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sur 29466 notes
On a l'impression de connaître 1984 sans même l'avoir ouvert. On sait notamment que ce roman fondateur du genre de la dystopie plonge son lecteur au coeur d'un régime totalitaire régissant ses sujets jusque dans leurs moindres cellules grâce à un appareil de surveillance absolu et un monopole sur l'édiction de la vérité – dans une langue réduite pour mieux cantonner les esprits à ce qu'ils ont le droit de concevoir… Il n'est jamais trop tard pour bien faire, j'ai eu envie de me faire ma propre idée sur ce classique avant d'en découvrir les adaptations BD parues à l'occasion de l'entrée de l'oeuvre d'Orwell dans le domaine public.

Bien m'en a pris ! La réputation immense de ce roman avait beau le précéder, il ne m'en a pas moins bluffée. D'abord pour le talent avec lequel George Orwell nous fait ressentir ce que signifie vivre dans un régime totalitaire. Pour brosser le décor et refermer sur nous un appareil d'État implacable, l'auteur anglais s'inspire des pratiques de répression, de propagande, de culte de la personnalité et de terreur des régimes totalitaires de son époque (les personnages qui « s'évaporent » dans le roman font par exemple penser à ces photos soviétiques retouchées pour faire disparaître des personnalités tombées en disgrâce). J'ai été impressionnée par sa capacité à restituer les fondements non seulement politiques, bureaucratiques et institutionnels du totalitarisme, mais aussi les mécanismes sociaux, psychologiques et cognitifs. Visionnaire, Orwell anticipe également des innovations technologiques susceptibles d'être mises au service d'un tel régime, comme les télécrans omniprésents permettant à Big Brother d'abreuver ses sujets d' « informations » tout en les tenant à l'oeil. La littérature n'est pas en reste, donnant de l'épaisseur à cet univers, en restituant leurs odeurs, textures, saveurs et couleurs insipides jusqu'à nous en donner des frissons.

Mais pourquoi s'infliger cela alors que les temps sont déjà aussi moroses ? (m'interrogea mon mari en me voyant ouvrir ce livre) Et bien figurez-vous que contre toute attente, je me suis sentie réconfortée en mesurant soudainement les libertés incommensurables dont je jouis à chaque instant, même à l'ère des restrictions anti-Covid : aimer, exercer la profession de chercheuse, cultiver mon jardin secret, caresser la couverture d'un beau livre, savoir que je peux à tout moment ou presque laisser libre cours à ma mauvaise humeur, rêver sans limites, déguster un verre de vin… Autant de charmes dont la saveur prend une dimension nouvelle après la lecture de ce livre.

Toujours est-il qu'au moment où on ne s'y attend plus tant le monde semble verrouillé par Big Brother, surgit magnifiquement le romanesque, l'humain, l'espoir qui vous prend à la gorge et vous fait vibrer malgré vous. Mon exaltation a alors été à la mesure de mon accablement à la lecture de l'éprouvante troisième partie, mais avec laquelle George Orwell développe sa réflexion glaçante jusqu'au bout, restant totalement cohérent par rapport aux prémisses de son roman. Nous interpellant en mettant en lumière tout ce qui, de la désignation de boucs émissaires à la manipulation des chiffres et des informations, en passant par des restrictions de libertés qui pourraient paraître insignifiantes, contribue à fonder l'oppression.

Un roman incontournable et inoubliable, plus actuel que jamais.
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1984 sonne le snobisme parmi les fidèles de la littérature classique ou les plus grandes subjectivités se sont rangées au chef d'oeuvre…. Mouais mais avec un grand M s'il vous plait, que je vous le dis dans les yeux, je n'y ai pas accroché une page de ouf… Anticipation pour sûr, génie ? J'en reste sur ma « fin », moyennement persuadé, voire pas du tout si j'en oublie les nuances… alors que nuance il y a, car il va de soit que ce bouquin est un chef d'oeuvre pour une poignée de gens bien avisés et fort peu snob bien entendu, n'allez pas vous offenser de pareilles sottises dont je serai fin d'ignorer les représailles à mon égard… ma barbe ne s'en remettrait pas…

