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3,33

sur 684 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avoue ne pas être un fan de Véronique Ovaldé , ce qui , en soit n'a guère d'importance puisque de nombreux amis et amies babeliotes lui accordent leur indéfectible confiance , tout comme ma libraire , du reste , qui m'a ( gentiment ...) conseillé ce roman récemment paru en poche . On mesure bien là le grand intérêt de la littérature qui , dans son éclectisme , permet à tout un chacun de trouver son plaisir là où ailleurs , tout en respectant les auteurs et leur travail .
Ce roman c'est d'abord une plongée dans la " clandestinité "d'une femme qui , avec ses deux filles quitte son domicile pour rejoindre une maison familale en Alsace , et ce dans le plus grand secret . Il y a là un mystère qui , naturellement trouvera son épilogue dans les toutes dernières pages.
Entre passé et présent, ce sont des lambeaux d'histoire de l'héroïne qui vont venir résoudre l'énigme , des lambeaux plus ou moins agréables , plus ou moins difficiles , plus ou moins avouables , avec une montée en puissance régulière du suspense .
Peu de personnages dans cette intrigue mais , naturellement , des relations fortes et ambiguës entre eux , des relations épurées de tout ce qui pourrait altérer leur efficacité.
Madame Ovaldé possède une belle plume qui donne au récit une incontestable efficacité. Elle sait , grâce à son art de jouer avec les mots , les phrases , les métaphores, les précisions entre parenthèses , les appels au lecteur , faire alterner dramaturgie et humour . Avec elle , on a l'impression de vivre dans une sorte de monde " en marge " du " vrai monde " ....On navigue et ça , vraiment , c'est très habilement réussi, même si la liberté prise parfois et non systématiquement avec la ponctuation mériterait d'être explicitée , je n'ai pas , moi , trouvé un intérêt quelconque à ce procédé d'écriture.
Me voilà au terme d'un commentaire qui , pour sincère qu'il soit , me laisse un petit goût d'amertume . J'aurais tellement aimé me laisser convaincre sans réserves , hélas, il y a une nouvelle fois ce petit quelque chose qui m'empêche de me laisser porter . C'est un bon roman , je serais très prétentieux d'affirmer le contraire , mais voilà, c'est loin d'être pour moi une ouverture vers une adhésion totale . Comme je le disais en préambule, nous , lecteurs , avons de la chance d'avoir autant d'auteurs de talent , forcément....Nos goûts divergent .Quelle chance . Quelle importance . Je ne sais pas si je reprendrai rendez - vous avec Madame Ovaldé, mais je ne suis pas inquiet pour elle , elle compte tellement de fidèles ! Je m'en réjouis.

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Une femme, Gloria, s'enfuit un matin avec ses deux filles, Loulou, six ans, et Stella, une ado. Elle quitte précipitamment la Provence et s'enfuit en voiture vers la maison de son enfance, en Alsace, avec dans ses bagages un Beretta… Qui fuit-elle et pourquoi ? de qui cette arme est-elle censée la défendre ? Quel est ce danger qui la menace, elle dont on nous dit que “le monde (...) ne lui semblait plus un endroit sûr depuis fort longtemps” ?

Pour éclaircir ce mystère et expliquer au lecteur, tout comme aux deux enfants qui ne comprennent rien à ce qui leur arrive, les noeuds de ce drame et les raisons de cette fuite en avant vers un avenir aléatoire, flash-back sur le passé de cette mère que l'on devine aujourd'hui traquée par un homme menaçant et dangereux.

Véronique Ovaldé construit son roman en alternant les deux récits - passé et présent - jusqu'à ce que le passé, chronologiquement, rejoigne le présent et que le lecteur puisse reconstituer le puzzle qui lui permet de comprendre les raisons et les enjeux de cette fuite. Chemin faisant, et comme dans tout bon thriller, elle sème des indices, propose des pistes (vraies ou fausses) et manipule le lecteur jusqu'au dénouement final - inattendu.

