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EAN : 9782812900891
384 pages
Editions De Borée (14/05/2010)
4.12/5   13 notes
Résumé :
Trente ans ! Trente ans qu'Isidore n'est pas revenu sur la terre de ses origines. A l'époque, il s'était engagé dans l'armée sans état d'âme pour fuir une vie qu'il jugeait misérable. Or, après tout ce temps, il constate que rien n'a vraiment changé... jusqu'à ce qu'il croise le chemin de Mathilde. Mais cette ravissante jeune femme suscite bien des convoitises, et notamment celles de Tonin, un homme sournois et dangereux...
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Partir, c'est ce qu'a fait Isidore, à peine âgé de 15 ans, pour fuir un beau père violent, une mère qui ne le défendait pas, et une vie d'enfant loué pour rapporter quatre sous et faire une bouche de moins à nourrir. Il a donc décidé subitement de s'engager après une rencontre avec un sergent recruteur, est parti dans des pays lointains, vers les colonies, et le voilà qui revient dans sa Lozère natale, presque trente ans plus tard. Parce qu'il veut revoir son pays, revoir sa mère aussi à qui il a envie de pardonner. A son arrivée à Blachères, rien n'a changé. Même si "le Boudif" ce beau père violent est mort et sa mère bien vieille, il n'est pas facile à Isidore de reprendre sa place dans un village quitté il y a si longtemps, et cela même s'il y est né. Les villageois le croyaient mort, et redevenir un des leurs est difficile, d'autant plus qu'il voudrait acheter une maison, pour avoir un toit et y vivre avec sa mère qu'il voudrait sortir du taudis dans lequel elle vit. Sa mère qui semble tantôt heureuse de son retour et tantôt ne pas supporter ce fils prodigue à qui elle fait des reproches pour son absence. La ferme des Plan, la plus belle bâtisse de la région est justement à vendre, Isidore voit là une belle opportunité, mais contre toute attente, l'héritier des Plan refuse de vendre la maison à celui qui n'y a été tout au long de sa jeunesse qu'un domestique. Cette ferme des Plan que tout le monde convoite, surtout Lou Bel, l'aubergiste qui pourrait bien être malhonnête. Pour Isidore, reprendre sa place au sein du village ne sera pas aussi facile qu'il l'espérait, surtout si l'Amour s'en mêle...
Comme toujours, Marie de Palet nous raconte avec sobriété et justesse la vie des gens de la campagne. On y partage la rudesse de la vie d'antan, les coutumes des villageois au début du 20ème siècle, et la beauté de la Lozère qu'elle sait si bien nous décrire.
Un excellent roman régional qui m'a vraiment enchanté.
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Après une vie de dur labeur, sans affection ni tendresse, Isidore est heureux de gagner les rangs de l'armée.
Suite à la rencontre d'un bienfaiteur, Isidore apprit à lire, écrire, ces choses essentielles qui furent le fondement d'une nouvelle vie. Employé à la comptabilité, son patron appréciait son travail dans le bois où il s'avéra un expert. À sa mort, Isidore revient en France. Vingt-cinq ans s'étaient écoulés et tant de choses ont changé dans son pays, les Cévennes.
"De la nostalgie plein les yeux, il suivait le sillage argenté du bâtiment jusqu'à ce qu'il disparaisse à sa vue..."
Après une vie au jour le jour, Isidore se retrouve dans les croyances limitantes, les qu'en-dira-t'on des uns et des autres, les interdits moraux inscrits uniquement dans l'esprit collectif de certains anciens. "Les lois occultes sont plus dures que les lois officielles."
Mais même lui un ancien domestique, il n'est pas dupe ! Sans revanche, Isidore s'en sort haut la main.
Ah la lutte des classes sociales est dure envers les miséreux !
Accompagner Isidore dans son retour au pays semble un privilège, tant c'est exceptionnel et particulier. Et c'est une aventure.
Le récit est une très belle allégorie de liberté. Isidore l'apprend à ses dépens.
Le style est clair, la lecture en est aisée et fluide. La psychologie des personnages est menée finement.
Cette lecture nous fait faire un bond dans un temps lointain où la vie à la campagne était si différent, un temps où l'instruction n'était pas accessible à tous. J'ai beaucoup aimé ce récit.
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C'est toujours un régal de lire Marie de Palet.
L'histoire de Isidore qui est parti très jeune, engagé dans les colonies et qui revient 30 ans après dans son village natal.
On comprend les sentiments de cette époque. Un village où on doit être attaché, on part on est devenu un étranger. On a été domestique, on doit rester un domestique, même si on est devenu plus risque que son ancien patron.
Marie de Palet vivant en ces lieux sait bien retracer ce qu'elle a vécu avec un oeil critique assez juste.
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Très facile à lire, on est vite emporté par l'histoire d'Isidore ainsi que par la vie de ce village. Les personnages sont très attachants. L'auteure retrace avec beaucoup de description la vie ainsi que les moeurs dans les villages d'autrefois
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je regrette, madame, fit-il en retrouvant ses esprits, j’ai juste essayé de m’occuper de ma mère qui, jusqu’à ce jour, vivait de votre charité et de renouer, çà et là, des liens rompus par le temps.
— Vous avez aussi déclaré vouloir acheter la plus belle ferme du pays.
— Je ne savais pas que c’était interdit », fit-il avec plus d’amertume qu’il n’eut voulu.
La comtesse éclata de rire : « Bien sûr que non ce n’est pas interdit ; mais vous avez constaté par vous-même qu’il y a certaines lois occultes qui sont plus dures que les lois officielles. »
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Lui Isidore on le supportait, s’il n’était pas trop exigeant, mais il devait obéir au doigt et à l’œil et faire tout ce que commandait Boudif ou sa mère sinon les coups pleuvaient. Il s’était toujours demandé comment un homme chétif comme Boudif pouvait taper si fort. Obligé de plier, il avait dû supporter les caprices du couple sans rien laisser paraître mais il était bien décidé à se venger un jour.
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Ce pays lui avait pris son âme et, maintenant qu’il était revenu, il était pieds et poings liés, impuissant à partir, impuissant à abandonner cette vallée rongée par le froid de l’hiver qu’il avait reconnue, un soir d’automne, au soleil couchant, quand il avait posé son sac et s’était assis au pied d’un arbre pour admirer un panorama dont le souvenir ne l’avait jamais quitté.
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Isidore, le cœur serré mais les yeux secs, ne cessait de répéter dans sa tête : « ma mère est morte, ma mère est morte ! » Il était étonné de sentir ce gros poids sur l’estomac, lui dont sa mère ne s’était jamais occupée… Il croyait l’entendre encore lui lancer une méchanceté au visage… Et pourtant, il avait mal comme il n’avait jamais eu mal au cours de sa vie…
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S’il achetait la ferme, ce serait pour y installer sa mère ; mais que ferait-elle dans cette immense maison ? Peut-être même refuserait-elle d’y habiter. Elle avait des préjugés d’autrefois, ceux où chacun doit rester à sa place : les nobles et les riches dans les châteaux et les belles maisons, les pauvres dans les masures...
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