Bon allez, il y a du bon dans ce roman dy-ly-ya 70 piges, mais pas forcément dans le style d'écriture un peu mou du genou même si soigneusement bien pesé par l'auteur mais « soi-disant » et selon une rumeur intellectuelle de la caste des grands classiques à ne pas trop critiquer que sinon tu vas te prendre un coup de pied au cul… Pendant ma lecture entre deux micros sieste, bon j'avais peut-être un peu picolé à la douce pluie du soir venant et à le nuit tombante, ceci étant j'ai toujours eu cette étrange sensation que notre cher Winston était un peu con , voir complètement à côté de ses pompes, naïf à un point ou j'ai même ressenti une certaine gêne à son égard… Putain mais le temps qu'il a mis pour la pécho Julia, et vas-y que je te cause de la cause, que je te raconte la fois ou j'ai voulu t'écraser la gueule avec un pavé, alors je ne sais pas trop comment ça se tripote en Corée du Nord hein, mais j'espère qu'ils ont réussi à pirater Youporn, sinon c'est la mort de la levrette assurée… j'en ai des frissons d'horreur… mais bon sincèrement cette digression est purement anecdotique, pour amuser mon côté sourire, genre j'ai rien compris au bouquin donc je t'en fais une petite ridicule pour faire passer la pilule.

Sur le fond, rien à dire, l'auteur te raconte une histoire totalitairement plausible, sans trop se mouiller les profondeurs non plus, quoi que quand même un peu ? beaucoup ? passionnément ? tu le vois le paradoxe hein, l'auteur maitrise bien ses effets d'écriture et il s'en sort bien dans l'espoir vain...

Vous balancer mon avis comme ça à l'arrache n'a pas vraiment de sens non plus car en 2019 nous avons eu le temps de bien comprendre de long en large les enculeries profondes de l'espèce humaine, les inégalités qui se perpétuent de générations en améliorations des conditions d'antan, il n'en reste pas moins que c'est toujours à l'ordre du jour et complètement d'actualité mondiale… faudrait penser à se faire soigner le bon sens, et enfin apprendre à apprendre… bien qu l'idée même du roman n'est rien à voir finalement... car sans espoir.

Pour comprendre faut penser, réfléchir… Mais non on préfère l'asservissement d'un capitalisme gentillet, qui nous donne cette fâcheuse illusion que nous maitrisons nos conditions de vie, alors "queue" quéquette, on maitrise que dalle, mais c'est un long débat philosophico psychologico politico sociologico qui se résumerait à défendre ses propres convictions à la con alors qu'une majorité s'en branle, l'autre s'insurge, les agnostiques profitent, on appelle cela l'équilibre, du coup c'est toujours la merde sur terre, les choses se modernisent sans vraiment changer et pour les siècles des siècles…

Je l'ai lu trop tard ce bouquin pour apprécier les entre lignes, vous m'en voyez navré.

A plus les copains
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Tout simplement génial ! Ce livre est totalement à la hauteur de sa réputation. Les questionnements qu'il soulève n'ont pas pris une ride. En plus de tout l'aspect politico-philosophique, je trouve que la façon dont c'est amené, l'histoire en tant que telle avec ses personnages et ce qui leur arrive, tout ça est excellent et fait de ce livre un divertissement sans pareil.

Les moyens utilisés pour contrôler les esprits et la population, comme ce ministère de la Vérité qui tripatouille l'histoire et la novlangue, savamment appauvrie à dessein (certains font des parallèles entre la novlangue de ''1984'' et l'espéranto !), sont monstrueux. Et monstrueusement réjouissants dans le cadre d'une histoire fictive ! Et ce discours, interrompu, puis repris... Ces gens sont tombés bien bas. Est-ce le sort qui nous attends à long terme ? Heureusement, le célèbre physicien Michio Kaku ne le pense pas. Mais sait-on jamais...

