Les détails de la vie des hommes qui ont marqué l’humanité de leur pensée, ou dont les travaux nous ont procuré plaisir ou profit, ne sauraient manquer d’intérêt. Cette conviction m’engage à rapporter certains faits relatifs à Shelley et Byron, les deux derniers des vrais poètes. Dans ce petit volume, ce qui les concerne vient pour partie de notes prises et de lettres écrites à l’époque où les événements ont eu lieu, et pour partie de souvenirs. Ce qui se trouve imprimé ici, je ne l’ai point écrit de façon méthodique, mais comme il se présentait à ma mémoire, persuadé qu’avec le brouillon sous les yeux, il me serait facile, sinon agréable, de récrire l’ensemble de manière suivie. Ma paresse ou le manque d’habileté littéraire ont ruiné ce plan. Et c’est précisément ce brouillon que je livre à l’imprimeur, tel qu’il est sorti de ma plume, “dans le plus admirable désordre
Le lendemain à deux heures, je traversai le Ponte Vecchio en compagnie de Shelley et suivi Lung'Arno jusqu'au Palazzo Lanfranchi, la résidence de Byron.