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EAN : 9782081265875
320 pages
Flammarion (17/10/2012)
3/5   2 notes
Résumé :
Tandis que son père part au front pour se battre dans l'Armée rouge, Eliousha, 5 ans, sa mère, ses soeurs et son petit frère trouvent refuge au Kazakhstan, dans un hameau peuplé de musulmans.
Sans la présence du père, la famille doit apprendre à survivre et à se protéger des voleurs. Mais le petit garçon est débrouillard et, malgré son jeune âge, c'est bientôt lui qui fournit les siens en viande et en poisson, grâce aux leçons de chasse que lui donnent ses p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique

le royaume d'Eliousha/ ORLEV,Uri
Traduit de l'hébreu par Sylvie COHEN
Flammarion – Octobre 2012 – 317 pages (Castor Poche)
ISBN : 978-2-0812-6587-5 - Prix : 8,10 €

Résumé : Eliousha a cinq ans, lorsqu'avec sa famille ils sont obligés, devant l'avancée des troupes allemandes, de fuir l' Ukraine pour un village du Kazakhstan. Son père, militaire gradé de l'armée rouge, part combattre et Eliousha se retrouve chargé d'aider sa mère, musicienne, qui est très dynamique et courageuse. Il se lie avec d'amitié avec leurs voisins musulmans permettant ainsi à sa famille de s'intégrer et subsister alors que leurs conditions de vie deviennent au fil des mois de plus en plus précaires. La mort de leur père les oblige à fuir de nouveau et alors que la guerre se termine, ils se trouvent pris dans les grands déplacements de population liés aux modifications de frontières. Leur mère rencontre un médecin juif qui les poussera à prendre le chemin d'Israël.
Mots clés: GUERRE 1939-1945 / REFUGIES/ EUROPE DE L'EST / SIONISME / ISRAËL/STALINE /AMITIE / DIFFERENCES ENTRE LES PEUPLES / RELIGION / DEBROUILLARDISE / KAZASTHAN /
Commentaires : Un roman facile à lire et clair mais émouvant basé sur des faits réels (thème des réfugiés pendant et après les guerres, des débuts d'Israël et des kibboutz, relations entre différentes communautés religieuses). Pourtant ce n'est pas un tableau noir que nous décrit l'auteur et les personnages sont attachants. Il peut être intéressant de suivre le voyage de la famille sur une carte ainsi qu'avec une frise chronologique des évènements de la seconde guerre mondiale sur le front Est (en particulier pour les élèves qui n'auront pas encore vu le programme d'Histoire correspondant).
Pistes de discussion :
• Les enjeux des traités internationaux sur les populations
• La naissance d'Israël et le choix de structures communautaires
• L'importance de la connaissance dans les relations entre communautés.
• Que pensez-vous d'Eliousha ? Comment réussit-il à se faire des amis ?
• Que pensez- vous de sa réaction quand sa mère refait sa vie ?

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Je suis assez partagée sur ce livre.
Je l'ai trouvé intéressant à lire, et je pense que les enfants devraient être très intéressés par la description de la vie de cette famille dans un village totalement perdu du Kazakhstan.
D'autant plus qu'il s'agit d'une famille qui jusque là avait eu une vie facile et assez protégée et qui doit à présent se débrouiller avec extrêmement peu de moyens.
Raconté à la première personne par le garçonnet, on suit vraiment ses efforts pour aider et être "l'homme de la famille", malgré son jeune âge, et tout en reconnaissant qu'il est incapable d'obéir et de rester tranquille.
Ce n'est pas un garçon idéal, mais bien un enfant qui s'adapte du mieux possible à la situation, tout en gardant ses défauts.