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Roman culte de l'antitotalitarisme, Georges Orwell décrit un monde où la guerre est continue, la langue manipulée, l'histoire réécrite. le tout sous la surveillance de Big Brother. Un livre prophétique qui sonne comme un avertissement.

29/07/2009
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Big Brother,
Celui qui voit, qui entend, qui sait tout.
Le Parti règne sur un monde où l'art de la manipulation, du mensonge, de l'interdiction, de la répression et de la rééducation sont poussés à leur paroxysme avec une perfection diabolique.

Tout est sous contrôle dans le Londres de Winston Smth.

Les télécrans surveillent les citoyens jusque chez eux, des micros enregistrent tout, et les sbires de la Police de la Pensée sont prêts à fondre sur toutes celles et ceux ayant le malheur de s'aimer, de lire ou d'écrire une ligne...
À qui se fier dans un tel système, où les enfants dénoncent leurs parents, lesquels se félicitent alors de les avoir bien élevés ?
Le passé est perpétuellement remanié afin d'effacer des gens, des faits, et surtout de faire correspondre les "prédictions" de Big Brother à ce qui s'est réellement passé, encensant ainsi sa toute puissance et l'inutilité d'imaginer seulement un meilleur système, un meilleur bienfaiteur...

Je dois dire que j'ai rarement lu de livres m'ayant à ce point glacé...

Le totalitarisme de Georges Orwell est quasi parfait, j'en veux pour preuve la morale que l'on pourrait qualifier de démoralisante, mais finalement, et avec les dix minutes de recul que j'ai sur cette lecture, comment aurait-il pu en être autrement ?

Effrayant, à lire et à méditer...
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J'ai lu 1984 alors que j'étais une jeune adulte pétrie de bons sentiments et pleine de certitudes sur la vie, l'amour, les relations entre les personnes.... Ce livre a marqué un jalon dans mon existence. Je l'ai lu l'estomac noué et je n'ai jamais oublié ses personnages.

J'avais été très impressionnée par le système totalitaire décrit dans le roman. George Orwell imagine dans 1984 un monde très hiérarchisé. Il existe 3 classes dans la société et chacune a un rôle très précis. L'existence est également divisée en plages bien définies où les activités sont menées sous le contrôle omniprésent de Big Brother l'entité représentant l'état.
Même chez soi on n'est jamais hors surveillance. L'amour même devient une activité: ou soumise à contrôle et complètement vidée de sens, ou alors hors la loi.

A l'époque de la publication de 1984, on commence à connaitre les excès du stalinisme en Union Soviétique. George Orwell avec ce roman, va au bout de la logique totalitaire en marche. Il déshumanise le système à l'extrême. Même le langage est utilisé par le régime pour asservir la population: l'appauvrissement de la langue sert le dessein des autorités qui désirent ôter toute pensée autonome au peuple.


Cependant, ce qui m'est durablement resté en mémoire, c'est ce qu'il advient de l'histoire d'amour entre Winston et Julia. Ils tombent amoureux, alors que c'est interdit, et ont une aventure dans un monde où tout est réglé au millimètre. Je ne dévoilerai pas l'issue de leur histoire, mais je peux quand même dire que j'ai versé une larme, et que je me suis posé des questions sur moi: qu'aurais-je fait? Est-il possible de garder un coin de son cerveau intact en période de dictature? Etc...

Qu'un état (imaginaire bien entendu) puisse s'immiscer aussi loin dans l'existence des citoyens d'un pays m'avait choquée au delà des mots.

Entretemps j'ai vu "la vie des autres" qui n'est pas une dystopie. J'ai également lu des histoires de dissidents, en Union Soviétique ou autre, et je sais qu'une bonne partie de ce qu'il a décrit est possible. George Orwell doit s'en retourner dans sa tombe.

En tous cas il s'agit d'une lecture à mon avis indispensable.

