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EAN : 9782743605445
186 pages
Payot et Rivages (02/10/1999)
3.7/5   20 notes
Résumé :

La ville grésillait sous le soleil blanc, comme du lard rance dans une poêle. Les flics de la criminelle B" glandaient. Ils attendaient les vacances. Au téléphone, l'homme avait adopté un ton étrange, monocorde et pénible. Il avait dit d'une seule traite : "prévenez l'inspecteur Schneider.

Je vais tuer une femme.

Une femme, n'importe laquelle pour commencer. Je vais utiliser une carabine US M1 en calibre 30x30. Je vais la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Encore un auteur de la vague noire française de la fin du 20e siècle que je découvre... Et c'est du bon!
La facture est assez classique: Flic abrupt plutôt taiseux, jolie femme, pâles voyous et un type qui disjoncte au point de tuer deux femmes! On est dans la veine des années Fajardie et de son commissaire Padovani.
L'inspecteur principal Schneider, avant de prendre des vacances que l'on suppose très attendues et bien méritées, va devoir stopper le tueur à la carabine USM1.
Parallèlement, le sordide tabassage et viol de la protégée de l'inspecteur Catala va mener à une requête sur un trafic de stupéfiant.
La canicule étouffe la ville, écrase et exacerbe. Chacun attend l'orage qui viendra tremper à défaut de vraiment lessiver.
Hugues Pagan, ancien flic, connaît bien la morne musique des folies et violences urbaines: Il en joue, mais juste ce qu'il faut en donnant davantage de poids aux personnages de son drame. pas la peine d'en rajouter outre mesure.
Vaines recherches, un bon polar qui se lit bien sans trop faire lanterner le lecteur. J'approuve et je recommande!
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Après avoir découvert Hugues Pagan avec son dernier roman (Le carré des indigents), j'ai eu envie de connaître des polars précédents pour mieux cerner la personnalité de son flic fétiche Schneider.
Dans Vaines recherches, nous retrouvons Schneider et toute son équipe pour leur semaine de permanence juste avant un congé d'été.
Une chaleur écrasante sévit sur la capitale faisant disjoncter bien des habitants en échauffant les esprits… de toute façon, l'ensemble du corps des policiers s'accorde à dire que « la permanence de Schneider est toujours pourrie… »
On suit cette équipe d'heure en heure sur des affaires de braquages, de passages à tabac et de deal… leur lot quotidien… jusqu'au moment où un appel téléphonique est passé au standard de la Criminelle B impliquant directement Schneider « Prévenez l'inspecteur Schneider. Je vais tuer une femme, n'importe laquelle pour commencer…. J'en tuerai d'autres, certainement. Avec la même arme. Prévenez Schneider voulez-vous ? »
S'en suit une terrible course contre la montre pour démasquer cet homme… qui semble se rapprocher de plus en plus de l'équipe sans qu'aucune piste n'apparaisse…
La plume de Hugues Pagan me fait toujours le même effet : c'est un langage, une ambiance, un quotidien qui m'interpellent, comme si cet Univers m'était familier.
Son flic brisé, meurtri, hanté par des fantômes de son passé en Algérie, est terriblement réel et attachant.
Chez cet auteur, pas de débauche sanglante, pas de rebondissement inattendu ou improbable, pas de découverte sortie du chapeau… les constatations s'enchainent peu à peu, lentement, au rythme d'une véritable enquête de terrain et finissent à la résolution des différentes affaires… cette impression est encore accentuée dans ce roman par la chaleur étouffante qui ralentit les corps et les cerveaux…
C'est bon M. Hugues Pagan, vous êtes désormais dans mon « cercle des auteurs favoris » 😊
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L'inspecteur principal Schneider aurait très bien pu être le personnage principal du seul « La mort dans une voiture solitaire ». Ce roman a une fin sans appel, Schneider est mort. Mais son passé énigmatique méritait des retours en arrière …

Un mois de juillet, torride ( peu après l'année 1976 ) : récit de quatre journées de travail des flics de la Criminelle B que dirige Schneider dans la ville. Des journées que le groupe aurait pu passer à glander, l'activité criminelle étant comme partie en villégiature. Mais il a fait si chaud durant les quatre journées que raconte Hugues Pagan que des paisibles habitants de la ville sont devenus dingues.

Tout a commencé le 22 juillet. Neuf heures vingt, un voleur à la tire est battu à mort par des passants. Et ça n'est que le début des emmerdes. Dans ce deuxième roman avec Schneider, un court récit, le lecteur est immergé dans l'activité quotidienne des trois flics de la Criminelle B : Catala, Dumont et leur chef. Une réputation déplorable, des cow-boys pense le chef de la Sûreté, mais une efficacité qui n'est plus à démontrer. le résultat est un concentré de polar mené à cent à l'heure malgré la canicule. Un polar qui sent le vécu, l'action succède aux dépositions, aux interrogatoires. le temps passe, les journées de travail débordent largement sur la nuit. Pas de repos, peu de place pour la vie privée des flics. Dès le début de ma lecture, j'ai pensé aux romans d'Ed McBain, impression renforcée par l'introduction consacrée à « la grande ville », portrait de noirceur et de lumière.

Et ça continue, la déposition d'une connaissance de Schneider dont le mari est parti, sans explication, avec une arme. La très jeune gonzesse de Catala prise pour cible dans une affaire de came et gravement blessée. Pire, un sniper anonyme armé d'une carabine de guerre tue des femmes au hasard. La Criminelle B a de quoi être à cran avec cette permanence de merde.

