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3,64

sur 198 notes
J'aime beaucoup ces promenades mondiales avec Erik Orsenna. On découvre par petites touches divers aspects du papier (du papier toilette aux usages les plus nobles sans oublier les origami) et on y parle de production et de transport de pâte à papier, des diverses essences d'arbres, de sylviculture et d'industries plus ou moins respectueuses de l'environnement (en faisant l'effort de ne pas toutes les mettre dans le même sac, évitant ainsi une généralisation qui n'incite pas à l'amélioration). Si vous ajoutez les petites anecdotes de l'auteur, parfois éloignées du sujet, vous sortez de cet ouvrage avec l'impression d'être beaucoup plus cultivé (oui j'aurai sans doute tout oublié ou mélangé demain mais laissez moi un peu mes illusions...). Un beau voyage.
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“Donnez lui une page, il en fera une épopée. “ Déclaration de Clémentine Goldszal de Elle en 4e de couverture. Je souscris tout à fait à cela, en tout cas pour ce livre. le premier que je lis d'Orsenna, un peu par hasard je l'avoue. J'attendais qu'Anne Nivat arrive pour me dédicacer un de ses livres et Orsenna était juste à côté, signant lui aussi, alors j'ai regardé et je n'ai pas résisté.
Cet ouvrage est le troisième d'une série sur la mondialisation, après le coton et l'eau il explore l'extension du papier depuis la Chine, via les Arabes et l'Italie, et aujourd'hui l'exploitation de cette matière si utile.

Sur la route, est un titre justifié, que de kilomètres parcourus, avec toutes sortes de véhicules, avion, voitures, 4x4, mobylettes… C'est que Orsenna mène son enquête sur place, partant de la Chine pays de l'invention du papier, à l'Indonésie et au Brésil, pays de production du bois en passant par le Japon et ses papiers particuliers faits à la main : kozo, gampi, les pays du nord Canada, Suède, Finlande, Russie. L'Europe n'est pas oubliée Italie, Portugal et bien sur France pour rencontrer d'anciens chiffonniers, au Louvres pour voir la façon dont on prend soin des vieux documents…

Écrit à la première personne, ce récit des tribulations de l'auteur, est plein d'apartés, de réflexions, de chiffres aussi. Et du meilleur comme du pire en matière de préservation de l'environnement, si certaines entreprises dévastent sans aucun état d'âme, d'autres ont soin de ne pas abattre de forêts naturelles mais de planter pour “récolter”. L'arbre particulièrement apprécié pour produire du papier est l'eucalyptus grâce à sa rapide croissance.

C'est donc un foisonnements d'informations que vous trouverez sous la plume souvent amusée et amusante d'Orsenna.

Je pense que je lirais les deux précédents titres et les suivants aussi.

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Bonjour Erik,

Permettez que je vous appelle Erik. Entre gens de même prénom n'est-il pas plus simple d'aller immédiatement à l'essentiel ?...

Mais dans quelle ubuesque situation fourrez-vous donc les gens comme moi, qui partagent le même prénom, à la lecture de ce livre ?
En effet, un Eric (moi) qui lit un livre de Erik (vous) et découvre un chapitre dont le titre est " Qui est Eric ? ". Tout ceci semble mener à une conduite introspective...
Qui êtes-vous donc pour me poser cette question ? Et qui suis-je pour essayer d'y répondre ?
Que vouliez-vous que j'y répondît ( je fais attention à la concordance des temps, en présence d'un Académicien) ?
Ainsi donc, je me saisi de ma plume et de ma feuille pour vous répondre. Et ainsi crois discerner où votre propos est censé me mener. Droit sur cette feuille. Cette feuille de papier. Ce papier dont vous nous conter l'histoire dans ce livre. Ce recueil de feuille de papier. Nous servir de guide sur cette route qui méprise les distances, les reliefs, et même les contingences teporelles. de la Chine des premiers Empereurs à l'Italie de Saint-François d'Assise. Des moulins néerlandais aux méticuleux maitres-papetiers japonais, honorés comme trésors vivants. Vous ne nous cachez rien de la grandeur des nobles papiers d'écriture à l'anecdotique papier aux usages plus... Hygiéniques. N'épargnez pas la question de la pollution aquatique engendrée par l'industrie papetière et de l'agriculture sylvicole raisonnée. Vous nous faites prendre l'ascenseur pour les étoiles et serpentez les bidonvilles de Jaïpur. Samarcande et Trois-Rivière...
Quel extraordinaire voyage.