Je n'ai pas été emballée par ce roman. J'ai été dérangée, tout au long de ma lecture, par le ton extrêmement distancié et volontiers moqueur de Véronique Ovaldé qui m'a semblé ne ressentir absolument aucune empathie vis à vis de ses personnages, comme s'ils n'étaient effectivement rien d'autre que ce qu'ils sont, des personnages, c'est-à-dire des créatures fictives que l'on regarde de loin s'agiter au gré des jeux de l'écriture et de la construction romanesque. du même coup, et c'est assez logique, je n'ai à mon tour rien ressenti à l'égard de ces protagonistes de papier qui manquent singulièrement d'épaisseur psychologique et qu'à aucun moment je n'ai sentis “vivants”.

Seule la curiosité devant ce mystère entretenu jusqu'au bout m'a retenue d'interrompre la lecture de ce faux polar dont les personnages m'ont laissée de marbre et dont je n'ai, par ailleurs, pas aimé l'écriture ni cette surabondance de parenthèses et d'incises complices adressées au lecteur dans une sorte de métarécit du récit en cours. le roman se lit vite, le final est surprenant, mais je suis restée en dehors et n'ai pas été conquise. Une déception, donc, pour moi et un livre que j'oublierai probablement très vite.

[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]
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C'est partie pour une tranche de vie !..un peu sauce italienne, un peu mafieuse, ou corsica.. cette jeune mère, déracinée, sans famille, seule avec deux petites filles en fuite, doit assumer sa vie, ses choix, coincée dans une vie sans queue ni tête, entre un pseudo tonton qui décède, un "parrain avocat corse" qui veille sur son héritage.. des secrets de famille, des parents absents, des vies dissolues..

J'ai beaucoup apprécié "ce que je sais de Vera candida"...
Véronique Olvadé a le don de faire tourbillonner les mots en créant des personnages et des scènes de vie ordinaires qu'elle paillette par une poésie irrésistible, elle fait basculer le récit finalement d'une situation mortifère,.anodine à une jolie balade d'ode à la vie, comme si le vent léger devait toujours souffler et emporter avec lui les ombres et les tracas..
Le style est toujours là et l'on s'embarque dans cette histoire somme toute au départ un peu banale...et l'on attend de voir si tout ce petit monde finalement arrive à tirer son épingle du jeu...face à ce monde de turpitude et de malencontreux destins.

J'ai finalement suivi cette louve féminine pour savoir si elle arriverait à bon port..je me suis laissée surprendre par cette lecture.
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Personne n'a peur des gens qui sourient est un roman audio que j'ai pris au hasard à la médiathèque.
Le roman est lu par l'auteure et je dois reconnaître que j'ai été charmée par sa voix. le roman s'écoute très facilement.
Au niveau de l'histoire par contre, je n'ai pas vraiment accroché. Il manque quelque chose.
L'histoire commence par Gloria une jeune femme qui quitte dans l'urgence son domicile. Elle semble fuir quelqu'un. Elle se fait très discrète. Gloria récupère sa petite Loulou à l'école en pleine journée et son adolescente Stella. Cette dernière n'est pas ravie car elle se voit confisquer illico son téléphone. La petite famille s'installe donc dans la maison de jeunesse de Gloria en Alsace.
En alternance, on découvre la vie et le passé de Stella. On découvre qu'elle n' a plus son père. Que son oncle Gio l'a prise sous son aile et qu'elle travaille avec lui dans un restaurant "La traînée". C'est là qu'elle rencontrera Samuel celui qui deviendra le père de ses enfants.
Au fur et à mesure on découvre que Gloria est une drôle de fille et qu'elle a une manière particulière de régler ses problèmes.
Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et j'ai trouvé l'intrigue plutôt légère et convenue.
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Entrée dans ce livre un peu dubitative... comme Stella crispée et tendue en se baignant dans le lac de Kaisersheim, je me suis surprise à le finir avec beaucoup d'intérêt et de plaisir. Telle Loulou comme un poisson dans l'eau dans ce même lac.

