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4,17

sur 442 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Incontournable Mars 2022


"Loveless" a été amorcé en mars, mais voilà que Décembre s'achève, ainsi que l'année 2022, donc je dois amoindrir ma pile-à-lire de libraire jeunesse si je veux commencer mon année sans 25 livres à finir. Donc, malheureusement, j'ai du abréger ma lecture. Ce n'est pas un mauvais roman, au contraire, mais il est costaud et je pense en avoir cerné l'essentiel. Et puis, je dois avouer que cela me fait très plaisir d'avoir un personnage qui correspond à la lettre "A" du LGBTQIA+.


Notre protagoniste se nomme Georgia Warr et a 17 ans, elle fait parti de ces filles qui, en dépit d'un amour et d'un certaine idolâtrie pour les histoires romantiques, n'a jamais été en couple. La future universitaire se met beaucoup de pression à trouver un jeune homme avec qui former un couple, mais elle semble avoir un certain dégout pour tout ce qui est rapprochement intimes, même les baisers. Espérant sortir un peu de sa coquille, la jeune femme intègre une équipe de théâtre, une fois rendue à l'université. Entre ses anciennes amitiés profondes et les nouvelles, Georgia sera appelée à redéfinir sa vision des choses quant à son orientation sexuelle et l'importance de ses amitiés. Après tout, être asexuelle ne signifie nullement être incapable d'amour.


J'aimerais préciser un aspect concernant l'asexualité: comme toutes les autres orientations, elle ne possède pas une définition nette et finale. Georgia est ce qu'on appelle "asexuelle aromantique", ce sont ceux et celles qui ont très peu, voir pas d'appétit sexuel pour les autres, mais qui ont en outre très peu ou pas d'attrait envers les genres. En ce sens, certain.es. sont hétéromantiques, homoromantiques ou même panromantiques: ils/elles ont peu ou pas d'appétit sexuel, mais sont tout-de-même attirés par un/des genre.s, que ce soit le même qu'eux ou non. En outre, certain.e.s pratiquent la masturbation, d'autres non. Certain.es. seront en couple sans sexe, d'autres en auront, que ce soit dans une relation de longue date qui a un aboutissement en ce sens ou qu' avec le temps, des compromis ont été faits sur cette question. Bref, si on y regarde de plus près, il existe bien des façons d'être asexuel.le, et généralement, leur trait commun est leur très faible libido et leur attrait vraiment bas pour le sexe. Georgia n'est donc qu'une façon de l'être, mais certainement pas la seule.


Ce personnage semble avoir un dégout pour tout ce qui est rapports intimes, dont le fait d'être embrassé. En outre, elle semble surtout victime de la pression sociale. N'oublie pas que nous sommes dans une ère hypersexualisé, après de longues périodes historiques ou le sexe a été diabolisé et condamné. Ce retours de balancier ne vient pas sans heurts: Il semble que maintenant , le sexe soit devenu un sport national: il régit les codes esthétiques corporels, il s'émissent dans la culture, autant dans les romans que les films, il soumet les hommes à la pression d'être ultra-performants même en âge avancé, aux femmes d'être des bombes sexuelles ultra-désirables, aux ados d'être précoces et même, s'amalgame beaucoup trop à la notion "d'amour". Nous en avons des exemples flagrants avec des romans comme les Twilight, ou la seule préoccupation de l'adolescente est de baiser le beau vampire, quitte à se mettre en danger et à se déshumaniser pour cela, dans les Fantasy comme Palais de Roses et d'épines, ou on surutilise le sexe pour augmenter la tension "de désir" ( je n'ose pas dire "amour", ce n'en est pas) ou dans les douze romans École de la nuit, ou une ado collectionne les mâles toxiques, trop beau et ténébreux. Pire, si on regarde les romans ado et jeune adulte seulement, on remarque même que les personnages féminins sont souvent envoyés au sexe comme un passage obligé et histoire de mettre du drame, on les confine au rôle de petite brebis vierge pure et gentille. Enfin, les personnages féminins sont d'abord utilisés comme des objets de romance, comme si la seule finalité des filles était d'être en couple. Ce n'est vraiment pas le cas des personnages masculins, en revanche, pour qui la romance est plus souvent un bonus, et ce avec une fille qui a toutes les qualités. Bref, oui, l'hypersexualisation met de la pression, parce qu'elle est partout et qu'elle régit plusieurs sphères sociales. Imaginez maintenant être asexuel.le dans ce monde là.


