Ecrit une douzaine d'années après la mise en service du barage d'Assouan, ce beau livre richement illustré prouve à quel point cet ouvrage géant de génie civil est une catastrophe pour l'Egypte et la Méditerrannée. Partant des sources du Nil blanc au Burundi, puis de celles du Nil bleu en Ethiopie, l'équipe Cousteau parcours l'intégralité du fleuve en hydravion et en zodiac, ainsi que ses abords en jeep. Une belle mais inquiétante lecture.
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Partout en Afrique les crocodiles sont arrivés au bord de l’extinction. […] Le problème est, bien entendu, le même que celui de la fourrure et de l’ivoire : pour arrêter le massacre, il n’existe pas d’autre solution que de désamorcer la pompe, laquelle se trouve dans les pays riches. Une publicité disait, voici quelques temps, qu’un sac en croco est inusable. On ne peut en écrire autant des animaux qui fournissent la matière première. (p.120)
Naguère (avant la civilisation industrielle), les cours d’eaux étaient les vaisseaux sanguins du grand organisme marin : ils lui fournissaient de l’oxygène et des matières nutritives (organiques et minérales). Aujourd’hui, trop souvent, ils ont été transformés en canaux d’excretion : ce qu’ils déversent dans les océans, ce sont des polluants domestiques, agricoles et industriels. (p.10)
Bande annonce du film L'odysée (2016), film biographique qui dresse un portrait de Jacques-Yves Cousteau et qui fait aussi une large place à ses relations avec son fils cadet, Philippe Cousteau.