Oui, il a fallu m'acclimater. M'acclimater à Gloria que je tenais à distance au début du livre. Aussi soupçonneuse et dubitative que son adolescente de fille : cette mère est elle bien équilibrée pour fuir ainsi avec ses deux filles ? Et que fuit elle ?
Peu à peu j'ai aimé cette femme, cette mère, sa relation avec ses enfants qu'elle protège à tout prix d'un danger dont on ne connaîtra la teneur qu'à la toute fin. J'ai été touchée par ce portrait de mère louve et sauvage. Touchée par son veuvage, son isolement. Touchée par sa façon absolue d'aimer ses filles.

Un roman a la sauce polar construit de façon à faire entrer les bribes et les fantômes du passé, en flashback. Une écriture laissant place au surnaturel par moment, aux mystères, au malaise aussi. Un portrait d'une femme marquée par son enfance, qui fait tout pour faire taire une certaine violence et paranoïa, en étant polie et gentille...car personne n'a peur des gens qui sourient...et pourtant....
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j'ai abandonné cette lecture, j'en ai lu une bonne moitié, mais ce récit ne m'apporte rien. Je m'ennuie et n'entre pas dans cette histoire.
Une écriture trop dense, des paragraphes trop grands et surtout une écriture confuse.
Je ne critique pas l'auteure, certains ont aimé, mais j'ai quand même pour moi d'avoir essayé et persisté avant d'abandonner.
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Je n'ai pas eu de grandes surprises en lisant ce roman mais j'ai passé un agréable moment.
L'héroïne est en fuite avec ses deux filles, que s'est-il passé pour en arriver à ce point de non retour.
Le roman relate l'histoire de Gloria afin d'expliquer les événements qui l'ont conduite à partir. On sent quelques zones d'ombres, tout n'est pas dit, il faut savoir lire entre les lignes.
En somme, une lecture convenue mais pas désagréable, à tester avec un autre roman pour me faire une idée plus précise de cette auteure.
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Bon... Une fois n'est pas coutume, je suis assez déçue par ce livre de Véronique Ovaldé. Je ne sais pas si j'arriverai à rendre plus précis mon ressenti de lecture. Car il s'agit bien entendu d'un ressenti tout personnel, qui n'engage que moi.
J'ai trouvé l'écriture, les personnages de ce livre bien trop "faciles" par rapport à ce que l'auteure nous gratifie d'habitude. Je n'ai pas réellement senti d'empathie avec Gloria ou ses filles. La gestion du temps est intéressante, dans ses alternances entre passé et présent, et la tension monte progressivement, nous tenant un peu en haleine. Mais l'utilisation des parenthèses...là je n'ai absolument pas compris. Qu'est ce qu'elles apportent ? Elles me cassaient tout l'effet de tension que le texte avait réussi à créer chez moi, c'est tout ce qu'elles parvenaient à faire. Quant à la fin, je l'ai trouvé trop précipitée. Mais en même temps j'étais assez contente que le livre se termine.
je n'ai pas passé un mauvais moment de lecture, je ne dis pas cela. Mais c'est une lecture dont j'aurais pu me dispenser. Et croyez-moi, je suis désolée de dire ça de cette auteure...
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« L'arrogance s'apparente souvent à de la bêtise : il n'y a personne de plus vulnérable que celui qui n'imagine pas plus fin, plus malin, plus intelligent que lui. »

Gloria vit Samuel la première, elle avait dix-sept ans, elle apprit d'un coup ce que signifiait le désir et l'attirance et ce qu'ils induisaient.