La fin du roman s'ouvre justement sur la question de la pression sociale en matière de sexualité, spécialement chez les ados. Pour certains, devenir adulte, c'est baiser une première fois. Quand entend-on plutôt que c'est le premier amour, ou le premier travail ou même que c'est vers 25 ans, quand le cerveau humain est enfin pleinement opérationnel ( le cortex pré-frontal finit de se développer à 25 ans)? Aussi, c'est entre nous que cette pression s'exerce et ce souvent de manière inconsciente. On ne se rend pas compte dans notre façon de ridiculiser les célibataires, dans notre façon de glorifier les couples sur les réseaux sociaux et de mettre autant d'importance sur le "statut" que nous créons un monde qui met la pression à être en couple, et pour les mauvaises raisons en plus. Combien de livres ai-je lu ou des petites ados effarouchées sortaient "pour de faux" avec des bad boys ténébreux..."Faire semblant d'être en couple", pour mieux le devenir après, est un comble de fausseté relationnel, mais il se vend comme des petits pains chauds, parce que c'est socialement ce qui est voulu: être un célibataire, c'est être "loser", tous les moyens sont bons pour redorer son image, quitte à sortir avec un salaud. Terrible, je trouve.


Il faut dire aussi que comme Georgia nous le montre, le fantasme amoureux peut devenir vicieux, quand nos seules références relèvent des histoires écrites par des filles qui n'en savent elles-mêmes pas grand chose ou qui se réfèrent à des fantasmes. Carburer aux romans sentimentaux et érotiques n'est pas une mauvaise chose en soit, mais elle peut néanmoins biaiser la réalité, quand on en sait pas distinguer la réalité de la fiction . Georgia nous en parle, elle aime ces histoires où tout est tendre et parfait, mais malheureusement, la réalité est que la première fois sexuelle est bien souvent maladroite et risque d'être décevante, que les "Amour avec un grand A" sont rares et que le couple requiert beaucoup plus qu'un état de béatitude stupide. Je remarque donc que ce personnage a de quoi être déçue parce qu'elle a des attentes irréalistes. Pire que ça, elle ne tient pas compte du fait que tout ce côté sexualisé ne lui convient pas. Georgia tient surtout compte de la norme, à tout le moins sa conception de ce qui est la norme, en fait, cette espèce de ligne directrice qui veut que "les filles aiment le sexe et les rapports amoureux et que l'un oblige l'autre". le danger de suivre ce qui ressemble à la normalité est que nous risquons aussi de ne pas remettre en question ou explorer de ce convient à nous.


Autre élément: le sexe et l'amour ne sont pas forcément reliés. On peut aimer sans faire l'amour, autant qu'on peut baiser sans amour. le problème est qu'encore une fois, on présente la sexualité comme un incontournable de l'amour, parfois même un prérequis à l'amour et très souvent on présente l'acte seuxel comme le paroxysme de la romance, l'aboutissement final, autant dans la culture littéraire que la culture cinématographique. Quand on sort de cette fausse logique, on se rend compte, et c'est particulièrement vrai pour les asexuels, que c'est la personne qui devrait être au centre du sentiment amoureux, pour sa personnalité, sa complicité, ses projets communs, ses qualités, son charisme et/ou son intelligence. En claire, aimer la personne pour son fond et non sa forme. Dans le roman, on joue sur ce thème, parce que le jeu des apparences est quelque peu faussé pour Georgia, qui navigue avec la fausse logique sexe=amour.


