Jules Ferry "père de l'instruction publique gratuite, laïque et obligatoire en France" doit se retourner dans sa tombe.
Le contenu tendancieux et antisystème dégage du traumatisme. L'expérience personnelle de l'auteur à Rodez, dans un collège "transformé en prison lors de la Révolution française et dont les barreaux aux fenêtres, témoignent du passé carcéral" a sûrement eu un rôle à jouer dans la radicalisation des propos ici présentés.
"Les murs du lycée public, quant à eux, abritaient anciennement un hôpital psychiatrique"
Comme affirme l'auteur, ce livre est destiné à tous ceux qui ont "grandi dans le tumulte des villes, suivi des cours bétonnés, les classes disciplinés et ont été soumis à l'autorité institutionnelle (...) à tous ceux qui ont souffert du regard inquisiteur du professeur de latin que parvenait, par sa seule présence à faire oublier la leçon de la veille".
Pour corroborer ses pensées anarchiques l'auteur cite
Michel Foucault : "quoi d'étonnant si la prison ressemble aux usines, aux écoles, aux casernes, aux hôpitaux qui tous ressemblent aux prisons?"
Le philosophe autrichien
Ivan Illich est également cité : "la moitié des êtres humains n'entre jamais dans une école. Ils n'ont aucun contact avec des enseignements ; ils ne jouissent pas du privilège de devenir des cancres"
Les élèves sont présentés comme des victimes d'un système d'éducation de masses ;
destiné à l'industrialisation du "capital humain" ;
qui bénéficie un "gouvernement incestueux" et certains secteurs économiques ;
qui est mis en place par des professeurs tyranniques ;
dans des établissements scolaires présentés comme des lieus de réclusion, d'oppression et de privation de libertés ;
Mélange de culpabilisation sociale et perversion dans les propos qui suivent : "l'intérêt pour un individu d'épouser ce genre d'éducation réside dans la réussite sociale qu'elle promet"
Selon l'auteur : "l'enfance surpose le contrôle de l'État à celui des parents", alors qu'en matière d'éducation : la famille, les enseignants, le personnel de l'école et les membres de la communauté doivent travailler ensemble pour s'assurer que les intérêts de l'enfant sont pris en considération.
"Le temps de l'institutionnalisation de l'éducation correspond, pour la plupart des pays nord-occidentaux, à celui de la course ambitieuse, via l'industrialisation, pour la constitution et maintient d'empires coloniaux, qui sont les prémisses au capitalisme généralisé que nous connaissons aujourd'hui"
"L'éducation de masse s'est bien accommodé de la société industrielle et réciproquement. L'organisation éducative valorise le développement d'une personne bien adaptée à la société industrielle, efficace qui ne conteste pas les règles du jeu (...) le savoir est transmis de façon prédéterminée, hiérarchisée et disciplinaire"
Obs : J'invite les passants à se renseigner sur le parcours et convictions de Rémy Daillet : figure du complotisme, de l'extrême droite, récemment mis en examen pour terrorisme, participé à un enlèvement, mais devenu coach à succès pour les parents souhaitant éduquer leurs enfants à domicile. La similitude de la doctrine est frappante avec celle ici défendue.