Ce n'est pas un roman, pas vraiment un essai ; c'est un régal d'intelligence, d'humanisme et de vision positive.
Sa lecture rend plus intelligent ( ?), en tout cas plus clairvoyant et invite à se poser les bonnes questions, quant aux informations que l'on reçoit dans les médias sur la fin de l'ère du papier.
Dans ce troisième Petit Précis de Mondialisation, notre globe-trotter, conteur amoureux de sa planète et des gens qui la peuplent, nous entraîne sur la Route du Papier (qui suit celle de la Soie, au début). La première partie est consacrée aux papiers passés, la deuxième au papier présent et futur. Eh oui, l'auteur nous démontre avec force conviction que le papier a un avenir, et c'est tant mieux se dit-on !
Erik Orsenna nous entraîne sur tous les continents, au fil de sa réflexion et des questions qu'il se pose. Géographie, histoire, tout y passe ; il voyage pour nous, traque, observe, analyse, questionne et son propos n'est jamais ni « donneur de leçons », ni admirateur béat. Il pose les choses sur la table avec honnêteté et grand respect pour ses interlocuteurs, et aussi pour son lecteur, émaillant le texte de nombre de petites anecdotes, ainsi
Victor Hugo n'utilisant que du papier azuré pour écrire
Les Misérables ou le Grand Vizir de Perse qui faisait porter, lors de ses voyages, ses cent dix-sept mille livres par quatre cents chameaux….
Je vous recommande donc très vivement la lecture de ce petit opus, qui est mon deuxième coup de coeur de l'année (après
L'hypothèse des sentiments de
Jean-Paul Enthoven).
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