"Je ne veux pas finir sans amour", disait Georgia. Ce qui est intéressant dans ce roman et qui peut être très pertinent autant pour les asexuels que les autres groupes sexuels est le fait que tous les humains ont besoin d'amour. C'est la base, c'est même l'enjeu le plus évident en matière de sain développement de l'humain. Cependant, dans nos sociétés. peu importe laquelle, nous avons hissé le couple au dessus de tout, comme l'ultime réussite sociale et affective. Une erreur, je pense. Après tout, qu'en est-il des amitiés sincères? Des familles tissées serrées? Des communautés ? On oublie que le/la conjoint.e n'est pas le seul garant d'affection. Dans le roman, on le voit bien se profiler: Qu'importe si Georgia n'est pas en couple, elle a des amis en or, impliqués, présents, complices et tendres. Pour certains humains, avoir une famille et des amis aimant est suffisant et même plus important que ce couple tant glorifié. Et ça compte. Toutes les affections saines comptent.


En même temps, c'est une réelle inquiétude pour les gens ne ne pas finir seuls, en cela, la préoccupation de Gergia est légitime. Nous sommes des animaux grégaires, nous évoluons et vivons en groupe. Avoir le sentiment d'être inclus, d'être apprécié et de recevoir de l'affection est donc naturel, voir essentiel. Mais comme je le disais, le calcul que ne faisait pas Georgia était de considérer d'être possiblement "entourée" autrement que par un homme avec qui elle formerait un couple.


Je remarque que je parle peu de l'action du livre, en fait. Il faut dire que je me suis rendue au tiers et lu la fin. Je dirais que l'action est plutôt lente et que ma nature introspective passait son temps à philosopher à chaque constat pertinent, ce qui me ralentissait encore plus. Je retiens surtout que c'est une jeune femme qui découvre l'université, un univers beaucoup plus libre que l'école secondaire ( surtout que les jeunes états-uniens ne connaissent pas le Cégep, qui constitue une excellente préparation et transition vers l'université au Québec) et qui favorise une ouverture différente sur le monde. le théâtre est un thème récurent chez les auteurs des États-Unis, je trouve, comme si c'était la seule avenue possible pour les introvertis de se découvrir une expression de soi, ce qui tend à m'agacer un peu. Néanmoins, ça reste un roman pertinent sur le sujet de la scolarité, des amitiés et de la vie des vieux ados qui amorcent leur vie de jeunes adultes.


Autrement, le rythme est lent, le traitement doux, comme le furent les heartstoppers de l'autrice. Je déplore encore ce titre en anglais, absolument pas nécessaire et facilement traduisible. Un bon roman pour les lecteurs qui apprécient les tranche-de-vie et les histoires de coeur qui sortent des sentiers battus ( pour ne pas dire "asphaltés" rendu à ce niveau de déjà-vu), ainsi que ceux et celles qui souhaiteraient découvrir une des façon d'être asexuel.le.