Cependant oserai-je quelques remarques. Vous avez, illustre académicien, un art consommé pour la digression qui parfois peut éloigner, voire perdre votre lecteur. Quant bien-même portât-il le même patronyme que vous et fît l'effort de suivre vos circonvolutions. de même qu'un soucis, tout à votre honneur de gardien des lettres de notre langue, à l'encyclopédisme qui rend certains passages un tant-soit-peu fastidieux...
Enfin, je me dois, humble pratiquant de cette langue que l'on dit de l'illustre Poquelin, de faire une remarque à l'homme de l'Académie, un mésusage de cette-dernière : En effet, parce 253 de l'édition de poche de votre opuscule, vous écrivez : " Plus loin , je suis entrainé dans une pièce. On m'approche d'un fenêtre, on ferme la lumière (....) ". Enfin, Monsieur, que Diable !! J'entends qu'on éteigne ou qu'on obscurcisse la lumière, mais qu'on la ferme, c'est trop !!!

Quant à répondre à la question, qui est Eric ? Elle est bien trop vaste pour que j'y répondît ici... Simplement apprendrai-je qu'entre autre, Eric désigne le " Effective Residual Ink Concentration " qui mesure la quantité d'encre restant dans le papier recyclé...
Et qu'un Eric à zéro désigne une page blanche...

Ubuesquement donc,

- IP/ E -
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Sur la route du papier s'écarte des récits de voyage traditionnels pour s'attarder d'avantage sur l'aspect documentaire de la question du papier, sur son origine, sa fabrication, son impact économique et écologique, la variété de forme qu'il peut prendre, etc. le sous-titre du livre en dit long sur son contenu : Petit précis de mondialisation III. Je garde de cette lecture le souvenir d'une très grande densité d'informations et de chiffres. Si la construction de l'essai est assez pédagogique et ludique – on suit l'auteur dans les périples internationaux qui lui permettront de rebondire et de trouver les réponses à chaque nouvelle question – l'abondance de chiffres pourtant a fini par me lasser et me noyer : que de troncs d'arbres coupés, que de francs, euros et autres dollars investis, que de kilos d'emballages recyclés, que de kilomètres parcourus !

Pour autant, si l'occasion se présente, je ne négligerai pas les deux premiers volumes de cette série Voyage au pays du coton et L'avenir de l'eau. Les propos d'Erik Orsenna apportent effectivement au lecteur une vision claire et globale d'exemples concrets de la mondialisation et de ses conséquences sans jugement de valeur a priori, en soulevant les bonnes questions afin d'y répondre avec courage et précision : quel risque en effet pour un écrivain qui n'est pas adepte de la publication numérique de constater les conséquences de la production du papier utilisé dans la fabrication de chaque exemplaire de ses livres…


Lien : https://synchroniciteetseren..
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Ce n'est pas un roman, pas vraiment un essai ; c'est un régal d'intelligence, d'humanisme et de vision positive.
Sa lecture rend plus intelligent ( ?), en tout cas plus clairvoyant et invite à se poser les bonnes questions, quant aux informations que l'on reçoit dans les médias sur la fin de l'ère du papier.
Dans ce troisième Petit Précis de Mondialisation, notre globe-trotter, conteur amoureux de sa planète et des gens qui la peuplent, nous entraîne sur la Route du Papier (qui suit celle de la Soie, au début). La première partie est consacrée aux papiers passés, la deuxième au papier présent et futur. Eh oui, l'auteur nous démontre avec force conviction que le papier a un avenir, et c'est tant mieux se dit-on !
Erik Orsenna nous entraîne sur tous les continents, au fil de sa réflexion et des questions qu'il se pose. Géographie, histoire, tout y passe ; il voyage pour nous, traque, observe, analyse, questionne et son propos n'est jamais ni « donneur de leçons », ni admirateur béat. Il pose les choses sur la table avec honnêteté et grand respect pour ses interlocuteurs, et aussi pour son lecteur, émaillant le texte de nombre de petites anecdotes, ainsi Victor Hugo n'utilisant que du papier azuré pour écrire Les Misérables ou le Grand Vizir de Perse qui faisait porter, lors de ses voyages, ses cent dix-sept mille livres par quatre cents chameaux….
Je vous recommande donc très vivement la lecture de ce petit opus, qui est mon deuxième coup de coeur de l'année (après L'hypothèse des sentiments de Jean-Paul Enthoven).

