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Petit précis de mondialisation tome 3 sur 6
EAN : 9782234063358
324 pages
Stock (29/02/2012)
3.64/5   198 notes
Résumé :
" Un jour, je me suis dit que je ne l'avais jamais remercié. Pourtant, je lui devais mes lectures.

Pourtant, c'est sur son dos que chaque matin, depuis près de soixante années, je tente de faire avancer, pas à pas et gomme aidant, mes histoires.
Et que serait ma vie sans raconter ?

Je n'avais que trop tardé. L'heure était venue de lui rendre hommage. D'autant qu'on le disait fragile et menacé. Alors j'ai pris la route. Sa route.... >Voir plus
Que lire après Petit précis de mondialisation, tome 3 : Sur la route du papierVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 198 notes
Bonjour Erik,

Permettez que je vous appelle Erik. Entre gens de même prénom n'est-il pas plus simple d'aller immédiatement à l'essentiel ?...

Mais dans quelle ubuesque situation fourrez-vous donc les gens comme moi, qui partagent le même prénom, à la lecture de ce livre ?
En effet, un Eric (moi) qui lit un livre de Erik (vous) et découvre un chapitre dont le titre est " Qui est Eric ? ". Tout ceci semble mener à une conduite introspective...
Qui êtes-vous donc pour me poser cette question ? Et qui suis-je pour essayer d'y répondre ?
Que vouliez-vous que j'y répondît ( je fais attention à la concordance des temps, en présence d'un Académicien) ?
Ainsi donc, je me saisi de ma plume et de ma feuille pour vous répondre. Et ainsi crois discerner où votre propos est censé me mener. Droit sur cette feuille. Cette feuille de papier. Ce papier dont vous nous conter l'histoire dans ce livre. Ce recueil de feuille de papier. Nous servir de guide sur cette route qui méprise les distances, les reliefs, et même les contingences teporelles. de la Chine des premiers Empereurs à l'Italie de Saint-François d'Assise. Des moulins néerlandais aux méticuleux maitres-papetiers japonais, honorés comme trésors vivants. Vous ne nous cachez rien de la grandeur des nobles papiers d'écriture à l'anecdotique papier aux usages plus... Hygiéniques. N'épargnez pas la question de la pollution aquatique engendrée par l'industrie papetière et de l'agriculture sylvicole raisonnée. Vous nous faites prendre l'ascenseur pour les étoiles et serpentez les bidonvilles de Jaïpur. Samarcande et Trois-Rivière...
Quel extraordinaire voyage.

Cependant oserai-je quelques remarques. Vous avez, illustre académicien, un art consommé pour la digression qui parfois peut éloigner, voire perdre votre lecteur. Quant bien-même portât-il le même patronyme que vous et fît l'effort de suivre vos circonvolutions. de même qu'un soucis, tout à votre honneur de gardien des lettres de notre langue, à l'encyclopédisme qui rend certains passages un tant-soit-peu fastidieux...
Enfin, je me dois, humble pratiquant de cette langue que l'on dit de l'illustre Poquelin, de faire une remarque à l'homme de l'Académie, un mésusage de cette-dernière : En effet, parce 253 de l'édition de poche de votre opuscule, vous écrivez : " Plus loin , je suis entrainé dans une pièce. On m'approche d'un fenêtre, on ferme la lumière (....) ". Enfin, Monsieur, que Diable !! J'entends qu'on éteigne ou qu'on obscurcisse la lumière, mais qu'on la ferme, c'est trop !!!

Quant à répondre à la question, qui est Eric ? Elle est bien trop vaste pour que j'y répondît ici... Simplement apprendrai-je qu'entre autre, Eric désigne le " Effective Residual Ink Concentration " qui mesure la quantité d'encre restant dans le papier recyclé...
Et qu'un Eric à zéro désigne une page blanche...

Ubuesquement donc,

- IP/ E -
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“Donnez lui une page, il en fera une épopée. “ Déclaration de Clémentine Goldszal de Elle en 4e de couverture. Je souscris tout à fait à cela, en tout cas pour ce livre. le premier que je lis d'Orsenna, un peu par hasard je l'avoue. J'attendais qu'Anne Nivat arrive pour me dédicacer un de ses livres et Orsenna était juste à côté, signant lui aussi, alors j'ai regardé et je n'ai pas résisté.
Cet ouvrage est le troisième d'une série sur la mondialisation, après le coton et l'eau il explore l'extension du papier depuis la Chine, via les Arabes et l'Italie, et aujourd'hui l'exploitation de cette matière si utile.