Schneider se dévoile, par petites touches. Il y a son passé d'officier parachutiste durant la guerre d'Algérie. « Il avait ramassé sa Légion d'honneur dans la boue et le sang ». Depuis il traine un fardeau étouffant, sans le moindre espoir en l'avenir. Il partage avec Cheroquee le peu de vie que lui laisse la Police. Un amour immense, réciproque mais il sait qu'un jour elle partira. « Dans six mois ou deux ans, elle partira. Et tout sera fini ». Cheroquee souffre des absences de Schneider jusqu'à haïr la Police.

Hugues Pagan sème habilement des intrigues sur le passé militaire de Schneider, sa vie privée avec Cheroquee est effleurée. le lecteur n'a qu'une envie, en savoir plus. Ce passionnant roman est dominé par l'action policière, le suspense, la perspicacité de Schneider ou le comportement borderline de Catala, encore jeune et déjà usé par le job de flic. Un orage violent éclate mettant fin à la canicule, à l'aube Schneider part à l'assaut pour mettre fin aux agissements du sniper. Fin du quatrième jour, fin de la permanence de la Criminelle B, Schneider et Cheroquee partent en vacances dans le sud de la France.

Hugues PAGANVaines recherches. Parution en 1984, Éditions Fleuve noir, collection Engrenage n° 90, ISBN 978-8-2265-0256-7. J'ai lu cette édition.

Réédition en 1987, Éditions Fleuve noir, collection Spécial Police n°2074, ISBN 978-2-2650-3722-9.

Réédition en 1999, Rivages/Noir n°338, ISBN 978-2-7436-0544-5.
Lien : http://romans-policiers-des-..
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Quatrième livre de Pagan, paru en 1984, la première scène a lieu le 22 juillet 1982 où un jeune français pas encore majeur, pas assez gaulois, est tué par des beaufs justiciers et racistes. Deuxième roman avec l'inspecteur Schneider, celui de la Mort dans une voiture solitaire. Toujours suicidaire, toujours désabusé, toujours avec son 45 de 1911. Un polar bientôt historique, on voit encore des 403 et des poulets qui patrouillent en 4L. Il fait chaud, très chaud, peu de clim, pas de Web et pas de portables. Une histoire de drogue et de faux tueur en série. La vedette du polar, c'est l'arme du tueur, une US M1 mise en service en 1942. Assez curieusement, Pagan lui fait tirer la munition de 30 x 30 de la Winchester 1894 au lieu de la .30 Carbine.
C'est bien noir, même glauque, et le passé algérien de Schneider est la clef du mystère. Contre tout attente ça finit bien, enfin pas trop mal car on sent bien que tous ces personnages sont en sursis. Un roman pour comprendre que la première cause de mort chez les flics n'est pas le laxisme des juges, mais la décomposition d'une société par la violence et l'argent.
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Quatrième livre de Pagan, paru en 1984, la première scène a lieu le 22 juillet 1982 où un jeune français pas encore majeur, pas assez gaulois, est tué par des beaufs justiciers et racistes. Deuxième roman avec l'inspecteur Schneider, celui de la Mort dans une voiture solitaire. Toujours suicidaire, toujours désabusé, toujours avec son 45 de 1911. Un polar bientôt historique, on voit encore des 403 et des poulets qui patrouillent en 4L. Il fait chaud,
très chaud, peu de clim, pas de Web et pas de portables. Une histoire de drogue et de faux tueur en série. La vedette du polar, c'est l'arme du tueur, une US M1 mise en service en 1942. Assez curieusement, Pagan lui fait tirer la munition de 30 x 30 de la Winchester 1894 au lieu de la .30 Carbine.
C'est bien noir, même glauque, et le passé algérien de Schneider est la clef du mystère. Contre tout attente ça finit bien, enfin pas trop mal car on sent bien que tous ces personnages sont en sursis. Un roman pour comprendre que la première cause de mort chez les flics n'est pas le laxisme des juges, mais la décomposition d'une société par la violence et l'argent.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La ville-la grande ville- ça vous rit au nez, avec ses toits et ses rues poussiéreuses dans la nuit, et n'attendez pas la plus petite faiblesse, ça se fout de votre gueule, un peu comme une merveilleuse, une inaccessible putain...
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La fille se mit à marcher le long du trottoir, comme désœuvrée.
Elle ne vit pas la 403 avant que le véhicule s'arrête à sa hauteur et qu'un des trois jeunes gens en fasse irruption. Celui qui dissimulait à peine le couteau à cran d'arrêt qu'il avait à la main, le long de la cuisse gauche. Elle aperçut la longue lame effilée.
Elle vit son visage blême. La VW avait disparu au loin.
Elle essaya de courir.
La 403 monta sur le trottoir.
Il était huit heures quinze. (page 29)
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La fille se mit à marcher le long du trottoir, comme désœuvrée.
Elle ne vit pas la 403 avant que le véhicule s'arrête à sa hauteur et qu'un des trois jeunes gens en fasse irruption. Celui qui dissimulait à peine le couteau à cran d'arrêt qu'il avait à la main, le long de la cuisse gauche. Elle aperçut la longue lame effilée.
Elle vit son visage blême. La VW avait disparu au loin.
Elle essaya de courir.
La 403 monta sur le trottoir.
Il était huit heures quinze.
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Vidéo de Hugues Pagan
Extrait du livre audio « le Carré des indigents » de Hugues Pagan lu par Cyril Romoli. Parution CD et numérique le 15 mars 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/le-carre-des-indigents-9791035410988/
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