Pour un lectorat à partir du second cycle secondaire, 15-17 ans+
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Si vous n'avez jamais entendu parler d'Alice Oseman, et plus précisément de Heartstopper, c'est que vous vivez dans une grotte. ^^
J'hésitais depuis longtemps à me lancer dans cette lecture, parce que si j'ai adoré son style dans les romans graphiques, j'apprécie beaucoup moins son écriture, ce que j'ai pu constater en lisant les deux novellas Heartstopper.
J'ai lu Loveless en anglais, du coup la relative pauvreté de son style m'a moins interpellée, mais toujours est-il qu'elle se confirme. J'aime les styles simples et percutants mais celui d'Alice Oseman manque vraiment trop, à mon goût, du petit quelque chose qui le rend agréable à lire. A chaque fois que je la lis, hors graphiques, j'ai l'impression de lire un journal intime d'adolescent griffonné à la va-vite. Bon voilà, je ne vais pas m'acharner plus longtemps sur la forme, je crois que vous avez compris ! 😅
Pour ce qui est du fond... bon, c'était une lecture globalement plaisante, si on n'est pas trop exigeante là non plus. L'histoire aborde beaucoup de sujets, pour la plupart liées à la queerness, et c'est ce qui m'a plu ici. Oseman connaît son sujet et aborde tout ça avec beaucoup de sensibilité. Mais là encore, je trouve que c'est un peu desservi par un personnage narrateur pas très bien raconté, qui tourne beaucoup en rond. Alors, oui, tout le sujet de ce roman, c'est l'asexualité/aromantisme et Georgia qui cherche à trouver sa place dans ce spectre, mais un roman entier à tourner autour de ça, avec très peu de vraies "péripéties" pour ancrer le discours, j'avoue que j'ai trouvé ça un peu redondant.
Bon, je me suis surtout concentrée sur les défauts mais comme je le disais plus haut, j'ai tout de même apprécié cette lecture. On voit sortir de plus en plus de romans queer et je trouve ça vraiment génial, mais on parle encore assez peu du spectre ace. Les personnes asexuelles et/ou aromantiques existent et ne relèvent pas d'un quelconque trouble psychologique, et le monde a besoin de le savoir.
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Juste avant de partir à l'université, Georgia se rend compte que pour beaucoup de personnes (pour ne pas dire tout le monde), le fait qu'elle n'ai encore jamais embrassé personne est considéré comme très étrange. Elle n'avait jamais réalisé à quel point ça pouvait être considéré comme bizarre et voilà qu'elle ne pense plus qu'à ça.
Elle a déjà pas mal de trucs à penser avec son entrée à l'université et le fait que ses deux meilleurs amis, Jason et Pip, ne soient pas dans le même college qu'elle. Elle les verra toujours très souvent, bien sûr, mais plus forcément tous les jours.
Autre gros truc, Georgia a une colocataire. Elle s'appelle Rooney, elle est très exubérante, sort chaque soir ou presque, a une vie sexuelle très remplie. C'est un peu tout le contraire de Georgia. Mais Rooney aime Shakespeare et le théâtre alors ça leur fait un point commun. Et elles pourraient bien lier une amitié ...

"Loveless" est un roman coming of age assez classique. Une jeune fille plutôt solitaire se retrouve sur un grand campus où elle espère se faire des amis mais c'est pas forcément facile et où tout le monde attend qu'elle se trouve son premier petit copain mais ce n'est pas du tout facile.
Georgia adore les romances, elle adore en regarder et en lire jusqu'au bout de la nuit. Mais lorsqu'il s'agit d'elle, de penser à embrasser un garçon ou pire d'avoir des rapports sexuels, elle est complètement dégoûtée. Elle essaie de se forcer à trouver des garçons (ou même des filles) attirant.e.s mais non, rien n'est fait.

Sa découverte de l'association des fiertés et sa rencontre avec Sunil, son président, va changer beaucoup de choses. En discutant avec Sunil, elle va découvrir que l'asexualité et l'aromantisme existent vraiment. Ce n'est pas juste un truc d'internet, non. Et ça pourrait bien correspondre à son identité.

"Loveless" est un roman qui dit plein de choses importantes sur l'ultra importance des relations romantiques, sexuelles et hétéronormatives dans notre société. J'ai trouvé la première moitié un peu longue mais j'ai vraiment dévoré et adoré la deuxième partie.
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Ce qui me vient à l'esprit quand je repense à cette lecture c'est tout simplement le besoin qu'on a de lire des livres comme celui-ci. Des livres qui traitent de la recherche de soi, d'orientation sexuelle et de l'importance de trouver qui l'on est au plus profond de nous. Ces choses sont très justement abordées dans « Loveless » en laissant tomber les tabous et en utilisant des mots simples mais si significatifs. Ce roman parle d'amitié, d'amour, de sexualité et il fait du bien!

Cette histoire se concentre particulièrement sur l'aromantisme et l'asexualité, qui sont peu (ou pas) représentés en littérature! À partir du roman, on peut découvrir ce que c'est, ou bien mieux comprendre. On peut aussi SE comprendre en lisant une histoire semblable à la nôtre.