Lien : http://lespassionsdelaura.ov..
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J'ai croisé la lecture de ce livre avec "Les écrivains publics" de Huguette Spitz.
Dès qu'il y fut question de papier, j'ai commencé la lecture de ce livre et je me suis laissée porter : voyage dans le temps et dans le monde entier, partout où il est question de papier, y compris le papier monnaie et l'origami.
J'ai appris beaucoup de choses, entre autres :
nous, les auteurs, lecteurs, dévoreurs de papier, ne culpabilisons plus, nous ne sommes pas des exterminateurs de forêts : "60% de tous les papiers viennent d'autres papiers, recyclés" affirme Monsieur Orsenna. Alors : trions, trions...
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Troisième volume d'une trilogie consacrée à la mondialisation (Le pays de coton tome 1, L'Avenir de l'eau tome 2), Erik Orsenna se penche sur l'histoire du papier (technique, histoire, géopolitique). Dans un ouvrage documentaire, il raconte sa fascination pour le papier et l'écrit, ça se lit comme un récit de voyage.
Il y a même une belle référence à Moernach dans le Sundgau (hé oui !) et voici ce qu'il en dit : "Au Sud de la belle région française d'Alsace, une petite contrée secrète nommée Sundgau mériterait d'entrer au catalogue des paradis terrestres, au même titre que l'île de Chiloé (Chili), le Lake District (Angleterre), le col des Nuages (Vietnam) ou les abords d'Arezzo (Italie)".
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Un livre passionnant qui nous fait traverser le monde et des siecles d'histoire.
Moi, qui ne supporte pas le gâchis de papier car cela signifie la mort de certains arbres, je suis ravie que les nouvelles technologies permettent de recycler le papier, car cela permet à des forêts de survivre et d'aider notre planète à respirer.
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"Pourtant c'est sur son dos que chaque matin,depuis près de soixante années, je tente de faire avancer, pas à pas mes histoires....."

"Je n'avais que trop tardé

L'heure était venue de lui rendre hommage.
D'autant qu'on le disait fragile et menacé.

Alors j'ai pris la route. Sa route

Cher papier!

Chère pâte à papier magique de fibres végétales!"

Ainsi commence le voyage de l'écrivain, conteur, mais aussi économiste, dans le tome III du Petit précis de mondialisation.Je l'avais suivi auparavant avec bonheur dans le Voyage au pays du Coton et dans l'Avenir de l'eau.

Écrivain, économiste, grand voyageur, il se présente ainsi p.37:

"Je souffre d'un mal qu'on pourrait qualifier de géographique. Certains lieux exercent sur moi une telle fascination qu'il me faut urgemment et sous peine de dérèglements graves, aller saluer."

La route du papier commence en Chine et se confond avec la la route de la Soie. D'ailleurs le papier ne s'écrit-il pas en empruntant l'idéogramme de l'écheveau de soie? Caravanes de chameaux rappelant les caravanes du Vizir qui emportait sa bibliothèque de dix-sept mille volumes sur quatre cent chameaux, par ordre alphabétique.

Orsenna part à la recherche d'une bibliothèque murée il y a mille ans dans les grottes . Voyage dans le temps? Il décrit aussi la Chine moderne qu'il traverse, industrialisation à outrance, urbanisation, pollution.

