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4,02

sur 800 notes
Toute l'âme slave émane de ce roman puissant et se répand en nous, comme une fièvre. Un souffle épique s'étend sur la toundra...

Un univers fascinant, foisonnant ( trop parfois) s'ouvre à nous: plein d'exaltation,fourmillant de personnages.Comme dans beaucoup de romans russes , d'ailleurs, au début, on s'y perd un peu. Mais c'est bien sûr le couple mythique, incarné par Omar Sharif et Julie Christie de façon inoubliable, que l'on suit avec passion. Un couple dont Lara dira, à la fin du livre: " Quel amour ils avaient connu, libre, rare, incomparable."Youri, le médecin poète idéaliste et Lara, à la beauté troublante et maléfique, qui s'aiment et se déchirent, se perdent et se retrouvent, pris dans la tourmente des soubresauts violents de l'histoire russe.

Car le roman est aussi une grande fresque sociale, livrant à travers les contradictions, les égarements des personnages, une image saisissante de la Russie du début du 20ème siècle, notamment la guerre civile qui a suivi la prise de pouvoir par les Bolcheviks en 1917.

Le style lyrique, flamboyant, contribue beaucoup à la beauté du livre.Il rappelle que Pasternak était avant tout un poète.

La dernière partie du livre est très émouvante: témoignage testamentaire de Youri, sous forme de recueil de poèmes, elle clôt le roman avec nostalgie et délicatesse. Dernier rendez-vous dans un ailleurs pour Youri et Lara...Il écrit:

" La neige enfouit les routes
Et pèse aux flancs des toits
Je franchirai la porte
Et t'aurai devant moi."
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« Le docteur Jivago » faisait parti d'un de ses livres que je ne pensais jamais lire de ma vie. En effet, plusieurs personnes m'en ont parlé comme étant un roman complexe. Finalement, j'ai emprunté le DVD à ma grande tante pour me faire une idée. Après seulement une heure de visionnage du film, j'ai arrêté le film pour filer à la librairie me procurer le roman. (Je n'ai pas encore vu le film en entier.)

« Le docteur Jivago » raconte l'histoire de Youri Jivago. Jeune orphelin, il vit un temps avec son oncle puis avec les Gromeko. Youri aura une très bonne éducation et deviendra médecin. Mais les guerres commencent, les monarchies tombent, les peuples se révoltent en Europe. Tel est le cas de la Russie qui d'un régime tsariste passe à un régime bolchévique. « Le docteur Jivago » raconte l'histoire de ces hommes et femmes emportaient par le courant de l'Histoire.

J'ai adoré ce roman pour plusieurs raisons mais notamment pour sa poésie et sa mélancolie. Quelle plume ! La plume de Pasternak m'a fait voyager dans cette Russie reculée et cela au moyen du train, ou encore du traîneau. J'ai vu défiler la nature enneigée de la Russie : ses forêts, ses cours d'eau, ses champs etc.

Mais que serait « Le docteur Jivago » sans la passion entre Youri et Lara ? Boris Pasternak décrit cette amour de façon pure et poétique. Amour romantique certes, mais amour tragique voué à l'échec (C'est ce que j'aime dans « les romans d'amour »). On part et l'on ne se retourne jamais. le coeur est brisé mais le temps panse les plaies. Puis nous nous remémorant ce passé avec nostalgie et mélancolie.

J'ai versé quelques larmes vers la fin du roman, ce qui est gage d'un roman réussit.

« Le docteur Jivago » reste un texte complexe par les nombreux noms des personnages qui changent souvent. Mais également par le côté historique. Si l'on ne connaît pas vaguement l'histoire de la révolution bolchévique, la lecture risque d'être compliqué.