Sur la route, est un titre justifié, que de kilomètres parcourus, avec toutes sortes de véhicules, avion, voitures, 4x4, mobylettes… C'est que Orsenna mène son enquête sur place, partant de la Chine pays de l'invention du papier, à l'Indonésie et au Brésil, pays de production du bois en passant par le Japon et ses papiers particuliers faits à la main : kozo, gampi, les pays du nord Canada, Suède, Finlande, Russie. L'Europe n'est pas oubliée Italie, Portugal et bien sur France pour rencontrer d'anciens chiffonniers, au Louvres pour voir la façon dont on prend soin des vieux documents…

Écrit à la première personne, ce récit des tribulations de l'auteur, est plein d'apartés, de réflexions, de chiffres aussi. Et du meilleur comme du pire en matière de préservation de l'environnement, si certaines entreprises dévastent sans aucun état d'âme, d'autres ont soin de ne pas abattre de forêts naturelles mais de planter pour “récolter”. L'arbre particulièrement apprécié pour produire du papier est l'eucalyptus grâce à sa rapide croissance.

C'est donc un foisonnements d'informations que vous trouverez sous la plume souvent amusée et amusante d'Orsenna.

Je pense que je lirais les deux précédents titres et les suivants aussi.

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J'aime beaucoup ces promenades mondiales avec Erik Orsenna. On découvre par petites touches divers aspects du papier (du papier toilette aux usages les plus nobles sans oublier les origami) et on y parle de production et de transport de pâte à papier, des diverses essences d'arbres, de sylviculture et d'industries plus ou moins respectueuses de l'environnement (en faisant l'effort de ne pas toutes les mettre dans le même sac, évitant ainsi une généralisation qui n'incite pas à l'amélioration). Si vous ajoutez les petites anecdotes de l'auteur, parfois éloignées du sujet, vous sortez de cet ouvrage avec l'impression d'être beaucoup plus cultivé (oui j'aurai sans doute tout oublié ou mélangé demain mais laissez moi un peu mes illusions...). Un beau voyage.
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Sur la route du papier s'écarte des récits de voyage traditionnels pour s'attarder d'avantage sur l'aspect documentaire de la question du papier, sur son origine, sa fabrication, son impact économique et écologique, la variété de forme qu'il peut prendre, etc. le sous-titre du livre en dit long sur son contenu : Petit précis de mondialisation III. Je garde de cette lecture le souvenir d'une très grande densité d'informations et de chiffres. Si la construction de l'essai est assez pédagogique et ludique – on suit l'auteur dans les périples internationaux qui lui permettront de rebondire et de trouver les réponses à chaque nouvelle question – l'abondance de chiffres pourtant a fini par me lasser et me noyer : que de troncs d'arbres coupés, que de francs, euros et autres dollars investis, que de kilos d'emballages recyclés, que de kilomètres parcourus !

Pour autant, si l'occasion se présente, je ne négligerai pas les deux premiers volumes de cette série Voyage au pays du coton et L'avenir de l'eau. Les propos d'Erik Orsenna apportent effectivement au lecteur une vision claire et globale d'exemples concrets de la mondialisation et de ses conséquences sans jugement de valeur a priori, en soulevant les bonnes questions afin d'y répondre avec courage et précision : quel risque en effet pour un écrivain qui n'est pas adepte de la publication numérique de constater les conséquences de la production du papier utilisé dans la fabrication de chaque exemplaire de ses livres…


Lien : https://synchroniciteetseren..
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Ce n'est pas un roman, pas vraiment un essai ; c'est un régal d'intelligence, d'humanisme et de vision positive.
Sa lecture rend plus intelligent ( ?), en tout cas plus clairvoyant et invite à se poser les bonnes questions, quant aux informations que l'on reçoit dans les médias sur la fin de l'ère du papier.
Dans ce troisième Petit Précis de Mondialisation, notre globe-trotter, conteur amoureux de sa planète et des gens qui la peuplent, nous entraîne sur la Route du Papier (qui suit celle de la Soie, au début). La première partie est consacrée aux papiers passés, la deuxième au papier présent et futur. Eh oui, l'auteur nous démontre avec force conviction que le papier a un avenir, et c'est tant mieux se dit-on !
Erik Orsenna nous entraîne sur tous les continents, au fil de sa réflexion et des questions qu'il se pose. Géographie, histoire, tout y passe ; il voyage pour nous, traque, observe, analyse, questionne et son propos n'est jamais ni « donneur de leçons », ni admirateur béat. Il pose les choses sur la table avec honnêteté et grand respect pour ses interlocuteurs, et aussi pour son lecteur, émaillant le texte de nombre de petites anecdotes, ainsi Victor Hugo n'utilisant que du papier azuré pour écrire Les Misérables ou le Grand Vizir de Perse qui faisait porter, lors de ses voyages, ses cent dix-sept mille livres par quatre cents chameaux….
Je vous recommande donc très vivement la lecture de ce petit opus, qui est mon deuxième coup de coeur de l'année (après L'hypothèse des sentiments de Jean-Paul Enthoven).