Alice Oseman a su trouver les bons termes et faire ressortir tout ce que Georgia, une ado en première année de fac, arrive a ressentir et ce à quoi elle doit faire face: des problèmes avec ses amis qui sont causés par les difficultés qu'elle a à se comprendre elle même…


Au delà de tous ces aspects positifs… je n'ai pas trop aimé l'histoire de fond du roman. J'ai trouvé les personnages parfois agaçants ce qui m'a gênée. En plus de ça, certains passages (ex: les fausses disputes entre Rooney et Pip) m'ont parus longs pour pas grand chose et répétitifs. :(
(mais j'avoue que ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de roman YA, je ne suis plus habituée à la "légèreté" du ton)

Sinon je recommande!!
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La plupart ont certainement découvert Alice Oseman avec sa série phare « Heartstopper ». Eh bien pour ma part c'est avec « Loveless » que j'ai commencé ! Je me suis introduite dans le cercle formé par Georgia, Pip et Jason (les meilleurs amis du monde) et pris avec eux le chemin de l'université. J'ai déambulé dans les vieux couloirs, me suis laissé surprendre par des coutumes bien propres à Durham, j'ai hésité entre mille associations étudiantes que je pouvais rejoindre… mais j'avoue que j'aurais probablement fait comme mes nouveaux amis, j'aurais voulu reformer la Shakespeare Society ! Surtout avec une meneuse telle que Rooney ! La colocataire de Georgia est tout simplement extra… j'ai adoré découvrir peu à peu les différentes facettes de son personnage et voir son amitié avec Georgia évoluer.

Georgia quant à elle, puisqu'elle est bien le personnage principal de ce roman… j'ai aimé la suivre dans ses questionnements, la voir se découvrir progressivement, suivre les différentes phases par lesquelles elle passe, avec tous ses doutes, ses craintes… C'était très touchant. Elle est loin d'être parfaite, elle fait des bourdes et va s'en vouloir à mort… mais elle va surtout beaucoup évoluer. J'ai aussi adoré Sunil qui tient le rôle de mentor et va guider Georgia dans ses réflexions tout en lui portant un regard vraiment bienveillant.

Ce roman n'a pas été un coup de coeur pour moi, probablement parce que j'en attendais un poil trop et que j'aurais aimé un peu plus de maturité dans cette histoire pour qu'elle me satisfasse pleinement… mais je ne peux que le recommander mille fois à des adolescent.e.s / jeunes adultes car c'est vraiment le livre que j'aurais aimé lire à cette période là de ma vie ! Et surtout… j'ai beaucoup apprécié le fait que l'autrice ne donne pas une définition précise de l'asexualité et de l'aromantisme, mais fait bien comprendre qu'il n'en existe pas et que chaque personne a sa propre sexualité, avec toutes les nuances possibles.
Lien : https://instagram.fr/les.lec..
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On part sur un sujet que je ne maitrise pas du tout, mais dont j'ai entendu parlé (étant maman en plus, je vous avoue que je me renseigne sur beaucoup de chose ) : l'aromance et l'asexualité.

Je me suis énormément attaché à Georgia, qui veut absolument être comme tout le monde et rentrer dans des cases, être « normale », tomber amoureuse, avoir un.e petit.e ami.e.
Georgia se cherche, elle sent qu'il y a quelque chose de différent en elle et elle n'arrive pas à comprendre, jusqu'à son entré à l'université, ou les possibilités s'ouvrent à elle.
Elle va se faire une nouvelle amie, découvrir plein de nouvelles personne d'orientations sexuelles différentes.
Elle est tellement touchante, je voulais tant lui faire des câlins, la rassurer et l'accompagner.

Le sujet principal est très bien traité, les personnages bien développés. Ce roman est rempli de beaux messages et d'espoir.

