Écolière en Europe, je ne pouvais me détacher de cette vision qui venait me solliciter sur mon pupitre, qui s'étalait sur mes livres et sur mes cahiers : les peuples de l'Asie, à travers l'agonie de leurs rites, recevant l'énergie de l'Occident. Mais c'est une énergie qui engendre l'activité et non la méditation, non l'immobilité mais l'agitation, non la paix et non l'illumination intérieure. C'est une énergie à goût de sang. Une énergie aux traits cruels et flétris. Autant dire une vieille femme. Une énergie qui n'a jamais connu la jeunesse ni la pureté.