En conclusion, très grand coup de coeur sur ce roman que je regrette d'avoir terminé mais que je relirai bientôt ! Je n'ai plus qu'une chose à dire : « Au revoir Youra, Youri ».
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Pour fuir la famine d'une Moscou ravagée par la révolution, le docteur Jivago et sa famille s'en vont par un long voyage en train cultiver des haricots et écouter les oiseaux dans un bled perdu de Sibérie et là, devinez qui il rencontre, Lara!, l'infirmière qu'il avait côtoyée en 14 sur le front, mais leur idylle est brève car Jivago est réquisitionné par les Bolcheviks en manque de médecins, ce qui permet à Pasternak d'aborder la vie militaire...

L'aspect historique (grève,première guerre mondiale, révolution) est légèrement ébauché ainsi que des amourettes m'inspirant peu d'empathie, quelques réflexions, politiques, philosophiques, religieuses aussi, notamment sur la passivité coupable du peuple juif.
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Relecture pour la deuxième fois. Un des plus grands romans russes du XXème siècle (avec le Maître et Marguerite de Boulgakov et Vie et Destin de Grossman). J'ai pris tout autant de plaisir que la fois précédente. Quelle fresque, qui nous fait suivre Iouri Jivago de son enfance à sa mort, à travers une période si troublée qu'il ne trouve pas de moment pour se poser : récit de vie donc, et roman historique, et roman d'amour aussi. Pasternak décrit les souffrances du peuple et les difficultés de l'individu à trouver la stabilité et un peu de bonheur dans une existence continuellement consacrée à la survie.
Et quel style, dès le début avec l'enterrement de la mère! Quelles descriptions des paysages russes, de leur immensité et de leur beauté! Il faut dire que Pasternak est un poète avant d'être un romancier.
Et tant pis si les rencontres entre Iouri et Lara sont à la limite du vraisemblable au vue de l'immensité russe. Je réalise qu'en fait je l'ai lu trois fois dont une en russe : les descriptions sont encore plus belles en russe, le style encore plus agréable, et, très curieusement, ce qui gêne mon cartésianisme français ne me dérange nullement en russe, comme si alors tout était possible justement dans cette immensité, même l'invraisemblable.
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J'ai vu et revu le (magnifique) film de David Lean, j'ai donc entamé la lecture du roman avec La Chanson de Lara dans la tête. J'avais évidemment un a priori très positif en commençant le récit !

Dès les premiers paragraphes, j'ai su que j'avais en main un grand ouvrage. Un style à part que seuls quelques auteurs talentueux possèdent ; cette écriture « à l'ancienne » qui se développe et qui rend les longueurs digestes. Parce qu'en effet ce livre recèle des longueurs, que ce soit des descriptions fouillées, des considérations philosophiques ou encore des dialogues de plusieurs pages. Mais je n'ai jamais soupiré pendant ma lecture.

Le roman est bien plus touffu que le film, et met en scène de nombreux protagonistes secondaires qui n'ont pas été repris dans l'adaptation cinématographique. Je ne peux donc que le recommander aux amoureux du film ! Cette profusion de personnages amplifie la profondeur de la fresque historique qui démarre avec le vingtième siècle et qui emporte les hommes dans les soubresauts de la guerre mondiale, de la révolution russe, de la guerre civile et des débuts de l'empire soviétique. Les destins sont balayés par le vent de l'histoire, les innocents sont pris au piège des événements qui détruisent les êtres.

On devine assez facilement que Iouri Jivago est Boris Pasternak, quand il observe le monde autour de lui et tente d'en tirer des leçons philosophiques, auxquelles je n'ai pas toujours adhéré. le Docteur regarde aussi les morts autour de lui, que ce soit à cause de la guerre, des exécutions sommaires ou de la famine. Il voit le pire de la nature humaine, mais également sa simple faiblesse, la plupart des hommes autour de lui espérant seulement survivre. On comprend assez facilement pourquoi ce roman ne pouvait pas être publié dans l'empire soviétique, car les récits concernant la guerre civile sont une suite de manoeuvres liées à des ambitions personnelles aveugles, des lâchetés et de trop nombreuses morts inutiles.