« C'est étonnant d'assister à un coup de foudre, c'est comme d'être pris dans un mouvement de foule dans un couloir du métro, un samedi, pendant une période d'attentats. Vous êtes embarqué et vous abandonnez toute défense, vous regardez passivement ce qui se déroule, vous attendez que ça s'arrête et vous vous dites, Ah c'est donc cela dont tout le monde parle. »

Samuel rêvait simplement de devenir faussaire. Mais Samuel est mort dans l'incendie de son atelier, un accident tragique, mais un accident. Gloria n'a pas d'autre choix que de fuir pour mettre ses deux filles à l'abri du danger. L'avocat de son père, Pietro est devenu sans contexte une menace pour leur sécurité,

« Personne ne sait ce que je sais, je sais qui tu es bien mieux que toi tu ne le sais. Je sais tout de toi. »
La trêve est terminée. Dans son salon, Tonton Gio, l'ami du père de Gloria est assis dans son fauteuil à bascule, étranglé avec un fil d'acier.

Véronique Ovaldé sait entretenir le suspens, tout au long du roman le lecteur se demande quel danger Gloria essaye-t-elle de fuir ? Entre passé et présent un faux polar, mais un vrai roman d'amour, l'amour fou d'une adolescente, l'amour protecteur d'une mère pour ses enfants. J'ai bien aimé la construction de ce livre et surtout la légèreté de l'écriture de Véronique Ovaldé.
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Qui n'a jamais été tenté de tout plaquer et partir, comme ça, du jour au lendemain ? C'est en commençant son histoire par une fuite que s'ouvre le dernier roman de Véronique Ovaldé, j'ai nommé l'intrigant Personne n'a peur des gens qui sourient. Si Gloria, maman de Stella et Loulou, prend la poudre d'escampette avec sous les bras enfants et Beretta, ce n'est pas par gaieté de coeur. Bye-bye le soleil méditerranéen, bonjour l'Alsace ! En quittant les reliefs ensoleillés pour gagner la maison maternelle de Kayserheim longtemps désertée, Gloria se cache d'un passé qu'elle seule semble connaître... Quelle menace fuit-elle ? Pour comprendre cette désertion, il faut alors remonter le fil du passé. de la petite enfance de son héroïne dans le Grand Est aux rives de Villenargues, la romancière distille les indices au compte-gouttes, développant ainsi un suspense aguicheur... Allez, je vous dis tout et plus encore, à l'écrit comme en audio !

D'une lenteur envoûtante, les personnages centraux prennent place et investissent la vie de Gloria. Ainsi, on y rencontre Tonton Gio, patron de "La Traînée", le bar du village et non un vieux mac pervers comme le nom le suggère... On y côtoie aussi brièvement une désertrice maternelle et un père amoureux, mais surtout l'amour sous les traits de Samuel tout comme une menace invisible d'un certain Santini.

Si Samuel est bien le père des enfants de Gloria, que lui est-il arrivé ? Comment ce faussaire a-t-il rendu l'âme ? Quel rôle Santini, avocat de métier, joue-t-il dans cette histoire ?

Au rythme des souvenirs, Véronique Ovaldé fait de ce récit l'histoire d'une fille, d'une mère, d'une femme. Tout simplement. de ce personnage fascinant de complexité, elle livre les secrets et ouvre les portes de cet esprit bouillonnant et radical au sang-froid étonnant.

D'une jolie plume, le dixième roman de l'auteure ne révèle cependant aucun réalisme magique, codes déjà repris dans de précédents romans, et souffre d'un léger souffle romanesque qui m'avait tant séduit chez elle. Moins soigné, peut-être à l'image de la fuite de la protagoniste, le livre apparaît comme une urgence, un aveu presque.

Assez joyeuse et lumineuse malgré les orages passés et à venir, l'histoire de Gloria, plaisante et mystérieuse, fait écho au dernier livre de Nathacha Appanah ainsi qu'à L'aube sera grandiose, roman jeunesse d'Anne-Laure Bondoux.

Faux thriller donc, Personne n'a peur des gens qui sourient révèle ainsi l'instinct de survie d'une femme, d'une mère. Je terminerais alors sur ces mots : méfiez-vous des apparences...

Lien BookTube : https://www.youtube.com/watch?v=eKXySHoIxb0&feature=youtu.be
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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