée tout au long du roman, nous révèle qu'une histoire d'amité ayant mal tourné avec celui qui est devenu Président de la République Français met le personnage principal en danger.
Rien ne tient debout dans ce roman, et j'ai le même sentiment qu'avec "Birmane" qui ne m'avait laissé d'autre souvenir que celui de lourdeur.
Il en fait des tonnes sur l'amour qui lie les 2 personnages - Sasha et Mina (des prénoms trouvés par les éditeurs?) -, il en fait des tonnes sur leur parcours universitaire, leur culture, leur érudition, il en fait encore des tonnes sur l'amour filial et la volonté de Sasha de transmettre à sa fille le sel de la vie...Avec des scènes franchement gênantes, comme celle où il relate 2 fois (une fois du point de vue de Mina, puis du point de vue de Sasha) l'habitude prise par Sasha étudiant d'écouter des chants grégoriens au réveil...
Finalement, c'est ce qui me reste de cette lecture, un sentiment persistant de gêne, alors que les grosses ficelles sont tissées pour assurer le succès de librairie
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Ce roman a été une vraie déception !
L'intrigue de départ est intéressante.
Mais des les premières pages, on est noyé sous les réflexions personnelles du personnage principal.
Cela occasionne énormément de longueurs dans le livre. Je me suis parfois sentie perdue.

On a l'impression que l'auteur se sert du roman pour faire étalage de sa culture, ce qui donne un récit qui n'est pas fluide à lire.
J'ai trouvé les personnages clichés et mièvrerie.
J'avais adoré plonger mais je ne reitererai pas l'expérience avec cet auteur tant ce livre m'a rebutée.
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Titre alléchant, thème de la Grèce éternelle et beaucoup , beaucoup de pub autour de ce livre qui, comme dit une autre lectrice, pousse à l'acheter...
Que dire...
Déception profonde, mais surtout, incompréhension .
En fait, pour être édité, lorsqu'on est déjà "dans la maison" c'est plus facile. Je pense avec tristesse à tous les manuscrits refusés parce qu'ils ne sont pas signés d'un nom célèbre, et qui pourtant, sont des pépites.
Un bric à brac mêlant politique, problèmes actuels, sexe, mythologie, grands peintres et grands auteurs ne suffit pas à accrocher le lecteur qui attend désespérément une jolie phrase, quelque chose qui ressemble à de la littérature, qui ouvre une porte sur un monde inoubliable. le passage où Diogène est évoqué a fini de me révolter. Doit on être vulgaire, branché sexe, faire étalage de sa culture sur une tartine, et parler du Mont Athos pour toucher les gens? Car oui, pour qu'un livre laisse une trace, il lui faut autre chose, que cet auteur n'a pas, la musicalité des phrases, la beauté d'un style, un écrin à son histoire, un peu de magie qui fait qu'on ne peut pas poser le livre avant de l'avoir fini. Pour la première fois, j'ai abandonné avant la fin, ce qui ne m'était jamais arrivé, et pourtant j'ai apprivoisé tous les styles, les thèmes, de l'antiquité à nos jours, alors "trouver refuge", c'est une tache dans la littérature qui parle de la Grèce. Au fait, quel était l'éditeur de Platon?
Pauvre époque que la nôtre, que laisserons nous en héritage?
Sûrement pas des pépites comme le Petit Prince...
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