Le film est surtout connu pour être une grande histoire d'amour, et bien évidemment nous la retrouvons dans le livre, même s'il existe quelques différences dans le caractère des protagonistes. Je ne vais pas les lister, car ce serait rébarbatif, mais je trouve que David Lean a dessiné des hommes et des femmes qui ont une psychologie plus réaliste et cohérente que leurs modèles dans le roman.

En effet, la seule critique que je porterais à la fresque du prix Nobel Boris Pasternak est que les motivations des personnages qu'il décrit m'ont parfois laissée perplexe tant elles sont déroutantes. Heureusement, ce défaut est mineur tellement le livre est grandiose : un témoignage sur une période remplie de fureur et un grand roman d'amour.

Challenge Livre Historique
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Un livre dont on pourrait détailler les faiblesses durant des pages, mais que je place néanmoins au sommet de l'échelle avec cinq étoiles, comment est-ce possible ?
Les faiblesses sont indéniables : tout d'abord, le roman est constellé de coïncidences qui permettent de faire rebondir l'intrigue d'une manière qui ne peut manquer de paraitre artificielle. Qu'il s'agisse de rencontres fortuites de Iouri Andréievitch Jivago avec son demi-frère influent à des moments où l'intervention de ce dernier fournit des échappatoires bienvenues à des situations sans issues, de la présence de Larissa (Lara) Fiodorovna, nommée par le plus grand des hasards comme infirmière militaire à l'endroit précis du front où est affecté le Docteur, puis à nouveau, quelques années plus tard, dans la petite ville du Caucase à proximité de laquelle il a cherché refuge avec sa famille, ou de l'apparition, la veille de son suicide, du mari de Lara au moment où celle ci vient de quitter ce lieu où elle se tentait de fuir les autorités avec Jivago, comme de bien d'autres retrouvailles fortuites de cette nature de personnages perdus de vue, ces coïncidences sont vraiment trop nombreuses pour qu'elles puissent être perçues comme vraisemblables.
Par ailleurs, le comportement de bien des personnages, malgré la finesse de leur description par l'auteur à travers des conversations pénétrantes et leur façon d'interagir, n'est pas toujours bien compréhensible.
Mais toutes ces faiblesses n'empêchent pas cet ouvrage d'être un véritable chef d'oeuvre, qui se lit sans désemparer tellement on est pris par le tourbillon de l'histoire qui emporte les personnages, et qui projette le lecteur dans les bouleversements que les évènements entraînent dans la vie matérielle, intellectuelle, affective, de ces gens, qu'ils soient des bourgeois aisés conduits à devoir se replier avec leur famille dans deux pièces de leur vaste demeure, à trafiquer pour pouvoir se nourrir, à voler même du bois pour se chauffer dans le dur hiver moscovite, des intellectuels acquis aux idées de la révolution et qui, après avoir brillamment réussi à des niveaux très élevés de la hiérarchie militaire ou politique au cours de la guerre civile, sont poursuivis par les autorités dans le cadre de purges, ou d'anciens syndicalistes persécutés sous les tsars et qui deviennent à leur tour des persécuteurs.
Le lecteur en apprend bien plus sur le plan humain dans ce passionnant roman sur les années du basculement de la Russie dans la guerre, puis dans la révolution, puis à nouveau dans la guerre civile, que dans les livres d'histoire.
À lire de toute urgence pour tous ceux qui, comme moi, avaient manqué cette lecture depuis si longtemps !
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L'immense Russie est aussi pour les poètes ..

" Soudain tout changea, le pays et le temps. La plaine disparut , on s'enfonça entre des collines et des plateaux. le vent du Nord, qui soufflait jusqu'ici, tomba. le vent venait du Sud, tiède comme le souffle d'un poôle ouvert.

La forêt s'étendait par paliers sur les montagnes. Quand la voie traversait une zone boisée, le train grimpait une ênte raide à laquelle succédait une descente assez douce. Il rampait en soufflant vers les bois et s'y trainaît avec peine, comme un vieux forestier guidant une foule de voyageurs qui se retourneraient sans cesse et observeraient tout.

