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3,73

sur 1483 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une parabole sur la situation des femmes.
Un conte sur la violence des hommes.
Amérique latine. Territoire non défini. Epoque non définie. Ca peut être hier, aujourd'hui, demain (?). Ca peut être ici ou ailleurs. Nous ferons la connaissance de Rose, la grand-mère, Violette sa fille, Vera Candida sa petite-fille. Des grossesses non voulues voire issues d'un viol. Est-ce une fatalité ? En partant Vera Candida espère briser cette malédiction.
Comme j'ai eu du mal à éprouver de l'empathie voire seulement de la sympathie pour les héroïnes, je n'ai pas réussi à m'investir dans ce livre. Il m'a fallu attendre le départ de Vera Candida, sa nouvelle vie, pour commencer à m'intéresser à ce personnage et à sa vie.
Une lecture en demie-teinte.
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La famille de Véra Candida n'est pas banale. Elle est la petite-fille de Rose la plus jolie pute de Vatapuna, la meilleure pêcheuse de poissons volants et la fille de Violette une simple d'esprit alcoolique. Elles vivent seules sur une île imaginaire des Caraïbes en territoire latino-américain. Et les hommes dans tout ça ? C'est bien là tout le problème de ces femmes livrées à elle même...
A travers le destin de ces amazones, Véronique Ovaldé nous offre une histoire surprenante mais qui ne m'a qu'à moitié séduite .
Même si j'ai aimé le langage coloré et teinté d'humour, je me suis ennuyée pendant presque la moitié du roman. Très exactement à partir du moment où Véra Candida quitte le "palais des morues" pour mener une vie ordinaire jusqu'à celui où elle retourne sur son île. Il manque un je ne sais quoi dans cette partie. Du rêve, de la magie peut-être.
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Ce que je sais de Véra Candida, c'est qu'elle était une femme libre. Qu'elle avait plus souvent donné son corps que son coeur, que son âme. Qu'elle avait peur d'aimer. Que le père de sa fille ne pouvait être nommé. Que sa mère Violette ou sa grand-mère Rose avaient elles aussi connu de sombres déboires amoureuses.

Ce que je sais de Vera Candida, c'est qu'elle n'avait pas le choix de ne pas partir, elle devait quitter son île. Mais qu'elle n'avait pas non plus le choix de ne pas y revenir. Elle devait se reconstruire avant de revenir chercher vengeance, sans vraiment pouvoir s'y résoudre.

Ce que je sais de Vera Candida, c'est qu'un homme l'a aimé, intensément, profondément, inconditionnellement. Et que Vera Candida aurait peut-être pu se lâcher et parler à cet homme. Qu'elle aurait pu lui dire je t'aime. Mais Vera Candida, dire je t'aime, elle a du mal.

Ce que je sais de Vera Candida, c'est qu'elle est revenue dans sa maison natale parce que son corps la lâchait. Pas parce qu'elle s'était reconstruite. Et ça, elle ne pouvait le dire, ni à l'homme qui l'aimait, ni à sa fille.

Véronique Ovaldé nous livre des portraits de femmes qui s'emboîtent comme des poupées russes ou des tables gigognes. Il y a un écho qui vibre entre Rose, Violette et Véra, sans oublier la fille de Vera Candida, la première sur 4 générations qui aura la possibilité de rompre cette malédiction sur le père... La fille de Vera Candida connaît son père, et elle peut être fière de lui.

C'est tendre et dur à la fois. C'est sensible. Et pourtant cela ne m'a pas convaincu. Je n'ai pas compris, par exemple, le souci de placer l'action dans un endroit fictif. Quand Martha Batalha écrit Les mille talents d'Euridice Gusmao, un excellent roman féministe sur des destins de femmes,elle place l'action au Brésil. Vargas Llosa place La fête au bouc à Saint-Domingue (fatalement). Etc. Placer un roman dans des événements historiques renforce, me semble-t-il, le propos. Véronique Ovaldé aurait pu le faire. Je n'ai pas été saisi par le soleil et la douceur de vivre, contrastant avec le destin cruel qui frappe Vera Candida. Il y a une indolence qui se fait jour rapidement et une sorte de déterminisme, de rigidité dans le récit qui ne m'a pas convaincu. C'est plaisant de mon point de vue... mais je ne suis pas sûr que ce livre était fait pour être plaisant. Il m'a donc manqué du contenu, au-delà du style fort agréable de l'autrice.
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Plutôt convenu, sans originalité. Des scènes juxtaposées. Des évidences, sans surprises. Une écriture assez "pauvre". Un manque de "tragique", pourtant l'histoire est une véritable tragédie, mais il me semble que cela ne ressort pas dans les dialogues ni dans les actes. En bref, vous aurez compris que j'ai peu apprécié ce livre et que je le regrette car il y avait de la matière, mais peut-être pas assez de travail autour. Cette histoire me semble insuffisamment "racontée". Peut-être est-ce l'émotion qui est absente, les personnages manque d'émotions. le ciment d'une histoire.
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Prêter des livres est un art délicat, dont la principale difficulté consiste à choisir le bon titre en fonction de l'emprunteur.