Lien : http://lespassionsdelaura.ov..
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critiques presse (5)
Liberation
09 mai 2012
Une histoire sans fin, cyclique, riche en allégories et métaphores, que l’on feuillette avec bonheur.
Lire la critique sur le site : Liberation
LaLibreBelgique
22 mars 2012
Notre écrivain-reporter a fait le tour du monde pour parler du papier. Un sujet vieux comme le monde, nouveau comme l’avenir le plus pointu.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Lexpress
19 mars 2012
Orsenna affronte les grands froids, les mauvaises odeurs et les irascibles, se passionne pour les emballages, les déchets et le recyclage, s'enflamme, enfin, pour les hautes technologies [...].
Lire la critique sur le site : Lexpress
Bibliobs
09 mars 2012
Vous n'ignorerez rien du papier, corps et âme: dans ce troisième tome de son «Précis de mondialisation», le nouvel encyclopédiste Orsenna rend hommage au papier matière comme au papier support, à la feuille comme à la page.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
01 mars 2012
Erik Orsenna n'oublie jamais le lecteur en route : son livre fourmille d'anecdotes et sa plume enjouée, sans chichis, en fait une balade passionnante, aux antipodes du pensum […].
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, je me suis dit que je ne l'avais jamais remercié.
Pourtant, je lui devais mes lectures.
Et que serais-je, qui serais-je sans lire et surtout sans avoir lu ?
Pourtant c'est sur son dos que chaque matin depuis près de soixante années, je tente de faire avancer, pas à pas et gomme aidant, mes histoires.
Et que serait ma vie sans raconter ?

Je n'avais que trop tardé.
L'heure était venue de lui rendre hommage.
D'autant qu'on le disait fragile et menacé.
Alors j'ai pris la route. Sa route.
Cher papier !
Chère pâte magique de fibres végétales !
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Je savais le papier nécessaire. J'ignorais l'étendue des services qu'il rend à la connaissance, à la création, à la mémoire, à la confiance, à la santé et au commerce.
Qu'est-ce que le papier, finalement ? Une soupe. Une soupe de fibres qu'on étale puis qu'on assèche.
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Dans le Japon traditionnel, tous les bâtiments étaient de bois. S'ensuivaient de nombreux incendies. Lorsque l'un d'entre eux éclatait, la première urgence était de sauver les papiers précieux, ceux qui conservaient la mémoire des lieux et des familles. On les jetaient des puits.
Une fois le feu éteint, on remontait, avec d'infinies précautions, les feuilles trempées mais sauves.
Il suffisait de les étendre pour qu'elles sèchent.
Des bâtiments, il ne restait plus rien. Seuls les caractères n'avaient pas bougé, puisque écrits à l'encre indélébile.

(Éternité du papier (Japon), p. 107)
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Vous comprenez maintenant ma fureur quand on parle de mon cher papier du bout des lèvres, avec ce dédain des « modernes » pour l'ancienneté : « Ah oui, ce vieux produit… » Que ces imbéciles viennent à Trois-Rivières, Grenoble ou Crèvecœur. Ils ravaleront leur mépris. Aucun produit dans l'Histoire ne s'est, depuis deux mille deux cents ans qu'il existe, autant modifié, diversifié, enrichi.
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La guerre des chiffons

Sans chiffons, pas de papier, puisque le chiffon était, jusqu'à l'utilisation du bois, la principale matière première.
Chiffonniers.
On a oublié ce petit peuple[...]
Seule la langue française rend encore hommage à ces pauvres hères : biffins, crocheteurs, pattiers, drilliers, pelharots, marchands d'oches, pillarots, mégotiers, dégotiers, crieurs de vieux fers...Sans eux, les moulins à papier n'auraient jamais tourné. Et comme depuis l'invention de l'imprimerie, la demande ne cessait d'augmenter, la guerre faisait rage avec, pour se procurer de la ressource, des "caresses de serpettes".
L 'expression " se battre comme des chiffonniers" n'est pas née par hasard.
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Au programme :
• Objectif Terre : L'urgence climatique au coeur des réflexions de nos invités, Erik Orsenna, Marion Cotillard, Alain Juppé, Thomas Pesquet ou encore Julian Bugier. • Vivre deux cultures : Quand l'historien Benjamin Stora ou le réalisateur Alexandre Arcady nous ont confié leurs souvenirs d'Algérie, l'exil forcé, le déracinement et leur nouvelle vie en France, à laquelle Enrico Macias n'en finit pas de faire des déclarations d'amour.
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