Mais il n'y avait rien à voir. Au fond de la forêt, c'était le sommeil et la paix de l'hiver. de temps en temps, seulement, des buissons ou des arbres bruissaient en libérant leurs branches basses de la neige qui peu à peu se tassait, comme s'ils ôtaient un collier ou dégrafaient un col trop serré.

Iouri Andréiévitch sombra dans le sommeil. Pendant toutes ces journées il resta sur la couchette, là-haut, à dormir : il se réveillait, réfléchissait, tendait l'oreille. Mais il n'y avait rien à entendre."
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'avais pourtant aimé Crime et châtiment et Anna Karénine il y a quelques années. J'ai dévoré Guerre et Paix cet été. J'ai abandonné Les Frères Karamazov en janvier. Et il faut bien le dire : j'ai souffert avec ce pavé du russe Boris Pasternak. Plus d'un mois pour le lire, des difficultés pour retenir les noms des personnages, et surtout un détachement total vis-à-vis du personnage principal.

Bref j'en viens à me demander si la littérature russe est réellement faite pour moi ... J'apprécie leurs parties romanesques le plus souvent, mais malheureusement ils ont la fâcheuse habitude de partir dans des digressions et des considérations politiques qui m'intéressent au départ, puis me laissent au bord du chemin ..

Il s'agit pourtant ici d'un classique, et j'en suis venue à bout, mais j'étais soulagée en le terminant …

En le publiant pour la première fois en russe en Italie en 1957 Pasternak produit son roman en pleine guerre froide. Il est traduit en français l'année suivante, au même moment où l'auteur recevait le prix Nobel de littérature, qu'il dut refuser sous la contrainte du pouvoir politique. En 1985, le roman est enfin autorisé à paraître en URSS, signe d'ouverture de Mikhaïl Gorbatchev. Voilà pour le contexte de publication …

Mais pourquoi ces interdictions et cette tension ? Parce qu'il brosse un tableau de la révolution russe de 1917, et en particulier de la terrible guerre civile qui a suivi entre ceux qui suivent les communistes et ceux qui résistent. Au-delà des idéologies, Pasternak s'attache à décrire les souffrances des populations, en particulier en Sibérie dans les années 20, en suivant quelques familles au fil de leurs rencontres avec les héros principaux.

Ces derniers sont le docteur Jivago, enrôlé malgré lui comme médecin sur le front, et la belle Antipova, séparée de son mari et qui retrouve l'amour avec Jivago. « Ma charmante, mon inoubliable ! Tant que le creux de mes bras se souviendront de toi, tant que tu seras encore sur mon épaule et sur mes lèvres, je serai avec toi. Je mettrai toutes mes larmes dans quelque chose qui soit digne de toi, et qui reste. J'inscrirai ton souvenir dans des images tendres, tristes à vous fendre le coeur. Je resterai ici jusqu'à ce que ce soit fait. Et ensuite je partirai moi aussi. »

Ce roman est donc à la fois un roman historique, un roman de guerre, un roman d'amour, et un récit de vie puisque nous suivons Jivago de son enfance à sa mort dans cette Russie en bouleversement total, au dénuement horrible où la survie est une lutte de tous les jours : « Les lois humaines de la civilisation étaient abolies; les lois en vigueur étaient celles du monde des bêtes fauves. » le rôle de la famille, le sens de l'honneur et du courage sont très présents, au milieu de discussions politiques qui questionnent l'action des communistes (d'où l'interdiction de publication …) : « Des griffes de l'ancien État renversé, il est tombé dans l'étau encore plus étroit du super-État révolutionnaire. »

Ce qui m'a empêché finalement d'apprécier complètement ce texte ce sont les sauts dans le temps qui sont constamment faits, ponctués par des chapitres très courts, et m'ont gêné dans ma lecture linéaire. de plus, je n'ai pas trouvé le niveau de langue extraordinaire, mais bien sûr c'est peut-être dû à la traduction que j'ai lu. Il me semble que c'était un roman que j'aurais dû lire en une seule fois, pour m'y immerger plus complètement et m'imprégner des problèmes et tensions contenues entre les personnages. A raison de quelques dizaines de pages par jour, je ne suis pas parvenue à m'y intéresser …

