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EAN : 9782367176031
204 pages
Coédition Chronique Sociale (10/01/2019)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Ce livre répond à ceux qui s'interrogent : pourquoi des femmes et des hommes sont-ils encore exclus, laissés sans voix, pour cause de grande pauvreté ? La pièce de théâtre Un peuple les yeux ouverts, accompagnée de documents d'époque, de textes explicatifs et de photographies, guide le lecteur en plusieurs temps. Au coeur de la Révolution française, la question de l'exclusion de leurs droits politiques pour les plus pauvres, pourtant inscrits dans la récente Déclara... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai reçu ce livre dans le cadre de la dernière Masse Critique Babelio. Je l'avais sélectionné parce que je connais et soutiens les actions du Mouvement ATD Quart Monde et les idées de Joseph Wresinski.
Co-publié par les éditions Quart Monde et Chronique Sociale ce livre est une pépite, un choc, un trésor !!!!
Non seulement il expose, dénonce et explique l'histoire et les raisons d'un combat contre les inégalités pour le droit à la dignité des plus pauvres mais c'est bien plus que cela.
Ce livre est avant tout une pièce de théâtre "Un peuple les yeux ouverts" qui a été mise en scène récemment et c'est une pièce construite avec intelligence et pédagogie. Divisée en actes elle démarre sur l'enfance de Joseph Wresinski avant de retrouver l'époque de la Révolution Française et la naissance de l'idée du Quart Ordre qui a inspiré le terme Quart Monde représentant une frange importante de la société souvent oubliée, cachée, exclue.
Il y a également Victor Hugo qui a lutté pour les Droits de l'Homme et des exemples d'actions du mouvement comme les bibliothèques de rue.
Chaque acte comporte les dialogues et les didascalies qui les introduident mais aussi des pages documentaires qui rappellent le contexte et les notions clefs.
J'ai trouvé que ces idées et cette réflexion présentées sous cette forme étaient excessivement claires et percutantes et malheureusement on ne peut plus d'actualité. Il est d'ailleurs plutôt effrayant de réaliser que ce que les cahiers de doléance de la Révolution française demandaient est parfois toujours d'actualité.
Un texte indispensable et une réelle découverte à partager pour ceux qui ne connaîtraient pas encore cette lutte contre la misère.
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Une belle découverte que cet homme engagé et oeuvrant pour les plus démunis. Joseph Wresinski a su puiser dans son enfance difficile et pauvre la détermination pour la transformer en acte militant.
On retrouve dans cette pièce de théâtre la promotion vers un accès à la culture pour tous. La culture comme objet de sublimation et d'élévation sociale, la culture comme survit aussi parfois.
Cette oeuvre nous conte aussi la naissance du mouvement ATD quart monde, dont les acteurs sont toujours en mouvement et mobilisés contre les inégalités et ces conséquences. Un manifeste pour le droit à la dignité.
Un regret, celui de ne pas avoir vu la pièce sur scène.
Ne détournons pas les yeux. Protégeons, comme le dit si bien Isabelle Desesquelles, « Les âmes et les enfants d'abord ».
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi une journée mondiale du refus de la misère ? Pour faire entendre la voix de ceux qui sont habituellement réduits à leurs difficultés, voire qui en sont jugés responsables.
(...)
La misère, une violation des droits humains fondamentaux, n'est pas une fatalité. Elle peut être combattue et vaincue comme l'ont été l'esclavage et l'apartheid. (p.128)
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C'est ce qui s'appelle la volonté générale, le coeur d'une politique nouvelle, pas une idéologie, mais la politique régénérée, c'est-à-dire l'organisation nouvelle de la société pensant les infirmes, les indigents et les travailleurs les plus modestes comme les égaux de tous les autres.
(...)
Pour Dufourny, la volonté générale doit devenir le souhait exprimé par tous de ne laisser personne dans un état indigne du point de vue politique, c'est-à-dire une non-existence citoyenne. (p.11-12)
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Le spectacle-texte révèle plus d'un tour et détour pour faire réfléchir et advenir une prise de conscience. Etre pauvre, est-ce la bonne expression pour désigner ceux qui n'ont rien de ce que la société libérale et capitaliste de consommation appelle la richesse, c'est-à-dire fondamentalement l'accumulation d'argent ? Pourquoi ne dit-on pas avoir la pauvreté, comme quelque chose que l'on pourrait ne plus avoir, dont on pourrait se défaire. (p.9)
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« Qu’est-ce que le Tiers-Etat ? »
Sieyès : C’est Tout ! Mes chers amis. Or qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l’ordre politique ? Rien !
Pourtant c’est la majorité de la population. Mais ce sont la noblesse et le haut clergé, représentant les privilèges de naissance, qui auront le plus de voix aux États généraux. Les ordres ne correspondent donc plus à rien. C’est pourquoi, je l’affirme, il faut supprimer les ordres (p.45)
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Ces misérables, voués aux travaux pénibles, recevant à peine de quoi substenter leur corps souffrant et plein de besoins, cette foule immense d'instruments bipèdes, vous savez, cette masse... (p.47)
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