Dans notre société actuelle, il faut encore rentrer dans des cases, et dès qu'un nouveau « mot » apparait, les critiques fusent, les gens s'offusquent. Il a déjà été difficile pour beaucoup de s'adapter à l'homosexualité et là, on parle carrément de zéro sentiments amoureux et sexuels. Il faut essayer d'élever ses enfants sans « restrictions » leur parler sans (presque) aucun tabou en fonction de leur âge et leur faire juste comprendre que chaque être humain est unique, qu'ils ne doivent pas rentrer dans un moule pour faire plaisir et « être comme les autres »

En bref
La plume d'Alice est douce, sans agressivité. L'histoire n'a rien d'extraordinaire mais les personnages sont touchants, et le sujet peu commun. Il faut découvrir cette histoire pour comprendre le cheminement de Georgia et aider certaines personnes à ouvrir leur esprit .
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Un livre très touchant sur un sujet assez peu évoqué. Ce qui rend cette histoire d'autant plus intéressante.
Les relations entre les différents protagonistes et les introspections de Georgia sont abordées avec beaucoup de justesse.
Un petit bémol : le "ça alors toi aussi" avec la cousine ... un peu "tout much" selon moi !
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Ça faisait un moment que j'avais envie de découvrir Alice Oseman. Et même si j'ai heartstopper dans ma pal depuis un moment, c'est loveless qui l'a emporté. Acheté à la bib pour le mois des fiertés, j'avais envie de le lire pour pouvoir mieux le conseiller.
J'aurais aimé avoir accès à ce genre de livre quand j'étais ado. Ici, la représentation est importante mais surtout, les personnages sont réalistes et l'histoire est touchante et mignonne. Et moi qui adore les histoires d'amitié j'ai été servie. Les chapitres courts apportent un bon rythme à l'histoire et on ne voir pas passer les 460p.
Un joli coup de coeur que je vais m'empresser de mettre en évidence à la bib.
Et j'espère sincèrement retrouver tout les protagonistes pour une nouvelle année à leur côté.
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Loveless est un roman extraordinaire qui aborde un sujet rarement traité dans la littérature : l'asexualité. Alice Oseman offre une voix authentique et émouvante à ceux qui se sentent déconnectés de l'idée de romance ou de sexualité, mais qui cherchent toujours leur place dans le monde.

Ce roman est ENFIN un véritable cadeau pour ceux qui cherchent un personnage principal qui leur ressemble. Georgia, le personnage principal, se sent souvent seule et mal comprise et son voyage pour comprendre et accepter son identité est un voyage de longue haleine. Il est difficile de ne pas se voir dans Georgia, que ce soit à travers ses luttes avec l'amitié, l'amour, ou simplement la découverte de soi.

Au-delà de la rareté du sujet, Loveless est un livre joyeux et plein d'espoir. Comme on a pu le voir dans le populaire Hearstopper, Alice Oseman a une façon incroyable de capturer les émotions les plus intimes de ses personnages et de les rendre accessibles à tous les lecteurs. Les moments de joie, de peur, d'incertitude et de triomphe sont tous ressentis de manière authentique et tangible, ce qui rend l'histoire de Georgia encore plus puissante.

En fin de compte, Loveless est un livre important et nécessaire qui aborde un sujet trop peu abordé. Mais c'est aussi une histoire belle et touchante qui montre l'importance de l'amitié, de l'amour de soi et de la découverte de soi. Je le recommande vivement à tous ceux qui cherchent un livre qui les fera réfléchir, sourire et se sentir compris.
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Loveless est le premier livre que je lis sur l'aromantisme et l'asexualité. J'ai aimé son ouverture d'esprit et ce sujet peu fréquent en littérature (ado). L'autrice le situe dans un campus universitaire, avec son ambiance caractéristique, rappelant de nombreux romans et séries, tout en veillant à respecter une grande représentativité, en matière d'orientation sexuelle notamment. Les amis de Georgia sont très attachants, et vivent, quant à eux pleinement les tourments amoureux que Georgia fuit ! Un chouette roman à conseiller à un public ado.
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