Les Arabes prennent ensuite le relai de la conquête de l'Ouest par le papier, Samarcande, Bagdad, l'Égypte - où il prend son nom par analogie au papyrus local - Kairouan, jusqu'à à Cordoue où cent soixante dix femmes, jour et nuit recopiaient le Coran.

Étape en Ombrie à Fabriano où fut inventé le filigrane et ou subsiste aujourd'hui une usine de papier monnaie plus que séculaire. Dans l'histoire du papier on rencontre les frères Mongolfier, Didot, et aussi Balzac:

"En appelant son malheureux inventeur Séchart. Balzac prouvait qu'il avait tout compris de la technique. Qu'est-ce qu'une usine de papier si ce n'est une grande sécherie? .....Et vive la littérature quand elle s'intéresse à tous les univers du Réel, y compris l'industrie!"

Un voyage au Japon traditionnel nous fait découvrir les papiers faits main par les Trésors Vivants.

Même le papier-cigarette n'est pas oublié!

Après l'histoire, l'économie.La seconde partie raconte le Papier présent qui n'est pas seulement celui des écrivains, des journaux ou des estampes mais aussi le carton, les emballages et même le papier-toilette.

A Jaipur, on confectionne des boites cartonnées pour les boutiques new-yorkaises à Noël, et voici que se pointe la mondialisation! Non loin de là à Sanganer, les jaïns recyclent les ordures et confectionnent à la main des cartons hautement technologiques destinés aux hauts-parleurs.

Les grandes centres du papiers se trouvent aujourd'hui là où se trouvent les grandes forêts. Orsenna nous emmène au Québec, à Montréal, La Tuque et Trois Rivière. Hommage de Félix Leclerc aux draveurs, usines géantes, centres de recherche et science-fiction : l'échelle interstellaire en nano-cellulose! Finlande, Suède et Russie exploitent aussi des forêts immenses.

Les forêts du Sud poussent plus vite. C'est en Indonésie et au Brésil que les géants de la pâte à papier exploitent les forêts humides. Déforestation de la forêt primaire, disparition des animaux, massacre des paysages. La biodiversité réduite par les monocultures des palmiers à huiles indonésiens ou des eucalyptus brésiliens. Une exploitation raisonnée de la forêt est-elle possible? Les perspectives sont très sombres en Indonésie qui massacre la forêt. En revanche, Fibria au Brésil joue la modernité, clone les eucalyptus et même les espèces de la forêt "native". Enquête autour de l'eucalyptus, est-il gentil ou mauvais?

C'est du recyclage que viendra la solution. Déjà en 2010, la moitié du papier produit provient du recyclage.

"dernier cadeau de la route : un cercle.Peut être la première leçon du papier : une conception du monde selon laquelle rien ne se crée"



Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Après un Voyage aux pays du coton, après avoir dévoilé L'avenir de l'eau, Erik Orsenna, le breton voyageur nous emmène Sur la route du papier.
Étrange texte que celui-ci : à mi-chemin entre le documentaire et le voyage initiatique, l'auteur, amoureux des parenthèses et autres apartés, nous raconte ce qu'il voit, ce qu'il ressent. Ces petites coïncidences notées au fur et à mesure sur son petit carnet avec son petit crayon. Attentif au moindre détail, il a une fabuleuse capacité à deviner les intentions des autres, y compris de ces machines qu'on croirait pourtant dénuées de toute volonté et chez lesquelles il détecte la plus discrète des velléités !
Alors nous le suivons, entre autres lieux, en Chine sur les traces des origines du papier, au Brésil et en Indonésie pour voir ces usines extraordinaires, gigantesques, qui produisent la matière première du livre et du papier hygiénique. Mais nous irons aussi en France, au Japon, en Italie, au Canada, en Russie, en Suède, au Portugal et même... en Ouzbékistan !
Avec Erik Orsenna, la lecture se passe comme une discussion en tête-à-tête, c'est un vrai plaisir. Peut-être moins instructif, moins construit, que le Voyage aux pays du coton, ce Sur la route du papier est sans nul doute plus agréable à lire que L'avenir de l'eau (qui souffrait de quelques longueurs).
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