Mon prochain roman russe, je le lirai donc pendant des vacances !
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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C'est une grande fresque historique qui se passe au début du 20ème siècle.
On sent qu'il s'agit d'un prix nobel de littérature car c'est assez dense et avec un style assez poétique parfois.
La seule petite critique que je pourrai faire c'est qu'il y a quelques longueurs.
A noter également des scènes de guerre.
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Durant l'automne il y a 65 ans, le monde a appris l'existence de Docteur Jivago, écrit par un auteur soviétique, Boris Pasternak. C'est en effet en 1957, entre octobre et novembre, que le manuscrit du roman, passé en contrebande en Occident, est traduit. 
Ce livre, au-delà de sa forte valeur littéraire intrinsèque, est devenu un cas sensationnel. On a tendance à l'oublier dans le monde communiste (qui à l'époque enflammait le coeur, même généreux, de l'homme politique progressiste de gauche ici en Occident) les écrivains courageux étaient persécutés. En Union soviétique, Boris Pasternak était considéré comme décadent et anti-révolutionnaire. 
Malheureusement, de nombreux intellectuels communistes qui ne voulaient pas dissocier leur appartenance idéologique pro-soviétique d'une libre évaluation de l'oeuvre littéraire se distinguaient aussi par l'excès de zèle idéologique. Il y avait un danger, disaient les camarades que l'anticommunisme réactionnaire puisse utiliser le roman pour discréditer la patrie du communisme réalisé. 
Un an plus tard, les juges de Stockholm ont décerné à Boris Pasternak le prix Nobel pour ce roman puissant. L'écrivain télégraphie : « Surpris, incrédule, ému, reconnaissant. Les autorités soviétiques ont cependant forcé Pasternak à le refuser. Humilié, l'écrivain mourut trois ans plus tard. Il n'y avait rien d'anti-soviétique dans "Docteur Jivago" et on peut difficilement comprendre la persécution prudente contre l'écrivain. Ce qui dérangeait peut-être les censeurs, c'était le fait que Pasternak avait placé, sur fond des années tragiques de la révolution russe, une histoire de sentiments intimes, d'intériorité, de sensibilité personnelle. La révolution n'a été ni exaltée ni condamnée mais simplement racontée comme une tempête historique au sein de laquelle s'est développée une histoire d'amour profonde, vivante et douloureuse. Peut-être tout cela fut-il bêtement jugé décadent, antisocial. Docteur Jivago est une sorte de passage du XXe siècle à la grande tradition russe du roman fluvial du XIXe siècle et réaffirme le mélange tolstoïen entre le fond civil de l'histoire et les fils individuels marqués par le drame inexorable des destins personnels.
 Jivago est un médecin-poète jeté par le tremblement de terre de la Révolution loin de Moscou, vers l'Oural, dans la vaste campagne montagneuse des grandes prairies d'été et des gelées blanches d'hiver. Marié à la douce Tonia, amie d'enfance, il retrouve Lara, le grand amour inachevé de sa vie : et les événements tragiques les font se retrouver, se perdre...
L'histoire est dense, minutieuse, emmêlée : pas très facile à lire mais profond et passionnant. En Occident puis, dans les années 1960, la version cinématographique du roman connaît un énorme succès, très émouvant mais qui ne rendait pas pleinement justice à la complexité fiévreuse du roman, dont la prose prend souvent des accents lyriques, aussi parce que Pasternak était un poète important et Jivago, protagoniste du livre, écrit des poèmes. 
Bien sûr, l'arrière-plan de la révolution soviétique en cours qui a émergé du roman anticipe également toute la tragédie implicite de ce bouleversement (l'histoire confirme ce drame). 
Le film est d'une très grande beauté, mais n'oublions pas la complexité fiévreuse du roman, dont la prose prend souvent des accents lyriques,
Un très grand roman.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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