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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pourquoi mentons nous ?
Pour attendrir, pour faire plaisir, pour se mettre en valeur, pour « être dans le moule ».
Il y a bien des façons et des raisons de mentir et c'est le propos de Ludmila Outlitskaïa à travers 6 récits.
Nous découvrons tour à tour Irène qui s'invente 4 enfants, tous morts ainsi que son mari dans un accident de voiture. Seulement voilà, Irène n'a jamais été mariée !
Nadia lasse d'être une enfant unique rêve si fort d'un grand frère qu'il prend corps dans sa vie et dans ses histoires.
Une intellectuelle se prétend auteur de poèmes alors qu'elle a seulement acheté un recueil de poésie.
Génia est le personnage central de ce livre, nous la retrouvons dans chaque chapitre dans le rôle de confidente de toute ces menteuses.
Je ne connaissais pas Ludmila Oulitskaïa et j'ai découvert avec beaucoup de plaisir ces textes à la fois drôles et touchants mais également miroir d'un mal être qui nous fait espérer à travers nos mensonges une vie différente à défaut d'être meilleure.

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Roman à épisodes selon l'éditeur (et l'auteur ?), recueil de nouvelles selon moi tant les différents textes peuvent être lus indépendamment les uns des autres, la dénomination de cet ouvrage peut prêter à variation en fonction de l'approche des lecteurs. En effet, ce livre est très fragmenté, divisé en scènes de la vie de Génia, le personnage principal de chaque nouvelle (excepté Un phénomène de la nature où elle est secondaire et livre la clé du mensonge à la dupée). Contrairement à Sonietchka où l'on suivait la vie d'une femme d'un bout à l'autre, de façon continue, ce sont ici des instants furtifs, comme un petit film-souvenir, qui nous sont livrés, avec une plus grande attention aux personnages « secondaires », les menteuses. Celles-ci sont souvent charmantes, ingénues presque : une petite fille et une vieille dame, par exemple. Cette innocence rend leurs mensonges d'autant plus interpelants : sont-ils dû à une maladie mentale, à un désir d'être plainte ou reconnue, ou encore à l'envie de se rêver une vie plus belle ? A moins qu'ils ne soient naturels « comme les bouleaux, le lait ou les frelons » comme le dit l'introduction ?

C'est cette première partie du livre, dont un extrait se trouve sur la quatrième de couverture, qui m'avait donné envie de le lire : avec beaucoup d'humour, Ludmila Oulistkaïa annonce son thème par le mensonge de Pénélope, femme d'Ulysse, grand menteur lui aussi. Malheureusement, je n'ai pas retrouvé cet humour mordant dans le reste du texte, comme je l'espérais : le ton y était plus tragique et pathétique, à l'image des histoires que les femmes s'inventent. J'ai aimé la diversité des récits et être surprise par la teneur de certains mensonges, qui ne se situaient pas là où la narratrice s'y attendait, de même que moi. J'ai également aimé ces psychologies féminines esquissées, plus ou moins approfondies selon les nouvelles. Néanmoins, malgré ces éléments, je suis restée sur ma faim et un peu déçue par cette exploitation trop faible du thème choisi, peut-être à cause d'une attente trop élevée.
Lien : http://minoualu.blogspot.com..
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le mensonge de femmes véritable institution de la société érigé par Ludmila Oulitskaïa comme un art de vivre Il est vrai que la vie est plutôt morose et un peu de fantaisie, parfois beaucoup et plutôt corsée, permet de mieux s'accepter
Si ça ne fait pas de mal, du moins à la menteuse, ça peut quand même choquer les autres surtout Genia l'héroïne. Il lui suffit d'un peu de jugeote, de réflexion, parfois de hasard pour découvrir le pot aux roses et démystifier l'atmosphère

Le mensonge féminin serait donc gratuit contrairement à celui des hommes vilement matérialiste et utilitaire celui de la femme permet d'ouvrir des horizons nouveaux , de rendre le monde meilleur et de se revaloriser mais le bénéfice est petit voire inexistant et cela rend le mensonge irrépressible et la vie difficile aux autres.

Le mensonge est donc une histoire vraie ou voulue comme vraie et on veut y croire! En fait on ne dit pas la vérité c'est tout et alors  ?
Dans la mesure ou la menteuse se fait du bien peut-on le lui reprocher. Bien sur si cela a des conséquence sur les autres … mais les personnages de Oulitskaïa sont blindés à tout épreuve et russes de surcroit et surtout Genia qui avale les couleuvres de ses amies et connaissances c'est parfois irritant ça la fait pester mais comme elle a une nature généreuse elle l'accepte,
C'est même sans doute pour cela qu'on qu'on lui sert autant de bobards
Elle fait elle-même des mensonges en blanc en permettant à ses amies de raconter leurs fadaises pour ne pas les blesser et quelques fois si elle remet les pendules à l'heure cela ne va pas bien loin.
Une déclinaison de la palette des mensonges féminins dans cette galerie de personnages féminins très convaincants Toutefois Oulitskaïa force un peu la note mais la psychologie de ces menteuses compulsives est bien vu Et puis le ton est débonnaire et les gros mensonges sont bien vite pardonné Les situations même dramatiques ne sont pas prises au sérieux ce qui fait que la narration est légère Cela n'engagera pas le lecteur vers une relecture fastidieuse de Freud
Et les hommes dans tout ça ? Dans la mesure ou ils sont écartés sans ménagements ils regardent les choses de loin en haussant les épaules. Affaires de femmes

Pour la forme on s'est attaché a relever quelques traductions surprenantes
Petit détail me direz-vous , mais quand même pour un livre de femme, utiliser le mot slip pour designer le sous-vêtement « bas » d'une femme c'est fort de café surtout pour les strip-teaseuses (du livre) ou alors le niveau de vie russe n'a pas beaucoup évolué depuis Staline voir Nicolas II et encore... ne portait -on pas déjà des culottes à cette époque... même les hommes? On s'y perd!
Enfin cela ne nous regarde pas mais ce détail nous a permis de rehausser l'intérêt de cet ouvrage si féminin, un peu quand même si si !
Il ne nous a pas pris la tête et plutôt amusé par les temps qui courent ce n'est déjà pas si mal



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C'est souvent drôle,parfois émouvant ,mais les portraits de femmes m'ont laissée sur ma faim ,toujours un peu dans le même registre : geignardes ou dans l'altruisme total
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A lire absolument les 4 premières pages en guise de prologue sur Ulysse et Pénélope!
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Première expérience de littérature contemporaine russe. Une série de petites histoires bien construites qui mettent en scène les mensonges de femmes, du plus véniel au plus grave. le ton est assez drôle, les situations parfois cocasses, les personnages plutôt bien décrits, mais je me suis lassé de cette succession d'histoires qui se font peu écho, si ce n'est pour renvoyer le sentiment que les femmes ont toutes besoin de s'inventer une vie.
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