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Un classique qui mérite sa place au Panthéon de la science-fiction.
George Orwell y dépeint une société où la liberté individuelle est abolie, tout étant planifié au profit de l'idéologie du parti.
Plusieurs thèmes fort intéressants sont développés par l'auteur : la réécriture de l'histoire, l'appauvrissement de la langue, le destruction de la logique par le contrôle de la pensée.
C'est un livre qui a été visionnaire sur bien des aspects, et bien que la dystopie soit ici poussée à son extrême elle n'est pas si loin de la réalité actuelle.
Le récit est passionnant malgré quelques longueurs, l'univers imaginé par George Orwell est extrêmement riche, l'appendice sur le novlangue étant particulièrement intéressant.
Un classique à découvrir...
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Référence dans le roman dystopique, il m'est inutile de faire une énième critique qui n'apportera rien de plus à toutes les critiques bien mieux écrites que ce que je suis capable de faire.
Mais pourtant, j'en rajoute une, car plus les critiques sont nombreuses, plus on espère que ce roman sera lu. Il doit être lu. J'ai appris qu'il était interdit dans certains pays, alors courrez l'emprunter, l'acheter pour le lire.
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J'ai lu que 1984 avait rencontré un regain d'intérêt ces dernières années, depuis l'élection de Trump notamment. D'où peut-être mon envie inconsciente de le relire après une première à l'adolescence. C'est le premier roman qui vient à l'esprit en général quand on parle de l'emprise des GAFA sur nos vies : tout est enregistré quelque part dans leurs immenses bases de données, nos recherches, nos intérêts, nos désirs, nos soutiens politiques, nos achats, nos besoins, nos données bancaires, notre vie personnelle, sociale, politique et notre intimité en somme. BIG BROTHER IS WATCHING YOU.
A la différence que dans ce roman désormais classique, plus une once de place n'est laissée au libre-arbitre et à la liberté d'action. Nos actes et pensées sont contrôlées, tout sentiment est lessivé, les amitiés et amours impossibles.
Seul dans cet ordre totalitaire, Winston Smith, qui croit encore à une rébellion possible tout simplement parce qu'il a la nuit quelques réminiscences d'une vie d'avant, plus belle, plus lumineuse, celle d'avant les années 50 où tout a commencé.
Ecrit en 1948, ce récit d'anticipation se projetait dans un futur très immédiat sur les ruines de la deuxième guerre mondiale et la naissance du communisme dans le monde. En le lisant, j'ai souvent repensé au témoignage de Jung Chang dans les Cygnes Sauvages lors des années communistes en Chine.
Mais ce qui m'a le plus bouleversée finalement dans ce roman, et qu'on oublie en général parce que le thème du roman est si puissant, c'est la beauté profonde et désespérée du texte lui- même, de l'amour et du fol espoir que porte Winston en lui ; il y a des moments de pure poésie lors des rencontres entre Winston et Julia, qu'il aimera à leurs risques et périls. Cet amour, cette poésie sont une petite fenêtre qui s'ouvre dans ce monde de la mort et de l'inhumanité. Dans le pire du pire, tant que l'humain restera humain, une lumière continuera à briller.
Je n'ai qu'une envie maintenant pour poursuivre cette mélancolie que m'a inspirée 1984, c'est de revoir encore une fois Brazil, l'adaptation tellement réussie de Terry Gilliam.
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"1984" est un roman de l'écrivain anglais ,George Orwell .Il fut publié en 1949 . le monde sortait d' une terrible et traumatisante guerre .Cette dernière fut une véritable boucherie A l 'issue de cette tragédie , le monde se trouve divisé en deux blocs : le bloc-est qui a sa tête , l' Union soviétique , et le bloc- ouest qui a pour chef de file , les USA .S' instaura alors entre les deux blocs :la guerre froide .Une grande rivalité naîtra entre-eux et tous les coups sont permis .La course à l' armement prend de la vitesse .
C' est dans ce contexte que le livre es paru . On y trouve plusieurs thèmes . Dans le bloc -Est s' instaure le totalitarisme ,tout est épié et surveillé : la paranoïa est omniprésente .Tout le monde se méfie de tout le monde Sa lecture fait froid au dos ."1984"est un roman de dystopie .Il est aussi un livre dense et puissant . Un excellent roman d' anticipation .



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