Pour les lecteurs qui nous ressemblent, c'est facile. Mais mon entourage compte peu de ces livrovores qui comme moi peuvent indifféremment dévorer romans ou nouvelles, polars ou récits de science-fiction, textes glauques ou drôles, tristes ou romanesques. La plupart des lecteurs que je connais ont une nette préférence pour un genre en particulier, et les rares fois où j'ai tenté de les initier à une autre forme de littérature n'ont pas été vraiment concluantes.
Je ne prêterai donc plus "Marelle" à un fan de Coben, et éviterai dorénavant de faire lire Peace à quelqu'un qui a pour lire de chevet le dernier Barbara Constantine...

Là où cela devient vraiment périlleux, c'est lorsque j'ai affaire à l'un de ces lecteurs occasionnels, qui voient dans la lecture une distraction qui ne doit pas nécessiter trop d'efforts.
Je pourrais choisir la facilité, et leur conseiller d'acheter le dernier titre de X... ou de Y...*, mais je pars du principe que la littérature, si elle peut être ludique, doit rester de qualité, et que quitte à se distraire, autant le faire avec un roman bien écrit...

J'essaie alors de trouver une histoire assez romanesque pour éviter l'ennui, mais pas trop compliquée...
... un sujet qui sorte assez de l'ordinaire pour que ma "victime" ait le le sentiment d'avoir découvert quelque chose d'inhabituel, sans que cela lui paraisse trop farfelu...
... avec des personnages attachants, mais pas trop ordinaires...
... avec une écriture simple, mais pas simpliste.

La prochaine fois que je devrai prêter un roman à ce type de lecteur, sans doute opterai-je pour "Ce que je sais de Vera Candida", de Véronique Ovaldé.

Ça se lit presque sans y penser, au fil du style tout en fluidité de l'auteure. Ses héroïnes ont juste ce qu'il faut d'originalité, et son histoire juste ce qu'il faut de drame et de rebondissements. On y assiste enfin à quelques manifestations du surnaturel, mais pas suffisamment pour décourager les éventuels adeptes du crédible et du terre-à-terre...

Il m'a personnellement manqué, en revanche, un peu de cette acidité qui m'avait conquise dans "Les hommes en général me plaisent beaucoup" ou "Déloger l'animal", cette cruauté qui arrive en douce et vous prend par surprise...
Dans "Vera Candida" aussi, il y a bien de la cruauté, puisqu'il y est question de la façon dont les hommes profitent de la faiblesse des femmes, de la solitude -et parfois le mépris- subis par celles qui revendiquent, envers et contre tout, leur indépendance. Mais j'ai trouvé qu'elle n'y était pas traitée de la même façon que dans les précédents romans de l'auteure, qu'elle était presque accessoire, servant de faire-valoir à l'aspect romanesque du récit. Ce qui, ici, est mis en avant, c'est la façon dont les héroïnes prennent leur destin en main. Plutôt que de disséquer la profondeur de leurs blessures, ou d'en analyser leurs conséquences, Véronique Ovaldé préfère s'attarder sur la relation d'actes et d'événements.

Une lecture agréable, donc, et un titre de plus à ranger sur mon étagère de "livres à prêter à ceux qui considèrent que lire ne doit pas demander d'efforts"...
Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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Ce roman était dans ma PAL depuis bien longtemps. Et c'est quand je l'ai vu en version audio à la médiathèque, que je me suis dit que j'avais assez attendu.
Premier point : je déteste ces romans qui débutent par un chapitre qui se passe sur la fin de l'histoire. J'ai l'impression que c'est juste un appât pour pousser le lecteur à aller jusqu'au bout, et alors je m'interroge sur ce que je vais y découvrir, si le fil de l'histoire "normal" risque de ne pas me donner envie de lire en entier le livre.
Et je suis restée au seuil de cette histoire. Moi qui normalement entre tout de suite en empathie avec tous les personnages, là, rien. J'ai écouté la vie de vera Candida, sans réelle intérêt et surtout en me demandant en permanence quel était le fond de cette histoire. Et maintenant que j'ai fini, je ne sais toujours pas où voulait en venir se roman.

