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EAN : 9782070378937
243 pages
Gallimard (03/06/1987)
4.45/5   43 notes
Résumé :

Quel personnage se cache derrière Lambert, ce pompiste alcoolique qui a sans doute connu des jours meilleurs ? On le croit au bout du rouleau et voici qu'il s'attache à un jeune Nord-Africain aussi paumé que lui. Entre les deux hommes se crée une amitié douloureuse, profonde, qui va être éprouvée de façon atroce... Merveilleusement écrit, Tchao pantin nous promène dans l'univers des punks et dans celu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Quelque part dans Paris, ça pourrait-être en banlieue, un pompiste de nuit, Lambert, alcoolique et en apparence avec des idées bien arrêtées va devenir l'ami, une sorte de protecteur, de mentor de Bensoussan, un jeune paumé, mi juif, mi arabe, en perdition dans la société.
Suite à l'assassinat de Bensoussan dans le cadre d'un trafic de drogue, Lambert pensant à son fils mort d'une overdose, va décider de mener une guerre contre les assassins de son ami et ainsi de le venger. Une étonnante histoire d'amour va se greffer sur ces aventures, avec beaucoup de sensibilité, derrière des comportements apparemment durs et violents.
Presque tout le monde a vu le film de Claude Berri, bien sûr, et beaucoup l'ont aimé à travers l'interprétation de Coluche. Je pense qu'il n'a pas fallu scénariser beaucoup l'histoire, car le livre d'Alain Page est écrit de façon très visuelle. Est-ce parce que l'on est influencé par le film ? C'est bien possible, mais on visualise les scènes au fil de la lecture.

En tout cas, c'est un très beau bouquin, bien construit, bien observé, bien écrit, représentatif du milieu et des personnages qu'il décrit.
Je ne m'en lasse pas !
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MAGNIFIQUE! Un coup de coeur monumental! Aucun superlatif ne serait suffisant pour exprimer mon ressenti. Un livre qui a profondément touché mon intimité. Tout était Juste. L'écriture, les personnages, l'ambiance de Paris des années 80 dans le quartier ou j'ai grandi. Chacun de ces points mérite une critique à part entière. Je n'ai pas encore vu le film qui je sais, sera d'autant plus mémorable.
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C'est l'histoire d'un mec…

Ce mec c'est Lambert, il travaille comme pompiste la nuit, dans une petite station service entre Nation et Belleville. Toutes les nuits il noie son désespoir dans le rhum, espérant que l'alcool effacera les souvenirs de sa vie d'avant… La nuit, c'est calme, rien de très excitant, l'idéal pour Lambert, quelques clients qui viennent faire le plein (le litre de super était à 4,50 francs !)… Une nuit, un jeune gars sur un solex volé débarque à la station pour éviter des flics en maraude. Allez savoir pourquoi, Lambert qui ne parle habituellement qu'à sa bouteille, fait un brin de causette au gamin, il faut dire que lui, il parle pour deux ! Ce jeune c'est Bensoussan, 50% arabe, 50% juif, échoué à Paris du côté de Ménilmontant. Nuit après nuit, Bensoussan se raconte à Lambert, nuit après nuit, une sorte d'amitié va lier les deux hommes. Jusqu'au moment où Bensoussan va se fourrer dans une situation inextricable et fatale…
Quel roman ! Ce livre est une pépite de roman noir avec l'est parisien pour décors et les années 80 pour la nostalgie.
J'ai vu le film plus d'une fois, et en lisant le bouquin je mesure la qualité de l'interprétation de Coluche dans le personnage de Lambert. Coluche n'interprète pas Lambert, il est Lambert.
Magnifique.
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cc , aujourd'hui je vous parle d'une de mes trouvailles de brocante . ce livre est génial et j'ai retrouvé des scènes du film dans ma lecture ce qui est top . ce livre est pour moi un livre génial avec une histoire de grande qualité . il se lis très bien et très facilement donc bonne lecture les amis
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Emouvant, touchant, parfois drôle, deux âmes perdues dans la nuit puis trois puis on n'arrête pas de compter sans pouvoir compter sur les autres.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Je vais te raconter une histoire.
Mon tube à essai en a pris un sérieux coup. Mon potassium se faisait à nouveau la valise. J'ai horreur des mecs qui racontent des histoires. Quand elles sont drôles, elles ne me font pas rire, et quand c'est leur vie, c'est toujours la mêmechose. Alors la vie, je lui ai dit qu'il pouvait se la relier en peau d zob, que j'en avais rien à foutre. Chacun sa spécialité.
Il se marrait, ce con. Tellement que lui lui en voyais la luette. Pour un peu j'aurais pu lui faire une endoscopie rien qu'avec l'oeil. Après tout, son vide valait le mien.
- Je voulais juste te parler de Bensoussan. Et de Lambert. Et de Lola-la dingue.
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- Qui c'est Bensoussan ?
- Un paumé.
- Et Lambert ?
- Un paumé.
- Et Lola-la-dingue ?
- Devine.
- Y a que des paumés, dans ton histoire ?
- Evidemment, puisque c'est une histoire de paumés.
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Y avait une image qui le poursuivait sans cesse. Il avait six ans. Dans la lumière jaune du palier, ce grand mec qui se découpait, c'était son père. Tous les soirs, tous les soirs, il était là, Jean-Luc. Et il tendait les bras après une longue angoisse, une longue attente fiévreuse. Et tous les soirs, la même déception, le même désespoir. Le rectangle jaune s'effaçait, l'homme passait. Odeur de cuir et de tabac. Viril. Pas le genre à te sucer la poire en te racontant "Le chat botté". Et romaine, l'éducation. Romaine.
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La nuit, c'est le dernier salon où l'on cause. La nuit, on perd son identité, ses origines, ses racines. La nuit, on est tous de la même couleur. Un peu gris, un peu noirs, c'est selon. On flotte entre chien et loup, entre ailleurs et nulle part. C'est exactement là que je me situe.
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Lui, le sportif. Avec ces muscles qui se relâchaient, ce début de bide, ces épaules enveloppées. La mauvaise graisse. Le mauvaise alcool. Qu'est-ce qu'l avait dit le toubib ? Triglycérides, ou quelque chose comme ça. Et merde.
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La piscine 1969 (extrait)
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