Cependant, cette collection (Castor poche) s'adressant à des lecteurs assez jeunes, le contexte historique présenté m'a paru extrêmement complexe. Je ne suis pas très bonne en histoire mais on n'atteint pas mon âge sans avoir tout de même des notions d'histoire contemporaine et de géographie, mais j'avoue avoir été souvent perdue.
Peut-être n'est-ce pas important pour les jeunes lecteurs, qui font l'impasse sur cette partie, mais ça alourdit tout de même le livre.

Enfin, je n'ai pas réussi à accrocher à la dernière partie, lorsqu'ils sont en Israël, sujet qui pourtant m'intéresse.
Je ne saurais préciser pourquoi, j'ai eu impression de ne plus être du tout dans l'histoire, mais à l'extérieur.
Peut-être ai-je inconsciemment été choquée que cette mère, qui avait tant sacrifié pour ses enfants jusque là, les abandonne quasiment à ce moment, alors qu'après ce qu'ils ont vécu, ils auraient mérité de se retrouver, puisque contrairement à d'autres ils avaient la chance d'avoir encore un parent, même si pour cela il fallait se serrer et vivre les uns sur les autres. Après tout ils n'avaient pas été habitués au confort les années précédentes.

C'est présenté comme une histoire vraie, mais c'est si souvent une figure de style que je ne sais s'il faut le croire.

Au final ,un roman intéressant, mais seulement à partir d'un certain âge, et peut-être en aidant à expliquer le contexte.
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critiques presse (1)
HistoiresSansFin
22 mars 2013
L'un des intérêts du roman est l'angle sous lequel les évènements survenus durant la seconde guerre mondiale sont décrits, c'est-à-dire à travers les yeux d'un petit garçon juif ukrainien et qui va aller de pays en pays afin de fuir cette guerre. Le royaume d'Eliousha est le témoignage puissant d'une période trouble.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Mon histoire commence le jour de mes cinq ans à Kostopil, en Ukraine. À ma naissance, la ville faisait partie d'une région de Pologne dont l'armée russe s'empara au début de la Seconde Guerre mondiale, quand j'avais trois ans. Dans mon entourage, on parlait trois langues : le russe, le polonais et l'ukrainien, et à la maison, surtout le polonais et le russe.

Papa m'offrit une petite voiture mécanique pour mon anniversaire. On la remontait avec une clef, et elle roulait à toute vitesse quand on la posait par terre. J'étais si fasciné que je ne m'en séparais jamais. La nuit, je la serrais dans mes bras et je la posais sur mes genoux pendant les repas.
Ce jour-là, je me précipitai chez mon amie Marinka, la fille de nos domestiques. Elle avait sept ans, comme mes soeurs. Je tenais absolument à lui montrer mon nouveau jouet. Ma mère me défendait de la fréquenter parce qu'elle avait des poux, mais je passais outre. J'adressais un charmant sourire au gardien qui entrebâillait le portail pour me laisser passer. Il ne m'avait jamais dénoncé. Il faut préciser que les autorités l'avaient nommé à ce poste car mon père était le chef de la police régionale.
Marinka n'avait pas le droit de venir chez nous, sauf pour aider sa mère au ménage. Quand elle avait envie de s'amuser, elle sifflait derrière la haie et je filais en douce la rejoindre. Elle était toujours contente de me voir. Nous avions nos distractions favorites. Nous nous cachions dans la remise à outils pour jouer à la maman et au papa, ou au docteur. J'incarnais invariablement le père qui lui criait dessus en ukrainien, comme le sien. Quelquefois, je la frappais (pas pour de vrai) et nous nous serrions l'un contre l'autre dans un lit improvisé. De temps en temps, elle apportait sa poupée. On l'embrassait, on la déshabillait et on la rhabillait. «Papa, comment veux-tu punir ta fille ?» demandait-elle. Je n'étais jamais à court d'imagination. L'enfermer dans le noir, par exemple, ou lui donner la fessée. «Et si on lui mettait sa robe rouge ? Ou des culottes de dentelle ? C'est l'heure de la tétée, maintenant.» Et puis on la battait si elle se faisait pipi dessus.
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