Par contre j'ai ADORE le style d'écriture. C'est fluide, doux, avec une petite pointe d'ironie peut-être par fois. le regard porté ne semble jamais prendre au sérieux tous les drames qui sont racontés.
C'est ce que je retiendrai de ce roman : le plaisir des mots. et le reste je vais vite l'oublier
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Il y a dans ce livre la foisonnance exotique d'une Amérique Latine rêvée, des personnage atypique une grand-mère prostituée spécialisée dans la pêche au poisson volant, un mafieux russe et pervers vivant reclu dans un immense château perdu dans la forêt, une dame patronnesse protectrice des filles-mères et accessoirement ancienne nazi, un journaliste au nom imprononçable Itxanga et Véra Candida. Celle qui fuit, celle qui affronte sa vie, celle qui revient au pays natal.
Entre Vera Candida et sa grand-mère qui l'élève, un lien puissant existe mais malgré cela Vera Candida va fuir son île et quitter cette femme pour s'arracher à la malédiction qui pèse sur sa lignée de femme.
C'est le parcours de ces 3 femmes la grand-mère, la mère et la petite fille qui est raconté dans ce récit sombre qui montre la difficulté de s'arracher à l'assignation de soumission imposée aux femmes.
L'écriture y est magnifique, la lecture fluide mais elle ne m'a procuré aucune émotion réelle, personnellement je suis restée spectatrice extérieure de l'exil volontaire de Vera Candida. Il m'a manqué un je-ne-sais-quoi pour entrer dans le livre et vivre de l'intérieur l'histoire de ces personnages binquebalée par la vie.
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Touchée par un cancer, la fin de sa vie approchant, la narratrice se rend sur l'île de son enfance qu'elle a fuit à l'âge de 15 ans, enceinte. Par ce retour, elle nous relate les différentes étapes de sa vie, sa filiation et la transmission qui se joue de mère en fille depuis des générations.

Un récit très touchant où les secrets de familles honteux côtoient les beaux souvenirs. Ce retour aux origines, est une démarche nécessaire pour Vera Candida afin de finaliser son chemin sur terre. La fuite n'est pas toujours une solution, devenue adulte elle peut et veut faire face.

Le lieu au climat tropical rajoute à la lourdeur des révélations, une vie à essayer de se sauvegarder, s'en sortir mais le point de départ du traumatisme est à traiter, une souffrance ne peut s'apaiser si la plaie est toujours infectée.
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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Un univers à part, totalement imaginé; une île de nulle part... Une narration au passés composés et simples. Pas de dialogue. Une sorte de conte féminin pas féministe où le destin n'épargne pas toutes ces générations de femmes qui se reproduisent sans homme -ou presque. L'histoire universelle: l'histoire des femmes avec leurs hommes, contre leurs hommes; l'histoire des femmes avec leurs enfants, contre leurs enfants. L'histoire de l'amour, en somme, déplacée dans l'univers d'un conte tropical, où Véronique Ovaldé a rassemblé tous les thèmes -et les êtres - qui lui sont chers.
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Sur l'île de Vatapuna, Vera Candida est la petite-fille de Rose Bustamente, avant tout. Elle est aussi la fille de Violette. L'histoire familiale de cette lignée de femmes semble se répéter, cruelle et rude, et Vera Candida sera celle qui décidera de rompre la fatalité obscène, et y arrivera. Elle reviendra cependant à Vatapuna, plus tard. Et c'est par là que commence le livre, avant de nous raconter l'histoire de Vera Candida après son départ, quand elle s'est rendu compte, à 15 ans, qu'elle était enceinte, qui plus est dans des conditions sordides qu'on ne fera que soupçonner jusqu'aux dernières pages.

La vie de Vera Candida peut sembler banale dans ce petit coin de monde imaginaire, mais le style magistral de Véronique Ovaldé, d'une simplicité trompeuse et soigneusement pourléchée, la rend exemplaire d'humanité, de force, de courage. Est-ce un hymne à la femme éternelle ? C'est bien possible, indirectement, tant ce livre recèle de recoins et de détours discrètement ou moins discrètement amenés. On est invités à réfléchir sur ce qui fonde l'amour, sur le véritable visage de l'après-fascisme, et sur bien d'autres choses, parfois ça enfonce des portes ouvertes, parfois pas. Mais d'un bout à l'autre, même si on traverse une longueur au milieu du livre, la vie de Vera Candida semble vraie, crédible, et on a l'impression, dans ce récit structuré à l'extrême dans une grande fluidité, qu'une femme pleine d'humanité et un peu omnisciente nous raconte l'histoire d'une autre.

Un livre qui se lit donc comme une tranche de biographie, d'une vie pour nous assez exotique et atypique, mais qui nous parle de l'histoire éternelle de la femme-mère aimante sans façons, déterminée et volontaire...

(extraits sur mon blog)
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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